Chapitre final : Le début de la fin

Lucy Heartfilia

Je me trouvais être dans la vieille maison poussiéreuse à l'odeur nauséabonde de poisson avarié, en train de regarder ma future fille, mon futur mari, mon petit ami et mon chat bleu jouer à Uno.

Pourquoi le plan de Natsu, qui avait l'air si foireux à première vue, me paraît soudainement être une bonne idée ?

Le plan de Natsu était simple : retourner voir ma mère dans le passé pour l'empêcher de sceller E.N.D. et parler avec Anna, afin qu'elle nous donne le moyen de débloquer la possibilité d'avenir encore inaccessible aujourd'hui.

Pour être honnête, dire que c'était simple était faux. Je ne savais pas du tout comment m'y prendre, et Natsu et moi savions très bien quels risques cela pouvait avoir. Mais après tout, il ne me restait que six mois à vivre...si je devais agir, c'était maintenant ou jamais.

"Natsu... Je l'appelle.
-Hum ? Répondent les deux hommes de la salle.
-Je voulais dire, mon Natsu, je me corrige puis reprend : je pense qu'on devrait y aller...non ?

Le Natsu de mon époque hoche la tête, dépose son paquet de cartes, se lève et me rejoint. Il savait sans doute à quel point cette situation me stressait, à quel point j'avais peur. Il le savait parfaitement, et pensait que nous voir agir comme si tout allait bien allait me rassurer, mais ce n'était pas le cas.

Dans cette situation, rien n'était normal. Et nous devions maintenant tout arranger, tout remettre à sa place.

"On y va, annonce-t-il, on va tout arranger."

Nous nous prenons la main et nous dirigeons vers la porte quand tout à coup, Nashi se met à hurler :

"Attendez !"

Je me retourne et lui souris ; elle a tellement fait pour moi, je ne peux pas la laisser comme ça après tous les efforts qu'elle a accompli pour me sauver. Elle est la prunelle de mes yeux et je ne regrette absolument pas d'avoir pu faire le choix de lui donner la vie, elle qui est si merveilleuse.

Elle qui voulait simplement me rencontrer, me parler, me sauver...elle qui a agit plus comme une adulte que moi ces dernières années...

"Viens avec nous."

Je saisi sa main, et elle hoche la tête puis je regarde la Natsu du futur et Happy.

"Je vois revois tous les deux bientôt et cette fois-ci, je vous promets que je ne partirai plus jamais."

Tous deux restent forts et se contentent de me sourire. Ils vont tous les deux tellement me manquer...je déteste les adieux, et j'ai l'impression d'en faire, tellement le résultat de cette aventure est hasardeux.

Jouer avec le temps n'est pas une mince affaire.

Nous sortons tous les trois de la maison avant de faire le voyage pour Crocus. Et depuis, c'est comme si je n'avais plus aucune notion du temps, le voyage s'est écoulé en, d'après moi, deux minutes, l'ouverture de la porte, en cinq heures, la discussion avec ma mère, une bonne année, celle avec Anna, une éternité. Tout est passé en un flash de souvenirs incompréhensibles : C'est comme si le temps m'avait échappée. Ouvrir la porte m'avait fatiguée physiquement, la discussion avec ma mère m'avait affaiblie sentimentalement, et les révélations d'Anna, m'ont touchée mentalement.

"Je suis fière de toi."

C'est ce qu'avait déclaré ma mère après que Natsu et moi lui avions tout expliqué sur notre destin tragique.

"Il faut ouvrir la porte, avec une clef bien spéciale."

C'est ce qu'avait dit Anna lorsque Nashi lui à demander le moyen de débloquer une possibilité d'avenir.

"Je t'aime !"

C'est ce que je n'avais pas arrêté de dire à Nashi lorsqu'elle voulu s'en aller afin de nous laisser seuls, Natsu et moi.

Désormais assis ici ensemble, côte à côte, main dans la main, nous observons le coucher de soleil de par notre époque, non loin de la porte de l'éclipse. Tout semble flou, mais en même temps, je ne me suis jamais sentie aussi vivante de toute ma vie. Mon coeur bat la chamade, et j'ai l'impression qu'il va sortir à tout moment de ma poitrine.

Je me sens en vie. C'est si agréable, mais j'ai si peur.

"C'est l'écaille d'Igneel, la clef pour notre avenir, hein ? Sourit Natsu en me regardant dans les yeux.
-Oui. Je lui rends son sourire.
-Tu as vraiment des ancêtres trop cools, Lucy.
-Et toi, tu as un père génial.
-Je sais."

Je dépose ma tête sur son épaule et lui prend la main. Il me caresse le dos de celle-ci avec son pousse et je l'entends me susurrer un « Je t'aime » profond et émouvant. Il donne l'impression d'une dernière fois, et cela me brise le coeur.

Pour me sauver, pour nous sauver, nous ne devons juste ne plus être le tout de l'autre, et ça me déchire.

"On ne se rencontrera pas dans l'autre avenir, tu le sais ? lui dis-je.
-Oui, il souffle contre ma peau.
-Alors j'aimerai que tu saches que je t'aime, que je t'aime plus que tout au monde Natsu...
-Moi aussi, princesse.
-Tu es mon été éternel."

C'est ce que je lui avais dis en dernier, parce qu'il était temps. Il était temps de relancer cette histoire, notre histoire, et de tout changer. De faire en sorte que nos chemins ne se croisent jamais.

Un léger sourire se dessine sur mon visage, je tiens fort sa main, avant d'activer la porte de l'éclipse, en larmes.

***

Le Royaume de Fiore...

Ce pays perpétuellement neutre qui compte 17 millions d'habitants, est aussi un monde de magie et de mystère. La magie fait partie du quotidien de ses habitants, et son commerce y est entièrement libre. Ainsi certains passés maîtres dans cet art décident d'en faire leur profession. On les appelle les mages. Contre rétribution, ils œuvrent pour le bien de la communauté. Leur force est aussi leur nombre, ils sont regroupés dans différentes guildes dissimilés un peu partout dans le Royaume. Parmi celles-ci se trouve une guilde toute particulière qui hier comme aujourd'hui a fait naître de nombreuses légendes. Elle a pour nom...

Fairy Tail.

***

Je me promenais dans les rues d'Harujion juste après avoir reçu ma nouvelle clef d'argent, toute heureuse et à la fois toute dégoutée de la pauvre ristourne que j'avais obtenue.

Mille joyaux !! Mon magnifique corps vaut énormément plus que mille joyaux !

Je me mis à parler toute seule et à grogner dans mon coin. Ce vendeur n'avait aucun respect pour les femmes. Une si petite offre, alors que je valais des millions ! Quel idiot !

En marchant vers le centre ville avec ma toute nouvelle clé, j'entends soudainement des cris de jeunes filles, visiblement excitée à la vue d'un homme. J'aperçu, près de la cathédrale de la ville, ce groupe de femmes qui hurlaient le nom de Salamander.

Puis j'ai tilté immédiatement.

"Oui ! Il a tous les sorts de feu que je n'ai pas pu acheter en magasin ! m'exclamais-je"

Je me mets à mon tour à avancer vers la cathédrale, tout en suivant les cris fous des fangirls. C'est alors que, je le vois. Oui, le grand, le magnifique et l'unique Salamander. Et mon cœur s'enflamme. Sans trop savoir pourquoi, j'avance en sautillant vers lui, les yeux en formes de cœur quand tout à coup, quelqu'un tombe devant moi.

Et là, c'est comme si le monde avait arrêté de tourner, c'est comme si je n'entendais, je ne voyais, plus que lui. Je ne savais pas encore qui il était, d'où il venait, ce qu'il faisait là, mais...

C'était comme plus fort que moi.

J'ai senti que mon monde gravitait autour de lui, que mes sentiments, aussi forts soient-ils, n'allaient que lui être conservés, que nos destins, ô importants, allaient comme, peut-être, à nouveau, s'entremêler.

J'avais l'impression de déjà le connaître. J'avais l'impression que cet été prenait un sens. J'avais l'impression, pour la première fois, que tout prenait enfin un sens parce que...

Il était en face de moi.

Je ne sais pas pourquoi, mais je m'étais mise soudainement à penser à une phrase importante, que j'avais comme garer au fond de moi durant des siècles, mais qui avait le droit à la liberté maintenant : « Je t'aime. »

Je souriai légèrement. Il me regardait avec des yeux ahuris, et nous nous fixions en silence.

Je le savais. Je savais que même si tout semblait, d'une certaine manière, terminée...

Tout venait en réalité, de commencer.

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