Chapitre 6
— Bon, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? s'impatienta Shed.
— Une seconde, laisse-moi le temps de me préparer ! rétorqua Scyllia.
Au beau milieu de la dimension de poche qu'elle avait créée, la prétendante invoqua son armure et ses dagues, puis généra un pilier de brouillard devant elle. Elle fit ensuite appel à l'orbe couleur sang qui servait à Shed à communiquer avec le monde extérieur et la poussa vers la brume.
Lorsqu'elle pénétra à l'intérieur, le brouillard sembla s'agiter, s'étrécissant à certains endroits et s'élargissant à d'autres jusqu'à former une copie parfaite de Scyllia. Le double de fumée ouvrit ses paupières, révélant des yeux de la même couleur que l'orbe et revêtit à son tour la même armure que Scyllia ainsi qu'une épée de l'arsenal de Shed.
— Enfin, j'attendais ce jour avec impatience.
— Comme chaque semaine, commenta la prétendante.
Dans la grande plaine que Scyllia avait choisie comme décors pour sa dimension de poche, elle et Shed se firent face et se mirent en garde. Tout deux avaient eu l'idée de cette technique à l'époque où la prétendante avait fait partie de la garde et qu'elle s'était faite punir et priver d'entraînement avec les autres.
Afin de pouvoir continuer à s'entraîner tout en ayant un adversaire expérimenté en face d'elle, ils avaient trouvés ce moyen qui consistait à insuffler une partie de l'âme du démon dans de la brume pour qu'il puisse en prendre le contrôle et adopter une forme humaine.
Ils n'avaient cependant pas réussi à faire en sorte que le double puisse tenir une arme et porter une armure avant la fin de la punition, mais avaient continués à peaufiner cette technique une fois de retour à l'académie. Leur acharnement avait fini par payer et, grâce à ça, elle pouvait affronter Shed en combat quand elle le souhaitait.
Le démon n'était cependant pas un instructeur comme elle avait l'habitude d'en avoir. Loin d'être aux petits soins avec elle, il ne cessait de lui répéter qu'un véritable ennemi n'attendrait pas qu'elle se relève pour continuer le combat tout en enchaînant les coups, même lorsqu'elle se trouvait à terre et désarmée.
Sa méthode était brutale et intense, mais avait au moins le mérite de la faire progresser bien plus vite que lors de ses cours normaux. Cette cession ne fit d'ailleurs pas exception à la règle. Dès qu'elle fut en garde, le démon la chargea avec une rapidité hors du commun et tenta de lui assener un coup par en haut. Sans même réfléchir, elle n'en avait pas le temps de toute façon, Scyllia se jeta sur le côté et effectua une roulade avant de se réceptionner.
Normalement, contre un autre adversaire, elle aurait profité de ce mouvement pour sauter sur l'ennemi et l'attaquer avant qu'il ne soit tourné vers elle, mais contre Shed, elle préféra adopter une posture défensive en croisant ses lames devant elle. Ce réflexe la sauva du prochain coup qu'elle para avec difficulté.
Son double avait la même force et était aussi rapide qu'elle, mais avait pour lui les milliers d'années d'expérience de Shed. Malgré tout, elle ne se laissa pas faire et tenta de le désarmer d'un coup dans le poignet dès que la frappe fut encaissée. Le démon ne lâcha cependant pas son arme et punit son élève par une gifle du revers de la main qui l'envoya à terre.
— Mouvement trop lent, trop basique avec trop peu de force, en bref, nul, lista le démon, l'intérieur de sa bouche prenant la couleur de l'orbe à chaque fois qu'il l'ouvrait.
— Si on pouvait y aller doucement cette fois-ci, je n'ai pas envie de me retrouver encore une fois à l'infirmerie, se plaignit Scyllia en essuyant le filet de sang à la commissure de ses lèvres.
Depuis qu'ils s'entraînaient ensemble, le passage par l'infirmerie était presque systématique. Les mages de garde là-bas l'avaient vu passer tellement de fois qu'à présent, lorsqu'ils savaient qu'elle avait entraînement avec le démon, ils préparaient des runes de soin pour refermer ses plaies au plus vite.
Ils avaient d'ailleurs tenté plusieurs fois de la dissuader de continuer ces exercices, mais elle avait toujours refusé. Il lui restait quatre fragments d'orbe de souvenir à récupérer et si elle ne voulait pas frôler la mort à chaque fois qu'elle essayait d'en récupérer un, cet entraînement intensif était nécessaire. Elle l'avait compris un an plus tôt lorsqu'elle avait réussi à vaincre un membre du réseau d'espionnage, chose qu'elle se pensait incapable de faire avant.
— Tout ça ne tient qu'à toi. Si tu étais un peu plus concentrée, tu n'aurais pas besoin d'y aller aussi souvent, rétorqua-t-il en avançant vers elle pour continuer de l'attaquer alors qu'elle n'était pas encore relevée.
Épée levée devant lui, Shed s'apprêtait à lui donner le coup de grâce. Si elle ne l'évitait pas, elle se retrouverait sans aucun doute alitée pendant plusieurs jours avec des soigneurs tout autour d'elle pour la stabiliser et éviter qu'elle ne perde tout son sang.
Cependant, elle ne comptait pas parer ou esquiver le coup normalement. Shed était bien trop rapide et ne lui laissait jamais le temps de contre-attaquer. Il fallait qu'elle crée ses propres ouvertures.
Lorsque la lame de son adversaire se trouva au plus près de son visage, Scyllia disparut dans un écran de fumée et réapparut immédiatement derrière lui. Dans la continuité de son mouvement, elle tenta de planter l'une de ses dagues dans le cou du démon, mais celui-ci se baissa au dernier moment et se retourna pour lui donner un coup de coude dans le ventre.
Malgré son armure, le choc lui coupa le souffle et l'envoya de nouveau à terre. Elle avait l'impression de suffoquer et ne pouvait plus rien faire. Même se relever était une épreuve pour elle.
— Bien pensé, mais trop prévisible et trop lent dans l'exécution.
Un compliment dans ses commentaires, cela n'arrivait vraiment pas souvent, elle devait vraiment avoir fait quelque chose de bien. Pourtant, cela ne l'avait pas empêché de l'envoyer au tapis comme toutes les autres fois où elle avait tenté quelque chose contre lui.
Alors qu'il levait une nouvelle fois son épée pour l'achever, Scyllia rompit le sort de communication, faisant ainsi disparaître l'armure et l'arme du clone qui se dissipa immédiatement.
— Déjà ?
— Tu pourrais me comprendre, j'ai eu une journée exténuante et j'aimerais bien me reposer un peu.
— Mais bien sûr, et quoi de mieux pour se reposer que les bras d'Alex.
— Au moins, quand je suis avec lui, je ne finis pas à l'infirmerie, répondit-elle en sortant de sa dimension de poche.
— On en reparlera dans quelques années quand tu te retrouveras aussi ronde qu'un ballon à cause de lui.
Si depuis le temps, cela ne lui faisait plus rien d'évoquer sa relation avec Alex, parler de ce genre de chose et donc, implicitement, de comment cela pouvait arriver la mettait quelque peu mal à l'aise. Non pas qu'elle n'en ait pas envie, elle serait heureuse de fonder une famille avec lui, mais elle se disait toujours que Shed serait présent à chaque instant, même les plus intimes. Elle n'ajouta donc rien au commentaire du démon et laissa ainsi leur conversation en suspend.
Sortant de sa chambre où la dimension de poche l'avait ramenée, Scyllia se dirigea vers la salle commune et trouva, assis dans un canapé au fond de la pièce, Alex avec un livre dans les mains. Il n'y avait personne à part lui. Les autres devaient être occupés autre part.
La prétendante s'approcha donc du jeune noble et s'assit à côté de lui. Alex était tellement absorbé par sa lecture qu'il ne releva même pas la tête de sa lecture.
— Encore un livre sur l'alchimie ? questionna Scyllia en posant sa tête sur son épaule.
— Je ne suis pas obnubilé par cette matière au point de ne lire que ça, rit-il. C'est un conte qui raconte la vie de la déesse Siguir quand elle était encore prétendante à la magie.
— Comment était-elle ?
— Dans certains aspects, elle ressemble à Zoé. Ça ne m'étonne pas qu'elles soient restées aussi longtemps ensemble pendant les jeux du colisée. Peut-être qu'un jour, c'est ton histoire qui sera racontée dans un conte. Comment Scyllia Eliar est devenue la déesse de la vie.
— Alors je souhaite bonne chance à la personne qui devra l'écrire, rit-elle à son tour. Ma vie est un véritable bazar. Heureusement, je suis entourée par des personnes sur lesquelles je peux compter et me reposer, surtout un en particulier.
— Ha oui ? Qui ? demanda-t-il avec un sourire.
Délicatement, Scyllia posa sa main sur la joue d'Alex et le força à détourner les yeux de sa lecture pour l'embrasser. Le jeune noble se laissa faire, mais s'interrompit au dernier moment, caressant la joue de la prétendante.
— Il t'est arrivé quelque chose ? s'étonna-t-il en voyant la légère entaille sur ses lèvres.
— Rien, juste un entraînement un peu violent avec Shed.
— Ça n'a même pas duré deux minutes, tu parles d'un entraînement, se plaignit le démon pour qui ces séances étaient le seul moment où il était à peu près libre de ses mouvements.
Sa main toujours sur la joue de la prétendante, Alex incanta une formule basique de magie blanche qui illumina sa paume d'une douce lumière verte. Sentant la douleur disparaître, Scyllia ferma les yeux et se concentra sur cette sensation apaisante. Son sort terminé, le fils d'Elisabeth se pencha plus en avant et l'embrassa longuement, profitant du fait qu'ils soient seuls dans la salle commune.
Ils restèrent ainsi jusqu'au soir où ils rejoignirent les autres membres de la classe pour dîner. Les conversations à table tournèrent principalement sur ce qu'ils allaient faire du temps libre qu'ils avaient en fin de semaine ce qui, en soit, n'avait rien d'exceptionnel. Les acharnés de travail allaient continuer à travailler et les autres se reposeraient ou iraient se balader en ville.
Mise à part rester avec Alex, Scyllia n'avait rien prévu. Ils décideraient sans doute de ce qu'ils auraient envie de faire le moment venu. Après tout, ça n'était pas les activités qui manquaient dans la capitale.
Après avoir mangé, la classe retourna dans le bâtiment des dortoirs où ils finirent la soirée autour de quelques jeux de cartes qui se jouaient normalement avec de l'argent, mais qu'ils avaient détournés et changés afin de distribuer des gages aux perdants. La prétendante ne resta cependant pas très longtemps avec ses amis et leur souhaita une bonne nuit avant d'aller se coucher dans sa chambre. Elle n'avait pas menti à Shed pour écourter son entraînement avec lui, sa journée avait réellement été exténuante et elle s'endormit presque immédiatement après être entrée dans sa couette.
Aux premières lueurs du jour, Scyllia se réveilla en se frottant les yeux, quelque peu dérangée par les rayons du soleil qui s'engouffraient dans sa chambre par la fenêtre, puis s'assit dans son lit. Cependant, elle avait l'étrange impression que quelque chose n'allait pas, comme si son lit était devenu bien plus grand. Tout en battant des paupières pour chasser le brouillard qu'elle avait l'impression d'avoir devant les yeux, elle mit sa main devant elle pour l'examiner.
Était-elle ? Non, ça n'était pas possible ! Affolée, la prétendante s'empressa de sortir de son lit, mais chuta inexplicablement par terre. Ne comprenant pas ce qui se passait, elle examina le reste de son corps qui, à présent, paraissait minuscule dans sa robe de nuit. Ses doutes de plus en plus fondés, elle rampa jusqu'à atteindre son miroir et poussa un cri aigu d'effroi en voyant son reflet.
Ce cri la fit d'ailleurs sursauter autant que l'image qu'elle venait de voir. Ça n'était pas possible... Et pourtant, si ! En une nuit, Scyllia avait rajeuni jusqu'à retourner à ses quatre ans. Tandis qu'elle se débattait dans sa robe de nuit bien trop grande, les questions fusaient dans sa tête. La première était bien évidemment de savoir si c'était un cauchemar ou non, mais la douleur qu'elle avait à la mâchoire après s'être prise le plancher contre le menton à la sortie de son lit lui indiquait que tout était réel.
Ensuite vint l'inquiétude de savoir si Shed était toujours emprisonné. Elle ne l'avait pas entendu depuis son réveil et il n'était pas emprisonné en elle lorsqu'elle avait cet âge. Heureusement, le sceau était toujours en place dans son dos et elle finit par l'entendre pouffer de rire dans sa tête.
Enfin, celle qu'elle n'arrêtait pas de se répéter même lorsqu'elle se posait les autres questions. Comment se faisait-il qu'elle avait rajeuni de douze ans en une nuit ?! Réfléchir à cette question à peine tombée du lit était certes un bon moyen de se réveiller, mais pas de trouver la bonne réponse, surtout lorsqu'elle n'arrivait pas à retrouver son calme.
— Tu es tellement mignonne quand tu paniques, s'esclaffa Shed.
— La ferme ! hurla-t-elle, sursautant de nouveau en entendant sa voix.
Adossée à son lit, ses genoux ramenés à elle, l'adolescente redevenue enfant était sur le point de fondre en larmes. Mais qu'est-ce qui lui était arrivée ? Et si tout ceci était de sa faute ? Après tout, en tant que prétendante à la vie, il était possible qu'un sort de magie blanche ait cet effet et qu'elle l'ait inconsciemment lancé pendant son sommeil. Même s'ils n'avaient jamais eu des effets aussi désastreux, cela lui était déjà arrivé d'en faire en dormant.
— Tu te trouves dans une académie de magie. Au lieu de te morfondre, sors de ta chambre et va chercher de l'aide.
Shed avait raison, mais comment pouvait-elle sortir de sa chambre si ses habits étaient bien trop grands. Même dans ce corps, elle n'allait tout de même pas se balader nue dans l'académie !
— Si ça n'est que ça...
Sans qu'il ne termine sa phrase, le démon invoqua pour son hôte une armure à sa taille. Ce n'était pas grand-chose, mais ce léger détail lui permit de se ressaisir un peu et de retrouver du courage. La prétendante sortit donc de sa chambre et se rendit à la salle commune. À cette heure-ci, il devait bien y avoir certains de ses amis qui prenaient leur petit-déjeuner.
Et en effet, dans la salle au fond de leur couloir, tout le monde était installé à table à l'exception de Zoé et des jumeaux. Lorsqu'elle s'avança, tous ceux qui se trouvaient face à la porte écarquillèrent les yeux, étonnés.
— Bonjour petite. Tu t'es perdue ? questionna Ronan.
— Vous ne trouvez pas que ses vêtements ressemblent à l'armure de Scyllia ? remarqua Zack.
— Elle a une petite admiratrice, comme c'est mignon, rit Camille.
— Arrêtez ça tout de suite, c'est moi !
— Comment ça ?
— Je suis Scyllia, s'énerva-t-elle. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais dans la nuit, j'ai retrouvé le corps que j'avais à mes quatre ans !
Tous restèrent bouche bée pendant un instant, puis Ronan et Camille partirent dans un fou rire incontrôlé. Cette réaction ne fit qu'enrager d'autant plus la prétendante qui ne voyait pas ce qu'il y avait de drôle là-dedans.
— Arrêtez ça tout de suite !
— Mais c'est que notre petite Scyllia est grognon au réveil, se moqua le demi-dieu.
— C'est toujours comme ça quand elle n'a encore pris son biberon, ajouta la prétendante à la bravoure.
— Vous n'êtes tous qu'une bande de cons ! hurla-t-elle avant de tourner les talons.
Elle ne tirerait aucune aide de leur part, c'était certain. Ceux qu'elle pensait comme faisant partie de ses amis étaient bien trop occupés à se moquer d'elle pour lui être d'un quelconque secours.
— Il faut quand même avouer que c'est drôle. Moi en tout cas, ça ne me dérange absolument pas. Les gens ne se méfient pas d'une petite fille de cet âge.
Peut-être, mais elle n'avait aucune envie de jouer des mauvais tours à qui que ce soit. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était retrouver son corps de ces seize ans. Rester à cet âge serait une véritable catastrophe ! Comment allait-elle faire pour réunir les fragments d'orbe ? Et comment Alex allait la voir ? Il ne fallait surtout pas qu'il la voie dans cet état-là !
— Mais ne t'en fais pas. Regarde le roi. Lorsqu'il avait l'âge d'Alex, sa femme venait tout juste de naître. La question est es-ce que toi tu accepterais d'être avec une personne douze ans plus âgée ?
— Nous n'avons qu'un an de différence !
— Scyllia, c'est toi ? fit une voix derrière elle.
La prétendante se retourna et vit Zoé qui était en train de sortir de sa chambre. La pyromancienne la regardait avec de grands yeux et, à mesure que le temps passait, un large sourire illuminait son visage. Encore une amie qui allait se moquer d'elle.
— J'ai réussi ! s'exclama-t-elle.
— Quoi ?
Sans lui répondre, Zoé parcourut les quelques mètres qui les séparaient, la souleva de terre pour la prendre dans ses bras et commença à tourner sur elle en poussant des cris de joie. Maintenant, c'était certain, Zoé y était pour quelque chose dans cette histoire.
Scyllia voulait des réponses, mais il lui était impossible de formuler quoi que ce soit en se faisant malmener ainsi. Elle s'enveloppa donc de sa brume et se téléporta à quelques mètres pour reprendre son souffle et calmer la nausée que la pyromancienne lui avait provoquée en la faisant tourner ainsi.
— Mais qu'est-ce que tu m'as fait ? haleta-t-elle.
— Ça fait depuis le colisée que j'ai cette idée. Ça m'a pris deux ans pour inventer ce sort en me basant sur ce que se fait Brumi pour rester petit. J'ai enfin réussi !
— Redonne-moi mon corps, tout de suite !
— Mais...
— Tout de suite !
— J'ai inventé le sort pour te faire redevenir petite. Je n'ai pas pensé à celui inverse, avoua-t-elle.
— Tu veux dire que tu m'as condamnée à rester comme ça ? s'horrifia Scyllia.
— Bah...
— Je te déteste !
De rage, la prétendante envoya un trait de feu sur Zoé. Cependant, celui-ci n'avait pas la puissance qu'elle espérait et s'éteignit juste avant d'atteindre sa cible. Désemparée, elle fondit en larmes et courut à l'extérieur.
En une nuit, celle qu'elle considérait comme son amie lui avait tout pris. Son corps, sa puissance, le respect des autres de sa classe. Il ne lui restait plus qu'une seule chose à faire. À défaut d'avoir Elisabeth de présente dans l'académie, elle était obligée d'aller demander de l'aide à Enzo.
Pourquoi fallait-il que ce soit le plus à même de l'aider qui était sans aucun doute celui qui allait le plus se moquer d'elle ? Au moins, en lançant son trait de feu, Scyllia avait retrouvé un allié. Voir que ses pouvoirs avaient autant décliné inquiétait sérieusement Shed qui voulait à présent qu'elle retrouve son corps.
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