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L'étonnant trio, après deux, voire trois, bonnes heures de marche, s'arrêtèrent enfin dans une clairière. Sasuke posa le panier repas qu'avait préparé la mère des enfants près d'un rocher et se tourna vers ces derniers. Il les observa silencieusement. Ils en faisaient de même.
"Bon.. et maintenant ? Je fais quoi ?"
<< Shishō* ! Quand est-ce qu'on commence ?! >>
Le ténébreux croisa le regard brillant du jeune homme, et il sourit. Sortant un kunaï de sa poche, il se mit en position, son élève l'imitant.
"Tu me facilites la tâche pour tisser des liens, Boruto.. Tel père, tel fils, après tout."
Et ils entamèrent l'entraînement, alors que la jeune brune aux yeux bleus les observait d'un air absent, pour finalement fixer ses doigts.
D'aussi loin que remontaient ses souvenirs, Himawari a toujours été heureuse, a toujours souri. Et pour cause, comment ne pas sourire quand on grandit toute sa vie auprès d'un soleil et d'une lune pour parents, et avoir une pile électrique rebelle pour grand frère ? A leur image, elle partageait les sentiments et valeurs qu'ils lui transmettaient au centuple. Car elle a toujours été persuadée qu'elle les aurait toute sa vie avec elle. Ils étaient son monde, son trésor.
Mais.. son univers idyllique a été chamboulé à cause d'un ennemi bien plus puissant qu'ils n'avaient pu imaginer. Il a été vaincu oui, mais ce combat contre cet individu n'a pas été sans conséquences. Cet ennemi lui avait enlevé son père, et elle ne savait pas comment surmonter cette épreuve. Elle s'est alors mise à faire des cauchemars, trop nombreux à ses yeux d'enfant, revoyant nouvellement son père... un trou béant au centre de son ventre, vers son nombril. Mais il continuait de sourire.. malgré la douleur, malgré la vie qui s'échappait peu à peu de son corps. Le corps médical avait fait de son mieux pour le sauver, Sakura avait fait de son mieux pour le sauver.
Mais Himawari savait que c'était peine perdu.
Elle savait car elle l'avait vu.
L'assassinat de son père.
*
Himawari avait hâte. Bientôt allait être son anniversaire et son père avait promis qu'il allait être présent à sa fête d'anniversaire, le lendemain matin. Elle voulait profiter de ce moment pour rapprocher tout le monde, autant son père que Boruto. Oh bien-sur, il y aura sa mère, mais elle était ce qui les reliait tous ensembles, elle était le pilier de la famille.
Car si son frère blond se rebellait envers son miroir adulte, il n'y parvenait pas bien longtemps face à leur reine. Et s'il partait trop loin dans ses disputes avec son père, elle savait les remettre en place grâce à son courroux.
Hinata Uzumaki a toujours été connue pour sa grande patience certes, mais il y avait des limites. Et la petite savait parfaitement que sa mère n'hésiterait pas à remettre à sa place n'importe quel individu, traitant chacun avec de l'estime et l'égalité qui leur était dû. Elle était faite pour être juge d'un combat, selon l'enfant.
Actuellement, elle était dans son lit, tentant de s'endormir, mais en vain. Elle voulait tant être le lendemain et passer la journée avec ceux qu'elle aimait ! Alors que son cœur riait, une explosion la fit sursauter, pendant que le village tremblait... rapidement suivie par l'alarme. Et l'Uzumaki pâlit.
Le village était attaqué.
Elle se précipita alors en dehors de son lit, et remarqua sa mère encore habillée venir la chercher à la hâte. Boruto avait mis par dessus son pyjama sa veste préférée, et ils s'enquièrent les trois de sortir de leur chez soi, se hâtant jusqu'au refuge - malgré la réticence de l'aîné qui ne pouvait décidément pas aller contre sa mère -, quand la plus jeune s'arrêta.
Elle avait un mauvais pressentiment.
Elle s'éclipsa discrètement, et suivit son instinct, Byakugan activé. Il n'était pas aussi puissant que celui de sa mère, d'Hanabi-baa-san ou même de Neji-jii-san, mais elle pouvait déjà voir jusqu'à 2,5 mètres, ce qui était pas mal pour son âge. Alors, elle se précipita pour être au plus proche, tout en restant cachée, de la zone de combat... pour avoir son cœur qui rata un battement.
Elle voyait le combat que son père menait pour protéger le village. Il se battait vaillamment, de toutes ses forces, augmentant l'estime et l'admiration qu'elle ressentait naturellement envers son cher Dada**. Mais son regard d'enfant remarqua un changement chez ce même homme.
Naruto s'épuisait, alors que son adversaire semblait au top de sa forme.
S'ensuivit alors un combat où Naruto se faisait dominer par ce puissant ennemi. Évidemment, la flamme de l'âme de Kyubi ne cessait de brûler en lui, malgré le chakra qu'il gaspillait... et le chakra que lui volait son adversaire. Il tenait bon. Il faisait tout pour son village, ses amis... sa famille.
Or, une attaque de son adversaire le prit par surprise, le privant de ses dernières sources de Chakra. Naruto savait que cette fois, il ne parviendrait pas à retourner miraculeusement la situation en sa faveur. Mais il décida d'utiliser ses dernières forces pour faire un geste.
Et Himawari était en larme, et choquée.
Il avait tourné son visage et son regard vers elle, signe qu'il l'avait repérée depuis son arrivée à sa présumée cachette, et.. avec le regard le plus doux qu'il pouvait lui transmettre, lui offrit un sourire lumineux, mimant les mots "Gomen Hime, et Happy Birthday".
Et la seconde d'après, le cri déchirant de la jeune fille fit trembler le village de Konoha, ses larmes inondant ses joues.
Son Byakugan était concentré sur le corps sans vie, toujours souriant, de son géniteur. Elle ne voyait pas l'Uchiha déferler sa rage sur cet enfoiré, ne se retenant pas pour le déchiqueter, son Rinnegan le démangeant. Elle vit la mère de Sarada en larme, tentant de sauver le blond qui ne vivait désormais plus. Et la bleutée finit par s'évanouir d'épuisement causé par le choc.
Du côté de la medic-nin, un infirmier posa sa main sur son épaule, secouant la tête, signe qu'elle se reprenne en main. Elle finit par réunir ses mains sur ses genoux, observant ce sourire figé sur ce visage blanchi, et déclara, la voix tremblante.
<< N-Naruto Uzumaki.. Hokage septième du nom... Heure du décès, 3h.. du matin. >>
Le Nanadaime n'était plus. C'était un héros, un ami, un frère.. un père pour bien des villageois. Mais pour forger un peu plus le traumatisme d'une petite fille, il s'était éteint alors qu'elle venait d'avoir 10 ans. Étant née à 2:30 le jour-même.
*
Depuis qu'elle s'était réveillée dans un lit d'hôpital, ayant à ses côtés sa mère soulagée et son frère absent, son regard avait été vide.
Depuis cette fois, Himawari ne souriait plus.
Ou plutôt.. même si elle le voulait de tout son cœur, elle ne savait plus comment...
on souriait.
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*Shishō : « est un titre japonais qui désigne celui qui détient un savoir, une compétence dans un art japonais donné, dont le nô, le shamisen, le koto, l'ikebana, le shodo, le rakugo et les arts martiaux.
Le mot est une combinaison des kanjis shi (師?) (« professeur », « enseignant »), et shō (匠?) (« homme de l'art ») ; de même parlant d'un maître en tant que modèle à suivre : shihan. Shishō est plus qu'un simple maître d'apprentissage d'une discipline, il est un maître de la voie.
Il est délicat de traduire directement du japonais par un mot qui n'existe pas dans les langues occidentales, mais shishō pourrait correspondre à une sorte de mentor dont l'enseignement va au-delà de la seule transmission d'un art. Il faut rapprocher cela de la relation qu'ont, parfois, les très jeunes adultes avec des « anciens », qui les font profiter de leur vécu et de leurs savoirs à travers une relation de bienveillance et de respect mutuels. Dans le compagnonnage, il s'agirait du maître-artisan, ce qui correspondrait le mieux à la tradition des dojos japonais.
On confond le terme, en Occident, et souvent à tort, avec le terme senseï. »
Thanks to Wikipedia !
** Dada : Pour des raisons personnelles, je n'arrive pas à écrire, ou à dire le mot « Pa (2x) », raison pour laquelle je fais Himawari appeler ainsi Naruto... Après tout, je l'imagine mal l'appeler « Père » ! (*'▽'*)
Je me devais de le préciser sur le pourquoi, malgré qu'elle ait 10 ans, elle continue de l'appeler affectueusement ainsi!
Note supplémentaire: je ne précise pas la date car j'en ai trouvé aucune sur internet, doooooonc... Bah j'improvise 'w'
Oh ! Et qui veut des mouchoirs ? Ils sont gratuits ❤️
Je vous donne donc rdv d'ici deux semaines, à savoir le samedi 14 août chers amis ! ❤️🌺
Nxko-chan. 🥀🌙
Publiée le 31 juillet 2021.
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