Je ne pouvais pas ne pas parler de cet excellentissime article de la revue Solaris dont je vous mets le lien à la fin de l'article "Comment ne pas écrire des histoires".

Je vais faire court parce qu'il faut absolument lire leur article. Cela concerne essentiellement la Science-Fiction mais certaines remarques s'appliquent à tous types d'histoires.

En résumé, et j'en avais parlé précédemment, un texte est généralement évalué par un éditeur selon 4 axes :

1. Une bonne intrigue

2. Un bon personnage, généralement émouvant

3. Une idée originale qui sort des clichés

4. Un bon style

Solaris mentionne que pour réussir un texte ne peut pas échouer sur plus d'un de ces aspects. C'est une bonne nouvelle : nous avons au moins le droit à la faiblesse sur l'un des quatre points.

Ce que Solaris appelle le "péché cardinal" : les œuvres qui ne tiennent pas debout. On retrouve ici les problèmes que j'avais évoqués sur les incohérences dans les comportements des protagonistes, la non maîtrise de l'espace temps, et les textes qui partent sur des clichés et des généralités (il y en a énormément sous Wattpad). Ajoutons à cela du dialogue de bout en bout sans originalité (n'est pas dialoguiste ou scénariste qui veut) et vous avez le cocktail de l'échec.

J'aime particulièrement dans cet article la phrase de Yves Meynard  : " ne vous laissez pas obnubiler par votre idée. Ce n'est qu'un aspect de votre texte, et loin d'en constituer le cœur comme vous le pensez, sa place désignée est peut-être mieux en périphérie". C'est tout à fait l'évolution que j'ai suivie pour l'écriture du tome 1 des Mondes d'Édesse. J'avais au départ une idée que je pensais originale. Et puis le temps a passé et plusieurs ouvrages évoquant cette même idée sont parus, ainsi que plusieurs séries télévisées. Du coup, j'ai révisé mon scénario et ce qui devait au départ être le point central de l'intrigue est devenu l'un des points de départ, mais est resté périphérique à l'histoire.

Un autre message qu'il donne est qu'il ne faut pas se laisser démonter par un refus. Une réponse négative sur un texte n'est pas une réponse finale pour l'auteur. Il faut oser re-soumettre son texte corrigé ou un nouveau texte. Je recomptais ce soir combien d'éditeurs m'avaient refusée: environ une dizaine.

Avant de finir, je ne peux que vous conseiller d'aller lire le lexique extraordinaire donné dans l'article. Yves Meynard y rappelle  notamment l'importance de travailler l'atmosphère, de soigner sa chute, de ne pas abuser du Deus Ex Machina.

Je vous laisse donc en excellente companie :

http://www.revue-solaris.com/pour-les-ecrivains/dossier-special-comment-ne-pas-ecrire-des-histoires

et n'hésitez pas à vous abonner à leur revue !