Le souffle saccadé, tout est flou. Un mouvement perpétuel et désorganisé, juste le chaos. La nuit est étouffante, mais peut-être est-ce aussi la faute de notre sport nocturne. Des gouttes de sueur cours le long de ton torse. Tu souffle et serre les dents. L'effort te coupe le souffle. Tu continue d'aller et venir en moi.  Tu me fait mal. Je hurle. Je pleure. Je te hais.

Tu continue plus fort me donnant de violents coups  de reins. La douleur devient insoutenable. Tu attrape mes cheveux et tire dessus pour faire basculer ma tête en arrière. Tu m'embrasse le long de mon cou et moi je frisonne ... pas un frisson de  plaisir, un frisson de dégoût. 

Soudant tu t'enlève et moi je m'écroule au sol. Je rampe à quatre pattes devant toi ... et ça t'excite. Je tente de m'échapper, mais tu m'attrape par les jambes en me traînant sur le sol et en une seul coup tu rentre en moi. Je hurle, me débat ... 

Tu me traite de chienne, de salope. Puis tu me lèche comme un animal. Tu me dit que là est ma place, que je n'ai pas le choix. Et tu me rentre encore dedans. 

J'hurle depuis des heures, d'abord dans l'espoir que quelqu'un vienne, ensuite par désespoir. La sur le sol, tu claque ma tête et me mets une droite. Tu me crie de me taire et moi dans un chuchotement incessant je prie que ça s'arrête. 

Sur le sol il y a du sang. Pas le tiens,  le mien. Mais tu continue et me rentre encore dedans. Tu fais si mal. 

Après des heures, tu en as enfin fini. Ton ego et ta virilité sont satisfaites.

Tu es un monstre.

Un animal.

Je ne voulais pas de toi.

Mais tu m'as forcée.

Tu m'as prise pour une pute, pour un objet. Après tout ça j'ai droit à une généreuse augmentation. 

Tu aurais recommencé n'est-ce pas ? 

Dommage que tu sois mort en rentrant chez toi ce soir là. Un simple accident de voiture ... 

La vérité c'est que j'aurais voulu te tuer de mes mains.

Après tout, séchons nos larmes ... ceci n'est pas la fin, mais le début d'un nouvel avenir.