Chapitre 8

Encore punie... Décidément, Scyllia commençait à se poser la même question que Shed et se demandait comment elle faisait pour se prendre punitions sur punitions. Même Zoé qui était intenable n'en cumulait pas autant qu'elle ! En plus, cette fois-ci, elle n'y était pour rien et trouvait tout ceci injuste. Ou, du moins, elle n'était pas la seule fautive...

Tout ça parce qu'elle et Zoé jouaient avec Brumi et que celui-ci avait renversé quelqu'un par accident en allant chercher ce qu'elles avaient lancé. D'un autre côté, le bâton avait touché l'homme à la tête avant que le brumare ne lui saute dessus pour le récupérer. Toutes deux s'étaient tout de suite excusées, mais cela n'avait pas suffi.

L'homme en question était un noble en visite à l'académie et n'avait pas apprécié ce geste. En tant que simple apprentie, Zoé s'en était plutôt bien sortie, mais pas Scyllia. Vu qu'elle vivait dans une famille de noble et qu'elle était considérée comme l'une d'entre eux, elle n'avait pas pu échapper à sa demande.

Affalée sur sa table dans une petite salle du palais royal, la prétendante assistait donc déjà depuis une heure à un cours de bienséance que le noble renversé par Brumi avait insisté pour lui donner. Une voie monotone, un sujet qu'elle connaissait déjà, une envie inexistante de se trouver là, elle avait l'impression d'être de retour quatre ans en arrière avec madame Odale, l'odieuse enseignante de l'académie d'Eronne.

— Mademoiselle Eliar, pouvez-vous me répéter ce que je viens de dire ? demanda-t-il avec un regard inquisiteur.

— Hein ? répondit-elle en sortant de sa rêverie. Veuillez m'excuser, j'ai eu un moment d'absence.

— Au moins, vous avez une certaine forme de sincérité, souffla-t-il. Alors, qu'est-ce que je disais avant que vous ne perdiez le fil ?

— Bonjour mademoiselle, prenez place je vous pris, répondit-elle en faisant une légère grimace anticipant la réprimande qu'elle allait se prendre.

Malgré ce à quoi elle s'attendait, son professeur d'un jour ne haussa pas la voix et se contenta de pousser un long soupir. En le voyant ainsi, Scyllia ne put s'empêcher de se sentir désolée pour lui. Après tout, contrairement à Odale, cette personne était quelqu'un de respectueux et bienveillant. Il devait penser que ce qu'il lui montrait aiderait la prétendante un jour ou l'autre.

— Je suis désolée, s'excusa de nouveau l'adolescente. Tout ce que vous me dites est utile, mais je connais déjà tout ça ! En plus, malgré ce que vous pensez, je ne suis pas une noble. Le fait d'être prétendante ne m'accorde aucun titre de noblesse et mon père a abandonné le sien en quittant sa famille.

— Mais vous avez comme tuteur notre bon roi ainsi que dame Emvar, cela fait de vous une noble. De plus, de ce que j'ai entendu, il est possible que vous deveniez duchesse à l'avenir.

D'abord étonnée, Scyllia fit vite le lien entre sa relation avec Alex et ce qu'il venait de dire. C'est vrai qu'elle n'avait pas pensé à ça, mais Alex était l'héritier de cette famille, il deviendrait donc duc.

— En parlant de ça, qu'en est-il de Lise ? questionna-t-elle.

— Eh bien, c'est une question épineuse. Je pense qu'elle aura le titre de la personne qu'elle prendra comme époux, mais il me semble qu'aucun mariage arrangé n'est prévu dans cette famille.

— Et si elle épouse quelqu'un sans titre ?

— Si c'est le cas, je pense qu'elle gardera celui de duchesse, mais je n'en suis pas sûr. Pourquoi ? Vous craignez quelque chose à ce sujet ?

— Non, sourit la prétendante. Ça n'est pas le titre qui fait ce que l'on est et je sais que sa famille ne la laissera pas tomber même si elle se marie avec une personne méconnue de la cour. En plus, tout comme moi avec Alex, elle a quelqu'un et il est le fils d'un dirigeant d'une cité état.

— Ha oui ? Laquelle ? demanda-t-il, soudainement très intéressé par la conversation.

— Je doute que vous la connaissiez. Tout ce que je peux vous dire, c'est que c'est un allié officieux du royaume et qu'il ne veut pas se faire connaître.

Après avoir dit ça, Scyllia se mordit les lèvres. Elle avait l'impression d'en avoir déjà trop dit sur le sanctuaire. Senca avait bien insisté sur le fait qu'il ne fallait pas que les humains aient conscience de l'existence d'un tel endroit. Il n'avait pas envie qu'une expédition punitive vienne saccager sa ville et tuer ses habitants considérés comme des monstres dans le monde extérieur, mais qui ne cherchaient qu'à vivre en paix.

— Bon, puisque je ne peux en apprendre plus, reprenons là où nous nous en étions arrêtés... Vous disiez donc que je venais de vous inviter à vous asseoir, dit-il avec un sourire en coin.

— Ho non, pitié, implora Scyllia. Je m'excuse pour le coup à la tête et pour Brumi. Nous aurions dû faire plus attention, mais s'il vous plaît ne recommencez pas depuis le début.

Tandis qu'elle s'affalait encore plus sur sa table pour montrer qu'elle en avait assez, arborant paradoxalement une position indigne d'une noble, Scyllia entendit la porte s'ouvrir derrière elle. En se retournant, elle pria pour tomber sur quelqu'un qui pourrait la sortir de là. N'importe qui ! Ce pouvait être Enzo qui venait faire une visite à l'improviste, Elisabeth disant que la punition avait assez duré. Même un serviteur venant faire le ménage aurait été suffisant pour qu'elle s'ennuie moins.

Lorsqu'elle reconnut le visage de la personne qui passait la porte, ses lèvres se fendirent d'un léger sourire. Cette personne n'était autre que Céline, la reine du royaume. Toutes deux n'avaient que quatre ans de différence et s'entendaient très bien. Son statut de pupille du roi faisait d'elle sa marraine, mais elle la considérait bien plus comme une grande sœur.

— Ma reine, salua le noble en s'agenouillant.

— Bonjour comte Loïde. Je vous en pris, relevez-vous.

Sans attendre, l'homme s'exécuta. Il attendit, le dos droit et les mains dans le dos, de savoir ce que la reine attendait de lui. Sa position était absolument parfaite et Scyllia pensa juste qu'une simple révérence aurait suffi, mais d'un autre côté, il n'entretenait sans doute pas la même relation qu'elle avait avec Céline.

— J'ai appris que Scyllia était de passage au palais et j'avais justement besoin d'elle. Je m'excuse de vous demander cela, mais puis-je vous la prendre ? Cela risque de durer quelque temps.

— Il n'y a aucun problème, répondit-il d'un ton neutre. Nous venions justement de finir.

Mentir à sa reine, quel comportement indigne de quelqu'un de son rang.

Mentir ? Scyllia ne voyait pas du tout de quoi le démon voulait parler. Ce très cher comte avait tout simplement décidé d'écourter son cours, voilà tout. En plus si cela lui permettait d'être libre plus tôt, elle ne voyait pas où était le problème.

— Nous pouvons donc y aller ? questionna la reine, bien plus pour signifier à la prétendante de venir avec elle que pour avoir une réelle réponse.

Sans montrer un quelconque empressement, l'adolescente se leva de sa chaise et rejoignit Céline. Avant de sortir, elle se retourna cependant et fit une profonde révérence au comte pour lui faire plaisir.

— Je vous renouvelle mes excuses pour ce qui s'est passé. J'espère pouvoir trouver un jour le moyen de me faire pardonner, dit-elle.

À ces mots, Scyllia rejoignit la reine et se mit à arpenter les couloirs avec elle. La souveraine restait cependant muette et arborait un léger sourire en coin.

— Ma reine...

— Pas de ça avec moi, réprimanda-t-elle tout de suite. Je t'ai déjà dit d'oublier les titres lorsque nous étions toutes les deux.

— Ça n'est pas si facile, grimaça l'adolescente.

— Dans ce cas, à chaque fois que tu m'appelleras ma reine, je te répondrai en t'appelant prétendante à l'incarnation de la vie.

— Ho non, tout mais pas ça !

Si Scyllia utilisait souvent le titre d'une personne pour lui montrer son respect, elle détestait qu'on utilise les siens. Pour elle, cela lui donnait la désagréable impression qu'on la considérait supérieure aux autres. Même si elle ne pouvait y échapper à l'académie à cause de la nature de ses pouvoirs, elle voulait être traitée comme une personne normale, sans aucun traitement de faveur.

— Alors ? s'impatienta la reine.

— Va pour Céline, céda-t-elle.

— Je préfère ça.

— Et donc, quelle est cette chose que vous... Que tu veux que je fasse ? se reprit-elle en voyant le regard noir qu'elle lui lançait après avoir été vouvoyée.

Son sourire jusque-là énigmatique s'agrandit peu à peu jusqu'à se transformer en un rire clair et cristallin. Bien qu'elle ne comprenait toujours pas, la prétendante aimait cette joie de vivre qui se dégageait d'elle. Même avec son rang, elle n'arrivait tout simplement pas à s'enfermer dans un visage inexpressif et trahissait souvent ses émotions lorsqu'elle se trouvait entourée de personnes de confiance. Après quelques secondes, la souveraine se calma un peu et essuya une larme du bout du doigt.

— J'ai appris que tu devais passer pour suivre un cours imposé par le comte, alors je me suis dit que tu apprécierais que quelqu'un te porte secours.

— Alors tu n'as rien à me demander ?

— Non, mais je suis curieuse de savoir ce qu'il s'est passé pour que tu aies une telle punition.

— Je jouais avec Zoé et Brumi à l'académie pour le défouler un peu et il a sauté sur le comte.

— Ça ne lui ressemble pas d'attaquer les inconnus, s'étonna la reine.

— Il ne l'a pas attaqué, c'est juste que le comte s'est trouvé sur le chemin du bâton qu'il devait nous ramener.

— Cette boule de poil est vraiment une brute quand il joue, sourit-t-elle, elle-même proche de l'animal. Mais je trouve ça étrange que le comte t'ait punie pour ça. D'habitude, il comprend que les animaux ne sont pas toujours contrôlables.

— Oui, mais il est possible, voir probable, qu'il se soit pris le bâton en pleine tête avant que Brumi ne lui saute dessus, grimaça Scyllia.

— Tu l'as assommé ? s'exclama Céline.

— Je n'ai pas fait exprès ! En plus, je suis tout de suite allée le soigner et je me suis excusée, répondit-elle comme seule ligne de défense. S'il te plaît, ne parlons plus de ça, j'ai déjà assez honte. Dis-moi plutôt comment tu as su que j'avais besoin d'une excuse pour échapper à son cours à mourir d'ennui ?

— Juste après mon mariage avec le roi, il m'a introduite auprès des gens de la cour et j'y ai rencontré le comte. Celui-ci a insisté pour s'assurer personnellement que je connaisse le protocole. Bien sûr, vu que ce mariage a été décidé à ma naissance, j'ai baigné dedans dès que j'ai su marcher, mais ça ne l'a pas empêché de tout reprendre depuis le début. J'ai passé six mois à revoir des choses que je connaissais par cœur, rit-elle.

— Mais tu n'as pas protesté ? En tant que nouvelle reine...

— J'avais seize ans et j'étais loin d'avoir ton tempérament, la coupa-t-elle. J'arrivais dans un nouveau royaume, une nouvelle ville, entourée d'inconnus, pas un seul visage familier. Reine ou pas, en vérité j'étais terrorisée.

— Et pour le mariage arrangé ? Ça n'a pas dû être facile, supposa Scyllia.

— Même avant mon départ, je ne connaissais le roi que de nom. Je ne savais pas quelle politique il appliquait, s'il était aimé ou même à quoi il ressemblait. Vu que nos deux royaumes sont loin l'un de l'autre, même avec la magie nous n'avions que des bribes d'informations, des échos de ce qui se passait ici. Ce mariage avait justement pour but de nous rapprocher. Donc, vu que je ne connaissais rien de lui, je m'étais attendue au pire. Pour ne pas me faire de désillusion, je l'imaginais tyrannique avec tout le monde, immonde et sentant la graisse à force de s'empiffrer pendant des banquets.

Avec cette description, Scyllia ne put s'empêcher de rire avec la reine. Le roi était adoré de son peuple et toujours à l'écoute de conseils ou de nouvelles propositions. De plus, lors des rares banquets qu'il faisait, il devait être de ceux qui mangeaient le moins vu qu'il passait ce genre de soirée à aller de table en table pour discuter avec tout le monde.

— Heureusement, je me suis totalement trompée sur lui. J'appréhendais ce mariage arrangé, mais en vérité, je n'aurai jamais pu trouver de meilleurs mari que lui. Je crois même que je l'ai aimé à la seconde où je l'ai vu.

Scyllia s'en souvenait très bien. En tant que proche du roi, elle avait été dans les premiers rangs lorsque Céline était arrivée à la cathédrale pour que le couple reçoive la bénédiction des dieux. Une femme de la cour avait amené son nouveau-né et n'arrivait pas à calmer ses cris et ses pleurs sans l'aide d'une nourrice qui, malheureusement, n'était pas présente. Voyant que personne n'arrivait à le calmer, le roi avait alors pris le nourrisson contre lui et lui avait chanté une berceuse tout en le balançant doucement. Céline était entrée dans l'édifice à ce moment-là, puis l'avait vu remettre l'enfant endormi à sa mère. Par la suite, le nouveau-né n'avait pas dérangé la cérémonie.

— D'ailleurs, ce jour-là, tu n'as pas eu peur que cet enfant soit le sien ?

— J'aurai pu, mais étrangement, non. Quand on m'a raconté ce qui s'était passé et pourquoi il le tenait, j'avais l'impression de déjà connaître la réponse.

Tandis qu'elles continuaient à discuter, leurs pas les menèrent au salon privé du roi et de la reine. La pièce spacieuse était richement décorée sans pour autant paraître oppressante. Les tapisseries bleues sur le mur avaient un certain côté relaxant et donnaient envie de s'installer sur le canapé pour se reposer un instant en face de la cheminée, éteinte à cette période de l'année. Cependant, celui-ci était pour le moment occupé par le souverain qui s'y était installé pour lire les propositions de lois qui lui avaient été soumises au matin.

— Scyllia ? s'étonna-t-il en relevant la tête. Je croyais que tu devais passer la journée avec le comte Loïde. Chérie, tu ne l'as tout de même pas soustraite à la punition qu'elle devait faire ?

Pour toute réponse, la reine gloussa légèrement et s'approcha de son mari pour l'embrasser. Si Lucas avait voulu ajouter quelque chose, ce geste l'avait totalement désarmé et il ne put que souffler en se faisant une raison. Sans rien dire, Céline avait eu le dernier mot.

Au moins, on a maintenant la certitude qu'elle sait comment le manipuler. Tu m'étonnes qu'elle se trouve bien avec lui, rit Shed.

— Pour tout te dire, je ne t'ai pas vraiment dit la vérité, avoua Céline en se tournant vers Scyllia.

— Tu as besoin de moi pour quelque chose ?

— En fait, je voulais que tu sois présente car, plus qu'une amie ou une confidente, je te considère comme une sœur et j'ai l'impression que je n'aurai pas le courage qu'il me faut sans toi.

— Tout va bien mon amour ? s'inquiéta Lucas.

— Parfaitement bien, répondit-elle, un large sourire aux lèvres et les yeux embrumés trahissant son immense joie. Je suis enceinte !

Sa mâchoire tombant sous la surprise, Lucas regarda sa femme avec de grands yeux comme pour lui demander s'il avait bien entendu. Sa tête fit d'autant plus rire sa femme qui ne pouvait plus se contenir et pleurait de joie. Cela sembla sortir le roi de son état. Il se leva immédiatement et la prit dans ses bras, partageant son bonheur.

— C'est merveilleux ! souffla-t-il entre deux baisés.

De son côté, Scyllia était heureuse de les voir ainsi et d'apprendre la nouvelle, mais elle préférait rester en retrait pour leur laisser pleinement profiter de ce moment. Elle ne put cependant s'empêcher de vérifier par elle-même et d'inspecter Céline. Maintenant qu'elle avait cette information, il est vrai qu'elle percevait un léger point lumineux sous l'âme bleu de la reine.

— J'espère que ce sera un garçon, dit la reine.

— Et pourquoi pas une fille ? s'étonna Lucas.

— Eh bien, pour qu'il monte sur le trône.

— Qu'importe que ce soit un garçon ou une fille, cet enfant y siégera, lui assura-t-il. Il est temps que cette tradition stupide de l'héritier mâle s'arrête. Et si c'est une fille, elle sera reine de ce royaume et le gérera à la perfection, tout comme le fait sa mère.

Encore une fois, les paroles de son roi avaient rendu la prétendante fière d'être née Trémisséenne. Si un noble d'Atora avait été là, il aurait sans doute eu une attaque en entendant cela, rit-elle intérieurement.

Après s'être longuement embrassés comme s'ils avaient été seuls, le couple royal se tourna vers Scyllia qui s'avança enfin vers eux. Elle serra tout d'abord la future mère et la félicita, puis en fit de même avec le futur père, oubliant tout protocole normalement de mise face à un roi.

— Désolé Scyllia, mais ça n'est pas toi qui hériteras du royaume, plaisanta Lucas.

— Comment ça ?

— Vu que je t'ai acceptée en tant que pupille, s'il nous arrivait malheur, le trône te serait revenu puisque j'ai déjà abrogé la loi sur l'héritier masculin. En vérité, c'est l'une des premières que j'ai faites enlever lorsque je suis arrivé au pouvoir, mais j'ai fait passer ça au milieu de nombreuses autres lois pour qu'elle passe inaperçu à la cour.

— Ne vous en faites pas pour moi. Je préfère de loin vous savoir en bonne santé plutôt que d'avoir tout ce travail de gestion sans que vous soyez auprès de moi pour me guider. Cet enfant qui va naître a de la chance. Non pas parce qu'il sera prince ou princesse, mais parce qu'il aura des parents merveilleux.

Cent repas sur un héritier mâle !

Tentant, mais elle n'avait pas envie de risquer aussi gros sur un pile ou face. Et puis, avec sa chance aux jeux contre le démon, l'adolescente avait l'impression que c'était perdu d'avance, même si l'objet du pari relevait du pur hasard.

T'es pas drôle. Enfin, avec ça maintenant, j'ai la certitude que tu as réussi à me changer un peu. Je ne peux m'empêcher d'être content pour eux. Souhaite-leur le meilleur de ma part. C'est sans arrière-pensée et en toute sincérité que je dis ça.

Surprise par cette demande, Scyllia transmit tout de même le message. Le roi et la reine furent étonnés, mais acceptèrent tout de même ses vœux de bonheur et remercièrent le démon pour cette attention.

Si Céline avait prétendu qu'elle avait besoin de Scyllia à ces côtés pour annoncer la nouvelle, maintenant que c'était fait, la prétendante se sentait de trop. Après quelques échanges portant principalement sur le fait que l'important serait qu'il se porte bien, l'adolescente leur signifia qu'il était l'heure pour elle de repartir et les laissa se réjouir rien que tous les deux. Elle promit cependant de ne rien révéler à qui que ce soit pour qu'ils gardent la surprise et repartit dans les couloirs du palais, un sourire béa aux lèvres.

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