🏵️ chapitre 2
La guitare et les chants semblaient s’être atténués. En réalité, Chan ne les captait plus, le visage du jeune homme qu’il venait de rencontrer le subjuguait bien trop. Les yeux noisette de ce dernier reflétaient les flammes qui s’agitaient devant eux, et Chan avait l’impression qu’il pouvait le percer à jour, connaître chacun de ses secrets, chacune de ses pensées. Son regard pétillait ; d’envie, d’amusement, peut-être même de folie. Il l’observait d’une manière joueuse et malicieuse, les lèvres légèrement étirées en un sourire en coin. Il avait l’air euphorique, et aussi fatigué à en croire les cernes qu’il avait. Il était spécial, il dégageait quelque chose de fort, d’intimidant et de réconfortant.
Il se posait déjà mille et une questions à son sujet. Qui était-il, d’où venait-il, que faisait-il ? Il avait envie de tout savoir, de le connaître dans les moindres détails, qu’il le bombarde d’informations jusqu’à ce que son cerveau explose. Il ne possédait que son prénom pour le moment, et il avait l’impression d’être déjà accro. Minho, ça sonnait bien coréen, et il en avait aussi le physique après tout. Il parlait un anglais parfait de ce qu’il avait entendu, alors il se demandait s’il était un vacancier, ou s’il vivait là.
— Bon, tu prends une taffe ou t’attends le déluge ?
Chan secoua la tête et se concentra sur la roulée.
— C’est quoi à l’intérieur ?
Minho haussa un sourcil.
— T’es sérieux ?
— Ouais, je préfère demander.
— Donne-moi ça.
Il lui arracha le cylindre des mains et le cala entre ses lèvres pour tirer dessus durant quelques secondes. Il s’en sépara dans un soupir de soulagement, puis il laissa la fumée s’évaporer dans les airs.
— De l’herbe, lança-t-il. T’aimes pas ça ?
Chan fronça les sourcils. Il n’en savait rien, l’occasion de toucher à ce genre de substances ne s'était pas présentée avant ce soir. Il fallait dire qu’en Corée, il n’avait pas accès à ça, ou tout du moins il n’avait pas toutes les combines pour s’en procurer. Il savait — par des connaissances de connaissances — que pas mal de soldats américains en faisaient l’usage, mais lui, dans sa petite université tranquille de bons étudiants, il n’était pas confronté à la drogue.
— J’ai jamais testé.
Minho se recula légèrement pour l’analyser avec attention. Il ne put s’empêcher de pouffer de rire, et il reprit une aspiration.
— T’es pas d’ici toi, déduisit-il.
— Non. Toi oui ?
— Ouais. Ça t’étonne ?
— Minho, ça sonne pas trop américain à vrai dire.
Le concerné se mit à rire de plus belle, et Chan s’en trouve un peu déboussolé. Son nouveau camarade était extrêmement enjoué et bruyant.
— Tu voulais que je me fasse appeler comment ? James ? William ? Stephen ?
Chan leva les yeux au ciel tandis qu’il continuait à lui énumérer des prénoms. Il finit par recevoir un coup de coude dans les côtes.
— C’est bon, décoince-toi ! T’es toujours comme ça ?
— Comme ça ? répéta-t-il dans une grimace.
Minho le poussa d’une main.
— Tu t’incrustes dans notre soirée, tu fais ton gars chelou à poser des questions… Tu t’es pris pour le FBI ? Tu peux pas juste profiter, fumer un peu, et arrêter de faire ton coincé ?
— Je peux partir si ça te dérange.
— Je t’ai dit que t’étais mon futur plan cul, j'sais pas si y a vraiment moyen que tu partes du coup.
Ses yeux brillaient davantage, et son expression était devenue provocante, insolente. Chan avait compris qu’il n’était pas méchant, un peu éméché sans doute, et qu’il cherchait à le pousser dans ses derniers retranchements. Il voulait qu’il se montre tel qu’il était réellement, pas qu’il s’engonce dans un rôle qui n’était pas le sien. Il était venu là pour profiter, Minho avait raison. Les vacances ne faisaient que commencer et il retournerait bien vite à sa vie monotone et un peu fade, où les plaisirs n’étaient que des illusions, des miettes sur lesquelles il se jetait dès qu’elles tombaient au sol.
— Je comprends pourquoi ils t’ont ignoré de l’autre côté.
— Ça n’a rien à voir.
— Ah oui ? Alors, explique-moi pourquoi, Monsieur coincé.
Chan soupira. Il se pencha en arrière, les mains à plat contre le sable.
— Je devais venir avec mon cousin, et visiblement c’était lui qui les intéressait. Sans doute parce qu’il est plus mignon que moi, je sais pas.
— Attends, s’arrêta Minho en levant l’index. T’es en train de me dire que tu t’es fait recaler parce qu’elles te trouvaient… pas à leur goût ?
Il haussa les épaules. C’était la seule explication qu’il avait trouvée, et il se sentait encore un peu vexé.
— Tu comptais choper une meuf, mais ça a foiré dès le départ, du coup tu t’es rabattu sur un gars. Ouais, ça tient la route.
Cette fois, Chan lâcha un rire. Minho l’amusait, il dégageait tellement de confiance en lui qu’il n’avait même pas envie de le contredire. Ce n’était pas tout à fait la vérité ; il était venu là un peu par dépit, et parce que leur groupe d’amis avait l’air sympathique de prime abord. Et parce qu’il l’avait aperçu aussi. Face à Minho, il devait bien admettre que la vue n’était pas déplaisante. Il avait peut-être fait le bon choix.
— Franchement, elles ont pas de goût.
— Comment ?
— T’es canon. Enfin j’veux dire, t’es pas mal, dit-il en penchant la tête.
— Canon ou pas mal ? ricana Chan.
Minho fit la moue. Il tira une nouvelle fois sur son joint et expulsa toute la fumée dans le visage de son voisin.
— Pas mal avec tes fringues. Et j’imagine canon sans.
— Ah ouais, t’es franc.
— Tu crois que j’ai que ça à faire de te draguer, de t’emmener boire un milkshake, de t’emmener au cinéma, tout ça pour qu’on finisse à poil toi et moi ? J’ai vraiment pas ton temps.
Son ton était on ne peut plus sérieux, mais Chan fut obligé d’en rire à nouveau. Autant de sincérité le prenait de court ; Minho ne passait pas par quatre chemins, il allait droit au but, il savait exactement ce qu’il voulait.
— Moi j’ai du goût, dit-il en l’observant encore avec attention. Et je vois plus loin que le bout de mon nez. J’imagine sans problème ce qu’il y a en dessous et ça m’excite.
— T’es dingue…
— Peut-être. Et complètement défoncé aussi.
Chan acquiesça et ils échangèrent un regard intense, qui en disait long. Lui aussi le trouvait à son goût, même s’il n’avait jamais vraiment eu l'opportunité d’être attiré par un autre homme. Il ne s’était jamais posé de questions sur sa sexualité, et il n’avait pas envie de s’en poser davantage. Dans la société dans laquelle il avait grandi, il était logique qu’il se trouve une jeune femme avec qui il partagerait sa vie, qui lui donnerait des enfants et qui s’occuperait de la maison pendant que lui serait au travail. Dans le fond, il n’aspirait pas à ce quotidien terne et sans saveur. Mais il n’avait pas non plus de solution miracle pour y échapper. Il pouvait se rebeller, se persuader qu’il pouvait être libre, mais il ne l’était jamais réellement.
Quand il était arrivé en Californie pour les vacances, il s’était pris pour un roi, mais un roi sans royaume. Et ce soir, devant Lee Minho, il avait enfin mis la main sur des richesses inestimables.
— Tu veux que je te rende aussi dingue que je le suis ?
— C’est possible ?
Minho fit mine de réfléchir durant d’interminables secondes, si longues que Chan crut bien qu’entre temps, il avait perdu le fil de leur conversation.
— Non, tu seras jamais aussi dingue que moi. Mais attends, laisse-moi faire un truc.
Il reprit le joint entre ses lèvres pour en tirer une bouffée, les yeux rivés sur Chan. Celui-ci ne manquait pas une seconde de ce magnifique spectacle, subjugué par la bouche adorable de son nouveau camarade, par sa peau mate et son regard aussi pétillant que las. Il était tant obnubilé par ses traits harmonieux qu’il ne remarqua pas tout de suite qu’ils étaient aussi proches, que leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Il n’en prit conscience que lorsqu’il commença à voir flou et que la main libre de Minho se glissa dans sa nuque pour les rapprocher davantage. Il ferma instinctivement les yeux quand il atteignit sa bouche pour l’effleurer de la sienne. Et toujours naturellement, Chan sépara ses lèvres, permettant à son partenaire de lui transmettre la fumée qu’il gardait jusqu’alors.
À cet instant, il se fichait de tout. Carpe diem. Il voulait tout oublier, s’enrichir de chaque moment qu’il pouvait vivre, de chaque sensation qu’il avait l’occasion de croiser. Il acceptait tout, sans limites. Il ne voulait pas avoir de regrets, et s’il finissait par avoir des remords, il les assumerait.
Minho se recula, Chan garda les yeux fermés pendant quelques secondes. Il n’arrivait pas à reprendre part à la réalité, il n’en avait sans doute pas vraiment envie. Au fond de lui, il désirait que le jeune homme revienne à la charge, juste pour l’embrasser avec fougue.
Un coup de coude le rappela à l’ordre.
— Réveille-toi la belle au bois dormant, la soirée est pas terminée.
Chan afficha un faible sourire. Il se sentait tout gêné par ce qu’ils venaient de faire, et aussi par ce à quoi il pensait. C’était la première fois qu’il était aussi proche d’un autre homme, et ça lui faisait quelque chose. Il était curieux, curieux de savoir ce que cela ferait s’ils s’embrassaient, s’ils se touchaient, s’ils commençaient à s’enlacer et à se coller l’un à l’autre. Il avait envie de vivre des expériences, de découvrir d’autres horizons. Et il avait l’impression qu’avec Minho, ce serait facile. Il n’avait aucune crainte, aucun a priori. Il était étrangement confiant avec lui, même s’il ne le connaissait pas. Il l’avait tout de suite mis à l’aise, malgré sa répartie et sa rudesse.
— T’en veux toujours pas ?
Chan accepta le joint qui lui était tendu et il tira une première fois dessus avant de s’étouffer.
— Petite nature.
Minho lui colla deux tapes dans le dos et il reprit son bien pour le terminer sans plus rien ajouter. Chan restait silencieux, toujours préoccupé par sa nouvelle rencontre et toutes les pensées qu’elle avait provoquées en lui, toutes les questions qu’elle soulevait.
— Au fait, t’as quel âge ? osa-t-il finalement demander.
— Ça y est, le retour du FBI...
— Je m’intéresse à toi.
Il soupira et laissa tomber le reste de sa roulée dans le sable. Devant le regard accusateur de Chan, il précisa qu’il allait le ramasser après pour le jeter — s’il n’était pas trop stone pour ça.
— Tu peux pas juste t’intéresser à moi d’une autre manière ? J’sais pas, intéresse-toi à moi quand on sera en train de baiser.
— C’est vraiment tout ce dont t’as envie ?
Minho hocha la tête.
— J’ai vraiment pas envie de me prendre la tête, alors ouais. Si j’avais voulu jouer les saints, je serais pas là.
Chan ne savait pas quoi répondre. Il n’était pas aussi direct que Minho, et ça le déstabilisait de le voir se comporter ainsi avec lui. Il voulait se laisser aller, il ne savait même pas ce qui le retenait d’abandonner toute bienséance et de lui donner ce qu’il attendait. Peut-être encore cette sensation étrange d’éprouver du désir pour un autre homme, c’était inhabituel et il avait sans doute quelques difficultés à sauter le pas.
— Ah, mais j’ai compris ! J’suis con aussi !
— T’as compris quoi ?
— Tu t’es jamais tapé un mec, et ça te fait grave flipper. T’es pas coincé, c’est juste que t’as peur de ce que tu connais pas. Et t’es un peu curieux dans le fond, non ?
Il avait visé juste, il ne pouvait pas le nier. Ça l’inquiétait même qu’il soit aussi lucide malgré tout ce qu’il avait fumé.
— T’as pas ce problème avec les filles, je me trompe ? Enfin, quand elles te recalent pas. Ou alors même les mecs te recalent. Ça n’aurait pas quelque chose à voir avec ce que t’as dans le froc ?
Devant son air provocateur, la mâchoire de Chan se contracta et ses poings se serrèrent. Il avait appuyé le doigt là où ça faisait mal. Il se sentait blessé dans son orgueil et il eut envie de lui prouver qu’il n’avait pas peur, qu’il n’avait pas de complexe. Il avait trop longtemps été un adolescent peu sûr de lui, il avait une revanche à prendre.
— Ferme ta gueule.
Il attrapa le t-shirt de Minho et tira dessus. Sans autre forme de procès, il scella leurs lèvres et remua les siennes avec empressement. C’était maladroit et désordonné, mais il sentait son partenaire sourire dans l’échange, comme s’il n’avait attendu que cela depuis qu’ils s’étaient rencontrés. C’était probablement le cas, avec tous les signaux qu’il lui avait envoyés. Il sentit les mains de Minho se caler dans sa nuque et leur baiser prit une tout autre dimension. Leurs langues se rencontrèrent d’un commun accord, attirées l’une par l’autre comme s’il s’agissait d’une évidence. Le goût de l’herbe et de l’alcool se mélangeaient, brouillant encore plus leurs sens.
— Hum, t’es pas mauvais… glissa Minho pendant qu’il reprenait un peu d’air.
— Ferme-la.
Chan s’empara de sa bouche avec fougue ; il ne manqua pas de lui mordre les lèvres, de les lécher sans retenue, et de lui montrer qu’il n’était pas méfiant, qu’il avait de l’assurance. Il allait défier Minho, mais surtout se défier lui-même. C’était avant tout un moyen de se prouver qu’il était capable de se détacher de cette maîtrise qu’il avait sur sa vie en Corée.
Ils s’embrassèrent ainsi durant d’interminables minutes, se fichant totalement de la présence des autres. Ils étaient dans leur bulle ; ils profitaient des lèvres et de la langue de l’autre, de leurs mains qui se faisaient de plus en plus baladeuses, des faibles soupirs qu’ils poussaient de temps à autre quand ils se séparaient pour reprendre leur souffle. Chan repoussa Minho, une main sur son épaule, pour l’inciter à s’allonger. Sa tête et son dos heurtèrent le sable, et il se mit à rire, interrompant par la même occasion leurs affaires qui, s’ils continuaient ainsi, n’en resteraient pas qu’à des baisers et des caresses. Malgré son esprit un peu embrouillé, Chan en prit lui aussi conscience, et ils ne pouvaient définitivement pas s’adonner à des plaisirs plus poussés en présence des autres.
— Tu veux venir finir le travail ailleurs ? proposa Minho dans un murmure.
Chan s’en lécha les lèvres d’envie. La proposition était on ne peut plus tentante, et il n’y avait rien qui le retenait d’accepter. Il se redressa et secoua la tête, il tenait debout et c’était déjà pas mal. Il frotta rapidement son short pour le débarrasser du sable, puis il tendit une main à son camarade. Debout l’un en face de l’autre, leurs doigts s’entrelacèrent et ils échangèrent un regard entendu. Minho se tourna vers son groupe d’amis, ces derniers ne semblaient pas vraiment intéressés par ce qu’ils faisaient.
— J’me casse ! annonça-t-il de manière à ce qu’ils l’entendent.
Ils lui prêtèrent un peu d’attention pour le saluer et retournèrent aussitôt à leurs occupations ; fumer, chanter, et s’embrasser eux aussi.
— Tu me suis ?
— Avec plaisir.
Ils quittèrent la plage sans aucun regret, de toute façon, la fête n’était pas terminée pour eux. Ils grimpèrent les petites marches et ils se retrouvèrent dans la rue, où les véhicules étaient garés sur le côté.
— Tu m’emmènes chez toi ? questionna Chan.
— Ouais, on va dire ça.
Minho sortit un jeu de clefs de sa poche et il se stoppa devant le van orange et blanc stationné le long d’une grande haie. Chan leva un sourcil, il se souvenait de l’avoir aperçu en arrivant. Son partenaire en déverrouilla la portière arrière. Il découvrit l’intérieur, ce dernier avait été aménagé avec des matériaux de récupération. Il y avait un petit meuble en bois droit devant et sur la gauche, un matelas assez grand pour qu’ils puissent tenir à deux.
— Voilà, c’est chez moi. Tu veux entrer boire un dernier verre ? s’amusa-t-il.
— C’est si gentiment proposé.
Minho l'emmena à l’intérieur, referma la porte, et tira les rideaux en vichy. Il se laissa tomber sur le lit pour s’étirer de tout son long avant d’ôter son débardeur qu’il balança plus loin. Une odeur peu agréable flottait dans les airs, une alliance d’herbe et de renfermé, mais Chan ne s’en sentit pas dérangé pour autant. C’était bien le cadet de ses soucis. Il admira le torse nu de son partenaire et, malgré la pénombre, discerna sans mal qu’il était décoré de marques plus foncées.
— Tu viens ou merde ? s’impatienta Minho.
Il ne se fit pas prier davantage et se glissa à ses côtés. Timidement, il vint caresser son corps du bout des doigts, comme s’il pouvait se brûler.
— C’est quoi tout ça ?
— Mes anciens plans cul t’intéressent tant que ça ? Parce que moi, là, j’en ai personnellement rien à foutre d’eux. C’est toi que je veux.
Minho s’accrocha à la chemise de Chan pour le faire tomber sur lui et l’embrasser. Il se trémoussa en sentant sa langue pénétrer sa bouche et, de sa main libre, il vint lui caresser l’entrejambe. Tous deux étaient déjà bien excités, et la température ne faisait qu’augmenter au fil des secondes.
— Baise-moi… soupira Minho.
Chan ne répondit qu’en grimpant au-dessus de lui pour l’embrasser avec plus de violence. Leurs sexes s’étaient éveillés et se frottaient l’un contre l’autre au gré des mouvements de leurs bassins. Minho gigotait pour venir à sa rencontre et créer plus de frictions, il gémissait, soupirait, désespéré de ne pas réussir à obtenir plus de sensations à cause de leurs vêtements.
— Dis-moi que tu vas me baiser…
Chan hocha frénétiquement la tête, bien entendu qu’il allait le faire ! Il n'allait pas laisser passer une occasion pareille. Il retira enfin ses baskets et se débarrassa ensuite de sa chemise. Prêt à déboutonner son short en jean, il se retourna pour lancer un coup d’œil à Minho. Il s’arrêta en le voyant inerte. Son corps se soulevait lentement et son visage était apaisé. Chan soupira et se mordit l’intérieur de la joue.
Minho s’était endormi.
•••
Hello (◕ᴗ◕✿)
Alors, qu'est-ce que vous pensez de ce cher Minho ? 👀
J'espère que l'ambiance vous plaît et que vous avez envie de découvrir la suite !
À très vite 💜
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