Il était en retard. Une demi-heure de passée. J'en ai déduis que le Chevalier Sacré Howzer, mon maître, avait oublié notre entraînement d'aujourd'hui. En fait, aucun Chevaliers Sacrés n'étaient présents au terrain d'entraînement du Royaume. Seuls quelques Apprentis comme moi. Rien de bien grave, je ne manquerais pas de remonter les bretelles à mon maître, si je le croise. Ne voulant perdre davantage de temps à l'attendre, je finis par m'entraîner auprès des autres chevaliers présents. 

  Mon maître est quelqu'un d'assez naïf, mais possède cependant beaucoup de confiance en lui et d'optimisme. Il peut être parfois intimidé par les femelles et a tendance à ne pas se donner à fond lors de nos entraînements, pour des futiles arguments comme le fait qu'il serait dommage que je me fasse mal ou que je ne m'épuise inutilement, ou d'autres excuses du même genre. Ce qui m'embêtait énormément. Malheureusement, ce n'est pas moi qui l'ai choisi pour superviser mon apprentissage. Physiquement, son allure est plutôt particulière. Il est quelqu'un d'assez puissant, blond et les cheveux coiffés en arrière qu'il a tendance à manipuler constamment. Cet Humain ne me semblait ni malhonnête ni mauvais de mon point de vue et de ce que j'ai pu observer de lui depuis mon affiliation à la chevalerie de Liones. Ainsi, cela me permettait d'être un peu moins tendue en sa présence.

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  Après deux heures d'entraînement, je décidai finalement de faire une pause. Faire une petite patrouille en ville pour guetter la moindre infraction ou agression, me paraissait une bonne idée. Je marchais tranquillement parmi les ruelles. Certaines étaient animées et d'autres calmes. Depuis la fin de la Guerre Sainte, les Humains semblaient heureux et retournaient petit à petit à leurs habitudes. Je soupirais. Pour ma part, je perdais de plus en plus la notion du temps. Je savais que cela faisait maintenant plusieurs années que je vivais autour d'eux, même avant la guerre, mais impossible de me rappeler depuis quand exactement. J'ai simplement arrêté de compter, tentant de m'adapter au mieux dans cet environnement qui continuait encore aujourd'hui à m'effrayer, et m'obligeant à rester chaque jour sur mes gardes sans plus penser à hier ni aux jours qui le précèdent. J'allais juste de l'avant et mes fonctions de chevalier m'y aidaient. Au fil du temps, j'ai tout de même appris que malgré tout ce qui était dit à propos des Humains dans mon peuple, qu'il en excitait néanmoins avec du cœur et de la sincérité.

  J'ai fini par m'y adapter. Aucun point de retour n'était possible. Je me suis faite à l'idée que je ne reverrai plus jamais mes compères et tout ce qui faisait autrefois mon peuple.

  Tandis que j'étais plongée dans mes pensées, quelque chose me ramena soudainement à la réalité. Un petit cochon passa entre mes pieds, manquant de me faire trébucher. Qu'est-ce que ?... 

  Quelques secondes plus tard, j'entendis parmi les ruelles, des cris semblant provenir d'une Humaine. Cela attira mon attention. Immédiatement, je me dirigeai vers la source du son. Était-elle en danger ? Au loin, je pouvais entendre une voix qui m'était familière.

  << Tu crois que je vais te laisser fuir ?! Aller viens à moi mon petit Porc ! Quick Wind !! >>

  Je reconnus la voix de mon maître Howzer. Mais qu'est-ce que ça veut dire ?!

  << Quick Rolling Ham Attack ! Je ne m'appelle pas Porc ! >>

  Une autre voix lui répondit. Lorsque j'arrivai devant la scène, je vis le cochon de tout à l'heure foncer droit vers le visage de mon maître, avant de s'enfuir à nouveau dans les ruelles. Non loin de Sir Howzer qui titubait sous le coup qu'il venait de prendre, j'aperçus une jeune Humaine, aux cheveux attachés de chaque côté de sa tête, tenir quelqu'un au sol qui avait l'air mal en point. Mais qu'est-ce qui se passe bon sang ?!

  << Impossible... Qui aurait cru qu'il profiterait de la vitesse de mon vent pour en faire une attaque..., manifesta mon maître tout en s'écroulant par terre.

  - Hawk, attend !, s'exclama la fille, avant de lâcher sans ménagement la personne qu'elle tenait et partir à la poursuite du cochon. 

  - Comme si j'allais vous laisser me griller ! >>, s'écria la petite bête toujours en course.

  Un cochon qui parle..? 

  << Attends !! >>, finit mon maître par se relever avant de les rejoindre.

  Je n'eus pas le temps d'en placer une qu'il était déjà parti. Zut. Sans réfléchir, j'accourus vers l'individu à terre voyant qu'il faisait une hémorragie et qu'il ne bougeait plus. Mon inquiétude à l'égard de celui-ci grandissait.

  << Des pêches..., murmurait-il d'un air absent.

  - Monsieur tout va bien ?! Tenez bon ! >> 

  Lorsque j'arrivai à sa hauteur, mes yeux s'écarquillèrent. J'avais du mal à y croire. Ces vêtements... Cette chevelure rousse... Ce visage... Ce n'était pas une illusion. Cette personne était bien...

  << Sa Majesté Harlequin, le Roi des Fées ?!! Impossible, c'est bien vous ?!, demandai-je pour confirmation.

  - Hein qui me parle..?, répliqua t-il à moitié conscient.  

  - Je n'arrive pas à croire que vous êtes toujours vivant en chair et en os, devant moi ! C'est impossible je rêve sûrement !

  - Des pêches... Diane...

  - Reprenez vous !! Que vous est-il arrivé ?!, le secouais-je un peu en essayant de lui faire retrouver ses esprits.

  - Hein où suis-je ? Et t'es qui ?, répondit-il en se redressant encore confus. 

  - Tenez ! Un mouchoir pour votre hémorragie, Majesté Harlequin. >>

  Son air se durcit soudainement.

  << Comment connais-tu mon nom ?, m'interrogea t-il avec méfiance, tout en attrapant le mouchoir en tissus que je lui tendais pour ses saignements.

  - Mon nom est Dixie. Je suis l'Apprentie Chevalier Sacré du Chevalier Howzer. Je me suis enrôlée dans la chevalerie du Royaume peu après la Guerre Sainte. Mais je suis également une Fée qui se déguise parmi les Humains, ayant cherché le moyen de survivre durant des années depuis la destruction de la Forêt Sacrée. À ma connaissance, je n'ai jamais retrouvé de Fée depuis des années...  

  - Comment ?! Tu plaisantes ?!! s'exclama t-il immédiatement. Tu es une Fée ?!! Moi qui croyais avoir perdu tout mon peuple jusqu'à la dernière personne ! >>

  Je sursautai, ne m'attendant pas à une réaction aussi soudaine et enjouée de sa part.

  << Chuut pas si fort Majesté !, amenai-je paniquée, mon doigt contre ma bouche pour lui faire comprendre mon malaise. Moi de même, mais j'ai bien peur que nous soyons les seuls... >> 

  Le Roi des Fées baissa la tête d'un air attristé devant mes paroles. Il me rendit le mouchoir que je lui avais prêté en me remerciant.

  << Au moins, c'est toujours mieux que rien. Heureux de faire ta connaissance, Dixie, me sourit-il avec gaieté.  

  - Vous savez, je viens d'apprendre que les miracles n'étaient pas impossibles, répondis-je en lui rendant son sourire. 

  - Je ne sais pas si tu le sais, mais je suis maintenant un Seven Deadly Sins, commença t-il. Je suis désormais connu dans Britannia comme étant King, le Grizzli de la Paresse, plutôt qu'en tant que Roi des Fées à présent.

  - Vraiment ? Pour être honnête, je n'avais jamais fait le lien avec vous et les quelques dires de mon maître Howzer au sujet des Seven Deadly Sins, mais vous resterez pour moi et à jamais, Harlequin, le Roi des Fées.  

  - Hmm il y a intérêt. >>, répliqua t-il d'un sourire en coin, avant de se laisser tomber sur un coussin vert émeraude que je soupçonnais être son trésor sacré de Seven Deadly Sins dont Sir Howzer m'avait parlé. 

  Soudain nous remarquâmes au loin, d'immenses cyclones dépasser le sommet de certains bâtiments. Je compris sans difficulté qui était à l'origine de cette agitation. De part et d'autre autour de nous, les cris d'horreur des habitants étaient d'autant plus impossible à ignorer.

  << D'ailleurs, pouvez-vous m'expliquer ce qu'il se passe ? Pourquoi mon maître déclenche t-il des tornades en poursuivant un petit cochon ? Est-ce vraiment nécessaire ?, demandais-je confuse, tout en accourant en direction de ce remue-ménage.

  - C'est un peu long à expliquer mais pour faire simple, il faut attraper ce cochon parce que notre Capitaine n'avait pas envie de réparer ses erreurs de lui-même. C'est pour cela qu'on l'aide à le récupérer, expliqua Sa Majesté, me suivant en lévitation sur son coussin.

  - Pour le manger ?

  - Nan, ça c'est justement ce que notre Capitaine lui a fait croire pour plaisanter, mais en réalité, ce cochon est son animal de compagnie. 

  - Votre Capitaine, c'est Meliodas, le Dragon du Péché de la Colère, n'est-ce pas ? C'est celui dont Sir Howzer me parle le plus souvent.

  - C'est exact. Fouah ~ J'ai tellement pas envie de chercher. >>, ajouta t-il en baillant.

  Lorsque nous arrivâmes finalement à la place principale de Liones, Maître Howzer avait déjà déserté.

  << Rah, c'est pas possible celui-là alors ! J'avais deux mots à lui dire pour ne pas s'être présenté à notre entraînement d'aujourd'hui, grognai-je de frustration.

  - Toi non plus tu ne le supportes pas ? Fouah ~ En même temps, il est resté toute la nuit à la taverne de notre Capitaine à picoler. Tu m'étonnes qu'il ait oublié votre entraînement. 

   - Vous plaisantez ?! Rah... J'ai honte d'être son Apprentie..., soupirais-je en mettant ma main contre le visage.

  - Oh, il y avait aussi Gilthunder, son acolyte Chevalier Sacré. Tout le monde prenait du bon temps finalement.

  - Je vois... >>, fis-je d'un air blasé.

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  La nuit commençait à tomber. Aucun de nous ne réussîmes à retrouver Hawk, le petit cochon. Nous arrivâmes finalement derrière un petit rassemblement. Mon maître se trouvait parmi eux.

  << Sir Howzer ! Comment avez-vous oublié notre entraînement d'aujourd'hui ?! Je peux faire un rapport au Roi de Liones, vous savez ?!, m'exclamai-je en m'avançant vers lui et lui attrapant le col. 

  - Ah... Euh je peux tout t'expliquer Dixie... >>, bégayait-il mal à l'aise.

  Sa Majesté le Roi des Fées semblait contempler le spectacle avec amusement.

  << Non ! Sir King m'a tout expliqué ! Vous avez picolé toute la nuit et aujourd'hui je vous vois poursuivre un pauvre petit cochon et créer des catastrophes en ville ! Vous n'avez pas honte ?!

  - Eh bien je...

  - Hey Dixie, du calme voyons..., essayait Sir Gilthunder de détendre l'atmosphère.

  - Bon bon bon, vous battez pas. C'est moi qui lui ai demandé de m'aider à récupérer ce cochon. >>, affirma d'un ton calme un petit blond aux yeux émeraudes.

  Je l'observai silencieusement pendant quelques instants avant de répondre : << D'après ce que j'en déduis de la situation, vous devez certainement être Meliodas, le Dragon du Péché de la Colère mais également le chef des Seven Deadly Sins, n'est-ce pas ?

  - Et tu es ?, répliqua-il en inclinant légèrement la tête sur le côté.

  - Je m'appelle Dixie, je suis la disciple de cet homme ici présent. Veuillez m'excuser pour mon emportement, m'expliquais-je en relâchant mon maître.

  - Tu es une Apprentie Chevalier Sacré ? Nous ne t'avons jamais vue auparavant. >>, affirma avec étonnement une fille coiffée de couettes brunes, se penchant dans ma direction.

  Je reconnus la personne d'un simple regard. Il s'agissait de l'Humaine que j'avais vue tout à l'heure au côté de Sa Majesté Harlequin.

  << Oui je me suis engagée il y a peu, juste après la Guerre Sainte.

  - Enchantée ! Je m'appelle Diane et voici la princesse Elizabeth. >>, se présenta t-elle, puis montrant une fille aux longs cheveux argentés à ses côtés.

  Diane...? Elle devait certainement être le Serpent, le Péché de l'Envie dont m'avait parlé Sir Howzer. Apparemment, elle a l'air de lui plaire puisque ses yeux brillaient à chaque fois qu'il me parlait d'elle.

  << Enchantée de faire votre connaissance, Dixie !, fit la princesse intimidée.

  - Vous êtes la fille du roi de ce royaume ?! Enchantée de faire également votre connaissance, répliquai-je surprise avant de m'incliner devant elle avec respect. 

  Meliodas mit ses mains derrière la tête.

  << Bon bon bon, nous n'avons toujours pas retrouvé Hawk. Pour le moment, rentrons à la taverne. >>

  Tout le monde acquiesça et se dirigea au lieu indiqué par le chef des Seven Deadly Sins. Je les suivais sans rien dire, ou plutôt, je suivais Majesté Harlequin. La taverne ressemblait à un mignon petit logis de l'extérieur, constitué de plusieurs étages. Une fois rentrés à l'intérieur, nous vîmes avec surprise le cochon, que nous recherchions depuis plusieurs heures, se remplir la panse avec appétit. Il était impossible de le manquer étant donné que sa gamelle était posée sur le comptoir de service droit devant nous. Le récipient était beaucoup trop grand pour la taille de l'animal. Néanmoins, cela ne semblait le déranger en rien dans son repas, enjoué d'être entouré par sa nourriture.

  Derrière le comptoir, une personne habillée d'un tablier de cuisine semblait visiblement entrain de lui préparer à manger.

  << Trop bon !!, s'exclama la petite bête.

  - Yo Capitaine ! ~ Vous rentrez tard. ~ >>, lança l'homme d'un sourire taquin et d'un air chantonnant.

  Tout le monde restait tu et étonné par la scène présentée sous leurs yeux.

  << Hawk !, s'exclama la princesse, soulagée de retrouver le petit cochon sein et sauf.

  - Les restes préparés par Ban sont les meilleurs !! >>, s'extasia t-il. 

  Ban... Serait-ce donc le Renard du Péché de l'Avarice, Ban, dont Sir Howzer m'avait parlé ?

  << Hawk, pourquoi es-tu revenu tout seul ?, demanda le capitaine du groupe d'un air blasé.

  - Mon odorat ne peut laisser passer ce suprême parfum, répondit le petit animal rose.

  - Alors j'ai gagné du coup ? >>, esquissa le Renard de l'Avarice un sourire en coin.

  Contre toute attente, Meliodas attrapa soudainement Hawk dans ses mains, qui était toujours entrain de manger dans sa gamelle.

  << Attrapé ! J'ai gagné !, lança t-il amusé.

  - Hein ? >>, répliqua Ban, l'air confus.

  Tout le monde resta bouche bée.

  << Je vous l'ai dit, le premier qui l'attrape a gagné, pas vrai ? Hi hi hi, ricanait Meliodas.

  - Argh c'est trop sale Capitaine !, grogna le Renard, dégoûté. 

  - Ouais c'est vrai ! Pourquoi ?!, affirma Maître Howzer à son tour.

  - C'est pas juste Capitaine !! >>, continua Diane.

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  Plus tard dans la soirée, tout le monde semblait exténué à l'exception de la Princesse Elizabeth et moi.

  << Au final ça n'aura servit à rien..., soupira Diane.

  - Moi je me suis bien amusée, lui sourit la princesse. Ça fait longtemps qu'on n'avait pas fait ça.

  - C'est pas faux, répondit le Serpent de l'Envie en lui rendant son sourire.

  - Je ne m'attendais pas à ce que tu participes, Ban. >>, lança Sa Majesté Harlequin un regard méprisant vers le Renard. 

  Celui-ci ne répondit rien et garda un air sombre.

  << Dis, qu'est-ce que tu voulais demander au Capitaine, Ban ? Ou alors, est-ce que tu voulais lui faire quelque chose ?, se retourna Diane dans sa direction avec interrogation.

  -  Hmph. On s'en fout, non ?, affirma t-il d'un air désintéressé avant de boire une gorgée de sa bouteille d'alcool. Au fait, c'est qui elle ? >>

  Il me pointa du doigt avec étonnement.

  << Laisse la, c'est l'Apprentie de cet incapable de Howzer. Et aussi une survivante du Clan des Fées. >>, répondit Sa Majesté avec dédain.

  J'écarquillai les yeux d'effroi. Majesté Harlequin venait réellement de révéler mon secret sans la moindre once d'inquiétude de ce qu'il pourrait m'arriver ?

  << Hé oh je te permets pas !! Attends t'as dit quoi là ??!! >>, répliqua mon maître.

  Réalisant les dires de mon roi, tout le monde vira leur regard dans ma direction. L'angoisse et la panique m'envahissaient à mesure que je sentais désagréablement leurs yeux se poser, les uns à la suite des autres, sur moi.

  << Mais Majesté ! Pourquoi m'avoir démasquée ?!, finis-je par m'exclamer.

  - T'en fais pas, personne ici ne te fera de mal. Fouah ~ Tu peux te sentir libre d'être comme chez toi, bailla t-il avant de regarder ailleurs.

  - Mais elle n'a pas d'ailes, non ? Comment est-ce possible qu'elle soit une Fée ?, remarqua mon maître avec naïveté.

  - Bah regarde King, il n'en n'a pas non plus, affirma Meliodas tout en buvant dans sa chope de bière.

  - Arrêtez de me le rappeler à la fin... s'enfouit Sa Majesté Harlequin dans son coussin avec ennui.

  - Les Fées ont un pouvoir de transformation, elle a appris à le maîtriser, c'est tout. >>, lança Ban sans plus grand intérêt.

  Je fronçai les sourcils. Comment cet Humain était-il au courant ? 

  << Bref, de toute façon le Capitaine a triché tout à l'heure, continua t-il.

  - Je ne peux pas te laisser dire ça, répliqua Meliodas avec calme, après avoir de nouveau bu dans sa chope d'alcool.

  - Raah tu as triché !, insista le Renard.

  - Mais non.

  - Tricheur.

  - Non.

  - Tricheur.

  - Non.

  - Tricheur.

  - Non. >>

  Tout le monde les regardait se chamailler avec gêne. Finalement, la fin de la soirée continua dans la bonne humeur, mais, seulement pour certains.

  << Ne t'en fais, Ban. Je n'ai pas oublié ma promesse, marmonnait le Capitaine du groupe avec sérieux. Demain matin, sur le chemin de la montagne. C'est d'accord ?

  - Ouais. >>, finit le Renard d'un air sombre.

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