Il parsème mon corps de léger baisers, je tremble par l'assaut de ses caresses. Il est à genoux devant moi, je m'agenouille  à mon tour et m'enpars de sa bouche. Elle a le goût du vin qu'il a bu ce soir, je n'aime pas ça mais ne relève pas, bien trop excitée. Il me conduit dans la chambre et nous rejoignons notre lit. Je me réveille en sursaut, j'ai encore rêver de lui. Et merde ! Va t-il me hanter encore longtemps ? Quasiment toutes les nuits c'est la même chose, je me remémore notre dernière nuit. Jamais je n'aurai pu imaginer qu'il me quitterait le lendemain soir. Mais tout ça, c'est fini.

Ça fait une semaine que je recherche un appartement et je n'ai eu aucune proposition à par celle de Monsieur Kringe, je vais donc devoir accepter. Je n'ai pas eu un coup de coeur pour ce logement, mais il faut savoir se satisfaire de ce qu'on a non ? Il n'est que cinq heures et demi, je me lève et me prépare pour faire passer le temps. À huit heures trente je tourne en rond en composant le numéro de celui qui sera mon futur propriétaire, je l'espère.

- Monsieur Kringe ?
- Oui ? demande t-il la voix ensommeillé
- Euh, je vous dérange ?
- ... Non c'est bon. l'entendé-je dire après quelques seconde.
- C'est Mademoiselle Lemke. dis-je hésitante.
- Oui, que puis-je pour vous ?
- Je vous appelle concernant l'appartement que j'ai visité la semaine dernière.
- Ah.. fait-il laissant le silence s'installer entre nous.
- Il y a un problème ?
- Non, juste je l'ai loué il y a deux jours.  Je n'avais pas de nouvelles de vous donc je l'ai donné à quelqu'un qui le voulait.
- Ah... D'accord... reponds-je  déçue.

L'appartement que j'hésitais à prendre me passe finalement sous le nez. Moi qui voulait partir de chez ma mère ça ne sera pas pour demain.

- Je peux vous en proposer un autre qui vient de se libérer. dit-il en interrompant le fil de mes pensées.
- Oui, pourquoi pas. Il est au même prix que l'autre ? demandé-je inquiète, après tout je ne peux pas mettre des milles et des cents dans un logement. 
- Il est un peu plus cher, il se trouve sur Unter  den Linden* et est plus grand.
- D'accord, il est à combien ?
- Quatre cents euros charges comprises.

C'est seulement trente euros de plus que le précédent, je pourrais donc me le permettre même si c'est un peu juste.

- d'accord, quand puis-je le visiter ?
- Je peux vous le faire visiter ce matin.
- Oui vers quelle heure ? demandé-je excitée à l'idée de cette rencontre.
- Dix heures ça vous va ?
- Oui très bien. dis-je le sourire aux lèvres.

Étant déjà prête je n'ai plus qu'à attendre. Ma mère habite à seulement dix minutes de l'avenue où a lieux le rendez-vous. Je préviens ma mère que j'en visite un autre, et elle me conseille de l'accepter si il es bien. Je crois qu'elle aussi commence à en avoir marre de cette colocation. 

À neuf heures quarante je me met en route, j'arrive avec dix minutes d'avance. Lorsque je suis sur place, Monsieur Kringe est déjà là en pleine conversation avec un homme d'une vingtaine d'années. Quand il me voit, il s'excuse et me rejoint. Sa main est chaude et s'attarde légèrement dans la mienne, son contact me fait frissonner.

Devant nous se trouve une grande porte double, nous entrons et nous trouvons dans un carré de cours, entourée de bâtiments. Nous pénétrons dans celui se trouvant sur la gauche. L'intérieur est en pierres, les escaliers en marbre, un ascenseur se trouve au milieu, seule marque de nouveauté. L'appartement se trouve au deuxième étage, l'immeuble en a quatre.

Lorsque nous ouvrons la porte, la première chose qui me saute aux yeux est la luminosité. Une grande pièce s'offre devant nous, il n'y a pas de mur au fond mais une grande baie vitrée prolongée d'un balcon donnant sur la cours intérieure. Au fond à gauche une cuisine américaine est équipée, elle est séparée du salon par un bar. La salle de bains et les toilettes sont au fond à droite. Et la chambre se trouve près de l'entrée à droite. Elle est grande est lumineuse, elle aussi. Le sol est un joli parquet, et les murs sont fait de pierres apparente comme l'entrée. Je tombe amoureuse, si c'est possible, de ce logement.

- Il est juste parfait ! m'exclamé-je surexcitée par ce que je vois.
- Content qu'il vous plaise, vous le prenez ? demande t-il avec son air glacial qui lui semble être naturel.
- Euh, oui je pense.  hésité-je
- Vous pensez ? C'est à dire ?
- Il est un peu cher, je dois vérifier que ça rentre bien dans mon budget en attendant de trouve du boulot.
- Vous cherchez dans quel domaine ?
- Secrétariat comptabilité, pourquoi ? En plus d'un appart' vous avez du boulot pour moi ? demandé-je avec un sourire aux lèvres sur le ton de l'ironie.

Il ne me répond pas et pianote sur son téléphone. Je n'aurai peut-être pas dû dire ça. J'espère ne pas mettre mise en porte à faux, avec mon humour en carton. Il revient vers moi et me demande de ne pas bouger. J'acquiesce et l'attends. J'en profite pour réfléchir à comment ameubler cet espace. C'est assez grand, et je n'ai aucune idée de ce que je vais pouvoir y mettre. Mon budget meubles n'étant pas énorme, je vais devoir faire au mieux.

Lorsqu'il redescend il a des papiers pleins les mains, il a dû descendre à sa voiture les chercher. Je n'ai pas encore dit oui qu'il ramène déjà les contrats ? Il me parait bien sûr de lui.

- C'est pour moi ? demandé-je désignant le tas de feuilles dans ses mains.
- En partie. répond t-il en souriant.

Un sourire charmant qui adoucit ses traits et rend le personnage moins froid. Une fossette se dessine sur sa joue droite et je trouve ça terriblement sexy. Je lui souris à mon tour, et nous prenons place sur le bar.

*****
* Unter den Linden est une grande avenue à Berlin, que l'ou pourrait traduire par l'avenue sous les tilleuls. Elle relit la porte de Brandebourg à la Schlossbrücke

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Unter_den_Linden