|Chapitre 14|
Après notre conversation, nous sommes retournés dans notre salle, les cours allaient reprendre. On s'est installé à nos places respectives puis, je me suis allongée sur ma table. J'avais un peu mal à la tête avec le coup que j'ai reçu alors j'avais envie de me reposer un peu. Au final, je me suis endormie sur ma table pendant la quasi-totalité de l'après-midi. Je me suis réveillée à la fin de notre dernier cours de la journée. Mais ce n'est pas pour autant que j'ai écouté la fin du cours. J'étais dans mes pensées. Il fallait que j'aille parler à Oikawa-san mais je ne savais pas si j'allais le voir à la fin de son entrainement, si je l'appelais ce soir ou si j'attendais demain pour aller le voir.
Après quelques minutes, la sonnerie venait de retentir. C'était la fin de la journée. Je suis restée assise à ma table, à regarder tout le monde partir. Je vais aller le voir à la fin de son entrainement, je préfère lui parler en face à face et j'ai pas envie d'attendre demain. Sinon je vais y penser toute la nuit. Alors je suis restée dans ma salle pendant plus d'une heure. J'en ai profité pour rattraper les cours que j'ai loupé pendant ma sieste et pour faire mes devoirs.
Une bonne heure plus tard, j'ai rangé mes affaires et j'ai commencé à me diriger vers le gymnase du club de volley masculin. Une fois devant la porte, j'ai commencé par regarder discrètement si c'était fini. Ils commençaient à ranger. Même si je pense que certains vont rester encore un peu, mais au moins, ça veut dire qu'ils ont finis. J'observais un peu pour essayer de trouver Oikawa-san ou même Iwaizumi-san mais je voyais pas tout de là où j'étais. Finalement, je me suis assise par terre, j'ai décidé d'attendre un peu que la plupart soit partie. J'ai sorti mon téléphone et j'ai commencé à trainer dessus pour faire passer le temps. Puis, après quelques minutes, j'ai senti une présence vers moi, quelqu'un venait de sortir par la porte à côté de laquelle j'étais. J'ai levé la tête pour voir qui c'était. C'était Kindaichi. Il m'a regardé très surpris.
Kindaichi : Qu'est-ce que tu fous là ? Et surtout, qu'est-ce que tu fous par terre ?
Moi : J'attend Oikawa-san, je dois lui parler. Et j'en avais marre d'être debout.
Il n'a rien répondu à ça et il a commencé à partir mais il s'est finalement arrêté. Je l'ai regardé, étonné.
Kindaichi : Oikawa-san m'a tout raconté tout à l'heure. Même après ce que j'avais entendu, j'avais du mal à y croire. Je ne pensais pas que c'était le genre de Nohara de faire ça. Mais je me suis trompé, je l'avoue. Et maintenant, je comprends mieux pourquoi la dernière fois, tu m'as dit que « je ne savais pas tout ». T'es pas aussi lâche que ça en fait et je suis désolé d'avoir dit ça.
Moi : C'est rien. Je m'en fous.
Depuis le début il me tournait le dos. À croire qu'il voulait éviter mon regard.
Kindaichi : Oikawa-san m'a fait comprendre une chose aussi.
J'étais intriguée, qu'est-ce qu'il a pu lui dire ? D'un coup, il s'est retourné et il m'a enfin regardé.
Kindaichi : Tu n'es pas Kageyama. Ce n'est pas parce que tu es sa sœur que je dois te détester comme je le déteste. Tu ne m'as rien fait toi alors c'est stupide de me comporter comme ça avec toi.
Moi : Je suis contente que tu me dises ça mais je peux quand même comprendre pourquoi tu me détestais. Je sais que je n'ai pas eu le comportement que j'aurai aimé avoir au collège. Mais sache que je t'ai toujours apprécié Kindaichi. Si tu veux bien qu'on redevienne pote j'en serai très contente mais je comprendrais que tu ne veuilles pas.
Kindaichi : Non ça ne me dérange pas. De toute façon, avec Kunimi, on a décidé qu'on ne parlerait plus avec Nohara. On n'a pas envie d'être ses marionnettes à vie. Puis, c'est vrai qu'à la base, on s'entendait vraiment bien.
Moi : Oui c'est vrai.
Je me suis levée et je me suis approchée de lui. Je lui ai tendu ma main.
Moi : Alors sans rancune ?
Il m'a serré la main.
Kindaichi : Sans rancune.
Ça m'enlève un poids sur le cœur de me réconcilier avec lui. Et en soit, je me suis réconciliée avec Kunimi aussi alors ça fait du bien. D'ailleurs quand on parle du loup.
Kunimi : Qu'est-ce que vous faites ?
Je me suis retournée vers lui. Voir son visage fatigué quand il sort de l'entraînement m'avait manqué.
Kindaichi : Rien. On faisait juste la paix.
Je me suis contentée d'hocher la tête pour approuver ses paroles. Il a rien répondu à ça, ils se sont donc dirigés vers les vestiaires tous les deux. Je les ai regardé s'éloigner puis j'ai décidé d'aller voir mon cher ainé. J'ai passé la porte du gymnase à sa recherche, il était avec un autre troisième année. J'ai pas osé les déranger mais heureusement, Iwaizumi-san m'a repéré.
Iwaizumi : Tiens, qu'est-ce qui tamène Akane ?
Moi : Je voulais parler à Oikawa-san.
Iwaizumi : C'est rare ça. Toi qui fais toujours tout pour l'éviter.
Moi : Tout peut arriver de nos jours.
Oikawa-san venait de nous entendre, il m'a regardé et m'a souri. Je suis sûre qu'il sait déjà de quoi je veux lui parler. Il est venu vers moi avec son grand sourire de débile.
Oikawa : Je suis content de te voir Akane.
Moi : Tu dis ça à chaque fois. Je vais commencer à trouver ça bizarre.
Oikawa : Tu viens frapper quelques balles ?
Moi : Euh... Non, je suis pas là pour ça.
Oikawa : Aller, juste quelques-unes et après on discutera. Ça va te changer les idées.
J'ai soupiré un peu. En vrai j'en ai envie.
Moi : Juste quelques-unes.
Et je l'ai suivi sous le regard à la fois dépité et à la fois amusé d'Iwaizumi-san. Je suis restée une bonne dizaine de minutes à frapper des passes d'Oikawa-san. C'est vrai que j'adore cette sensation, quand tu frappes le ballon avec ta main et que tu l'entends s'écraser au sol, c'est vraiment trop bien. J'étais vraiment heureuse quand je faisais ça. Mais on a fini par s'arrêter. J'ai pas envie de rentrer trop tard. J'ai aidé Oikawa-san à ranger les ballons qu'on avait sortie puis il m'a dit de l'attendre, qu'on discuterait sur le chemin.
Moi : C'est juste un prétexte pour faire un bout de chemin avec moi en fait.
Oikawa : Qui sait.
Moi : J'en ai marre de toi.
Oikawa : Vu le nombre de fois où tu me l'as répété, je le sais.
Mais je l'ai quand même attendu. On était les derniers à partir, même Iwaizumi-san était déjà parti. J'ai attendu qu'il se change et qu'il ferme les vestiaires puis on a commencé à partir aussi. Je ne voulais pas commencer la conversation et heureusement, c'est lui qui l'a lancé.
Oikawa : Je t'ai vu parler avec Kindaichi tout à l'heure. Désolé, je lui ai tout raconté ce que tu m'as dit.
Moi : C'est rien, c'est même mieux comme ça. Moi, il ne m'aurait pas cru.
Oikawa : Vous vous êtes réconciliés du coup ?
Moi : Oui.
Oikawa : Mais j'ai pas tout compris, il s'est passé quoi ce midi ?
Moi : Lia est venu me voir quand j'étais seule dans la salle, elle a commencé à se moquer de moi et à faire son discours habituel. Et à un moment, j'ai vu Kindaichi devant la porte alors j'ai fait en sorte qu'elle avoue d'elle-même ce qu'elle m'a fait. J'ai fait en sorte qu'elle dise ce que je voulais que Kindaichi sache. Je me suis dit que si je réussissais à le convaincre, il convaincrait Kunimi aussi. Au final, Kunimi était avec lui et il a tout entendu aussi.
Oikawa : Vous vous êtes parlés ?
Moi : Oui. Je pense qu'il ne me déteste plus de trop. Et je lui ai dit tout ce que j'avais sur le cœur.
Oikawa : C'est une bonne chose. Tu ne te sens pas déjà un peu mieux avec tout ça ?
Moi : Si, clairement. Ne pas voir de la haine sur leurs visages à tous les deux m'a fait beaucoup de bien.
Oikawa : Avant l'entraînement, je leur ai parlé à tous les deux.
Moi : De quoi ?
Oikawa : De la proposition que je t'ai faite. Je leur ai dis que tu avais refusé à cause d'eux. Alors je leur ai demandé si ça les dérangeait vraiment que tu deviennes notre manager.
Moi : Et alors, ils t'ont répondu quoi ?
Oikawa : Ils m'ont dit qu'ils s'en fichaient. Que ça ne changeait rien. Et que si t'en avais envie, il fallait que tu le fasses et que tu ne te préoccupes pas d'eux.
Au final, leur réponse ne m'étonne pas de trop. Ça leur ressemble bien de dire ça.
Oikawa : Alors, tu ne veux toujours pas te joindre à nous ?
Moi : À vrai dire, c'est de ça que je voulais te parler à la base. Je me suis décidée après ma discussion avec Kunimi. Et finalement, j'accepte. Le meilleur moyen pour que ça redevienne comme avant avec Kunimi, et même avec Kindaichi, c'est que je passe du temps avec eux. Et pour ça, rien de tel que de devenir votre manager.
Oikawa : Je suis content de t'entendre dire ça. J'étais sûr que tu finirais par accepter.
Moi : Je vais être obliger de frapper quelques-unes de tes passes à chaque fin d'entraînement.
Oikawa : Je ne t'oblige à rien, mais avoue que t'aimes bien quand je te fais quelques passes.
Moi : J'avoue que j'aime bien.
Oikawa : C'est ce que je voulais entendre.
J'ai rigolé un peu devant son air fier. Il me fatigue toujours autant mais j'avoue que je lui dois beaucoup. Je sens que ma première année de lycée sera moins affreuse que je pensais grâce à lui.
Mais ça, je ne lui dirais pas, sinon il va prendre la confiance.
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C'est la fin de ce chapitre. De nouvelles aventures attendent notre protagoniste en tant que manager de l'équipe.
Dites moi ce que vous en avez pensé !
:)
1664 mots.
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