Chapitre 5 : Retour aux origines
<< Hmm, je ne sais pas laquelle choisir... >>, murmurait Diane d'un air embêté.
Demain devait être la remise des médailles aux Seven Deadly Sins pour avoir sauvé le royaume et empêché la résurrection du Clan des Démons. Le Serpent de l'Envie, Diane, hésitait parmi deux tenues que lui aurait apparemment préparée Merlin, le Sanglier de la Gourmandise. L'une ressemblait beaucoup à celle qu'elle portait actuellement, une sorte de robe et bottes oranges à lassés, accompagnés d'un mini short noir et des gants gris, typiques du Clan des Géants. L'autre tenue proposée, mariait le gris foncé et le marron. Un une pièce haut gris et bas marron terminant en mini short retroussé. Des gants et bottes marrons, et chaussettes grises montantes faisaient office d'accessoires, associés à quelques morceaux d'armures sur chaque côtés des hanches.
En réalité, je savais que la tenue orange avait été confectionné par Majesté Harlequin. Ce dernier était très anxieux et m'avait demandé de garder à tout prix son anonymat par peur que la tenue ne plaise pas à Diane. Malgré tout, je l'avais soutenu jusqu'au bout, trouvant son idée adorable et dont je ne doutais pas de la réussite du résultat de ce dernier.
Diane continuait à hésiter avant de me demander mon avis après quelques minutes. Lévitant à sa hauteur, j'atterris doucement près des vêtements proposées.
<< C'est vrai que les deux tenues sont très jolies, avouai-je en les regardant de plus près. Après, j'ai peut-être un penchant sur la orange. Je la trouve plutôt mignonne et assortie à celle que tu portes actuellement.
- Tu trouves ?, me questionna t-elle d'un air étonné. Celle que je porte m'a été faite par King il y a très longtemps, la première fois que l'on s'est rencontrés. >>
Elle marqua un temps de pause, les joues rougissantes légèrement.
<< Il y a deux cents ans ?, repris-je en haussant les sourcils.
- Oui..., fit-elle en se cachant le visage à l'aide de ses couettes, avant de réaliser quelque chose. Mais comment tu le sais ? >>
Je sursautai, ayant oublié l'espace d'une seconde que je ne leur avais jamais dit que je les avais suivis lors de leur après-midi en ville, il y a de cela quelques jours. La gêne m'envahit.
<< Hmm j-je... j'ai entendu plusieurs fois Majesté Harlequin se murmurer des choses à lui-même par rapport à vous deux et d'il y a deux cents ans, mais je ne savais pas de quoi il s'agissait... haha... >>
Diane esquissa un sourire amusé.
<< C'est en quelque sorte notre petit secret. Dans tout les cas, je pense prendre la tenue orange car comme tu dis, elle rappelle beaucoup celle que King m'a faite et que je porte maintenant. >>
Je lui rendis son sourire, heureuse qu'une nouvelle fois, Majesté Harlequin réussit à conquérir le cœur de Diane. Je la vis s'en aller parmi les arbres pour se changer malgré sa taille, puis revint faisant trembler le sol, l'air toute enjoué habillée de ses nouveaux vêtements. Je dus léviter quelques centimètres du sol pour ne pas tomber sous les vibrations de ce dernier.
<< Comment tu me trouves ?, lança t-elle émerveillée.
- Magnifique ! Je suis sûre que Majesté Harlequin te trouvera aussi très ravissante, la complimentais-je, trouvant l'ensemble lui allant à ravi.
- Tu penses..?, rougit-elle à nouveau en se cachant dans ses couettes.
- Sûre et certaine, confirmais-je en lui faisant un clin d'œil.
- Il faut que je le montre aux autres alors !, répliqua t-elle avec joie en s'approchant de la fenêtre du bar. Regardez tout le monde ! Je suis dehors ! >>
Meliodas, la princesse Elizabeth, Hawk, Gowther et Majesté Harlequin sortirent du Boar Hat et s'avancèrent vers Diane avec surprise et l'observant de toute sa hauteur.
<< Diane aussi a de nouveaux vêtements, remarqua la Princesse d'un air impressionné.
- Merlin l'a fait pour moi., s'écria t-elle en leur faisant un clin d'œil. Hein ? Alors vous en pensez quoi ? >>
Merlin, le Péché de la Gourmandise, apparut en lévitation à côté de la princesse Elizabeth.
<< C'était vraiment difficile de choisir entre les deux que Merlin m'a données, avoua Diane en s'accroupissant devant cette dernière. Mais Dixie m'a aidé à choisir et j'ai décidé de porter celle-ci !
- Je ne t'en ai donné qu'une. >>, répliqua Merlin, confuse.
Voyant Majesté Harlequin rougir à ces mots, je volai dans sa direction et le taquinai sur le succès de son idée.
<< C'est quoi tout ce bordel ?, grommela soudainement le Renard de l'Avarice, en ouvrant la porte du bar, d'un air ennuyé.
- Ban aussi à de nouveaux..., commença à s'écrier Diane avant de s'énerver, le voyant toujours dans ses habits habituels. Non !! Ban !!! Où sont tes nouveaux vêtements ???!!!!
- Hein ? Quoi ?, répliqua t-il d'un air perdu et se grattant la tête, obligeant Diane à faire la moue. Les trucs qui sont suspendus dans ma chambre ?
- King et moi les avons choisis pour toi !! C'est méchant !, le gronda t-elle à nouveau, en s'approchant davantage de lui.
- Ok, ok j'ai compris, je vais les porter plus tard. Merci, essaya Ban de la calmer. J'espère qu'ils ne sont pas trop moches.
- Qu'est-ce que j'entends ?, grogna Majesté Harlequin dans sa grosse forme et l'air tout aussi énervé.
- Oui, oui d'accord..., murmura le Renard mal à l'aise.
- Bien, bien, bien, demain c'est la remise des médailles. Allons nous amuser ! >>, lança le chef des Seven Deadly Sins avec gaieté.
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<< Santé ! >>
La nuit commençait à tomber. Tout le monde mangeait et buvait, guidés par leur envies et leur bonne humeur. Majesté Harlequin semblait cependant tracassé par quelque chose. Le voyant allongé sur Chastiefol et flottant à travers la pièce, je m'avançai vers lui d'un air intrigué.
<< Tout va bien Majesté ?, lui demandai-je inquiète.
- Hmm oh rien. Je suis un peu pensif.
- Vous pensez encore à Diane.>>, lui souriais-je en prenant un air taquin.
Il rougit légèrement mais reprit rapidement un air sérieux.
<< Non, c'est autre chose. >>
Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas ce qui l'ennuyait. Alors que je m'apprêtais à lire dans ses pensées pour connaître plus facilement son tracas, la voix de Ban interpellant le Capitaine des Seven Deadly Sins pour lui demander de lui parler, attira notre attention.
<< Hmm ? Qui y'a t-il ?, questionna Meliodas interrogatif.
- Tu verras. >>, se contenta de dire le Renard, faisant semblant de prendre un air saoul et enjoué, puis l'emmena dehors.
Le regard de Sa Majesté et le mien se croisèrent. Il était certain que Ban cachait à nouveau quelque chose. Majesté Harlequin me fit un signe de la tête avant de se diriger vers les escaliers du bar, permettant de monter aux étages supérieurs. Je le suivis sans plus tarder jusqu'au balcon du dernier étage.
<< Je veux savoir ce que nous cache Ban... >>, murmura mon roi, s'envolant vers l'arrière du toit du bar.
Je ne répondis rien, le suivant dans sa discrétion. De là-haut, nous pouvions les entendre discuter depuis l'avant du bar.
<< Alors, qu'est-ce qu'il y a, Ban ?, lança le chef, les bras derrière la tête.
- Je vais quitter les Seven Deadly Sins demain. >>, affirma t-il.
Sa Majesté écarquilla les yeux à l'entente de ces mots.
<< Hé Ban ! Je sais que c'est une blague, rien que de voir ta tête !, répliqua le blond ne voulant pas croire ce qu'il venait d'entendre. Si tu n'es plus là, qui fera la cuisine ?
- Tu pourras faire la cuisine comme avant. Et puis t'as la servante de King qui est aussi en cuisine. Vous serez deux.
- Ouais mais elle a un sale caractère, c'est pas dit qu'elle m'aide tout le temps. Et puis c'est sûr à 100% que nous perdrons du profit si je me remets derrière les comptoirs. >>
Je grognai à ces mots, mais Majesté Harlequin me fit un signe de la main, me demandant de ne pas faire de bruit, l'air toujours sérieux. Je me calmai et les observai à nouveau.
<< Capitaine. Je parle sérieusement., reprit Ban d'une voix plus sombre. Je quitte les Seven Deadly Sins. >>
Meliodas ne répondit rien. Certainement encore sous le choc. Le Renard le laissa dans ses pensées, puis rentra à nouveau dans le bar.
<< Mais pourquoi Ban veut quitter les Seven Deadly Sins ?, murmurais-je à Majesté Harlequin, alors que nous retournions au dernier étage siégeant le grenier.
- Je sais pas. Mais j'ai le pressentiment que ça à un rapport avec Elaine, répondit-il avec sérieux.
- Il semble vraiment déterminé à la ressusciter... Ou bien il y a quelque chose d'autre, remarquai-je songeuse. Que décidez-vous, Majesté ?
- Je vais le suivre, lança t-il d'un ton ferme. Je veux savoir. >>
Je le fixai quelques instants à ces mots.
<< Alors je vous suis. Je vous ai promis de rester à vos côtés et vous soutenir dans vos choix, lançai-je en m'inclinant avec respect.
- Dixie... Mais tes entraînements de Chevalier Sacré ?, reprit-il d'un air embêté.
- J'en apprendrais plus avec vous qu'avec Sir Howzer. Une promesse reste une promesse. Ma loyauté envers vous est infinie, Majesté Harlequin.>>, continuais-je toujours inclinée.
Il prit quelques secondes avant de soupirer et répondre.
<< Très bien. De toute façon quoique je fasse, je n'arriverai pas à te décourager de l'idée à veiller sur moi, ricana t-il d'un air gêné.
- N'essayez même pas. >>, répliquais-je d'un sourire en coin.
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Le lendemain matin, le soleil levant, nous vîmes depuis notre hauteur, Ban sortir du Boar Hat avec ses nouveaux habits. Alors qu'il fit ses derniers regards au bar, nous descendîmes à sa hauteur avec sérieux.
<< Ban, est-ce que tu essayes de partir sans rien dire ? >>, fit Sa Majesté d'un sourire narquois, les coudes posés sur Chastiefol.
Le Renard se retourna dans notre direction et nous regarda sans plus grande émotion.
<< Ben, quoi ? La surprise te noue la gorge ?, continua Majesté Harlequin d'un air blasé, tandis que Ban nous ignora en passant à côté de nous. On a écouté ta conversation avec le Capitaine, la nuit dernière. Je sais ce qu'il s'est passé entre Elaine et toi. Je sais vraiment ce que tu penses de ma sœur. Mais, ma sœur est morte et la Forêt du Roi des Fées n'existe plus. Où vas-tu aller maintenant ? >>
Sa Majesté se retourna dans sa direction. Ban s'arrêta, puis se retourna à son tour dans notre direction.
<< Dans la Forêt du Roi des Fées, affirma t-il d'un ton calme.
- Quoi ?! >>, nous fîmes en écarquillant nos yeux de surprise.
Il plaisante ? C'est impossible, elle n'excite plus depuis des centaines d'années... Nous restâmes ainsi quelques instants puis décidâmes définitivement de le suivre, la curiosité nous rongeant.
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Nous étions depuis quelques heures derrière ses talons. Majesté Harlequin commença finalement avec mépris, allongé sur Chastiefol : << La Forêt du Roi des Fées est une terre stérile complètement détruite, où plus aucune plante de pousse. Je l'ai vu de mes propres yeux il y a 10 ans de ça. Pourquoi aller là-bas maintenant...
- C'est vrai, acquiesçai-je sur la défensive et le doute planant sur Ban. C'est inutile d'y aller le Renard, tu perds ton temps.
- Qu'est-ce que ça peut vous faire ? Arrêtez de me suivre, grommela t-il.
- On va te suivre, insista Sa Majesté d'un air blasé. Jusqu'à ce que tu me dises la vérité. >>
Ban ne répondit rien, tandis que nous continuâmes à le suivre. Après environ une ou deux heures de marche, le Renard rouvrit la bouche.
<< King, tu es sûr de toi ? Si tu pars comme ça sans prévenir, Diane va se faire un sang d'encre.
- Hmm ?, fit Sa Majesté intrigué, le regardant la tête à l'envers et Chastiefol sur son ventre.
- Je crois qu'elle me l'avait dit, ricanait-il. "Si King disparaissait, je crois que je mourrais de solitude."
- Diane... >>, murmurais-je d'inquiétude.
Majesté Harlequin sursauta de surprise avant de se remettre brusquement à l'endroit.
<< Vraiment ?!, s'écria t-il, le visage rougissant.
- Non, je déconne ! >>, se moqua Ban en se retournant vers lui.
Sa Majesté se vengea en lui enfonçant violemment deux kunais dans le crâne, lui faisant pisser le sang. Je les regardai d'un air blasé. Mon roi se calma finalement tandis que ses joues commencèrent à rougir.
<< Je sais bien que Diane ne me considère seulement comme un bon ami, soupira t-il doucement.
- Mais que dîtes-vous par là, Majesté ? Que vous fait-il croire cela ?, répliquai-je, étonnée qu'il décide de si rapidement baisser les bras.
- Vous êtes allés à la fête ensemble, non, lui fit remarquer le Renard avec calme.
- C'est vrai Ban a raison Majesté, ne perdez pas espoir ! C'est déjà un très bon début.
- Oui je sais qu'on y est allés ensemble, mais c'est parce qu'elle est généreuse et qu'elle a le sens du devoir. C'était pour me remercier de l'avoir sauvée, sans doute, affirma mon roi d'une voix douce.
- King..., commença Ban, nous faisant dos avant de prendre une voix moqueuse. Écoute ce que te dis Dixie, parce que j'en ai grave rien abattre de ce que tu me racontes. >>
Sur ces mots, je ne pus m'empêcher d'embrocher l'Humain à l'aide de ma hast. Ce dernier sentit alors la douleur passer en crachant un peu de sang, tandis que mon roi se retint de le frapper une seconde fois.
<< Aies un peu plus de respect pour Majesté Harlequin, le Renard, fis-je avec sérieux en croisant les bras.
- Grr... Et toi, alors, Ban ? T'as beau avoir Elaine, alors tu peux m'expliquer qui c'est celle là ? >>, lança t-il d'un air narquois, en pointant quelqu'un derrière nous.
Je devais avouer que cela faisait plusieurs kilomètres que je sentais également une présence nous suivre, mais cela ne me faisait ni chaud ni froid, ayant reconnu Jericho, une de mes anciennes collègues Apprentie Chevalier Sacré, ancienne car, elle avait démissionné pour des raisons que j'ignore. Pourquoi elle nous suivait ? Ça c'était autre chose.
<< Ah, elle ? >>, sourit Ban avant de lancer une attaque en direction du rocher qui la maintenait cachée.
Sa Majesté et moi nous écartâmes sans plus grand intérêt, pour le laisser faire ce qu'il avait à faire.
<< S-Salut !, lança t-elle mal à l'aise et rougissante, maintenant qu'elle était remarquée.
- Euh, Janko ?, demanda Ban, l'air interrogatif.
- C'est Jericho !!, s'énerva t-elle en s'avançant vers lui.
- Qu'est-ce que tu fais là ?, lui demanda le Renard d'un air blasé.
- Dixie et toi semblez aller quelque part. Ça m'a intrigué alors j'ai un peu suivi. C'est tout, répliqua t-elle sur la défensive, les joues rouges.
- Un peu ? Mais bien sûr ça fait déjà plus de 30 kilomètres..., marmonna Majesté Harlequin d'un air blasé.
- Ça te pose un problème ?!, s'écria Jericho avec assurance, en pointant Ban du doigt.
- Hein ? Pourquoi tu me suis ?, soupira le Renard ennuyé.
- En tout cas, tout ça c'est de ta faute ! T'as qu'à prendre tes responsabilités et m'emmener avec toi jusqu'au bout ! Et puis pourquoi tu le suis Dixie ?! Qu'est-ce que vous me cachez tout les deux ?!
- Ah, trop chiant... Pourquoi vous vous êtes tous obstinés à me suivre aujourd'hui, vous êtes lourd, grommela Ban en tournant les talons, tandis que je soupirais.
- Hé attends !!, essayait-elle de le rattraper.
- Ban, commença Sa Majesté en lui chuchotant discrètement à l'oreille. Qu'est-ce que tu lui as fait ? Elle te dévore des yeux...
- Je l'ai juste déshabillée une fois, ça va. >>, répondit-il d'un air ennuyé en inclinant la tête sur le côté.
Majesté Harlequin et moi sursautâmes d'embarra à ces mots.
<< C'est déjà assez grave.., lança t-il.
- Hey Dixie ! Tu ne m'as toujours pas répondu., grommela t-elle. Pourquoi tu suis Ban ?
- C'est trop long à expliquer. Mais si ça peut te rassurer, il ne m'intéresse pas, soupirais-je d'un air blasé.
- Pourquoi je me retrouve avec trois énergumènes sur le dos..? >>, marmonna le Renard avec ennuie, continuant de marcher.
Tandis que nous continuâmes notre chemin, mon roi s'était mis à bailler.
<< Fouah ~ Je te nomme leader du groupe, Ban, lança Sa Majesté. Sérieusement, on va où énergumène en chef ?
- Je te préviens King..., commença Ban d'un air sérieux. Tu ferais mieux de ne pas venir. Je dis ça pour toi.
- Hein ?, répliqua t-il.
- Comment ça ?, repris-je avec confusion.
- Si tu te rends vraiment à la Forêt du Roi des Fées tu vas avoir besoin de moi., ricana légèrement mon roi. La Forêt choisit les Humains qu'elle a envie de laisser passer ou non. Un vaurien comme toi a de fortes chances de se faire refouler à l'entrée. Mais si je t'accompagne ça devrait aller.
- De quoi vous parlez ?, les coupa Jericho avec étonnement. Les Fées et leur Forêt ça n'existe que dans les contes pour enfants. >>
Je regardai ailleurs à ces mots, ne pouvant m'empêcher de me racler légèrement la gorge par réflexe, sans voulant pour autant en dire davantage car il s'agissait d'une Humaine.
<< C'est parce qu'elle a brûlé avant ta naissance, lui expliqua Majesté Harlequin, allongé sur sa relique sacrée. Mais je suis le Roi des Fées, ça devrait être une preuve suffisante. >>
Il jeta un regard vers moi que je répondis par un mouvement de tête négatif, demandant de ne pas révéler mon identité.
<< Ce n'est pas juste un surnom ? >>, reprit Jericho d'un air intrigué.
Je me frappai le visage à ces mots, d'un air blasé.
<< Merci bien !, répliqua Majesté Harlequin se sentant offensé. Je suis une Fée tout ce qu'il y a de plus authentique !
- Mais dans les livres, elles ont des ailes, remarqua l'Humaine d'un ton moqueur. Pourquoi tu n'en as pas, toi ?
- Euh... c'est que... >>
Je baissai les yeux, sentant le malaise de mon roi devant cette triste vérité.
<< Tiens, depuis quand il y a autant de brouillard ?, remarqua soudainement Jericho avant de courir s'accrocher au bras de Ban.
- T'agrippe pas à mon bras..., grogna t-il.
- Je n'ai pas d'autres choix, je ne peux pas voir devant moi !, s'écria Jericho, agacée par la réaction du Renard. On ne peut pas faire le moindre pas en avant, comme ça.
- C'est pas grave. >>, murmura Ban sans plus grand intérêt.
Soudain le brouillard se dissipa peu à peu. Nous pouvions voir au loin l'Arbre Sacrée de la Forêt des Fées et cette dernière. Je restais sans voix, n'en croyant pas mes yeux. C'est impossible, ces feuillages roses... Des larmes commençait à couler sur mes joues. Toutes ces années...
<< Où on est ?, demanda Jericho avec étonnement.
- La Forêt du Roi des Fées, confirma Ban avec fermeté.
- C'est vrai..., marmonna Majesté Harlequin, reconnaissant à son tour peu à peu les lieux. Je peux sentir la magie de la Forêt du Roi des Fées émaner de cet Arbre. >>
Il marqua une légère pause, sentant les larmes lui monter également aux yeux.
<< C'était vrai... La Forêt du Roi des Fées... est toujours vivante ! >>
Nous nous regardâmes en essuyant nos larmes. Nous ne rêvions pas. La Forêt du Roi des Fées était bien devant nous.
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