Chapitre 8

— Oh non Tess, on ne peut pas le faire ici... Marmonnait la belle blonde, le souffle saccadé, incapable de se dégager de son bourreau.

Les deux jeunes femmes se trouvaient dans l'une des salles de bain de la villa des Clarkson, il était à peine vingt-deux heures, mais la fête battait déjà son plein. On pouvait dire que Zack avait réussi son pari, organiser une fête incroyable, bondée de monde.

Tellement la villa était saturée que Tess n'avait pas pu trouver une chambre de libre pour pouvoir assouvir ses pulsions auprès de la belle jeune femme qu'elle s'était dénichée pour la soirée, et ne pouvant plus attendre une minute de plus pour la déguster, elle avait décidé de l'attirer dans l'une des salles de bains vide et isolée de la villa.

— Bien-sûr que si, personne ne viendra par ici ne t'inquiètes pas. Répliquait-elle sans toutefois s'arrêter de suçoter le cou de la belle demoiselle.

Coincée entre la porte de la salle de bain et Tess, la jeune blonde s'empêchait tant bien que mal de gémir fort lorsque celle-ci lui mordait légèrement le cou entre deux suçons et que ses mains s'agrippaient fermement ses fesses. Elle aurait bien aimé se contrôler un tout petit peu, mais elle n'y arrivait pas à cause de ce que lui faisait subir son bourreau à cet instant. C'est elle qui ménait la danse, d'ailleurs, elle l'avait toujours fait. Elle avait cet extraordinaire don d'exciter ces partenaires sexuelles au point où elles ne savaient même plus où donner la tête.

— A-Attend s'il te plaît, réussissait-elle à stopper Tess. Tu es sûre que personne ne viendra par ici ?

Un mélange d'inquiétude et de désir consumait son corps. Ça se voyait qu'elle raffolait de tout ce que lui faisait subir son bourreau, mais elle voulait tout de même se rassurer, car se connaissant très bien, elle savait qu'elle ne pourrait pas étouffer ses gémissements plus longtemps.

— Tu ne me fais pas confiance ? Demandait Tess, un léger sourire narquois aux coins des lèvres et le regard noir de désir.

— Si, mais j-./

Elle n'a même pas eu le temps de terminer sa phrase que Tess s'était déjà accaparée de ses lèvres une nouvelle fois pour la faire taire. Elle l'embrassait fougueusement pendant une bonne longue minute avant de s'éloigner légèrement pour lui permettre de reprendre son souffle.

— Détends toi, et profite juste du moment. Soufflait-elle, de manière très sensuelle près des lèvres de la jeune demoiselle. Tu peux gémir autant que tu veux, n'ait pas peur, car personne ne viendra nous interrompre. La rassurait-elle avant de reprendre en otage son cou.

C'est sur ces paroles vertigineuses que la belle blonde se laissait aller au plaisir que lui procurait son bourreau. Elle lui tenait fermement la nuque de ses deux mains lorsque celle-ci la soulevait dans un élan inattendu et la déposait tout doucement sur le lavabo. Ainsi commençait un petit jeu de regard, rempli de tension sexuelle entre les deux jeunes femmes.

Tess ne tardait pas à plonger sa tête dans le décolleté de sa proie pour découvrir sa poitrine, elle y déposait une myriade de baisers tout en la dénudant. Lorsqu'elle récuperait un de ses seins pour le titiller, la jeune blonde fermait les yeux et commençait à émettre des petits gémissements qui avaient pour effet de réveiller la bête noire qui sommeillait en sa partenaire. C'est avec une soif avide que cette dernière revint dévorer les lèvres de sa belle blonde tandis que l'une de ses mains se faufilait sous sa robe déjà remontée jusqu'à ses cuisses.

Le cœur de la belle blonde rata un battement lorsque la main de son bourreau se rapprocha dangereusement de son intimité, décala légèrement son tanga sur le côté, puis effectua de très lentes caresses sur sa vulve. Après un dernier échange de regard chaud entre elles et une dernière caresse pour augmenter son excitation, Tess s'introduisit en elle et commença très lentement les mouvements de vas et viens.

Le plaisir montait en elles, les souffles se faisaient de plus en plus lourd, la jeune blonde n'arrivait plus à se contrôler, elle s'agrippait au dos de son bourreau tout en jetant sa tête en arrière. Elle marmonnait des phrases vraiment incompréhensibles.

Plus Tess accélérait ses mouvements en elle, plus ses gémissements s'accentuaient et elle se libérerait enfin les secondes qui suivies sous le regard très satisfait de son bourreau...

                             °°°°°

— Ah, la voilà enfin ! S'exclame Olivia en me voyant arriver vers elles. Où étais-tu encore passée Don Juan ? Demande-t-elle, un léger sourire aux les lèvres.

Je les retrouve, elle et Jenny adossées au bar privé des parents de Zack, chacune un gobelet remplie de vodka à la main et les regards centrés sur les invités présents ce soir. De là où elles sont, elles ont une vue d'ensemble sur la pièce principale de la villa ainsi que sur une partie de l'extérieur donnant sur la piscine alors, impossible de rater quoique ce soit.

— Euh... Disons que je suis tombée sur une connaissance et nous avons pris le temps de discuter un peu. Réponds-je innocemment, en portant ma bouteille de bière à ma bouche.

— Ouais c'est ça ! Marmonne Jenny dans un soupire lasse.

Elle lève les yeux au ciel, ne croyant pas du tout à mon mensonge alors que je fais mon plus beau sourire pour paraître plus convaincante.

— Dis plutôt que tu t'ai trouvée une nouvelle conquête pour la soirée je me trompe ? Réplique Olivia, très curieuse.

Sous le regard très attentif de mes  deux amies je fais celle qui ne comprends pas de quoi Olivia parle, mais je finis par craquer après quelques petites secondes seulement. Elles me connaissent tellement bien.

— Bon, d'accord j'avoue, tu as raison. Me résigne-je, un sourire espiègle déformant mon visage.

— Je le savais ! S'exclame Olivia toute joyeuse comme si elle venait de résoudre une énigme. Tu vois que j'avais raison, notre amie est intenable. Rigole-t-elle, le regard tourné vers Jenny.

— Oui je vois ça, mais évite de l'encourager hein, elle va finir par croire que ce qu'elle fait est bien.

Et voilà la Jenny rabat-joie qui refait surface. Je lève les yeux au ciel, ignorant complètement ses railleries. Je sais qu'elle n'approuve pas mon mode de vie depuis le début, mais par moment j'ai besoin qu'elle me comprenne un peu et non qu'elle me fasse me sentir coupable de tout, tout le temps. 

— Roooh... Cesse de râler bichette, c'est la fête et tout le monde a le droit de s'amuser un tout petit peu.

— Exactement ! Renchéris-je joyeusement en portant un toast avec Olivia.

On rigole toutes les deux alors que Jenny nous regarde l'air vraiment déçu par notre comportement mais ça m'est complètement égal. Ce soir, je veux m'amuser, vraiment m'amuser et non écouter un de ses sermons. Elle le fera plus tard, si elle le veut mais pas ce soir.

Je me rapproche d'elle un sourire provocateur sur les lèvres, je récupère son gobelet et le vide d'une traite juste pour la taquiner et ça fonctionne très bien. Si elle avait des Lasers à la place des yeux, je suis sûre qu'elle m'aurait tuée surplace.

— Détends toi maman, tout va bien. Dis-je en lui faisant un bisou sur la joue. Laisse moi m'amuser ce soir s'il te plaît.

— C'est comme tu le sens, mais j'espère que cette fois-ci tu as au moins pris le temps de lui demander son nom avant de te la faire. Crache-t-elle en récupérant son gobelet entre mes mains.

Je n'ai pas le temps de lui répondre que mon regard croise de nouveau celui de la belle blonde de tout à l'heure. Elle me sourit tout en se mêlant à la foule et je ne peux m'empêcher de faire pareille. Olivia qui voit la scène, réussit à la repérer en moins de deux.

— On dirait que notre Don Juan adorée vient de repérer sa nouvelle proie. Signale-t-elle à Jenny dans un gloussement.

Je roule des yeux, très exaspérée par ce petit surnom qu'elle a décidée de m'attribuer. Jenny qui n'a pas l'air de comprendre ce qui se passe suit son regard et finit aussi par voir celle qui a été ma première victime de la soirée.

— Pourquoi j'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part ? Pense-t-elle à voix haute.

— Euh...

— Attends une seconde, je me rappelle maintenant, reprend-t-elle dans un élan de lucidité. C'est cette fille qui s'échappait l'autre jour de ton appartement, n'est-ce pas ?

— Oui, c'est elle. Affirme-je un léger sourire aux coins des lèvres, sans toutefois perdre de vue ma proie.

— Euh... Je peux savoir de quoi vous parlez ? Demande Olivia complètement perdue dans nos échanges.

— Attends encore une seconde, c'est avec elle que tu étais tout à l'heure, pas vrai ? Renchérit-t-elle dans ce même élan de lucidité.

— Exactement ! Bravo Sherlock, vous venez de résoudre une affaires vraiment très compliquée. Réplique-je ironiquement.

Elle me donne immédiatement une tape sur l'épaule, pas du tout contente de mon humour pathétique, ce qui me fait encore plus rigoler. J'avoue que j'aime bien la taquiner et je crois que je ne me lasserai jamais vu qu'elle tombe toujours dans le panneau.

— J'aimerais bien être à la page moi aussi si ça ne vous gêne pas. Râle de nouveau Olivia.

— Eh bien, figure toi que ce n'est pas la première fois qu'elles se voient.

Elle prend un peu de temps pour analyser les propos de Jenny mais elle finit par comprendre au bout de plusieurs secondes passées. Qu'est-ce qu'elle peut parfois être lente à la détente.

Je sirote ma bière tout en me rassurant de ne pas perdre ma belle blonde de vue. L'idée de recommencer notre petite conversation de tout à l'heure me tente beaucoup tout à coup, j'ai eu un petit avant goût et maintenant, je veux la totale.

— Alors, on peut savoir comment se prénomme ta nouvelle victime ? S'empresse de demander Olivia, le regard toujours fixe sur elle.

— Alycia... lâche-je dans un soupire mélodieux.

— Et moi qui croyais que tu ne couchais pas deux fois avec tes coups d'un soir. Renchérit Jenny en remplissant de nouveau son gobelet de vodka.

Je la regarde, un sourire narquois sur les lèvres avant de lâcher :

— On va dire qu'elle fait partie de l'exception à la règle alors...

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