🏵️ chapitre 26
Minho resta un long moment dans sa chambre à observer chaque détail qui la composait. Il souriait en se remémorant de vieux souvenirs heureux en contemplant d'anciens clichés qu'il avait précieusement gardés dans un tiroir de son bureau. Et Chan l'écoutait attentivement, passionné par les anecdotes qu'il mentionnait. Il se rendait compte qu'il était vraiment parti du jour au lendemain, sur un coup de tête, et ce coup de tête avait duré cinq longues années. Il n'avait pas donné de nouvelles à ses parents, seule Héléna avait eu l'opportunité de le voir et d'attester qu'il était encore bien vivant.
Assis en tailleur sur son lit, il soupira et se pencha vers Chan. Il laissa son front reposer sur une de ses épaules avant de venir chercher sa main. Il entrelaça leurs doigts et profita de sa présence réconfortante.
— J'ai cru ne jamais revenir… murmura-t-il.
Chan sourit tristement et de sa main libre, il alla caresser la chevelure de son petit ami.
— Et pourtant t'es là.
— Oui, je suis là.
Il pouffa de rire et se serra un peu plus contre Chan.
— Et en fait, je me sens bien ici. Enfin, maintenant ça va mieux. Je crois que j'avais besoin de partir tout ce temps, c'était nécessaire.
Un silence s'installa avant qu'il ne se redresse.
— J'ai cru que je devais partir définitivement, mais j'me suis trompé, continua-t-il. Je devais juste prendre du recul et me libérer de toute la tristesse et de toute la colère qui me rongeaient. J'devais pas disparaître, j'avais pas le droit.
— C'est fini maintenant.
— Oui, mais… imagine si tu m'avais pas empêché d'aller jusqu'au bout ? Imagine si on s'était pas rencontrés ? Je serais sans doute mort à l'heure qu'il est. J'aurais infligé une autre perte à mes parents.
— Mais c'est pas le cas. T'es là, avec moi, chez tes parents, et t'es encore plus fort que tu ne l'étais déjà.
Minho acquiesça et renifla. Il remercia encore une fois Chan pour tout ce qu'il avait fait, d'avoir croisé son regard sur la plage, d'avoir insisté pour le suivre. De l'avoir sauvé de lui-même. Ils s'enlacèrent et s'échangèrent quelques baisers avant de décider qu'ils devaient peut-être prendre une douche avant de se glisser sous les draps propres. Minho fut le premier à y aller et pendant ce temps-là, Chan resta sur le lit. Il regarda les vieux posters délavés par le soleil, les photographies que son petit ami avait laissées sur la couverture. Il s'imagina à quoi avait ressemblé sa vie, avant la mort de son frère. Il l'imaginait souriant et heureux. Entier. La douleur et la peine ne disparaîtraient jamais. C'était horrible à quel point tout pouvait basculer du jour au lendemain. Chan prenait conscience de l'importance de la vie, de l'importance de profiter de chaque instant. Car en un souffle, tout pouvait s'envoler. Pourquoi les gens se compliquaient-ils la vie alors qu'elle était si fragile ? Pourquoi s'empêchaient-ils de faire ce qu'ils désiraient alors qu'ils pouvaient tout perdre en une fraction de seconde ?
Il secoua la tête. Il ne voulait plus faire partie de ces personnes-là, de celles qui ne s'écoutent pas, mais suivent les normes qui leur sont imposées. Il ne voulait plus être prisonnier de tout ça. De la société. Des désirs de ses parents.
Perdu dans ses pensées, il ne remarqua même pas Minho revenir. Il ne le réalisa que lorsqu'il sentit le matelas s'affaisser. Il releva les yeux vers lui, son visage semblait apaisé.
— Ce sont des souvenirs précieux. Je suis content d'avoir pu les retrouver, dit-il.
Chan tendit la main et effleura l'une des photographies.
— Ils sont magnifiques. Ils doivent être si importants pour toi.
— Toi aussi tu fais partie des souvenirs importants pour moi.
Chan posa sa tête sur l'épaule de Minho, le regard rempli d'amour.
— Hm, je t'aime.
Un sourire tendre se dessina sur les lèvres de Minho.
— Arrête de dire des trucs pareils et va te laver.
Il le repoussa d'un geste plaisantin et Chan l'attrapa dans ses bras pour le serrer aussi fort qu'il put.
— Tu m'en empêcheras plus, murmura-t-il. Je t'aime.
— Tu m'agaces…
Même si en apparence il semblait réfractaire à ces gestes, Minho se laissa faire. Chan lui donna quelques baisers appuyés avant d'à son tour rejoindre la salle de bain.
Il soupira d'aise sous l'eau tiède qui coulait sur son corps. Il ferma les yeux et bascula la tête en arrière, plaquant ses mèches ondulées sur son crâne. Il fit craquer ses cervicales douloureuses, résultats de ces derniers jours passés à voyager et à dormir dans des endroits peu confortables. Mais il ne regrettait rien. Il se sentait grandi de ce périple qui l'avait mené jusque là, à Los Angeles, chez les parents de Minho. Il était heureux d'avoir pu rencontrer ces gens adorables, bien qu'un peu étranges. Il pouffa de rire, son petit ami n'était pas leur fils pour rien. Il rinça le reste de mousse et s'enroula dans une serviette pour se sécher. Une fois qu'il eut passé un nouveau sous-vêtement ainsi qu'un t-shirt, il remit un peu d'ordre dans la salle de bain et rejoignit Minho dans sa chambre. Il était debout derrière la fenêtre et semblait perdu dans ses pensées tandis qu'il observait la rue. D'un pas lent et discret, Chan s'approcha de lui. Il enroula les bras autour de sa taille et cela eut pour effet de le faire sursauter.
— C'est juste moi, dit-il tout bas.
Minho se détendit aussitôt et son petit ami déposa un tendre baiser sur sa tempe.
— Tu sens bon, déclara Chan après un instant de silence.
— Ça t'excite ?
— Hm, c'est pas correct chez tes parents.
Sans attendre, Minho fit volte-face pour planter le regard dans celui de son compagnon. Ses yeux étaient soudain devenus sombres, emplis d'un désir profond qu'il ne parviendrait pas à taire.
— À quoi tu pensais déjà ? demanda-t-il en laissant une main courir sur le torse de Chan.
— Rien ! C'est toi qui penses tout de suite que je te fais des avances.
— C'était pas le cas ?
Son index glissa sur le ventre de son petit ami pour rapidement atteindre son entrejambe. Chan déglutit et jeta un coup d'œil derrière lui, vers la porte de la chambre encore ouverte. Même si les parents de Minho savaient désormais qu'ils n'étaient pas que de simples amis, il n'avait aucune envie qu'ils les voient dans ce genre de situation. Il se racla la gorge et attrapa la main de son partenaire.
— Tu aimerais ?
Minho haussa un sourcil, un sourire en coin étirant sa bouche.
— J'adorerais.
Chan baissa la tête et se mordit la lèvre inférieure. Une agréable sensation venait d'exploser dans son bas ventre, une chaleur exquise qui lui embrasait déjà les reins et ne manquait pas d'éveiller peu à peu son sexe.
— Je vais fermer la porte, dit-il.
Il se détacha de Minho et s'empressa de leur offrir un peu plus d'intimité. Il attendit que son petit ami allume la lampe de chevet pour éteindre le plafonnier. Dans une démarche qui se voulait naturellement sensuelle, Chan s'approcha de lui pour empoigner ses hanches avec fermeté. Minho enroula les bras autour de son cou, sans jamais laisser tomber son air malicieux et son regard transpirant l'impatience.
— T'es grave beau, lança-t-il.
Chan eut un mouvement de recul, pris de court par ce compliment auquel il ne s'attendait pas. Passée la surprise, il se pencha vers son compagnon et leurs souffles se mêlèrent pour s'étouffer lorsque leurs lèvres se retrouvèrent. Chan en eut les yeux qui se révulsèrent. C'était comme un soulagement, une bénédiction. Il aimait tant se retrouver ainsi, près de l'homme pour qui il était tombé, près de celui qu'il voulait protéger du monde. Il y était devenu accro et même s'il adorait ce sentiment de plénitude quand il était à ses côtés, il était également terrifié à l'idée que tout se termine. Mais ce n'était pas le moment pour penser à tout ça, il préférait se laisser emporter par l'ivresse d'un échange de plus en plus langoureux. Il s'agrippa au t-shirt de Minho pour le tirer et l'emmener vers le lit. Il s'y laissa tomber, assis sur le rebord du matelas, sans rompre le baiser qu'ils partageaient. Minho se courba pour l'embrasser de plus belle et imposa sa langue entre les lèvres déjà humides et gonflées de Chan. Mais ils furent interrompus par des coups sur la porte.
Comme s'il se sentait coupable, Chan se positionna en tailleur sur le lit et replaça ses cheveux ainsi que son t-shirt froissé.
— Oui ? demanda Minho.
La porte s'ouvrit doucement sur sa mère qui arborait un petit sourire désolé.
— Navrée de vous déranger, mais je voulais seulement vous souhaiter une bonne nuit.
— Merci maman, bonne nuit à toi aussi.
— J'espère que les effets de la tisane ne vont pas vous tenir éveillés toute la nuit.
Elle ponctua sa phrase d'un rire, puis elle leur adressa un signe de la main avant de quitter la chambre. Minho laissa filer un lourd soupir tout en prenant place sur le lit, aux côtés de son petit ami. Ils restèrent silencieux durant quelques minutes avant que leurs regards ne se croisent à nouveau.
— On finit ce qu'on a commencé ? proposa Minho.
Chan acquiesça et il n'en fallut pas plus à son compagnon pour se jeter sur sa bouche et la happer avec avidité. Minho lui intima de s'allonger, ce qu'il s'empressa de faire, puis il grimpa à califourchon au-dessus de lui. Ses mains aventureuses passèrent sous son t-shirt pour lui toucher le ventre, puis remonter sur ses pectoraux qu'il malaxa tout en l'embrassant. Chan lui agrippa les hanches et ondula sous lui, désireux d'attiser un peu plus le feu qui se déclarait en chacun d'eux. Il pouvait sans aucune difficulté sentir le sexe de Minho s'éveiller au contact du sien. Il gémit dans le baiser quand une première vague de bien-être le submergea. Il ne pouvait rien faire d'autre à part se trémousser sous son partenaire dans l'espoir de soulager l'horrible tension à laquelle il était en proie.
— Tu bandes tellement, souffla Minho contre ses lèvres.
Chan se contenta d'un son guttural, puis il cala une main dans la nuque de Minho pour l'inciter à l'embrasser encore et encore. Il avait terriblement envie de passer à la vitesse supérieure et en même temps, il adorait tout ce qu'ils faisaient avant de ne faire plus qu'un. Il adorait les mains expertes de Minho sur son membre, ses baisers qui couvraient chaque parcelle de sa peau, sa bouche qui venait l'envelopper pour le déguster. Mais il avait besoin d'autre chose, de nouvelles sensations. Alors quand les doigts de Minho cheminèrent entre leurs deux corps pour atteindre ses testicules, Chan se cambra, cherchant à lui faire comprendre ce qu'il désirait. Il bascula le bassin vers le haut et Minho se recula pour l'observer curieusement.
— Qu'est-ce que tu veux ?
Chan déglutit.
— Ce que tu m'avais fait une fois…
— Tu veux que j'te doigte ?
Les pommettes brûlantes, il acquiesça. Il devait avouer qu'il avait beaucoup aimé ce qu'ils avaient fait lors de leur première nuit passée ensemble au motel. Il avait aimé sentir les doigts de Minho s'insinuer en lui, même s'il s'était ensuite trouvé un peu gêné. Il trouvait cette idée tellement excitante qu'il avait envie de recommencer, et peut-être même d'aller plus loin. Mais oserait-il faire ça ici, chez les parents de son petit ami ?
— T'es pas obligé si…
Minho écrasa l'index sur sa bouche.
— Je veux te les mettre.
Chan se sentit encore plus embarrassé par sa demande. Minho, quant à lui, arborait toujours un petit sourire à la fois fier et tendre. Il ne jouait plus. Son regard s'assombrit davantage et il revint à la charge, embrassant son petit ami à en perdre haleine. Il attrapa son visage en coupe tandis que son bassin remuait de plus en plus vivement contre celui de Chan. Il attisait leur désir l'un pour l'autre, il attisait cette flamme qui ne demandait qu'à se propager pour les consumer.
— Minho… s'il te plaît…
— Tu les veux tant que ça ? Pour un mec qui était gêné de s'être mangé des doigts, t'es plutôt gourmand en fait.
Chan lâcha un gémissement qui, à ses propres oreilles, lui parut totalement désespéré. Mais il s'en fichait. Il voulait Minho, il le voulait plus que tout, et il savait qu'il n'avait aucune honte à avoir. Avec lui, il pouvait être lui-même. Il n'avait pas besoin de jouer un rôle, de se cacher, d'être parfait et de tout contrôler. Il pouvait seulement laisser parler ses envies, se dévoiler tel qu'il était sans aucune crainte.
— Tu vas les avoir…
Il déposa un bref baiser aux coins de sa bouche et se redressa pour lui ôter son t-shirt. Aussitôt, Chan glissa les mains sur celui de Minho pour l'en débarrasser à son tour. Ils se retrouvèrent à égalité, en sous-vêtements, mais cette dernière barrière de tissu s'envola bien vite. Nus au-dessus de la couverture, la lueur de la lampe de chevet dévoilait leurs silhouettes entrelacées sculptées par la passion et l'impatience. Minho embrassait Chan dans le cou, il lui mordillait les épaules et le masturbait d'une main. Il le sentait se tordre sous lui, sous son toucher, sous sa bouche qui se faufilait çà et là. Puis il ramena une main vers ses lèvres et lui présenta deux doigts, son majeur et son index.
— Tu les suces un peu ?
Chan ne se fit pas prier. Il attrapa le poignet de son compagnon et se mit à lécher ses doigts pour ensuite les enfoncer dans sa bouche. Il ferma les yeux et se concentra sur sa tâche, l'esprit sens dessus dessous et le ventre totalement en vrac tant l'excitation montait. Il n'avait jamais ressenti un tel désir envers qui que ce soit. Ses relations passées semblaient toutes fades à côté de ce qu'il vivait avec Minho. Là, il se sentait si bien… Il sentait que c'était la bonne personne.
— Si j'avais su que t'allais les sucer comme ça, je t'aurais plutôt donné ma queue, rit-il.
Chan lui empoigna les hanches et se redressa un peu dans l'espoir d'atteindre sa bouche, mais Minho le repoussa.
— On garde ça pour après. Pour le moment je voudrais que tu te retournes, j'vais te faire du bien.
Il se détacha de son petit ami pour lui permettre de s'allonger sur le ventre. Machinalement, il bougea contre la couverture, cherchant un moyen de se satisfaire. Mais Minho lui donna une tape sur les fesses qui résonna dans la pièce. Chan tourna la tête pour capter son regard, les yeux écarquillés par le bruit qui venait de retentir. Il se souvint aussitôt que les parents de son petit ami étaient sans doute dans leur chambre, pas très loin, et qu'ils pouvaient entendre.
— Qu'est-ce que t'as ?
Chan jeta un coup d'œil en direction de la porte.
— On va nous entendre… murmura-t-il.
— Alors tâche de te contrôler.
Il pouffa de rire.
— Qui est le plus bruyant de nous deux ?
— Je suis bruyant, j'avoue, mais je sais aussi me retenir quand il faut. Même si avec ta très jolie queue, dit Minho en glissant les doigts sur son périnée, c'est assez compliqué. Mais ça tombe bien, on dirait que c'est ton tour aujourd'hui.
Chan serra les dents quand il sentit un premier doigt s'insinuer en lui. Il ferma les yeux et se laissa retomber face contre l'oreiller, profitant de l'agréable sensation que Minho lui procurait. Il se focalisa sur son mouvement, lent et profond, sur la manière qu'il avait de tourner son doigt quand il allait et venait. Il s'accrocha à la couverture à sa portée et lâcha un soupir de bonheur quand il ajouta son majeur. Il était habile, consciencieux et attentif à la moindre réaction de sa part. Chan ne cessait de se mordre la lèvre, tentant de retenir les gémissements qui menaçaient d'exploser tant il adorait les gestes de son petit ami. Il aimait le fait qu'il soit doux, qu'il prenne son temps, qu'il prenne soin de lui. Il était heureux qu'il ait accepté de lui faire du bien avec ses doigts, mais plus le temps passait, et plus il en voulait. Et ça, Minho le ressentait.
Il déposa de petits baisers sur son dos, puis descendit jusqu'à la naissance de ses fesses avant de mordre celles-ci à pleines dents. Il délaissa son orifice, mais continua de le caresser. Chan se laissait aisément transporter et, quand il sentit le souffle de Minho s'échouer sur son entrée, son ventre se contracta d'impatience. Il savait ce qu'il pouvait faire, il savait qu'il en était capable, et ça le rendait complètement fou. Sa langue chaude et humide entra en contact avec lui et il fut obligé de s'enfoncer dans l'oreiller pour y étouffer un gémissement. Minho lui tenait les fesses tandis qu'il s'amusait à le dévorer dans des bruits humides qui résonnaient dans la chambre. Il entendait son petit ami gémir tout en le léchant, puis ses doigts se joignirent à la fête, et cela suffit à le faire jouir une première fois. Il se retint de laisser son bien-être exploser de vive voix quand il se déversa sur le couvre-lit. Minho ne s'arrêta pas pour autant, jusqu'à ce que Chan reprenne un peu ses esprits.
Il ôta ses doigts et Chan se tourna pour atterrir sur le dos. Il était souillé de son propre sperme, mais il s'en fichait bien à cet instant. Ils se fixèrent avant qu'il ne détourne le regard.
— Encore gêné ? s'amusa Minho.
— Non, c'est…
Il marqua une pause pour déglutir, sa bouche était affreusement sèche.
— T'as aimé ?
— Oui. Beaucoup.
— J'aurais pu te le bouffer encore longtemps, mais comme ça t'as fait plus d'effet que je pensais…
Un silence s'installa avant que Minho ne se penche pour l'embrasser. Chan fronça les sourcils, soucieux du goût que pouvait avoir leur baiser, mais il venait de prendre sa douche et finalement, ce n'était pas désagréable. Ce qui le gênait un peu plus était la sensation de sa propre semence lui collant à la peau et qu'il avait désormais étalée partout sur le lit. Minho se redressa, comprenant son mal-être, puis alla chercher un t-shirt dans sa commode pour l'essuyer du mieux qu'il put. Ils feraient avec les moyens du bord, pas le temps de faire des manières.
— C'est mieux comme ça ?
Chan acquiesça, un sourire étirant ses lèvres. Minho revint se glisser contre lui et joua avec les poils de son pubis. L'atmosphère était encore gorgée d'une insoutenable tension sexuelle, et le sexe de Chan s'éveillait à nouveau.
— Quand je disais que t'étais insatiable, s'amusa Minho.
— En fait j'aimerais bien qu'on… qu'on le fasse.
Minho fronça les sourcils.
— Ce que je viens de te faire ça te suffit pas ? demanda-t-il. Je comprends, si tu préfères me baiser…
— Non, l'interrompit Chan. Je veux plutôt que… que ce soit toi…
Sa voix s'était affaiblie en prononçant ces paroles. Son compagnon se redressa sur un coude et eut un petit mouvement de recul. Il l'analysa de bas en haut, surpris par cette proposition. Il avait peut-être plaisanté sur le fait que c'était à lui de le pénétrer, mais il n'avait pas imaginé que Chan soit réellement en demande pour ça.
— Wouah, ok donc…
Il passa une main dans ses cheveux pour les replacer vers l'arrière.
— Tu veux que moi je te baise ?
Chan passa la langue sur ses lèvres et hocha la tête.
— Et c'est pas une blague ?
— Non ? Pourquoi je rigolerais avec ça ? Enfin si tu veux pas c'est pas grave, oublie.
Minho lui saisit les poignets et bascula ses bras vers l'arrière, contre le matelas alors qu'il le surplombait.
— Je veux. Je veux voir ton visage se déformer de plaisir quand j'vais entrer en toi.
Chan sentit ses joues s'empourprer. Il avait déjà terriblement chaud et les mots de Minho n'arrangeaient pas son état. Il avait envie qu'il lui fasse l'amour, peu importe s'il était sauvage ou non. Il avait envie de le sentir en lui, de s'offrir à lui. Il se fichait du reste, de ce que la société pouvait bien penser. Il voulait donner à Minho ce que lui lui avait offert sans aucune gêne. Il voulait lui montrer qu'ils étaient sur le même pied d'égalité, qu'il se fichait bien des idées toutes faites sur la masculinité. Comme il le lui avait si bien dit, cela ne faisait pas de lui un homme moins homme.
Ils s'embrassèrent encore et encore, sans retenue, sans pudeur, leurs corps ondulant à la recherche d'une satisfaction commune. Minho se plaça entre les jambes de Chan et retourna s'occuper de lui avec ses doigts. Il se délecta de ses réactions, de son corps chaud et transpirant, de ses soupirs, du goût de sa peau sur sa langue qu'il s'amusait à laisser courir çà et là. L'excitation montait de plus en plus entre eux. Les caresses sensuelles et les mots qu'ils s'échangeaient avaient fait naître un désir ardent et inépuisable. Chan sentait son corps frémir sous les attentions expertes de son compagnon, tandis que ce dernier prenait plaisir à explorer chaque recoin de son intimité.
Les soupirs de Chan remplissaient la pièce, faisant écho à l'intense passion qui les consumait. Ils se laissaient aller sans aucune inhibition. Leur étreinte était à la fois sauvage et empreinte d'une tendresse infinie, un mélange de désirs et de sentiments profonds. Minho savait exactement comment s'y prendre pour l'exciter. Il le titillait avec habileté afin de l'amener toujours plus proche d'une autre délivrance. Ses doigts agiles s'enfonçaient en lui, pour le préparer à ce qui allait les unir de manière encore plus intime.
Chan peinait à retenir ses gémissements, ses mains s'agrippaient aux draps alors qu'il se perdait dans un tourbillon de sensations. L'anticipation de l'instant à venir le rendait presque fébrile, mais il était déterminé à franchir cette étape avec Minho. Il voulait se donner entièrement à lui pour explorer un nouveau territoire. Finalement, après avoir préparé Chan avec précaution, Minho se positionna au-dessus de lui. Il le fixa avec intensité et leurs corps s'alignèrent parfaitement.
— Ça va aller ? demanda Minho dans un murmure.
— Oui, t'en fais pas.
Chan lui caressa la joue et se redressa légèrement pour lui intimer de venir l'embrasser, ce qu'il s'empressa de faire. Quand ils mirent un terme à leur échange, Minho posa le front sur celui de son petit ami.
— Si c'est inconfortable, tu me le dis surtout.
— Hm, d'accord. Mais je suis sûr que ça ira.
Sans plus attendre, Minho commença à s'enfoncer en lui, lentement, mais fermement. De concert, ils lâchèrent un profond soupir.
— Putain… jura Minho. C'que t'es bon….
Chan se cambra, il sentait chaque centimètre de lui être rempli par la présence de son compagnon. Ce dernier attendit un peu avant de bouger, il s'occupa de Chan, il le toucha, il l'embrassa, il lui répéta qu'il le trouvait beau et qu'il adorait être en lui. Puis il lui donna le feu vert pour remuer, ce qu'il fit avec le plus grand soin. La douleur initiale céda rapidement la place à une sensation de plénitude et d'extase. Les mouvements de Minho étaient calculés, il cherchait à offrir à Chan un plaisir intense et inoubliable. Ils se perdirent ensemble dans un torrent d'émotions et de sensations indescriptibles. Les gémissements étranglés se mêlaient aux respirations haletantes, tandis que leurs corps s'unissaient dans une danse rythmée par l'ivresse.
— J'ai envie de te prendre autrement… déclara Minho en venant l'embrasser.
— Comment ?
— Par derrière.
Chan sentit son estomac se contracter suite à cette proposition. Elle était tentante, terriblement tentante, et le seul fait d'imaginer Minho derrière lui suffisait à lui faire perdre pied. Il ne pouvait pas refuser. À cet instant, il voulait tout simplement goûter à tous les plaisirs que son petit ami pouvait lui offrir. Mais il s'efforçait de garder à l'esprit qu'il ne pouvait pas totalement se lâcher. Même si Minho lui procurait beaucoup de bien, il ne pouvait pas se permettre de le lui crier sans retenue. Ses parents n'étaient pas loin, il devait tout de même rester discret.
— D'accord.
— Tu me fais confiance ? demanda Minho en passant une main dans ses ondulations humides.
— Oui, totalement.
Il se retira de lui pour lui permettre de se positionner comme il le lui avait demandé. Il n'avait aucune crainte quant à ce qu'il allait lui faire. Et il était assez excité pour l'accueillir à nouveau. Chan se mit à quatre pattes, offrant ainsi à Minho un accès complet à son intimité. Son cœur battait rapidement, mélangeant l'impatience et une pointe de nervosité.
— T'es sûr de toi ? demanda Minho d'une voix douce.
— Oui, je veux te sentir comme ça.
Chan prit une profonde inspiration et se prépara mentalement à cette nouvelle expérience. Les battements de son cœur s'accélérèrent alors qu'il se laissait guider par son compagnon.
— Vas-y, lui chuchota-t-il.
Son petit ami se plaça derrière lui et de ses mains, il caressa doucement les courbes de ses fesses. Puis il guida son érection vers son entrée et s'insinua lentement, soucieux de lui offrir une pénétration en douceur. Chan sentit une légère pression avant de se laisser envahir par une vague de plaisir. La sensation d'être pris de cette manière était divine.
— T'es incroyable, murmura Minho.
Le rythme s'accéléra progressivement, chaque va-et-vient se fit plus intense que le précédent. Chan plongea la tête dans l'oreiller, il gémissait à chaque coup de reins et se laissait emporter par la férocité qui semblait s'être éprise de son petit ami. Il adorait sentir ses mains fermement agrippées à ses hanches pour entreprendre des mouvements plus vigoureux et profonds. Il l'entendait soupirer, il entendait les grincements du lit ainsi que le son de leurs corps qui s'entrechoquaient. Cette mélodie le guida un peu plus vers l'orgasme.
Minho le saisit plus fermement et ses à-coups se firent plus brutaux, Chan ferma les yeux à s'agrippa aux draps. Il sentait ses muscles se contracter. Chaque mouvement de son amant le poussait plus près du point culminant de son plaisir.
— Minho, je... je vais...
Avant même qu'il puisse finir sa phrase, l'orgasme explosa en lui pour le submerger d'une vague de plaisir dévastatrice. Il dut se retenir de crier alors que son corps tout entier tremblait, traversé de puissants spasmes. Minho le suivit de près, se laissant aller dans un ultime mouvement puissant. Ils s'effondrèrent sur le lit, haletants et épuisés. Leurs corps étaient en nage, mais leurs cœurs étaient comblés d'une douce euphorie. Minho se retira doucement de Chan et récupéra le t-shirt déjà souillé d'un peu plus tôt. Puis il se coucha à ses côtés, blotti dans ses bras protecteurs.
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Bonjour bonjour ✨
Je poste avec un jour de retard parce qu'hier j'ai eu le temps de rien x) et donc pas le temps de corriger (et comme apparemment j'avais écrit mon chapitre avec les pieds tellement y'avait de fautes 🥲)
Mais j'espère qu'il vous aura plu, et que vous aurez apprécié ce petit échange des rôles 👀
Il ne reste plus que trois chapitres avant de les quitter...
À très vite pour la suite 💜
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