MAXSIM

Maxsim était assis sur son lit, frolant la peau de son bras pour localiser une douloureuse névralgie. Bashille s'assit à côté de lui et demanda

- Max, qu'est ce qui t'arrive ces derniers temps ? Tu te disputes avec Nala, t'envois chier tout le monde... Elle a peut être pas tort, c'est peut être vrai que tu t'es laissé pousser des ovaires !

Le jeune homme remit en place son t-shirt blanc et soupira en s'assurant qu'il n'y avait personne dans la tente.

- t'étais même pas là quand elle avait dit ça.

- c'est Colt qui me l'a dit.

- putain... Non, j'ai pas d'ovaires, réflechit deux secondes.

- alors quoi ?

Bashille le regardait avec sérieux et le jeune homme posa sa tête sur son épaule.

- faut que je dise à mon père la vérité. Il m'a encore parlé de... Tu sais quoi parce que mon putain de cousin est allé cafter qu'il a eu des doutes sur moi.

- qu'il aille se faire enculer, si t'as pas envie de lui dire, lui dis pas.

- tu comprends pas... Dans ma famille on est grave proches à cause de ce qui s'est passé avec ma mère alors du coup...

- très bien. Alors dis lui.

Maxsim ne put s'empêcher de rire et releva les yeux vers lui.

- tu m'aides beaucoup, merci.

- si tu veux, je resterai à côté de toi pendant que tu le fais. Tiens, prends mon portable.

L'originaire de Dallas se leva et alla prendre son portable sous son oreiller. Maxsim sentit la peur l'envahir et demanda

- quoi ? Maintenant ?

- ouais et après tu vas t'excuser auprès de Nala qui est toujours à l'infirmerie d'ailleurs.

- ça, c'est mort, elle a failli m'aveugler !

- putain qu'est ce qu'elle est forte n'empêche... Et elle a eu aucune blessure ! Tu t'es fait battre par une meuf, c'est triste...

Face au sarcasme de Bashille, Maxsim fronça les sourcils et prit violement le portable de ses mains.

- ça va, ça va, je le fait, tu m'énerves...

- je t'aime aussi.

Bashille l'embrassa sur la joue et Maxsim engagea le numéro sécurisé. Ça sonnait 3 fois avant que son père décroche et il commença en se raclant la gorge après qu'il avait mit sur haut parleur pour que le natif de Dallas entende.

- papa ? C'est moi, Max.

- Max ! Comment ça va mon fils ?

- bien, bien, fallait que... Fallait que je te parle d'un truc.

- si tu veux encore parler de ce qu'Avery a dit, ne t'en fais pas c'est tout oublié.

- non, non... Justement... Faut que je te parle de ça.

- comment ça ?

Maxsim inspira un bon coup avant d'expliquer, passant la main dans ses cheveux avant de se rapeller qu'il les avaient rasés.

- bah euh... Tu vois, Avery il avait lancé un pari et comme un con je l'ai suivi.

- mais tu lui as prouvé que tu n'étais pas...

- sauf que je le suis. Et j'ai fait une connerie ce jour là.

Le père de Maxsim se tut et Bashille rassura celui ci avec une caresse dans le dos.

- papa ? T'es là ?

- comment... Comment tu oses me faire ça...

- papa, je...

- non. Tout ça, c'est la faute de ta mère, elle t'a mit toutes ces idées tordus en tête !

- non, je te jure que... Papa ?

Maxsim regarda le portable, la mort dans l'âme et le rendit à Bashille

- il a racroché.

- je suis vraiment désolé. Vraiment.

- je crois que... Je viens de perdre ma famille.

Les mains sur la tête, le jeune homme commençait à ressentir un immense vide. Bashille posa son portable et entoura ses épaules de ses bras.

- je suis tellement désolé...

- le soit pas, c'est mes problèmes. Au moins c'est dit.

Maxsim se releva en se frappant les cuisses et soupira

- je m'en bas les couilles. Clairement, j'ai des problèmes plus sérieux ici. Par exemple ced putains d'américains, je réglerai mon père et Avery plus tard.

- mais...

- je vais aller voir Nala.

Maxsim se baissa à demi pour embrasser Bashille et le laissa assis là tout en sortant de la tente. Malgré ce qu'il a dit, il ne put s'empêcher de ressentir une douleur extrême, comme s'il était seul.