🏵️ chapitre 24
Les rayons du soleil matinal filtraient à travers les rideaux en vichy. Chan serra Minho un peu plus fort contre lui, comme pour s'assurer qu'il était bel et bien présent, qu'il n'était pas en train de rêver. Il n'avait que très peu dormi cette nuit encore, soucieux de voir son compagnon de voyage se volatiliser. Il avait dû fermer les yeux une petite heure quand le jour commençait à peine à chasser l'obscurité. Il veillait sur Minho, il voulait le regarder dormir, contempler son visage paisible et harmonieux. Il voulait s'assurer qu'il ne ferait plus rien d'insensé. Il avait bien trop peur de le perdre et maintenant qu'ils s'étaient avoué leurs sentiments, Chan avait bien du mal à le lâcher. Il l'avait gardé dans ses bras toute la nuit, sentant son cœur battre lentement en rythme avec le sien. Son souffle chaud s'échouait sur sa peau et c'était suffisant pour le rendre un peu plus attaché à lui. Ils n'avaient pas couché ensemble cette nuit. Ils s'étaient juste serrés l'un contre l'autre, puis ils avaient partagé de longs et langoureux baisers avant que Minho ne ferme les yeux. Il était épuisé. Physiquement et mentalement. Il avait besoin d'un repos bien mérité après tout ce temps passé à souffrir. Et Chan était heureux qu'il ait pris la décision de rentrer chez lui.
Minho ne lui avait jamais parlé de ses parents, mais il était certain qu'ils seraient ravis et soulagés de revoir leur fils. Il n'imaginait pas le vide atroce qu'ils devaient ressentir. Ils avaient déjà perdu un enfant, il ne pouvait pas en perdre un deuxième. Il analysa son compagnon de voyage et ne résista pas à l'envie de venir l'embrasser au coin des lèvres. Étaient-ils plus que des amis désormais ? Ça en avait tout l'air. Minho ressentait la même chose pour lui, il avait osé prononcer un « Je t'aime », lui qui ne souhaitait aucune forme d'attachement quelques jours auparavant. Chan inspira à pleins poumons, il se sentait terriblement bien là, dans ce van, près de Minho. Il aurait tout donné pour que le temps s'étire, pour que jamais il ne soit obligé de quitter la Californie. Mais il devrait revenir à la réalité. Une réalité bien trop douloureuse qu'il voulait oublier encore un peu.
Son amant se mit à gigoter tout en grognant dans son sommeil, puis il le sentit se blottir davantage contre son torse. Une main confiante se glissant dans son dos, jusqu'à la naissance de ses fesses. Puis elle passa la barrière de son bermuda en coton pour aller le caresser avec fermeté. Chan gloussa sous les pressions que Minho exerçait sur son postérieur.
— Ça va beau cul ? demanda-t-il, la voix encore enrouée.
— Hm, oui, ça va. T'as bien dormi ?
Minho se recula légèrement et hocha la tête, les yeux mi-clos et un sourire radieux étirant ses lèvres.
— Dans tes bras, toujours.
Chan en eut les pommettes brûlantes. Il avait l'habitude de cette franchise, mais quelque chose avait changé. Chaque mot que Minho prononçait avait une saveur toute particulière, une signification qu'il ne pouvait nier. Ils étaient sincères, ils étaient forts.
— Toi par contre, vu les cernes que tu te payes, t'as pas dû beaucoup dormir.
— Pas grave, je dormirai sur la route.
— T'es pas obligé de me surveiller.
— Je te surveille pas, je prends soin de toi.
Minho se pencha pour l'embrasser avec passion. Il glissa les lèvres sur celles de son vis-à-vis avant de venir les lui lécher lentement dans l'espoir qu'ils les entrouvrent. Leurs langues se retrouvèrent pour se caresser dans des mouvements las, presque nonchalants. Rapidement, leurs mains vinrent se mêler à la danse, se posant partout où elles le pouvaient. Chan gémit dans l'échange quand Minho effleura son ventre, tendant dangereusement vers son pubis dont il frôla les poils.
— Arrête…
Il lui attrapa le poignet et amena sa main vers sa bouche. Il lui embrassa les doigts et Minho ondula tout contre son corps.
— J'ai envie de toi, murmura-t-il.
Il plongea le visage dans le creux de son cou et déposa de légers baisers humides, jusqu'à descendre sur son épaule qu'il mordilla. Chan bascula la tête en arrière et lui lâcha la main. Il s'empressa de la faire redescendre là où elle se trouvait précédemment.
— Minho… faut qu'on reparte…
— T'as pas envie d'une petite branlette avant ?
Chan ne put que grogner d'impatience lorsque les doigts de Minho se glissèrent sur son sexe. Il ne l'empoigna pas pour autant et cela le frustra davantage. Il adorait quand Minho le touchait, il adorait sentir ses mains expertes sur son corps, sur son membre, et à bien d'autres endroits.
— Alors ? Tu résistes ou t'admets que t'as envie que je te touche ?
— Pourquoi tu fais ça ?
— Parce que je sais que t'aimes ça. Et moi aussi j'aime ça. J'aime trop te faire du bien et entendre à quel point ça te plait.
Sa voix s'était affaiblie tandis qu'un sourire malicieux étirait ses lèvres. Il continua à le titiller sans rien faire de concret et Chan s'empara de sa bouche sans une once de délicatesse. Ils s'embrassèrent à en perdre haleine et Minho en profita pour débuter des va-et-vient sur son membre.
— Attends, lui dit Chan en se détachant pour reprendre son souffle. J'veux te branler aussi. Mais après on reprend la route, d'accord ?
— Promis. J'ai juste envie d'un peu de sexe avec mon mec.
Chan en eut l'estomac sens dessus dessous.
— Ton…
— Mon mec, affirma Minho. Tu veux que je dise quoi d'autre ?
— Je sais pas… t'es prêt à ça ?
Il acquiesça d'un mouvement de tête sans jamais cesser ses mouvements sur le sexe de son partenaire.
— J'suis prêt à beaucoup de choses avec toi. Mais pour l'instant, permets-moi de me concentrer sur ma mission.
***
Le souffle court et tout transpirant, Chan se laissa retomber sur le dos. Minho, à ses côtés, en fit tout autant avant de lâcher un rire que son compagnon trouva adorable. Il lui lança un regard empli d'amour et fut obligé de sourire. Le voir si heureux le comblait de bonheur. Il n'imaginait même pas le perdre. Il n'imaginait même pas le quitter. Il voulait profiter de chaque instant, de chaque minute, chaque seconde. Le moindre moment en sa compagnie était précieux.
— Faut qu'on s'essuie.
— Faudrait qu'on prenne une douche aussi, ajouta Chan.
— Ça risque de devoir attendre qu'on arrive chez mes parents.
Minho se redressa pour attraper une serviette posée sur le meuble en bois. Il s'essuya rapidement la main et le ventre, puis prit soin d'en faire tout autant à son petit ami.
— Tu penses qu'on va mettre combien de temps ?
— Avec mon bolide… au moins huit heures.
Chan écarquilla les yeux. Ça allait leur faire un sacré trajet en plus, mais il était prêt à le faire avec Minho si c'était pour s'assurer qu'il rentre bien chez lui. Et puis, ils n'allaient pas se quitter si tôt.
— On passe par Santa Cruz, tu pourrais revoir un peu ton cousin.
— C'est vrai ?
Minho hocha la tête.
— On peut s'arrêter une journée, et si vraiment tu veux rester avec lui…
— Non ? s'indigna Chan. Je veux aller jusqu'au bout avec toi, et puis tu m'as demandé de t'y accompagner. En fait, non, on s'arrête pas à Santa Cruz, on trace jusqu'à Los Angeles. T'as déjà perdu assez de temps comme ça.
— Je sais, mais c'était au cas où t'avais envie que ça s'arrête là.
Il attrapa Minho dans ses bras et l'embrassa tendrement. D'un geste empreint de bienveillance, il replaça une mèche de cheveux derrière son oreille.
— J'ai envie que ça s'arrête jamais, murmura-t-il.
— Quel dragueur…
— J'suis honnête, c'est tout.
Minho lui asséna un coup de poing sur le torse avant de quitter le lit. Il ramassa ses vêtements éparpillés çà et là pour les enfiler. Chan prit une grande inspiration pour ensuite l'imiter. Ils devaient reprendre la route mais avant, il devait aller acheter quelques petites choses à manger en chemin. Minho l'accompagna et ils prirent deux cafés au distributeur avant d'arpenter les rayons de la supérette. Ils retournèrent dans le van avec des victuailles et avant que Minho ne mette le contact, Chan se tourna vers lui.
— Simple question, il y a combien de temps pour aller jusqu'à Santa Cruz ? demanda-t-il d'une voix douce.
Il n'avait absolument aucune notion des distances. Il connaissait bien quelques endroits en Californie, mais il n'était pas assez calé pour savoir de telles informations.
— Deux heures.
— C'est si près de Half Moon Bay ?
— Oui.
— T'avais vraiment des choses à faire avant d'y arriver ou c'était juste un moyen de me tester ?
Minho sourit et se mordit la lèvre inférieure.
— Perspicace, dit-il. Un peu des deux. En fait, je pensais que t'en aurais marre de ma gueule et que t'aurais envie de repartir avant que j'arrive là-bas. Mais comme t'es tombé amoureux de moi…
Il leva les yeux au ciel sans lâcher son air malicieux, il était bien décidé à taquiner Chan sur ses sentiments. Mais il n'avait pas prévu que celui-ci entre dans son jeu. Ou peut-être n'était-il pas en train de jouer ?
— Comment j'aurais pu ne pas tomber amoureux de toi ?
Les joues de Minho prirent des couleurs.
— Allez, on arrête ça et on y va.
Il tourna la clé pour démarrer et fit une manœuvre pour sortir du parking afin de reprendre la route.
— Pourquoi tu fuis la conversation ? Tout à l'heure t'as dit que j'étais ton mec…
— Oui, mais on a pas dit qu'on était amoureux l'un de l'autre.
— Tu m'as dit que tu m'aimais hier, je vois pas ce que ça change.
Minho augmenta le volume de la musique.
— C'est con, je t'entends pas ! dit-il en pointant son oreille.
Chan ne put s'empêcher de rire. Il l'avait pris de court, mais il savait que c'était de bonne guerre. Minho s'ouvrait peu à peu, mais il lui fallait quand même un temps d'adaptation. Il ne pouvait pas trop exiger de lui, il avait déjà fait de grands pas vers lui, et sans doute vers un début de guérison. Il lui faudrait bien plus qu'une journée pour tout encaisser, pour se remettre sur pieds après des années de mal-être et d'errance, à la recherche d'une paix qu'il n'avait pas encore trouvée. Il pensait la toucher du bout des doigts, mais Chan était arrivé dans sa vie et avait balayé toutes ses certitudes. S'il n'avait pas suivi Minho, la fin aura été tragique. Chaque minute qui passait, il se surprenait à le contempler avec admiration, une admiration tout autre de celle qu'il ressentait pour lui au départ.
Le van fila sur les routes, la musique se perdant dans le vent chaud qui s'engouffrait par les fenêtres ouvertes. Chan gardait une main sur la cuisse de son petit ami, son regard jonglait entre les paysages et le visage radieux de Minho à ses côtés. Il avait encore du mal à réaliser ce qu'il avait fait de ses vacances. Il avait décidé de quitter Felix qui lui avait tant manqué pour suivre un parfait inconnu. Mais il ne regrettait pas sa décision. Il savait qu'il avait fait le bon choix, il avait écouté son cœur avant d'écouter sa raison. Il se sentait bien là, sur ce siège passager, à voyager à travers la Californie, mais aussi à travers l'histoire d'un jeune homme brisé par les aléas de la vie.
Les minutes défilèrent, puis les heures. La nuit les enveloppa au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient du but. Chan se sentait à la fois impatient que Minho rentre enfin chez lui et nerveux à l'idée de s'immiscer dans ce moment intime. Il n'avait aucune idée de la façon avec laquelle il serait accueilli par ses parents. Seraient-ils heureux de le revoir ? Lui en voudraient-ils d'être parti si longtemps ? Il se rendit compte que Minho n'avait jamais rien dit à leur sujet, alors il ne savait pas à quoi s'attendre. La route était longue, elle paraissait même interminable. Ils auraient dû partir plus tôt, mais ils avaient préféré traîner au lit. Chan ne pouvait rien refuser à son petit ami, surtout pas si ce dernier voulait un peu d'attention ou d'affection. Il voulait qu'il se sente bien, qu'il sourie, qu'il soit heureux. Il ferait n'importe quoi pour lui.
Son petit ami.
Chan lança un bref coup d'œil vers celui-ci et afficha un sourire satisfait, même un peu niais. Il l'aimait, même si cela faisait peu de temps qu'il le connaissait. Il aimait toutes les choses qui faisaient qu'il était lui. Il aimait sa force et sa fragilité, il aimait sa franchise et ses incertitudes, il aimait qu'il soit sauvage et qu'il soit tendre. Il aimait son côté libre autant que son côté torturé.
— J'en ai marre, se plaignit Minho.
— Je t'aurais bien proposé de prendre ta place mais…
— Hors de question, l'interrompit-il. Il n'y a que moi qui ai le droit de le toucher comme ça.
De ses deux mains, Minho empoigna le volant et le caressa avec exagération.
— Comme il n'y a que moi qui ai le droit de toucher à ça.
Il se pencha et atteignit l'entrejambe de son compagnon pour la lui toucher avec insistance avant de se replacer dans son siège. Il lâcha un rire, mais Chan distingua avec aisance qu'il était on ne peut plus nerveux.
— Ça va aller ? demanda-t-il.
— Oui, pourquoi ça n'irait pas ?
Il faisait toujours bonne figure, il savait parfaitement quand porter un masque pour que tout semble aller pour le mieux. Mais Chan n'était pas dupe, il avait compris le petit jeu de Minho et il savait désormais déceler quand il mentait.
— T'as pas besoin d'essayer de cacher ce que tu ressens. Pas avec moi.
— J'ai pas envie de paraître désespéré, rit-il.
— T'as le droit de ressentir plein de choses, ça te rend pas plus faible. Et si tu me parles, si tu te confies sur ce qui te fait peur, je pourrais bien plus comprendre et être présent pour toi.
Minho acquiesça.
— Tu comprends déjà tout.
Chan profita qu'ils se trouvent sur une route droite pour saisir la main de son petit ami.
— J'suis là, d'accord ?
— D'accord. Et merci.
Ils échangèrent un regard complice et Minho dut récupérer sa main pour passer une vitesse. Ils continuèrent à rouler dans la pénombre et dans le silence. Ils passèrent par Santa Clarita, à quelques pas de leur point d'arrivée, et le stress monta d'un cran. L'un comme l'autre ne tenait plus en place. Enfin, les lumières de Los Angeles étincelaient au loin, et ils sentaient l'excitation monter en eux. La ville des anges, le foyer de Minho, et l'endroit où Chan allait rencontrer pour la première fois les parents de son petit ami. Ce dernier lui avait avoué être partagé entre la joie de les revoir et l'appréhension de ce moment si important.
Dans le silence tendu du van, Minho se racla la gorge pour briser l'atmosphère pesante.
— Faut que j'te prévienne d'un truc, dit-il d'un ton solennel.
Chan fronça les sourcils. Un autre secret ? Il n'aimait pas vraiment la manière qu'avait Minho de parler, ça l'inquiétait.
— Ma mère est un peu… unique en son genre.
— Plus unique que toi ? demanda-t-il avec un rire.
Minho hocha la tête.
— Elle est un peu excentrique, mais c'est juste sa façon d'être. Te laisse pas trop impressionner, dans le fond elle est adorable.
— Je comprends de qui tu tiens alors.
— T'as pas idée, souffla-t-il.
Chan sourit et étreignit doucement la main de Minho pour le rassurer. Il n'avait pas à s'en faire, il n'était pas là pour juger ses parents, ou pour juger sa vie. La personnalité de son petit ami devait forcément venir de quelque part, rien d'étonnant à ce que sa mère lui ressemble.
— Mon père est plus réservé, mais c'est un gars en or lui aussi.
— T'en fais pas, j'suis sûr que tout va bien se passer.
Ils échangèrent un nouveau regard, un sourire, avant de se concentrer à nouveau sur la route qui les conduisait chez les parents de Minho. Ils traversèrent le cœur de la ville, admirant les lumières scintillantes et l'énergie spéciale de Los Angeles. Chan était subjugué par chaque maison, chaque rue, chaque détail qu'il réussissait à capter. Il avait de la chance d'être là. Il avait de la chance d'avoir entrepris ce périple aux côtés de Minho.
Après quelques détours dans les quartiers résidentiels, ils arrivèrent finalement devant une charmante maison aux volets colorés et aux lanternes accrochées dans l'arbre qui trônait fièrement devant. La tension dans l'air était palpable alors qu'ils se garaient sur le trottoir à proximité de la propriété. Chan sentait son cœur battre la chamade, mais il puisa du courage dans l'étreinte rassurante de la main de Minho.
— Nous y voilà, soupira-t-il.
— Minho, avant de sortir…
— Oui ?
— Sache que je suis là, quoi qu'il arrive. Et sache que je t'aime.
Chan le regarda, plein d'espoir. Il voulait que les retrouvailles se passent bien.
— Moi aussi je t'aime. Et ça va aller.
— Bien sûr que ça va aller.
Ils sortirent du van, se tenant côte à côte, et s'approchèrent de la porte d'entrée. Minho prit une profonde inspiration. Il ne le montrait pas, mais il avait grandement besoin de calmer ses nerfs. Il était assailli de souvenirs douloureux, il entendait les rires du passé résonner dans cette rue si calme à cette heure. Il regarda la route et se souvint de ces moments de joie qu'il avait passés en compagnie de Jiwoong, tous deux sur leur vélo à fendre le vent, à faire la course comme deux gamins. Il sourit. Désormais, ces souvenirs devraient vivre en lui, grâce à lui. Il devait faire face à cette étape de sa vie. Il leva la main pour frapper à la porte, mais avant qu'il ne puisse le faire, celle-ci s'ouvrit brusquement. Une femme se tenait là, les bras ouverts, le visage rayonnant de joie. Elle émit un cri de surprise et de bonheur en voyant son fils.
— Minho, mon bébé ! Tu es enfin de retour ! s'exclama-t-elle en le serrant dans ses bras avec force.
Les larmes aux yeux, Minho se laissa enlacer par sa mère. C'était comme si les années de silence s'étaient évaporées en un instant. Il sentit un poids se lever de ses épaules, et la chaleur de l'amour familial l'enveloppa tendrement.
— Maman, je suis rentré.
•••
Bonjour 🌞
Ça y est Minho a retrouvé son foyer, et Chan va rencontrer ses parents pour le moins... spéciaux x') Je crois que vous n'êtes pas prêt.es ahah mais j'ai adoré écrire les prochains chapitres, ça change des précédents un peu beaucoup moroses.
À très vite pour la suite 💜
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