Chapitre 19
Je referme la porte derrière moi et lance la radio histoire de penser à autre chose. Malheureusement pour moi c'est Was du Liebe nennst de Bausa qui passe et qui me plonge un peu plus au fond du gouffre.
Baby, gib mir mehr von dem, was du Liebe nennst
Bébé donne moi plus de ce que tu appelles l'amour
Auch wenn es keine Liebe ist, ich liebe es
Même si ce n'est pas de l'amour j'aime ça
Hilf mir zu vergessen, was war
Aide moi à oublier ce qu'il s'est passé
"Si seulement quelqu'un pouvait me faire oublier tout ce qu'il a pu me faire" pensé-je amer.
Ich park' mein Herz bei dir heute Nach, yeah
Je laisse mon coeur chez toi cette nuit, yeah
Also gib mir mehr von dem, was du Liebe nennst
Donc donne moi plus de ce que tu appelles l'amour
Auch wenn es keine Liebe ist, ich liebe es
Même si ce n'est pas de l'amour j'aime ça
Et quelque part c'est vrai, je ne sais pas si c'est de l'amour qu'il ressentait pour moi, mais j'y retournai à chaque fois. Chaque jour il me détruisait un peu plus et pourtant je restais avec comme s'il était le seul homme sur Terre pouvant m'aimer.
Oh Baby, gib mir mehr von deiner Fakelove (ja)
Oh bébé, donne plus de ton amour faux (oui)
Und ich rede nicht von diesem scheiß Drakesong
Et je parle pas du son de merde de Drake
Erfüll' dir Wünsche wie bei Dragon Ball, Shénlóng
Accomplis tes rêves comme chez Dragon Ball, Shénlóng
Cette chanson a vraiment dû être écrite pour lui, car Dragon Ball est un manga qu'il ne rate pas. Chaque dimanche on devait regarder le nouvel épisode de dragon Ball Super. Cette simple pensée me fait sourire.
Komplett auf Harmonies, voll auf Sendung
Complet sur les harmonies, à fond dans les émissions
Oh Baby, gib mir mehr von dem, was du Liebe nennst
Oh bébé, donne moi plus de ce que tu appelles l'amour
Auch wenn es keine Liebe ist, ich liebe es
Même si ce n'est pas de l'amour j'aime ça
Hilf mir zu vergessen, was war (jajaja)
Aide moi à oublier ce qu'il c'est passé (oui oui oui)
Ich park' mein Herz bei dir heute Nacht, yeah
Je laisse mon cœur chez toi cette nuit, yeah
Au moment que les dernières notes retentissent j'entends frapper à ma porte. "Ils n'ont pas compris que si j'étais partie dans ma chambre c'était pour être tranquille ! " ruminé-je avec colère. Je décide néanmoins de lâcher du bout des lèvres :
- Entrez !
- Vous allez bien ? demande Oliver en passant la tête dans l'encadrement de la porte.
J'essuie rapidement mes larmes et acquiesce. Cela ne se fait pas vraiment de réagir comme je viens de le faire. " On aurait dit une gamine de quinze ans" me sermonné-je.
- Je peux entrer ? tente-t-il
- Oui bien sûr. réponds-je en m'asseyant en tailleur sur mon lit.
- Cela concerne votre ami ? demande-t-il comme s'il désamorçait une bombe.
- Quel ami ? questionné-je perplexe.
- René, il me semble, répond-t-il
Je me crispe et ferme les poings. Je ne peux pas entendre son nom, pas maintenant, pas sortant de sa bouche.
- Non. dis-je sèchement
- Vous êtes sûre ?
"Il est con ou quoi ?"
- Je viens de vous dire que non ! Et même si ça avait avoir avec lui qu'est ce que ça pourrait vous faire ? hurlè-je presque, la colère ayant envahie mon corps, mon cœur.
" Et merde, moi qui me disais agir comme une gamine là c'est pire. Je viens de hurler sur mon proprio qui est, en plus, mon patron. Y'a vraiment quelque chose qui débloque chez moi" Le fait de me torturer sur mes faits ne faits qu'augmenter ma colère. Je m'apprête à sortir, sans lui prêter la moindre attention lorsqu'il me retient et m'attire contre lui en me chuchotant :
- Venez là.
Je me laisse faire et me blotti dans ses bras. Je ne sais pas ce qui me prend car depuis Lui je ne peut plus me faire toucher sans être prise de nausées et pourtant dans ses bras je me sens en sécurité, mes barrières s'ouvrent petit à petit jusqu'à ce qu'un flot de larmes se déversent de moi. Sous le poids de la douleur je m'effondre,il me suit et me berce doucement.
Pour la première fois depuis longtemps je me sens libérée de toute cette souffrance. Je me sens surtout prête pour laisser cette histoire derrière moi une bonne fois pour toute. Enfin c'est ce que je me dis en étant dans ses bras, mais dès qu'il me lâchera que ce passera-t-il ?
- Votre mère m'a dit qu'elle pensait qu'il vous avez fait des choses que vous ne disiez pas. mais que vous a-t-il fait pour vous rendre si malheureuse ? demande-t-il rompant le silence.
Mes larmes coulant toujours, je ne réponds pas et encaisse le fait que ma mère se doutait de quelque chose. Pourtant elle parle toujours de lui comme l'homme parfait. Pourquoi ?
- Elle a essayé de vous faire parler mais vous n'avez jamais rien dit. Vous pouvez me parler si vous le souhaitez. reprend-t-il après quelques instant.
Elle a essayé ? Comment ? En me disant qu'il était merveilleux ? Elle voulait que je fasse quoi ? Que je dises : " Non Maman il ne l'est pas. Il me bats, me force à avoir des rapports parce que je n'en ai plus envie depuis qu'il m'a forcé à tuer notre enfant " Comme si elle aurait pu comprendre, je ne suis même pas sûre qu'elle m'ai crue. Mes larmes reprennent à ce simple constat.
- Ne pleurez pas. me supplie presque Oliver resserrant ses bras autour de moi.
- Vous ne pouvez pas comprendre. Ce gars, René... commencé-je en levant les yeux vers lui
- ... C'est le diable en personne. Prenez les pires choses que vous puissiez faire, à une femme que normalement vous aimez et vous saurez.
Je baisse de nouveau la tête et l'enfoui dans son tee-shirt. J'entends la porte s'ouvrir et des murmures mais je ne comprends pas ce qu'il se dit. Je reste ainsi un moment à me faire bercer et caresser les cheveux par un homme que je connais à peine mais avec qui je me sens si bien et m'endors.
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