|Chapitre 5|
En rentrant à la maison, comme toujours, j'ai commencé par prendre une douche. Une fois ça fait, j'ai commencé à préparer le diner comme d'habitude. Tobio est rentré un peu plus tard. Il avait dû débriefer son match avec ses coéquipiers. Quand il est rentré, il est parti prendre une douche avant de revenir dans la salle à manger, il était affamé. Faut dire qu'il ne pense qu'à manger lui aussi. Je nous ai servis le repas, puis j'ai lancé la conversation, de toute façon, si je ne parle pas on ne se dit rien.
Moi : J'ai vu la fin de ton match tout à l'heure.
Tobio : Ah oui ?
Moi : Oui, bon, il vous manquait qu'un point mais j'ai vu quand même le dernier point.
Tobio : Et alors ? T'en a pensé quoi ?
Moi : J'ai été très étonné par la vitesse du petit roux. Il a réussi à toucher une frappe de Kindaichi et dans la foulée, il a foncé de l'autre coté pour attaquer. Il a une vitesse et une agilité exceptionnelle.
Tobio : Je te l'avais dit. C'est dommage qu'il soit si nul pour tout le reste. Dis-toi qu'il était tellement stressé qu'il m'a envoyé un service en plein dans la tête.
Moi : Mais non ? Comment j'aurai aimé voir ça !
Je me suis mise à rire. Imaginer mon frère se prendre un service en plein dans le crâne ça devait être tellement drôle à voir. Tobio, lui, me regardait, épuisé de moi. Il a poussé un soupir avant de reprendre.
Tobio : À part ça, les réflexes d'Hinata lui permettent d'être à n'importe quel bout du terrain en un rien de temps. Et avec mes passes, il peut se battre d'égal à égal avec le bloc malgré sa taille.
Moi : Oui mais une fois qu'on le sait, c'est facile à contrer non ?
Tobio : Pas forcément puisque dès que tout le monde à les yeux rivés sur Hinata, je peux envoyer le ballon à d'autres attaquants. Ça en fait un très bon feinteur.
Moi : Mais si je t'écoute, si il réussi à mettre des points c'est uniquement grâce à tes passes. Sauf que si un jour votre courte ne marche plus pour une raison ou une autre, il n'aura plus de moyen de se battre tu ne crois pas ?
Tobio : Si ça arrive on trouvera autre chose puis c'est tout. Pour le moment ça fonctionne. Ça a fonctionné sur Seijo alors ça devrait le faire.
Moi : Ça a fonctionné sur un Seijo sans Oikawa-san surtout. La prochaine fois, il sera là dès le début.
Tobio : Je le sais. Il m'a dit la même chose. Mais ça va le faire, je pense.
Moi : C'est assez rare de te voir aussi peu confiant dans tes mots.
Tobio : En même temps, Oikawa-san est fort.
Moi : C'est vrai. Mais tu l'es aussi.
Tobio : Ouais.
J'ai jamais compris pourquoi il est toujours confiant sauf lorsqu'on parle d'Oikawa-san. Le pire, c'est qu'Oikawa-san dit tout le temps que Tobio est un meilleur passeur que lui mais Tobio est persuadé qu'Oikawa-san est meilleur que lui. Ils vont jamais se mettre d'accord.
À la fin du repas, j'étais en train de ranger pendant que Tobio finissait son dessert.
Tobio : Au fait.
Moi : Oui ?
Tobio : J'ai parlé avec Kindaichi à la fin du match.
J'étais en train de faire la vaisselle alors je ne le regardais pas.
Moi : Vous vous êtes dit quoi ?
Tobio : À la base, je voulais m'excuser pour ce qu'il s'est passé au collège mais il a pas voulu que je le fasse. Il a dit qu'il ne s'excuserait pas non plus. Il m'a dit tout ce qu'il pensait de moi alors je l'ai laissé faire, je lui ai juste dit que la prochaine fois, c'est nous qui gagnerons encore.
Moi : Je vois. Ça ne m'étonne pas trop de lui.
Mais je ne m'attendais pas à la suite.
Tobio : Il m'a aussi appris une chose que je ne savais pas.
Moi : Laquelle ?
Tobio : Que tu n'étais plus avec Kunimi.
Je me suis stoppée dans mes mouvements. Et je n'ai même pas su quoi lui dire.
Tobio : Pourquoi tu ne me l'avais pas dit ?
J'ai cherché mes mots puis finalement j'ai dis ce que je pensais.
Moi : Parce que ça t'intéresse vraiment ?
Tobio : Bah oui quand même. T'es ma sœur.
Moi : De toute façon, j'avais pas envie d'en parler.
Tobio : Et pourquoi vous êtes plus ensemble du coup ?
Moi : ... Parce que je te ressemble.
Tobio : Hein ?
Moi : Il m'avait dit que je te ressemblais trop. Et comme il supportait plus ton comportement, il a fini par ne plus me supporter non plus. Du moins, c'est ce qu'il m'a dit.
Tobio : On est jumeaux, c'est normal qu'on se ressemble. Il le savait dès le début.
Moi : Qu'est-ce que tu veux, c'est comme ça.
Tobio : Mais ça te fait pas chier ? Tu l'aimais non ?
Moi : Oui... Mais je n'ai pas su être vraiment moi avec lui. Après tout, avec tout ce qu'il s'est passé au collège, j'avais fini par changer, et pas en bien. Un peu comme toi quoi.
Tobio : Oui mais ça on n'y peux rien.
Moi : Je sais.
Puis la conversation s'est arrêtée là. Pourtant, j'y est repensé avant de dormir. Tobio a l'air d'aller mieux ces dernier temps. C'est sûrement grâce à son équipe. Mais moi, est-ce que je vais réussir à aller mieux ? Je ne sais pas. J'aurai peut-être dû aller à Karasuno moi aussi. Je ne sais pas non plus. De toute façon, si je vois que ça se passe trop mal à Seijo cette année, je change de lycée à la fin de l'année. Je verrai bien.
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Le lendemain, au lycée, en prenant l'air à la pause de midi, je suis tombée par hasard sur Kindaichi. Je l'avais pas encore vu depuis le début des cours. Je comptais passer à côté de lui sans rien lui dire mais pour une fois, c'est lui qui m'a parlé.
Kindaichi : Je ne pensais pas que tu étais du genre à cacher des choses à ton chère frère.
Je me suis arrêtée et je l'ai regardé.
Moi : J'avais juste pas envie de lui dire.
Kindaichi : Des fois, j'ai encore plus de mal à te comprendre que ton frère.
Moi : Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Kindaichi : Tu semblais pas si attachée que ça à Kunimi alors pourquoi maintenant tu fais genre que ça te fait chier qu'il t'est largué ?
Moi : Je ne fais pas genre, ça me fait vraiment chier tu sais. Même si, d'après toi, je n'en avais pas l'air, je l'aimais vraiment. C'est même d'ailleurs toujours le cas.
Kindaichi : Pourtant tu ne le montrais absolument pas.
En même temps, si l'autre peste n'avait pas passé son temps collé à lui je me serai peut-être montrée un peu moins froide.
Moi : Tu ne sais pas tout.
Je n'avais pas spécialement envie d'en rajouter alors je comptais m'en aller.
Kindaichi : Kageyama semble avoir changé. Bien que ça me fasse un peu chier de l'admettre. Alors pourquoi t'essayes pas de prendre exemple sur lui pour une fois.
Je me suis retournée et je l'ai regardé droit dans les yeux.
Moi : Je me répète, tu ne sais pas tout.
Et sur ces mots, je suis partie. Mon frère a changé parce qu'il a trouvé des coéquipiers en qui il peut avoir confiance, des coéquipiers qui le soutiennent. Moi, même si j'ai rencontré Yuna-san, ça ne suffira pas je pense. Parce que l'influence de Lia est beaucoup trop puissante.
Plus tard dans la journée, j'étais tombée sur Oikawa-san et Iwaizumi-san. Ils m'ont un peu parlé de leur match de la veille. Iwaizumi-san m'a raconté le début du match que je n'avais pas vu et plus il m'en disait, plus je regrettais de ne pas avoir pu voir le match en entier. Maintenant, j'espère qu'ils vont s'affronter pendant les qualifications pour l'inter-lycée. Si ça arrive, je viendrai voir le match coûte que coûte. Surtout que si ça arrive, Oikawa-san jouera le match en entier alors je pourrais assister à une vrai confrontation entre mon frère et Oikawa-san.
Je me demande lequel des deux sortira vainqueur.
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C'est la fin de ce chapitre. L'histoire avance doucement mais de nombreuses péripéties attendent notre protagoniste ces prochains jours.
Dites moi ce que vous en avez pensé !
:)
1360 mots.
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