Le vide.

Le vide.

Le vide.

Une voix, hésitante, lui annonça dans un soupir :

« Je suis navré, Thylane. C'est fini. »

Le vide.

Ses yeux papillonnèrent jusqu'à trouver ceux de son interlocuteur. Elle attendit l'inexorable conclusion, qui ne devrait pas tarder. Gêné, il finit par murmurer :

« Je... nous ne pouvons pas t'accueillir à la maison. Tu comprends, n'est-ce-pas ...? Mais ne t'en fais pas, ils souhaitaient de toute façon que nous te confions aux Garcia. Tu ne les connais pas, mais tu verras, ils sont géniaux et,... »

Elle n'écoutait plus. Son esprit, déconnecté de son corps qui restait statique, vagabonda vers des temps meilleurs.

Comment pouvait-on en arriver là ?

La voix lui parvenait encore, mais vague, brouillée, indistincte. Puis elle se rendit compte que l'on attendait une réponse de sa part, et reprit brusquement les pieds sur terre.

« Ok. »

Le vide.

Dans un ultime soupir, il lui déposa un baiser glacé sur la joue avant de faire demi-tour. Une larme solitaire s'échappa de ses yeux. Elle qui pensait ne plus avoir de larmes...

Les yeux dans le vague, elle se mit à se balancer en fredonnant. Ils l'abandonnaient tous, alors qu'elle recommençait tout juste à vivre. Que lui restait-il, désormais ? Le vide. Je suis vide. La question n'était pas pourquoi il avait fallu qu'ils meurent.

Pourquoi a t-il fallu que je survive ?

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Coucou !
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