Chapitre 7

Enfin chez-moi. Je me gare devant mon immeuble, je respire un bon coup en reposant ma tête sur le volant et je reste dans cette position deux bonnes minutes avant de sortir de la voiture pour rejoindre mon appartement. Ces deux jours au manoir m'ont semblé interminables, surtout le dernier et je suis ravie d'avoir survécu.

J'ai dû travailler une bonne partie de l'après-midi avec mon père et ma tante en visio-conférence pour mettre sur pied différentes stratégies financières afin d'améliorer la situation de la compagnie et j'espère que ça marchera.

En attendant que je ne rejoigne définitivement la compagnie, ma tante a accepté d'être la directrice financière par intérim pour soutenir mon père. Elle dit qu'elle le fait uniquement pour moi, mais je sais qu'elle le fait également pour son frère, car elle l'aime beaucoup même si elle ne veut pas l'accepter directement. Ces deux là ont dû mal avec les démonstrations amoureuses, mais il suffit juste de les cotoyer pour voir qu'il existe belle et bien un vrai amour fraternel entre eux.

Une fois devant mon appartement, je me rends compte que la porte n'est pas verrouillée. Je ne me souviens pas du tout l'avoir laissée ouverte à mon départ et je sais que Jenny n'y est pas non plus parce-qu'elle passe le week-end avec son petit ami.

J'entre prudemment, espérant coincer l'inconnu qui s'y trouve et là, je tombe sur Sasha qui se dandine dans mon séjour, habillée juste d'un string noir et d'une de mes longues chemises blanches légèrement transparente, les écouteurs aux oreilles. Elle bouge d'une manière tellement sensuelle que même sans savoir sur quel rythme musical, tous mes sens sont déjà en éveil. Je dois avouer que la vue est vraiment magnifique et très appétissante même.

C'est vrai, mais ce n'est pas le moment d'être distraite. Me rappelle à l'ordre ma conscience

Quand elle me voit enfin, elle cesse immédiatement sa danse et vient vers moi.

— Mais... Qu'est-ce-que tu fais là et comment es-tu entrée ? Demande-je un peu intriguée.

— Bonsoir bébé, je t'attendais. Répond-t-elle d'une voix mielleuse en passant ses bras sur mes épaules.

Elle dépose un baiser sur mon cou, puis sur ma joue mais je réussis à l'arrêter avant qu'elle n'atteigne mes lèvres parce-que je veux des explications plus claires. Je m'éloigne gentiment d'elle avant de déposer mon sac à même le sol et elle me regarde, l'air un peu perdu.

— Comment tu as fait pour entrer et ça fait combien de temps que tu es là ? Réitère-je ma question, très concentrée cette fois-ci.

— Tu n'es pas contente de me voir ? Demande-t-elle les bras croisés sous sa poitrine.

Sa mine change, on dirait qu'elle est déçue par mon comportement, mais ça m'importe peu. J'ai tout à fait le droit de savoir comment elle a fait pour entrer chez moi étant donné que je ne lui ai jamais donné le double de mes clés. Je reste impassible, attendant ma réponse tandis qu'elle retourne dans le séjour.

— Là n'est pas la question. Je veux juste savoir comment tu as fait pour entrer dans mon appartement, j'ai tout à fait le droit tu ne crois pas ? Continue-je en la suivant.

— Eh bien, j'ai eu la brillante idée de faire le double de tes clés. Je voulais te faire une surprise mais je vois que je n'aurais pas dû. Réplique-t-elle en me toisant du regard.

Elle récupère son téléphone sur la table basse, s'apprête à quitter le séjour mais je la retiens par le bras.

— Et où comptes-tu aller comme ça ?

— Je monte me changer. Je vais rentrer chez moi vu que je ne suis pas la bienvenue ici. Réplique-t-elle la mine serrée.

Elle essaye de se dégager de mon emprise mais c'est sans compter sur le fait que je ne veux pas la laisser partir. La voir là, présentement dans cette tenue me met vraiment hors de moi, je ne peux plus résister longtemps.

Elle lâche un cri de surprise quand je l'attire brusquement à moi, car elle ne s'attendait pas du tout à ce mouvement spontané de ma part. Je ressens son cœur s'accélérer et son souffle devenir irrégulier lorsque son regard croise le mien. J'ai le plein contrôle de son corps dès à présent et j'adore ça.

— Tu es sûre que tu veux vraiment t'en aller ? Chuchote-je près de son oreille avant de déposer un baiser dans le creux de son cou.

Elle frissonne au contact de mes lèvres sur sa peau, ce qui me fait sourire. J'adore vraiment l'effet que j'ai sur elle, le fait de savoir que je peux la faire passer de la colère à la soumission en un laps de temps me réjouis grandement. Je l'attire plus à moi pour éliminer définitivement le peu d'espace qu'il y a entre nous.

On parlera de ce double de clé plus tard, pour le moment j'ai besoin de décompresser et ça tombe bien qu'elle soit présente.

— Tu veux vraiment que je te laisse partir ? Redemande-je tout doucement en déposant cette fois-ci un baiser sur ses lèvres.

Baiser auquel elle répond immédiatement. Je passe dangereusement l'une de mes mains sous sa chemise, son corps est tout chaud et sa peau, très douce, j'adore. Je la remonte jusqu'à son sein gauche que je prends un malin plaisir à presser. Elle lâche un soupire, les yeux fermés. L'autre main est sur le creux de son dos et la retiens fermement. Je sais qu'elle ne veut plus s'en aller, mais je veux l'entendre de sa propre bouche avant d'aller plus loin.

Je l'incite à me regarder droit dans les yeux et elle finit par lâcher dans un soupire un non en remuant lentement la tête de gauche à droite. Satisfaite de sa réponse, je la soulève par la taille, elle enroule ses jambes autour de moi et nous montons à l'étage....

C'est partie pour un très très long moment de détente. Se réjouit la petite voix dans ma tête.

                
                        °°°°°

— Alors, tu viens avec nous ce soir ? Me demande Olivia en s'installant près de moi.

Nous nous sommes croisées par hasard ce matin à la salle de sport et là, nous venons de terminer nos séances respectives. De temps en temps, je fais de la boxe pour rester en forme et Olivia est une vraie adepte du pilate.

Cette séance m'a vraiment épuisée, j'aurais dû m'attendre à ça vu le nombre de temps que j'ai mis avant de revenir. J'essaye de souffler tout en rangeant mes affaires mais Olivia n'arrête pas de me parler de cette soirée qu'organise Zack ce soir dans la villa de ses parents à l'occasion de la fin des vacances, parait-il.

— Je ne sais pas, on verra bien. Dis-je en refermant mon sac de sport.

— Tout le monde sera présent tu sais, et ça nous fera plaisir de t'avoir avec nous ce soir. Ça fait longtemps que nous n'avons pas passer du temps tous ensemble.

— N'importe quoi ! Rétorque-je. Je te rappelle que la semaine dernière nous étions tous chez Jenny au bord d'une piscine.

— C'est vrai mais bon... Tu comprends ce que je veux dire par là. Se défend-t-elle. Allez, vient avec nous ce soir s'il te plaît, on va bien s'amuser. Insiste-t-elle une énième fois.

Je la regarde, l'air de réfléchir à sa proposition alors qu'elle me fait une moue tellement adorable que je ne peux m'empêcher de sourire. Elle sait qu'elle a un de ses regards qui fait craquer tout le monde et elle n'hésite pas à l'utiliser à tout bout de champ. Quel joueuse !

— D'accord... Je serai là. Finis-je par lâcher.

— Super !! Se réjouit-elle.

Je la regarde, très amusée par la petite danse de victoire qu'elle effectue en ce moment. J'espère tout de même que je ne le regretterai pas après et que cette fête sera incroyable, surtout que ce sera la première fois que Zack en organise une tout seul.

— Bon, je te dépose chez toi ? Lui propose-je en récupérant mon sac.

— Non ne t'inquiètes pas, Zack va passer me prendre dans quelques minutes.

— Zack ? Repète-je intriguée.

— Euh... Oui, on a prévu faire les courses ensemble tu sais, pour la fête.. Dit-elle un peu gênée.

— D'accord, moi j'y vais dans ce cas. On se verra chez lui ce soir.

Je lui fais un câlin avant de rejoindre ma voiture sur le parking de la salle de sport. Vu la manière dont elle était gênée lorsqu'elle m'a dit que Zack passera la chercher, je comprends que mes soupçons sont avérés. Ces deux là sortent ensemble et ils ne sont pas prêts à lâcher le morceau.

               
                          °°°°°

— Et de ton côté, comment était ce week-end en amoureux ? Demande-je à Jenny, une fois sortie de la salle de bain.

Nous sommes en Facetime depuis une demi-heure maintenant, je lui ai raconté tout ce qui s'est passé ce week-end au manoir et c'est maintenant à son tour de me relater son parfait petit séjour.

— C'était super... Dit-elle d'une voix douce. Andrew a sorti le grand jeu en réservant une suite au palm beach hôtel tu te rends compte ! Continue-t-elle les yeux remplis d'étoiles.

— Ah ! Je comprends pourquoi tu n'as pas répondu à mes messages de tout le week-end, la charis-je. Tu te la coulais douce dans ton petit monde parfait.

Elle rigole de mes propos tandis que j'en profite pour enfiler mes vêtements. Un pantalon jogging gris ample avec un simple t-shirt blanc, lui également très grand pour moi. C'est parfait pour être à l'aise.

— C'était magique. On a passé un superbe moment rien que tous les deux, dans notre petit monde. Continue-t-elle les yeux remplis d'étoiles.

— Et je suis contente pour vous, sérieusement. Au moins il y en a une de nous deux qui s'est bien amusée ce week-end. Dis-je en descendant dans la cuisine.

— La situation de l'entreprise est si dramatique que ça ? Demande-t-elle, un peu inquiète.

— Selon mon père, pas vraiment mais si on reste sans rien faire, elle risque de s'empirer.

— Je vois...

Un blanc s'installe entre nous, ne sachant plus quoi dire et j'en profite pour mettre ma pizza à réchauffer dans le micro onde. Je n'aime pas trop parler des choses dramatiques qui ont lieu dans la vie de tous les jours et Jenny non plus, raison pour laquelle j'évite au maximum de m'étaler sur la situation de la compagnie de ma famille pour ne pas plomber l'ambiance entre nous.

— Sinon, tu seras à cette fête qu'organise zack ce soir ? M'empresse-je de relancer la conversation.

— Euh... Oui, il m'a envoyé un message ce matin et toi ?

— Oui, je n'ai pas trop le choix. J'ai promis à Olivia que je passerai.

— Olivia ?

— Oui, on s'est croisée à la salle de sport ce matin. Tu savais que quelque chose se trame entre elle et Zack ?

— Nooon c'est pas vrai ! S'exclame-t-elle très étonnée.

— Eh bien, puisque je te le dis ! Rigole-je...

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