chapitre 84 : exécution
JAY
Jay avait trouvé Nala et savait que vu les sons d'alarme dans le couloir principal, les autres avaient réussis à se libérer aussi. Les choses paraissaient presque trop beaux pour être vrais. Nala avait retrouvé leur affaires parmi l'un des fragments du couloir et avançait tout doucement dans le couloir quand un bruit de balles retentissait soudainement. Jay se retourna et visa soudainement sa troupe avant d'abaisser son arme de justesse avant qu'il ai eu le temps de tirer dans la tête de Maxsim.
- Putain, vous m'avez foutu l'une de ces trouilles...
Nala se rua sur ses amis et ils se serrèrent tous dans les bras, même Jay en esquissa un petit sourire discret. Mais ce repos fut de courte durée lorsqu'une rafale de balles vint s'abattre sur eux et ils se mirent donc tous à courir dans le long couloir, sous les ordres de Jay qui les guida du mieux qu'il pouvait, du mieux de son instinct.
Cela faisait à présent un quart d'heure qu'ils cherchaient la sortie, mais c'était comme si ils venaient de se perdre dans un labyrinthe. Jay n'avait plus de balles et devait à présent essayer de tirer minutieusement avec son arme de poche, mais en courant en marche arrière dans la semi obscurité, même pour lui c'était compliqué. Ils arrivèrent à une bifurcation de 3 différentes voies ce qui soulagea Jay qui fit un petit signe au plafond avant d'ordonner, tout en continuant à tirer.
- Nala et Colt prenez à gauche vous allez très vite arriver à une porte en métal qui vous guidera dehors, si je ne me trompe pas, Bashille tu iras à droite en continuant ensuite tu serreras ta gauche et tu prendras la quatrième porte dehors, moi je vais rester ici avec Maxsim pour vous laisser le temps de sortir, dépêchez-vous !
Personne ne contesta son ordre, ce qui le soulagea et Maxsim et lui se serrèrent côte à côte, braquant leur canons sur le couloir sombre qui éclatait de temps en temps, dues aux coups de feu de leur opposants. Jay tira au mieux qu'il pouvait mais ils étaient bien trop nombreux et Maxsim vint à court de balles bien trop vite.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
- On court !
Le capitaine couvrit les arrières du sergent un instant et le suivit sur ses traces, le couloir était tout droit jusqu'à ce qu'il y avait quelques escaliers qui montaient jusqu'à l'extérieur. L'extérieur... Jay plissa les yeux tant ça le faisait souffrir, après tout cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu de contact avec la vraie lumière, et c'était terrible, la chaleur brûlait le peu d'eau qui sillonnaient le creux de ses yeux et les pores de sa peau affaiblie. Maxsim s'était déjà enfui et il se retrouvait donc seul au milieu du sable.
- Lâche ton arme, Jay...
Il sentit son cur s'arrêter l'espace d'un instant et se tourna vers son géniteur. Sa vision éclairci et adapté à ce brusque changement de lumière, il regarda autour de soi, après avoir lâché l'arme dans le sable. Le bunker dans lequel ils se trouvaient était enseveli sous terre était très mal entretenu et d'immenses bidons d'huile et de pétrole entouraient la surface apparente, il connaissait l'endroit par sa poche car il se trouvait en lisière de frontière avec le Nigéria, au début de son service il avait eu la chance d'y opérer un bon nombre de fois avant son abandon définitif. 4 autres ennemis venaient talonner le général Texan et l'un d'eux ordonna à Jay de se mettre à genoux dans le sable brûlant. Tout en le faisant, il remarqua que les bidons fuyaient, une idée lugubre et suicidaire s'en échappa.
- Arrête de fuir.
Nate s'approcha et assénait un grand coup dans le visage de son fils, du côté de sa plaie, avant de se tourner vers les hommes et de leur ordonner en criant.
- Vous attendez quoi ? Partez à la recherche de ceux qui sont sortis !
Ils obéirent à l'ordre sans même dire quelque chose. Jay cracha l'une de ses molaires sur le sable et croisa ses mains derrière sa tête.
- Fais-le, fais ce que tu as à faire, tu en meurs d'envie depuis que je suis né !
Nate le refrappa au visage encore et encore jusqu'à ce que Jay s'écroula par terre, le sang coulant de ses plaies en sécha presqu'immédiatement, il rigola en s'étouffant, mais il rigola. Nate s'accroupit à côté de lui et sourit d'une rangée parfaite de dents blanches.
- Un échec après l'autre et tu vis encore, c'est à cause de gens comme toi que le monde va aussi mal.
Il lui prit le visage entre ses mains.
- Les yeux de faible de ta mère... Son petit espoir qu'elle t'appelait, tu n'as rien d'un espoir, tu n'es qu'une petite merde, une erreur de la nature.
Il baissa la main vers sa gorge et commença à serrer, serrer fort jusqu'à ce que Jay n'arriva plus à bien respirer. La panique vint l'envahir et il tenta de se débattre au fur et à mesure que son corps manqua d'oxygène, il le griffa, tenta de le repousser mais cela devint de plus en plus compliqué. Une larme coula sur sa joue tandis qu'il sentit la pression augmenter dans ses yeux et il baissa ses mains vers la ceinture de son père et tata là où ça lui paraissait juste. Le jeune homme sentit l'arme de poing accroché à son holster et rassembla ses dernières forces pour le lui prendre et le porta à sa tête en murmurant.
- Lâche... Moi... Tout... De... Suite...
Nate desserra son emprise et leva les mains en l'air et Jay se roula sur le côté tout en se tenant la gorge. Il toussa pendant quelques instants et en cracha même mais il pointa quand même le canon sur la tête de son père qui lui demanda avec un sourire de défi.
- Tu ne vas quand même pas me tuer ?
Jay se massa la gorge et enleva l'écran de sûreté sur l'arme.
- Donne moi une raison pourquoi je ne devrai pas...
Nate fit avec un petit rire outrée.
- Tu n'es pas comme moi.
- C'est vrai, toi tu as failli me tuer un bon nombre de fois...
Il abaissa son arme et ainsi fit son père avec ses bras, une expression de soulagement traversa son visage.
- Toi tu as failli me tuer, mais moi je ne m'arrêterai pas à ça.
Sur ce, il le regarda avec surprise car il ne comprit pas ce qui se passait et Jay repointa l'arme sur lui et tira dans sa tête.
La vie avait été une chienne, des coups depuis le début, l'absence de l'amour et le constant vécu dans la douleur et la peur. Jay tira dans l'un des bidons d'essence qui coulait et commença à marcher dans le désert, mais s'étala dessus lorsque tout explosa. Il vit quelque gouttes de sang venir tâcher le sable et se releva en s'essuyant. Son âme venait d'atteindre l'apogée de la destruction et il ne restait plus aucune émotion, l'humanité avait disparu de son esprit, le moment même où il avait assassiné son propre père.
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