69 - Les peurs des écrivains
Bon, alors Christelle nous a fait un super sondage et une super vidéo que je reprends ici, mais dont la source nous vient de Christelle Lebailly Auteur que vous pouvez suivre un peu partout sur YouTube, Instagram, Tiktok et Switch.
À la question, quelles sont vos plus grandes peurs d'écrivains, les 'sondés' insta ont répondu :
- la peur de ne pas savoir exprimer correctement avec des mots ce que l'on a dans la tête, de ne pas savoir transmettre les émotions, le côté épique d'une scène et de ne mettre sur le papier qu'une pâle copie de ce que l'on veut transmettre. Il existe plusieurs techniques de narratologie qui permettent de travailler la chorégraphie et la mise en scène. Savoir révéler les choses au bon moment. En dire suffisamment sans en dire de trop. Show don't tell. Nous pourrons en reparler, mais il existe effectivement différentes techniques qui peuvent vous aider là dessus.
- la peur de ne pas trouver son lectorat : là, plusieurs choses. Certains d'entre nous écrivent des livres complètement différents qui ne vont pas viser les mêmes lectorats (mon roman 'la malédiction de l'érable' est une romance paranormale contemporaine pour fille 15-25 alors que ma saga Édesse, est une saga de SFF plus complexe qui vise un lectorat de SF et Fantasy) donc cela n'aide pas. Cependant, comme le dit Christelle, il n'y a jamais eu autant de moyens de communication et de marketing pour se faire connaitre qu'aujourd'hui. Oui, sauf, que 1) il faut les compétences en marketing, que 2) cela prend énormément de temps 3) qu'il n'y a, en même temps, jamais eu autant de livres et de manuscrits qu'aujourd'hui, donc la concurrence est plus forte.
- La peur de ne pas être suffisamment original : il n'y a pas besoin que tout soit original mais qu'il y ait des éléments remarquables habilement parsemés dans le livre. Il n'est plus possible d'être 100% original. Mieux vaut la qualité, que la quantité. Donc soyez moins original mais mieux.
- La peur d'être jugé : on ne peut pas plaire à tout le monde. Donc tout livre a forcément ses adeptes et ses détracteurs. N'avez-vous jamais remarqué qu'un livre que vous adorez ne fait pas l'unanimité chez vos amis ? Alors certes, cela fait mal, celle blesse notre égo, mais on se dépasse, et on persévère. Ne vivez pas dans l'illusion de vouloir plaire à toute le monde, cela n'est pas possible. Regardez au fond de vous, vous savez bien, vous, ce que vous valez. Ne vous laissez pas touché par les détracteurs. Et une petite baisse de régime de temps en temps est parfaitement normale. Moi, la première. .. mais on y revient toujours, non ? Alors la baisse de moral est passagère, mais c'est certain que ce n'est pas facile. La résilience fait partie intégrante du métier d'écrivain et comme dit Christelle, « on n'en meurt pas ».
- Se rendre compte que quelqu'un a écrit quelque chose de similaire : j'en avais déjà parlé il y a quelque temps. Il est malheureusement assez fréquent de retrouver des concepts, des idées, des styles par moment similaires chez d'autres écrivains, sans que cela ne soit du plagiat, mais bien des idées similaires qui ont été pensées par des individus différents qui ne se connaissent pas et qui ne se sont pas lus. Ce serait intéressant d'étudier cela sociologiquement, mais oui, nous avons des caractéristiques peut-être plus communes que ce que l'on peut croire. Des groupes de personnes aiment les mêmes choses, et c'est tant mieux, car si l'on veut être lu, il faut bien avoir des lecteurs, beaucoup de lecteurs, qui aiment ce que l'on écrit. À ce niveau là, ce n'est pas anormal et ce n'est pas tant l'histoire qui est importante que la façon dont on la construit.
- la peur d'être moqué à cause de son piètre travail, la peur d'être déçu(e) par son travail ou d'écrire un roman ennuyeux. Pour l'ennui, effectivement, rappelons qu'il existe des techniques pour rendre le récit plus palpitant et il est parfaitement normal, de ne pas être satisfait de son premier jet. C'est pour cela que le processus de ré-écriture fait partie intégrante du processus d'écriture. Si vous vous ennuyez à vous relire, c'est une indication que soit 1) vous devez laisser reposer votre roman parce que vous le relisez tous les soirs ou que 2) vous devez procéder à une ré-écriture.
- la peur de ne pas finir son texte : ici de 2 choses l'une. Ou bien c'est juste une question de temps, d'avoir le temps et de vous mettre en condition pour le finir (savez-vous qu'il existe des résidences d'écrivain pour faciliter l'inspiration ?) ou bien le texte que vous n'arrivez pas à finir, n'a-t-il tout simplement pas besoin de l'être.
Je vous laisse avec Christelle, si vous voulez avoir le classement des réponses. et n'oubliez pas de consulter les commentaires, vous verrez qu'ils nous parlent tous.
https://youtu.be/7w0L9xQhXys
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