Vous êtes fin prêts à envoyer votre manuscrit pour publication. Encore faut-il sélectionner son mode d'édition. 3 choix s'offrent à vous :

– l'édition à compte d'éditeur, celle qui passe par les maisons d'édition professionnelles qui prendront à leur charge les frais d'édition, de correction, de distribution et d'impression.

– l'édition à compte d'auteur, un mode d'édition où les frais sont partagés entre l'éditeur et l'auteur. L'éditeur assurant la partie technique et l'auteur, les frais d'impression et de publicité. J'en reparlerai dans un prochain segment.

–l'auto-édition, où l'auteur assure tout seul (en utilisant tout de même des plateformes de publication) la diffusion de son ouvrage.

J'avais hésité, mais je vais commencer par vous parler de l'auto-édition, sujet qui porte le plus à débats, mais aussi celui qui évolue le plus. Mal aimé et souvent affublé d'une réputation — un peu rapide — de piètre qualité, ce mode d'édition est l'incarnation la plus flagrante de la transformation digitale que subit actuellement le monde du livre. Rappelons qu'en 2009 – 7 ans déjà — , l'auto-édition a dépassé l'édition traditionnelle en nombre de livres aux États-Unis.

Il est vrai que si au départ, l'auto-édition était le véhicule privilégié d'un certain amateurisme, ce mode d'édition est devenu plus recherché aujourd'hui en raison de plusieurs facteurs :

– il laisse le contrôle intégral de l'œuvre à son auteur

– il permet d'accéder tout de suite à un marché immense (amazon, etc.) et « casse » les canaux de vente traditionnels et le lectorat attaché à une maison d'édition spécifique

– il dispose d'un « business model » intéressant et en cas de succès, rapporte bien plus à l'auteur que l'édition à compte d'éditeur traditionnel

– il vous permet de fixer vous même le prix de l'ouvrage, avec la possibilité d'avoir un prix plus attractif puisque vos marges sont meilleures

En revanche, l'auto-édition ne permet pas de profiter des avantages de l'édition à compte d'éditeur, c'est-à-dire de corrections et de relectures critiques. Il faut donc vous assurer de trouver vous même vos bêta-lecteurs pour éviter de publier une œuvre incohérente ou bourrée de fautes. Mais avec un bon réseau de relecteurs (comme les tremplins de l'imaginaire ou pourquoi pas certains wattpadiens), vous pouvez aboutir à un très bon résultat.

Vous devez aussi maîtriser la mise au format de votre plateforme de publication. À ce titre, les plateformes les plus connues sont amazon, lulu, edilivre, numilivre, etc. Ces plateformes vous permettent l'impression à la demande de votre livre et peuvent vous offrir un service d'accompagnement à la mise en page et à la promotion moyennant quelques sous.... Par certains aspects Wattpad pourrait presque être considérée aussi comme une plateforme d'auto-édition.

Il vous faut également créer votre quatrième de couverture, y insérer le numéro ISBN que vous aurez dû au préalable vous procurer et déposer une copie aux archives de la Bibliothèque Nationale de France (BNF pour les intimes). Attention aux petits aspects fiscaux (mais nous n'en sommes pas là vous et moi, non...?), il faudra déclarer les bénéfices des ventes et vos droits d'auteur, vous choisir soit le statut d'autoentrepreneur (cumulable avec une fonction de salarié) soit un statut d'auto-éditeur, pour les résidents français. Pour les Canadiens, je n'ai pas encore regardé, nous en reparlerons quand je serai riche et célèbre, qu'en dites-vous ? (bon OK, donc jamais...)

Voilà donc pour le petit laïus sur l'auto-édition — en tout cas tout ce que j'en connais puisque je ne suis pas passée par là, ou en tout cas pas encore...

Quelques plateformes de référence :

- librinova

- lulu

À suivre, l'édition à compte d'auteur, ouh la la.....

Bon en attendant, je vous laisse en compagnie de Christelle Lebailly, elle est géniale, vous allez voir. (video en entête)