Chapitre 5

Je n'ai pas dormi de la nuit tellement j'étais excitée à l'idée d'avoir de nouveau un chez moi. À huit heures à peine, je suis déjà prête à partir, ma voiture pleine à craquer. Mes meubles sont commandés et seront livrés vers onze heures. Donc ce soir je serai bien installée. L'avantage c'est que je peux y aller maintenant étant donné que le propriétaire m'a laissé les clés hier, ne pouvant plus attendre je me met en route.

À huit heures quinze lorsque je franchi la double porte je croise monsieur Kringe, il sort, sûrement courir vu sa tenue. Il porte un short gris avec un tee-shirt qui moule son corps athlétique. J'en aurai presque envie de me remettre au sport. Il s'arrête pour me saluer, et j'essaie de reprendre contenance, je n'étais vraiment pas discrète.

- Bonjour, me dit-il enlevant les écouteurs qu'il avait dans les oreilles.
- Bonjour, comment allez-vous ? demande-je avec un sourire qui m'en fait mal aux joues.
- Bien et vous ?
- Super ! fais-je, je suis tellement heureuse qu'il n'y a rien qui pourrait me faire redescendre, pas même si je croisais cet abruti de René.
- Vous avez besoin d'aide ? demande t-il alors que je porte quasiment aussi lourd que moi de cartons.
- Non, c'est bon merci. réponds-je un peu embarrassée. Il me trouve un boulot et un appart' je vais pas lui demander de porter mes cartons en plus.
- Laissez moi vous aider ! ordonne t-il.

Je n'ose pas le contredire, et voir ses mus les se contracter sous l'effort me fait bien trop d'effet pour que j'en ai envie d'ailleurs. Il me prend les cartons que je porte et commence à monter. J'ouvre ma voiture et en prends d'autres et le rejoins.

Nous faisons plusieurs allers-retours pour monter mes affaires
J'ai l'impression de profiter de lui et qu'il aurait sûrement mieux à faire. Nous avons à peine fini que les livreurs arrivent, il déposent les meubles et s'en vont.

- Vous avez besoin d'un coup de main pour le monter ? demande t-il remarquant mon air perplexe devant la pile de cartons.
- Je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse. réponds-je
- Je vous le propose... dit-il avec un sourire, dévoilant ses dents blanche.
- D'accord, mais laissez moi vous inviter à manger après ? demande-je un peu anxieuse de sa réponse. Peut-être trouvera t-il ça bizarre.
- Pas de soucis, vous avez des outils ? répond t-il, son sourire s'agrandissant laissant apparaître une fossette sur sa joue droite.
- Non, vous en avez ?
- Oui bougez pas.

C'est vrai que je n'ai pas pensé à e prendre. Bêtement j'ai cru que les livreurs montaient également le mobilier, j'aurai dû mieux vérifier. Il revient dix minutes plus tard avec une caisse à outils énorme. Il avait ça dans son coffre ? Il y a pas mal de choses qui me semble de plus en plus étrange. Je ne comprends toujours pas ce qu'il faisait ici, je préfère ignorer mes doutes. Je n'ai pas vraiment envie de l'entendre dire qu'il est là parce qu'il a passé la nuit avec une de mes voisines. Ça couperait tout fantasme que je pourrais avoir.

Nous montons en premier la chambre, et le voir dans la pièce dans laquelle je dormirai à tendance à me faire divague. Je m'imagine me réveiller et le voir près de moi. Je suis quasiment sûre que c'est le genre de mec qui même au réveil est beau, dans mon cas c'est une autre histoire. Cette pensée me ramène sur Terre, jamais un homme comme lui ne s'intéresserait à une fille telle que moi. Je n'ai pas l'allure d'un mannequin, loin de là.

Une fois finie nous attaquons les tabourets du bar, qui nous prenne à peine cinq minutes. Le peu de temps qu'il le faut pour réaliser que je l'ai invité à manger sans avoir déballer aucune affaires. Ayant dû faire trois tours pour mes affaires, ça nous a pris la matinée.

Je lui fait remarquer et nous descendons chercher quelque chose dans le petit restaurant qui se trouve juste à côté de la grande porte principale. L'endroit est tout petit et fait pour des plats à emporter je suppose, car il n'y a que deux tables dans la salle. Il commande pour moi me disant que je vais adorer. Je me demande bien comment il peut le savoir, sans connaître mes goûts. Lorsque je veux payer, il prend les devants et paie.

- C'était moi qui vous invitait, c'était à moi de payer. fais-je remarquer en sortant.
- On m'a appris à ne jamais laisser une femme payer pour moi. répond t-il comme si c'était logique.
- C'est un peu vieux jeu non ? demande-je un peu choqué que ça puisse paraître normal de ne pas laisser régler une femme. Après tout on est en deux mille dix sept et plus dans les années vingt.
- Non, je ne trouve pas.

Je ne relève pas et nous mangeons ensuite dans le silence. Il fixe ma bouche ce qui me gène un peu mais m'excite par la même occasion. Il n'a pas idée de ce que je peux faire avec cette bouche... Je me ressaisie et essaie de ne pas fixer à mon tour ses lèvres charnue.

Il prend ensuite congé, m'expliquant qu'il devait aller à son bureau, je me rends compte que je lui ai pris sa matinée entière et m'en excuse. Il a beau dire que ça lui a fait plaisir j'ai un peu de mal à croire que porter des cartons et monter des meubles pour une inconnue soit plaisant.

Quelques minutes plus tard, ma porte sonne. Ma mère arrive tout sourire et me demande de lui faire visiter l'appartement. J'espère qu'elle n'a pas croisé Oliver, sinon elle ne me lâchera plus.

- C'était ton propriétaire qui sortait ? demande t-elle une fois la visite finie.
- Oui, réponds-je simplement sachant déjà ce qui va suivre.
- Il s'appelle comment ? questionne t-elle curieuse.
- Oliver, Oliver Kringe. dis-je sachant que je regretterai sûrement d'ici peu de lui avoir dévoilé son nom.

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