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        Mes pensées tournent dans tous les sens, les mauvais souvenirs me tords l'estomac mais le repas que j'ai passé avec cet inconnu me redonne le moral. Il est possible, dans ce monde, qu'il existe des personnes sympas. J'espères que dans le lieu où j'irais je trouverais des personnes comme lui. Je me pose tellement de question sur le couple qui va m'accueillir, sur mon futur boulot, comment est leur fils qui va être mon patron, si je vais me plaire, si je vais me faire des amis... je pourrais continuer la liste des questions encore longtemps. La seule chose que je suis sûre c'est que je peux faire confiance à ce couple car s'ils ont su aider Ludivine, ils sauront le faire avec moi. Pour le reste je devrais apprendre jour après jour, un pas après l'autre. Je ferme les yeux pour profiter du présent. Pour l'instant je suis en sécurité, Nathanaël ne peut savoir ou je suis et même s'il le découvrait il n'est pas superman il ne peut se trouver dans ce wagon. Tant que je suis dans ce wagon rien ne peut m'arriver.

        Sans même le voir je sens que Julen est de retour et qu'il se réinstalle en face de moi. Mon corps entier est parcouru de chair de poule, tous mes instincts les plus primaires sont aimantés à cette homme que je ne connais pas. Je suis tellement choqué par la réaction de mon corps face à lui que je n'ose pas ouvrir les yeux de peur qu'il y lise n'importe quel signe qu'un homme pourrait y lire comme une invitation. Je suis forte pour faire la morte et dans le cas présente je joue à la belle au bois dormant. J'essaye surtout d'analyser pourquoi mon corps réagit comme cela face à un inconnu alors qu'il m'aurait été utile de reconnaître Nathanaël quand arrivait dans une pièce. Cela m'aurait fait gagner plusieurs duels. J'aurais beau tourner la chose dans tous les sens je crois que je ne comprendrais pas. Je n'ai connu qu'un seul homme dans ma vie n'ayant jamais fréquenter d'autres personnes avant lui. Et j'évitais soigneusement les regards, donc reconnaître et interpréter un homme pour moi est une chose assez difficile et nouvelle. Mais j'apprendrais j'ai toute une vie pour apprendre ou du moins jusqu'à qu'il me retrouve.

-    Tu dors ?

Je reconnais sa voix mais je joue à la morte et ne réagit aucunement persuadant mon cerveau que c'est à une autre personne qu'il s'adresse.

-    Tu sais pour réveiller la belle au bois dormant le prince doit l'embrasser.(J'ouvres les yeux derechef avant même qu'il finisse son dernier mot.) Je savais bien que tu ne dormais pas.

-    J'ai oublié quelque chose ?

-    Oui.

 Il me sourit et je ne saurais m'expliquer pourquoi je sens des petits papillons s'envoler dans mon ventre. Je ne peux m'empêcher de sourire en retour, attendant avec impatience sa réponse. Son sourire est conquérant et si je continue de fixer ces yeux saphir je sens que je suis foutue.

-    Tu ne m'as toujours pas dit où tu descendais ?

-   Et toi, vu la longueur de ce train et le nombre de passager, tu n'as pas trouvé une jolie fille pour te distraire ou embêter ?

-   Au risque de te décevoir, j'en ai trouvé une.

-   Oh...

Je ne serais dire pourquoi je suis si déçue, c'est même moi qui lui ai dit de se trouver une personne qui serait réceptive à ces charmes. Je me déteste de réagir de cette façon, je ne le connais pas et dans quelques heures il ne sera juste qu'un bon souvenir. Le souvenir d'une personne qui m'avait défendu deux fois de suite dans un train. Reprends-toi et joue l'indifférence

-   Super, mais elle n'a pas dû te faire un grand effet puisque tu aies déjà de retour.

Sans se départir de son sourire, il continue de me fixer comme s'il me sondait. Devant cet apollon n'importe quelle fille lui aurait sauté dessus, arracher ces vêtements et fait toutes sortes de choses. Mais moi je me renfonce un peu plus dans mon siège, je fonds de l'intérieur en attendant qu'il daigne enfin poursuivre.

-    Tu as chronométré ?  Je te manquais déjà ?

 Il ne sourit plus mais il rit carrément de moi. Je dois être rouge de honte. Je ne sais plus quoi dire, j'ai trop peur de m'enfoncer encore plus et de lui donner les munitions nécessaires pour se moquer un plus de moi. Sa suffisance me met soudain en colère et il n'a aucune espèce d'importance pour moi donc pas de quoi réagir comme je le fais.

-    Ne prends pas tes rêves pour des réalités. La curiosité est un vilain défaut et ta vie privé ne me regarde pas.

-   Oulala, il faut te calmer.

        Je suis calme, non ? Tu boues de colères, tu ne crois pas qu'il l'ait sentie ? Bon, il faut que je me calme. Inspire, expire... Je suis las de cette joute verbale et je ne me s'en pas la force de continuer. Discuter avec lui m'épuise émotionnellement et je préfère couper court à la suite en contemplant par la fenêtre les paysages qui défilent. Des champs à perte de vues et le soleil qui se couche. Je ne peux rester accrocher à un seul paysage, le train continuant sa course à une vitesse effréné mais je m'attache aux petits détails, des détails insignifiants pour la plupart des gens. Un agriculteur retournant son champ, pour la combientième fois de la journée ? Une voiture roulant sur la route parallèle à nous, une personne voulant se dépêcher de rentrer chez lui après sa dure journée de labeur ? j'aime me représenter la vie des autres. Leurs vies doivent être beaucoup plus passionnante que la mienne.

-   Je plaisantais, allez c'est bon.

 Cette voie me ramène à l'instant présent et je le regarde. Son regard est inquiet face à ma réaction surement démesurée.

-   Comprends les choses je n'ai cherché personne dans le train puisque je t'ai trouvé. C'est-ce que j'ai voulu te dire mais je crois qu'on ne s'est pas bien compris.

-    Oh.

         En analysant rapidement je suis soulagée d'entendre que je suis la seule qui est piqué son intérêt mais je comprends aussi que le ressentiment que j'avais il y'à quelques instants n'étaient que de la pure jalousie. Ce sentiment ne me ressemble pas et à ma connaissance je ne l'ai jamais été. Pourquoi réagir aussi idiotement en sa présence surtout que je ne le connais que depuis quelques heures ? Nous ne jouons pas dans la même cour, pourquoi s'intéresserait-il à moi ?

-    Je ne comprends pas.

         Ma voie ne doit-être qu'un murmure et je ne suis pas sûre qu'il a dû m'entendre. Je lève les yeux pour voir si c'est le cas où j'espères peut être qu'il c'est simplement endormi face à cette conversation des plus ennuyeuses. Mais non son regard est toujours rivé au mien. Ce regard bleu me fait frissonner et me coupe le souffle. Je me demande si un jour je m'habituerais à ce regard. Bien sûr que non, espèce d'idiote, dans quelques heures tu ne le reverras plus. Oups, la réalité reprend le dessus et je suis un peu déçu que ma conscience est raison. Je ne serais pourquoi mais Julen en peu de temps à réussi à me toucher. Il est indéniable qu'il est très beau mais ce n'est pas pour ça, ces joutes verbales avec lui me fatigue mais aussi me stimule, m'apprenant un peu plus qui je devrais être si je n'avais pas connu Nathanaël. Sa prévenance, son inquiétude de bien faire, personne ne l'a jamais fait pour moi même pas mon fiancé. Je constate que cet élan de gentillesse et d'intérêt me redonne le moral même si je ne comprends toujours pas pourquoi lui s'intéresserait à moi. Il doit y avoir plus d'une dizaine de filles beaucoup plus jolies que moi. D'où ma question pourquoi moi ? La fille peu sûre d'elle, qui a besoin d'être défendu toutes les deux secondes et surtout pas la plus jolie. Je ne suis pas défaitiste mais réaliste.

-    Tu as fini ton analyse ? (Il lit en moi ou quoi ? Estomaqué je ne peux que hocher la tête.) Bon laisse-moi parler et après tu t'énervera si tu le souhaites. OK ? (Nouveau hochement de tête.) Tu à raison sur un point il y'a beaucoup de jolies filles dans ce train mais désolé de te contredire j'ai trouvé celle qui m'intéressait le plus et elle se trouve juste ne face de moi. Je crois que c'est mon jour de chance. Tu ne comprends pas pourquoi toi, sache-le-moi non plus car tes sautes d'humeur me donnent un peu le tournis mais je sais pas pourquoi seul toi m'intéresse.

-   OK (que dire de plus).

-   Bon, maintenant qu'on est d'accord sur mes préférences, nous avons deux choix : soit nous occupons notre temps comme on peut ensemble soit tu décline mon offre et je serais très peiné (il mime une mine boudeuse qui m'arrache un sourire) et tu restes dans ton coin à regarder ces champs ou à jouer la belle au bois dormant.

-    Vu de ton point de vue, j'accepte la première proposition mais j'ajoute une condition... en ami.

-   Tu as l'esprit mal tourné Pandora, mais je ne me cache pas de mon but ultime.

-   Qui est ?

-    Te revoir et t'avoir pour moi seul... C'est pas très intime ici.

 Je rougis, encore une fois, grâce à lui ou à cause de lui. Mais sa détermination me fait un bien fou. L'estime de moi remonte en flèche, il ne me connait pas, pas de pitié donc dans son regard. Il n'est au courant d'aucuns de mes secrets et l'anonymat me réussit beaucoup.

-   J'ai accepté qu'on se tienne compagnie pour la route et non qu'il y ait une suite quand nous descendrons de ce train.

-   Toutes les chansons une fin. Est-ce une raison pour ne pas en apprécier la musique.

Sa tirade me perturbe plus qu'elle ne le devrait face à la véracité de ce qu'il vient de me dire. Moi qui m'identifie le plus souvent dans mes musiques trouvant toujours celle qui refléterait au mieux mes émotions. Il cite cette phrase... n'aurait-il pas raison sur ce coup. Ala fin de ce voyage je ne le reverrais plus alors pourquoi ne pas profiter de l'instant présent.

-   C'est très beau.

-    Je dis que des choses jolies.

-   Ne serais-tu pas un peu imbue de toi même ? (Il explose de rire ce qui me fait sourire.)

-    Touché, mais ça fait mal.

-   Désolé (toujours en souriant), mais tu ne nies pas donc je suis dans le vrai.

-   Beaucoup de gens le pense ce dois être le cas.

-   Entre ce que les gens pensent de toi et ce que tu es réellement il peut y avoir un monde entre les deux. Ne crois-tu pas ? (Il me sonde avant de répondre)

-   Tu parles en connaissance de cause ?

-   Je pense que oui. On pense connaître quelqu'un mais celle-ci peut jouer un jeu pour faire plaisir à l'autre ou ne pas le vexer.

-   Il n'y a que la vérité qui puisse blesser. Si tu joues un jeu avec ceux que tu côtoie et qu'il ne le remarque pas c'est qu'il ne te connaissait pas.

-   On rentre sur un terrain glissant que je ne veux pas entrer avec toi ni avec personne d'autres. Ne te vexe pas mais je préfère que l'on reste sur un terrain plus léger.

 Malgré ma force pour les repousser, les souvenirs m'assaillent. Se pourrait-il qu'il ait raison ? Lui qui ne me connait que depuis quelques heures lise si juste en moi alors que ma propre famille ou mes amis qui me connaissent depuis des années ?

-   Comme tu veux. A quel arrêt descend tu ?

-   Tu ne le sauras toujours pas (ce sourire idiot réapparaît sur mon visage)

-   Je me doutais que tu dirais ça (il me sourit en retour et les papillons dans mon ventre sont de retour).

-   Alors pourquoi me poser la question ?

-   Parce que j'en avais envie.

-    Contente d'avoir pu t'aider à t'en libérer (il fronce les sourcils et je peux voir les rouages de ses pensées s'enclencher dans son cerveau).

-   Je ne m'en suis pas débarrassé.

-   Ah bon, je pensais....

-    On a encore plusieurs heures devant nous, je retenterais ma chance un peu plus tard. On ne sait jamais sur un malentendu cela pourrait marcher.

         Et il tint parole, nous discutâmes de tous et de rien pendant plusieurs heures, entrecoupé de demande pour savoir où je descendrais. Au fil du temps je m'imaginais qu'il n'était plus sérieux mais qu'il le faisait par mécanisme ou simplement par jeux. Il ne devait pas avoir souvent de fille qui renonce à ces avances, je devais être un défi pour lui. Au cours de nos discussion je remarquais qu'il m'avait cerné très facilement, il ne parlait pas de sujets trop personnel ou intime qui pourrait me refermer comme une huître. Préférant rester sur des sujets neutres. En revanche lui me raconta un peu plus sa vie, espérant peut-être me mettre en confiance afin que je lui dévoile un peu plus de moi ? Le peu que je lui avais céder était déjà trop pour moi mon prénom, mon âge et il savait de quelle ville je venais. Par contre sa vie était pour moi passionnante, je ne disais pas un mot bercé par ces paroles.

        Roulant toujours plus vite vers notre destination, j'appris qu'il se rendait en gare de Bayonne et qu'il rentrait chez lui sur Hossegor. Une ville que je ne connaissais pas mais la gare retint mon attention car je compris que nous descendions au même arrêt, il fallait que je trouve la solution afin qu'il ne s'aperçoive pas que nous ne trouverions pas si loin l'un de l'autre. Je devrais m'éclipser pour qu'il ne sache pas que nous sommes au même arrêt.

         J'appris que comme moi il adorait la musique et que comme moi il n'était pas fixé à un seul genre musical. Je ne pus que lui exprimer la chance qu'il avait de savoir aussi bien jouer de la musique et que j'aurais rêvé de savoir jouer d'un instrument. A ce moment-là je ne pensais pas lui avoir lancé une perche mais il me proposa des cours de piano gratuit. J'obtins son numéro de portable à cette occasion, il se justifia en m'expliquant que n'ayant plus de téléphone et ne sachant pas ou je résiderais si l'envie me prenait un jour j'aurais ces coordonnées.

         Il sourit toujours et il est toujours satisfait de ces approches lorsqu'elles réussissent. Il est fier comme un paon quand il pense percer mes remparts. Mais il ne sait pas que même s'il est vrai qu'il y arrive se sont de minuscules trous et qu'ils sont presque imperceptible. Sa joie de vivre est contagieuse et je ne veux pas lui enlever cela. Par ailleurs il m'explique qu'il serait heureux d'avoir une élève cela le forcerait de jouer un peu plus souvent et que cela lui manque mais le temps c'est de l'argent et que cela est un luxe qu'il ne peut s'octroyer.

        Malgré son jeune âge (vingt-huit ans, je lui en aurais bien rajouté quelques années de plus face à cette assurance qu'il dégage constamment) le voilà surchargé par de lourdes responsabilités puisqu'il est le propriétaire d'un bar en bord de plage. L'année il n'a pas beaucoup de monde surtout des locaux mais plus la période estivale démarre et moins il a l'impression de voir la lumière du jour surtout que les employés sont dure à trouver. Il demande de travailler énormément donc peu de personne tiennent longtemps le rythme. Je me demande comment cela doit être de travailler avec lui ? Quel patron est-il ? Il m'explique que lorsque les premières chaleurs se font ressentir le pub se diversifie se transformant à midi et le soir en restaurant, l'après-midi en simple bar et la nuit en mini boîte de nuit jusqu'à une heure du matin. Les clients qui connaissent les lieux vont souvent dans son bar commencer leur soirée et finisse dans une boîte de nuit à coller à son bar.

        À force de se livrer je me sens obligé de lui dire quelques informations me concernant pour ne pas être trop déloyal après tous ce qu'il m'a raconté. Je lui donne quelques bribes d'information sur ma vie qui ne peut pas laisser deviner qui je suis réellement. Je lui raconte alors que je suis lyonnaise (cela il l'avait un peu deviné), que j'ai décidé de changer un peu d'air ne supportant plus la vie dans les grande ville (un demi mensonge) et que je suis fille unique.

        À la fin de ma petite histoire je m'aperçois qu'il lutte pour ne pas dormir, je prends les devants et lui dit de se reposer un peu que j'en ferais de même. Ces yeux se ferment automatiquement mais je n'en fais pas de même. Une heure nous sépare de notre arrêt et je dois m'éloigner, à regret, le plus loin possible de lui. Nous ne pourrons rien nous apporter de bon, je préfère prendre les devants changer de wagon et lorsque le train sera à l'arrêt retrouver au plus vite le couple qui m'attendra. La vie doit être grande il y'à peu de chance que l'on se retrouve, non ? Je récupère la carte qu'il m'avait donné avec son numéro de téléphone pour les soi-disant leçons de piano, la retourne, et écrit dessus un simple merci et la laisse sur la tablette en face de lui, je dépose son téléphone dessus pour qu'elle ne tombe pas.

         Je m'extraie de mon siège le plus silencieusement possible, récupère mes valises et sans un regard en arrière je quitte le wagon pour en trouver un le plus éloigné possible de lui. Je ne m'autorise pas un dernier regard de peur de flancher dans mes bonnes résolutions ou de craquer en lui disant qui je suis vraiment. Peu de gens sont vraiment digne de confiance et cela n'est pas en quelques heures que l'on peut connaître réellement quelqu'un. Ma réaction est surement disproportionnée mais il est facile de parler avec un inconnu surtout lorsque l'on sait que l'on ne le reverra plus mais je ne suis pas prête à tisser des liens avec une autre personne et encore moins si celle-ci fait partie du sexe opposé. La solitude à quelque chose de réconfortant et de familier et je ne suis pas encore prête à la sociabilisation et à ce que cela m'incomberait. Une annonce me sort de ma rêverie.

"mesdames et messieurs, le train va entrer en gare de Bayonne, arrêt de deux minutes. Veuillez-vous tenir prêt pour la descente."

         Et voilà dans quelques minutes ma nouvelle vie prendra enfin tous son sens. Ce n'est pas une nouvelle page que j'écris ni un nouveau chapitre mais un nouveau livre. Je ne veux pas oublier qui j'étais mais je ne veux plus me définir par ce que les autres voulaient que je sois.

         Le train ralenti sa progression m'annonçant que nous touchons presque au but. Je suis un peu déçue de n'avoir pu dire correctement au revoir à Julen, il ne méritait pas que je le fuie comme cela après tous ce que nous avons partagé. Mais comment aurait-il réagit s'il avait su que nous ne nous trouvions pas loin l'un de l'autre ? Il aurait indéniablement voulu qu'on se revoie et il aurait très certainement mal pris mon refus. Je le comprendrais mais je ne me sens pas encore l'envie de nouer des liens avec qui que ce soit ni l'envie d'entrer en conflit avec qui que ce soit. Surtout qu'on ne sait jamais vraiment à qui on a vraiment affaire en face de nous. Julen n'est pas Nathanaël, je ne pense pas que pour un refus il aurait levé la main sur moi mais je préfère rester sur mes gardes. On n'est jamais trop prudent. Et j'ai promis à Ludivine de rester le plus loin possible des histoires et de rester le maximum dans l'ombre.

         Après une dernière secousse le train s'arrête et la porte s'ouvre. J'inspire un bon coup pour me donner un maximum de courage et je sors le plus rapidement possible.


         Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre. Marc Aurèle 

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