Au final, Oikawa-san m'avait ramené chez moi. Un fois à la maison, comme toujours, j'ai pris une bonne douche puis je suis allée en cuisine préparer le diner. Je crois que j'ai rarement été autant de bonne humeur et ça a d'ailleurs sauté aux yeux de mon frère quand il est rentré.

Tobio : Eh bah, t'es vachement heureuse pour quelqu'un qui fait juste à manger.

Moi : Disons que, pour une fois, j'ai passé une bonne journée.

Tobio : T'as quoi à l'arrière de la tête ?

Moi : Va te doucher. Je te raconte tout après.

Tobio : Ok.

Il s'est exécuté et il est parti se doucher. Quand il est revenu, il s'est assis puis on a commencé à manger. Pendant qu'on mangeait, je lui ai tout raconté ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Il m'a écouté tout du long sans rien dire, faut dire qu'il est pas très bavard. Mais quand j'ai fini mon discours, il a enfin réagi un peu.

Tobio : Je suis content que tu te sois réconciliée avec eux.

Moi : Moi aussi. Et tu sais, je pense que t'avais raison.

Tobio : Par rapport à ?

Moi : Au fait que pour que je puisse aller mieux, il fallait que je me réconcilie avec eux. Ça m'a tellement soulagé de discuter un peu avec Kunimi puis avec Kindaichi. Je pense vraiment que maintenant ça ira mieux.

Tobio : Je l'espère pour toi. Mais reste prudente, on ne sait pas ce que cette fille est encore capable de faire.

Moi : Oui je sais, mais contrairement à ce que j'ai toujours cru, je ne suis pas seule.

Tobio : C'est vrai.

On s'est sourit légèrement. Le diner s'est fini sur d'autres petites discussions un peu inutiles, puis après le diner, on est allés dans le jardin pour se faire quelques passes.

Tobio : Je viens de penser mais si tu deviens la manageur de Seijo, on va devenir adversaire toi et moi.

Moi : C'est vrai. Et sache que je ne te ferais pas de cadeau, même si t'es mon frère.

Tobio : Je me doute. Ça me fera juste bizarre de te voir sur leur banc.

Moi : Oui, ça je peux le comprendre. Mais ça ne changera pas grand-chose, c'est pas comme si je jouais.

Tobio : Ouais, c'est vrai.

Moi : Je ne sais même pas ce que je vais faire en tant que manageur. Je verrai bien.

Tobio : Oui.

C'est vrai ça, qu'est-ce que je vais faire en tant que manageur ? En vrai, j'en sais rien. Mais je verrai bien au premier entrainement. Demain, Oikawa-san va me donner les papiers d'inscriptions au club alors je sais pas si j'assisterais à leur entrainement le soir. Je verrai tout ça avec Oikawa-san demain matin.

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Le lendemain matin, je suis arrivée en cours un peu en avance. Je me suis installée à ma table et j'ai laissé le temps passer. Mais, Lia a fini par faire son entrée et elle est tout de suite venue me voir.

Lia : Je sais pas quelle merde tu leur a raconté mais ça ne se passera pas comme ça !

Mais aujourd'hui, j'étais de bonne humeur. Je lui ai souris d'un air un peu bête.

Moi : De quoi tu parles ?

Il y avait déjà des gens en classe alors ils étaient intrigués de ce qu'il se passait.

Lia : Ne joue pas aux connes avec moi ! Il est à-

Kunimi : Salut Akane.

Bizarrement, en entendant Kunimi elle s'est tout de suite calmée.

Moi : Salut Ku-

Lia : Kunimi ! Coucou !

Non mais je rêve, elle m'a coupé la parole ! Heureusement, Kunimi l'a totalement ignoré et il s'est assis à sa place. J'ai souris en voyant ça, non seulement il m'a dit bonjour mais en plus il a ignoré Lia, si ça c'est pas une bonne journée qui s'annonce, je ne sais pas ce que c'est. En voyant qu'il l'ignorait, elle a voulu réessayer de lui parler mais le prof est arrivé dans la salle à ce moment. Alors elle est juste partie s'assoir en me jetant un regard noir.

La matinée de cours s'est passé normalement, j'ai somnolé un peu mais j'ai réussi à ne pas m'endormir. À la pause de midi, je suis restée à ma place comme d'habitude pour manger toute seule tranquillement. Comme toujours, il n'y avait plus personne dans la salle, à part Kunimi qui dormait encore. Mais alors que j'allais commencer mon repas, Kindaichi est apparu devant la porte de notre salle. Il devait surement venir chercher Kunimi.

Kindaichi : Non mais sérieux, il dort encore.

Il s'est approché de moi et à ma grande surprise il a posé son bento sur ma table.

Kindaichi : Tu sais Akane, faut pas le laisser dormir. Allez mec, réveille-toi, c'est l'heure de manger.

Kunimi a relevé la tête avec beaucoup de flemme avant de soupirer un peu. Après avoir réveiller la belle au bois dormant, Kindaichi a pris une chaise et il s'est installé face à moi. Je l'ai regardé, étonnée. Il m'a regardé en retour.

Kindaichi : Quoi ? J'ai quelque chose sur le visage ?

Moi : Non... Mais...

Kindaichi : Tu veux pas qu'on mange ensemble ?

Moi : Si, si, c'est juste que je m'y attendais pas.

Kunimi s'est levé de sa chaise avant de venir s'assoir à côté de Kindaichi.

Kunimi : Si on te laisse seule, Nohara va venir te souler. D'ailleurs, elle te voulait quoi ce matin ?

Attendez... Je rêve où il s'inquiète pour moi ? Je dois être en train de rêver, que personne ne me réveille.

Moi : Euh, je sais pas trop. Elle était énervée parce qu'on s'est réconcilié je crois. Vous lui avez dit quelque chose vous ?

Kindaichi : On l'a croisé hier en sortant du club. Et on lui a dit qu'elle pouvait nous oublier, qu'on n'était pas ses marionnettes.

Moi : Ça doit être pour ça. Elle m'a dit que je vous avais raconté de la « merde » et que « ça ne se passera pas comme ça ».

Je venais de l'imiter avec sa voix de crécelle ce qui a fait rire Kindaichi.

Kindaichi : J'avoue, elle a un peu cette voix.

Moi : Une voix insupportable.

On rigolait tous les deux. Kunimi est comme mon frère, pas très bavard, mais il écoute toujours quand on lui raconte quelque chose.

Kunimi : Faudra que tu sois sur tes gardes. Elle va forcément chercher à se venger ou une connerie du genre.

Moi : Je sais mais t'inquiète, je gère.

Kunimi : Si tu le dis.

Kindaichi : Et au pire, nous on est là. Et Oikawa-san et Iwaizumi-san aussi !

J'ai hoché la tête, mais en entendant le nom d'Oikawa-san, je me suis rappelée qu'il fallait que j'aille le voir. J'ai dit ça à mes deux amis et ils m'ont dit qu'ils viendraient avec moi, qu'on irait après manger. Pouvoir dire à nouveau que ce sont mes amis me rend extrêmement heureuse.

On a donc fini notre repas tranquillement puis ils m'ont accompagné jusqu'à la salle de notre ainé. J'étais un peu intimidée par l'idée d'entrer dans la salle des troisièmes années mais je n'avais pas trop le choix. J'ai passé ma tête dans la porte en cherchant Oikawa-san. Il était au fond de la salle avec Iwaizumi-san et deux autres troisièmes années, ils sont aussi au club de volley je crois, leur tête me dit un truc. J'osais pas les interpeler, et les garçons voulaient que je me débrouille toute seule, mais heureusement un de leur camarade de classe est arrivé au même moment.

Random : Je peux faire quelque chose pour toi ?

Moi : Euh, oui. Je voulais voir Oikawa-san.

Bizarrement, il a soupiré en entrant dans sa salle.

Random : J'en était sûr. Oikawa ! T'as encore une fan qui veut te voir.

Faut voir la tête que j'ai tiré quand il a dit ça. Moi, une fan ? Puis quoi encore. Ma tête a d'ailleurs bien fait rire Kindaichi derrière moi. Mais bon, au moins, Oikawa-san est venu.

Oikawa : Je savais que t'étais une de mes fans.

Moi : C'est beau de rêver mais plutôt crever.

Il a fait un peu le mou avant de se reprendre.

Oikawa : Et donc, que puis-je faire pour toi ?

Moi : Je voulais savoir comment je devais m'y prendre pour devenir votre manageur du coup ?

Oikawa : T'inquiète, j'ai déjà tout prévu.

Je l'ai regardé intriguer et il m'a demandé de le suivre jusqu'à sa table. J'ai salué Iwaizumi-san et leurs deux camarades que je ne connais pas. Oikawa-san a fouillé dans son sac et il en a sorti une feuille.

Oikawa : Je comptais te l'apporter tout à l'heure mais tu m'as devancé. Tu dois juste remplir cette feuille et me la rendre, je la transmettrais au coach. Je suis même allé en parler au coach ce matin en arrivant alors il est déjà au courant de ton arrivé et tu pourras assister à l'entrainement de ce soir.

Moi : T'as vraiment tout prévu, tu déconnes pas.

Oikawa : Je suis quelqu'un d'investie.

Iwaizumi : Ça dépend pour quoi.

Oikawa : Ça veut dire quoi ça ?

Iwaizumi : Rien, rien.

J'ai pris la feuille pendant qu'ils étaient en train de se disputer et j'ai regardé les infos qu'il me fallait. Je vais remplir ça pendant les cours de cette aprèm comme ça je pourrais lui rendre tout à l'heure. À la base, je ne les écoutais plus, mais quand j'ai entendu l'un des deux que je ne connais pas dire ça, je n'ai pas pu m'empêcher d'intervenir.

? : Alors maintenant tu recrutes tes fans en tant que manageur de notre équipe.

Je me suis retournée vers lui à une vitesse folle.

Moi : Je ne suis PAS sa fan !

Oikawa-san a légèrement rigolé avant d'expliquer en vif la situation.

Oikawa : Elle s'appelle Akane, c'est la sœur jumelle de Tobio. Akane, je te présente Makki et Matsun.

Iwaizumi-san a soupiré.

Iwaizumi : Hanamaki et Matsukawa.

Moi : Je me disais aussi. Enchantée !

Kindaichi : Akane ! Les cours vont reprendre.

Moi : Déjà...

J'ai poussé un énorme soupire de flemme mais bon, quand faut y aller, faut y aller. J'ai salué mes ainés, de toute façon je les revoie tout à l'heure, et je suis repartie avec les garçons. Kindaichi nous a ramené à notre salle avant de repartir dans la sienne. Puis, les derniers cours de la journée ont commencé.

Vivement la fin.

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C'est la fin de ce chapitre. L'histoire va enfin pouvoir avancer un peu. Ça commençait un stagner mais ça va aller mieux maintenant.

Dites moi ce que vous en avez pensé !

:)

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