Chapitre 5

Une semaine était passée depuis l'anniversaire du roi. Suite à sa discussion avec Lucas, Scyllia était redescendue dans la grande salle et avait passé une bonne soirée avec ses amis. Après leur entretien sur le balcon, le souverain et le directeur étaient revenus, eux aussi, pour le plus grand bonheur des enfants.

Enzo, accompagné de Zoé, avait enchaîné les pitreries et fait sourire même les plus sérieux de l'assemblée. Lucas, quant à lui, était passé de table en table pour parler avec tous ses invités.

Dans sa chambre au dortoir de l'académie, la prétendante relisait ses cours sur l'invocation tout en se remémorant chaque partie de cette soirée.

- Scyllia ? appela soudain Enzo sur le pas de la porte. On va bientôt y aller. Tu es prête ?

- C'est quand vous voulez, répondit-elle en refermant son cahier.

Suite à la confrontation qu'avait eut Scyllia avec un autre élève, le directeur avait décidé, comme punition, qu'elle l'accompagnerait à la cathédrale lorsqu'elle n'aurait pas cours. Les téléportations étant interdites en ville, tout deux sortirent de l'académie par la porte principale et arpentèrent les rues comme tout le monde.

- On n'y va pas en volant ? s'étonna la fillette. Ça serait plus rapide.

- En effet, mais je n'ai pas envie d'arriver trop tôt. En plus, imagine la tête que feraient les pèlerins s'ils te voyaient atterrir sur le parvis en forme démoniaque et entrer comme si de rien était. Prétendante ou pas, je ne pense pas que l'archevêque appréciera.

- Et qu'est-ce qu'on va faire une fois là-bas ?

- Moi, je vais accomplir les tâches que l'on me donne et râler dès que quelque chose n'ira pas.

- Pourquoi ?

- Parce qu'avec l'écho, mes plaintes se répercutent dans toute la bâtisse. Comme ça, chaque jour, tout le monde sait que je ne suis pas là de mon plein gré. Ça les énerve tous, c'est hilarant.

- C'est de ma faute si vous devez vous acquitter de cette punition.

- Ce n'est pas toi qui as ravagé l'intérieur de la cathédrale, si ton état est ce qui m'a décidé à y aller, tu ne m'as pas poussé à faire éclater ma colère. Enfin bref, toi, tu ne vas pas faire le ménage comme moi. J'ai parlé avec les prêtres et ils ont accepté de te parler du rôle de la déesse de la vie et de te faire découvrir ce qui t'attendras lorsque tu prendras la place de Sina.

Alors qu'ils continuaient à marcher en direction de la cathédrale, Scyllia aperçut un jeune couple qui marchait non loin d'elle. Les deux amoureux riaient et se tenaient la main, insouciants de tout ce qui les entouraient.

- Que c'est niai. Pourquoi les humains s'obstinent à tomber amoureux ? Quand on voit les effets que ça a sur eux, cela devrait être interdit.

Scyllia ne releva même pas le commentaire de Shed. Cependant, en voyant ces deux personnes, une autre question lui brûla les lèvres.

- Dites. Vous n'étiez pas sérieux la semaine dernière lorsque vous parliez de mariage arrangé ?

- Tu veux parler du tien ? demanda-t-il d'un air détaché.

Encore honteuse de s'être fait prendre en train de les espionner, la prétendante hocha timidement la tête.

- On hésite encore. Peut-être pourrions-nous organiser ça avec les parents de Sin pour sceller une alliance entre le royaume et le sanctuaire.

- Quoi ? s'étrangla-t-elle.

- Ou bien peut-être t'attribuer un compagnon divin. Après tout, tu es une future déesse. Ronan serait un bon parti, mais il me semble qu'Ouros t'a déjà fait sa demande, il serait sans doute judicieux de l'accepter.

- Il n'en est pas question ! explosa la fillette.

- Ou peut-être rester sur quelqu'un de plus ordinaire. Alex par exemple ?

Cette fois-ci, Scyllia ne répondit pas et se contenta de tourner la tête de façon à ne plus voir cet énervant personnage qui s'amusait de la situation.

- Aurais-je touché un point sensible ? continua-t-il avec un rictus moqueur.

- Je vous déteste, rétorqua-t-elle avec une mine boudeuse. De toute façon, dame Elisabeth ne vous laissera pas faire.

- Elle s'est pourtant pliée à cette règle elle aussi. Que tu me crois ou non ne change rien. Même s'ils s'aiment aujourd'hui, l'union du duc et de madame la duchesse tyrannique était à la base un mariage arrangé.

- Je trouve ça totalement injuste et absurde. Pourquoi certaines personnes auraient le droit d'épouser ceux qu'ils aiment alors que d'autres non ?

- Tu es un peu jeune pour comprendre. Pourquoi certains sont riches tandis que d'autres n'ont rien ? Pourquoi certaines personnes naissent avec un grand potentiel magique alors que d'autres n'en ont pas ? Pourquoi la couleur de notre âme n'est pas blanche à notre naissance ? Nous n'avons encore rien fait que déjà celle-ci n'est pas pure. Chaque facteur qui nous définit a ses avantages et ses inconvénients.

- Alex et Lise sont liés à un mariage arrangé eux aussi ?

- Pour l'instant non. J'avoue que je n'ai pas posé la question à leurs parents s'ils voulaient ou non le faire. Tout ce que je peux dire, c'est qu'ils ne feront rien qui pourrait nuire au bonheur de leurs enfants.

- Donc ils pourront épouser qui ils veulent, déduisit Scyllia.

- Je n'ai pas dit ça. Si l'on reprend l'exemple d'Elisabeth, son mariage était arrangé et pourtant, elle est très heureuse.

Cette discussion continua ainsi jusqu'à ce qu'ils arrivent devant la cathédrale. À cette période de l'année, des croyants de tout le royaume venaient en pèlerinage pour assister aux messes de l'archevêque et se recueillir devant les statues géantes des dieux. La place en face du temple était noire de monde à tel point qu'il devenait difficile de se frayer un chemin jusqu'à l'entrée.

- Tu vois maintenant pourquoi on ne pouvait pas venir en volant.

Scyllia ne pouvait qu'être d'accord avec Enzo. Son arrivée en forme démoniaque aurait créé un vent de panique chez toutes ses personnes.

- Comment va-t-on réussir à passer ?

- D'habitude je joue des coudes ou m'autorise une petite téléportation. Mais là, je crois que j'ai trouvé une technique imparable pour entrer.

Devant la mine interrogatrice de son élève, le directeur lui accorda un clin d'œil et mit ses mains en porte-voix.

- La prétendante à l'incarnation de la vie est ici ! clama-t-il. Si vous avez un message à adresser aux dieux, venez la voir. Pour la reconnaître, c'est une enfant de dix ans, cheveux châtains, yeux verts et elle porte une robe d'apprentie mage !

- Quoi ? Mais qu'est-ce que vous avez fait ?

- J'ai libéré le passage. On se retrouve à l'intérieur.

Alors qu'Enzo prenait ses jambes à son cou, hilare, la foule commençait à se masser autour de la prétendante, totalement encerclée.

- Quel enfoiré celui-là, rit Shed.

Les fidèles parlaient tous en même temps. Certains demandaient une protection pour leur famille, d'autres l'imploraient de les soigner eux ou un de leur proche, une partie venait pour avoir la bénédiction de dieux dont la fillette n'avait jamais entendu parler. Scyllia était totalement débordée. Elle ne savait plus où donner de la tête et hésitait même à partir en courant.

Le mouvement de masse qu'avait engendré Enzo attira bientôt les prêtres et paladins de la cathédrale qui, après avoir repéré Scyllia, l'entourèrent et lui permirent d'enfin respirer.

- Que se passe-t-il ici ? demanda l'un des prêtres, assez fort pour se faire entendre.

- Est-ce vraiment la prétendante à l'incarnation de la vie ? questionna un pèlerin.

- Je ne sais pas, mais quand bien même, pourquoi cet attroupement autour d'elle.

- Quelqu'un nous a dit que nous pouvions nous adresser à elle pour transmettre nos prières, expliqua un autre.

- Qui vous a dit ça ?

- le directeur de l'académie de magie, indiqua Scyllia.

- Toujours lui, se désola un paladin.

- Même si elle est effectivement la prétendante à l'incarnation de la vie, elle reste pour l'instant une enfant normale. Lui remettre vos prières revient à les confier à la personne à côté de vous. Vous vous sentirez sans doute mieux de l'avoir partagé, mais elles ne seront pas transmises aux dieux pour autant.

Déçue, la foule se dispersa peu à peu et repartit en direction des portes de la cathédrale.

- Êtes-vous vraiment la prétendante à l'incarnation de la vie ? demanda le prêtre en se tournant vers Scyllia.

- Oui. Le directeur de l'académie m'a emmené et m'a dit que vous pouviez m'en apprendre plus sur le rôle de déesse de la vie.

- Dans ce cas, suivez-moi. Je vais vous mener à l'archevêque.

Les hommes d'église emmenèrent la prétendante vers le côté de la cathédrale et la firent entrer par une porte latérale bien moins impressionnante que celle de la façade. Le passage menait à un couloir étroit en pierre grise dénué de toute décoration.

Scyllia n'était jamais allé dans cette partie de l'édifice qui contrastait radicalement avec la salle principale. Ce côté austère la rassura en un sens. Si le reste de la face cachée de la cathédrale était ainsi, cela montrait qu'ils n'utilisaient pas l'argent des dons des pèlerins pour leur confort personnel.

Après avoir monté deux escaliers et arpenté plusieurs couloirs, les paladins s'arrêtèrent devant une porte à double battant et firent signe à Scyllia d'entrer. La petite pièce derrière était un peu plus décorée sans pour autant que l'on tombe dans l'extravagance. Une fenêtre recouverte de vitraux multicolore permettait à la lumière de pénétrer et de projeter ses couleurs à l'intérieur. Un homme, tourné vers cette fenêtre, observait la cour et les pèlerins qui s'amassaient devant la porte de la cathédrale.

- Je n'arrive pas à me décider, dit-il. Est-ce la présence du directeur qui sème le chaos, ou bien ton influence.

- C'est de ta faute, sans hésiter.

- Après tout, il a attaqué deux fois la cathédrale pour toi, c'est toi qui es intervenue lors de son procès et là, il suffit que tu reviennes pour créer un semblant d'émeute. Alors à ton avis, qui est le vrai fautif ?

Cette entrée en matière avait totalement déstabilisé la prétendante qui ne savait absolument pas quoi répondre à cette question.

- Je pense que c'est un tout, répondit-elle, hésitante. Enzo ferait tout pour protéger ses élèves et je ferais tout pour protéger ceux qui me sont chers. Pour ce qui vient de se passer, ça n'était pas méchant, cela lui a permis d'entrer et m'a donné un aperçu de ce que les personnes pouvaient attendre des dieux.

- Épatant. Même lorsque la faute revient intégralement à une personne, tu te débrouilles pour la minimiser en t'incluant dans les fautifs. Fait attention à toi, cela pourrait un jour te jouer des tours.

- Le curé n'a pas tort sur ce coup-là.

L'homme ne s'était toujours pas retourné, cependant, elle connaissait sa voix et il lui semblait qu'elle avait déjà vu ses habits quelque part. La prétendante réfléchit un instant et nota qu'il avait parlé de son arrivée au tribunal. Hors, un seul représentant de l'église était présent à ce moment-là.

- C'est maintenant que tu te rappelles de lui. En plus, le prêtre t'a dit qu'il t'emmenait à l'archevêque.

Shed n'avait pas tort, elle s'en souvenait à présent, mais ce détail lui était sorti de la tête pendant qu'elle se remettait de son bain de foule.

- Et sinon, comment va votre main ? finit-elle par demander.

Cette remarque provoqua un léger rire chez le démon. Trois mois auparavant, l'archevêque avait tenté de tuer Scyllia en la prenant pour un démon. Le prodige qu'il avait lancé s'était alors retourné contre lui et lui avait presque carbonisé la main. Heureusement pour lui, la fillette avait usé de ses pouvoirs pour le soigner avant qu'il ne soit trop tard.

- Elle est comme neuve, dit-il en se retournant, un large sourire aux lèvres. Je n'ai même plus d'arthrite. Mais ne nous attardons pas sur moi si tu le veux bien. Enzo m'a raconté ce que tu avais fait pour mériter ce qu'il appelle une punition. J'ai cependant du mal à le croire. Donc que dirais-tu de venir t'asseoir et de me raconter cela.

- Je vais encore me faire sermonner ? demanda Scyllia, sur la défensive.

- Te crier dessus alors que l'événement est passé ne servirait à rien, je veux juste comprendre ce qui t'a poussé à faire ça et t'amener à réfléchir sur ce que tu aurais pu faire pour te sortir de cette situation sans en venir à de telles extrémités.

- Super... Je te parie tout ce que tu veux qu'à la fin, je serais le seul fautif et que les démons c'est des méchants, il faut pas leur faire confiance, gna gna gna...

Contrairement à Shed, Scyllia n'était pas certaine d'être à l'abri d'un sermon. Elle accepta cependant l'invitation de l'archevêque, s'assit sur la banquette collée au mur et conta ce qui s'était passé.

Après une dizaine de minutes d'explication, la fillette signifia qu'elle avait terminé et attendit le verdict de l'archevêque. Celui-ci se grattait le menton, pensif et totalement imperméable.

- As-tu tiré des leçons de ce fâcheux événement ? finit-il par demander après un long moment de réflexion.

- Oui. Je ne laisserai plus sortir Shed sans une raison valable.

- Non mais sérieusement ! On se fait emmerder par un petit con et c'est moi qui me fais punir !

- Mais à ce moment-là je me sentais coincée et il m'avait promis qu'il n'arriverait rien à l'autre enfant.

- Prudence ma fille, les promesses des démons paraissent toujours alléchantes, mais elles ne servent au final que leur propre intérêt.

- Et quel intérêt j'aurai eu à faire ça ? Je suis coincé dans son corps, c'est pas comme-ci ça allait me libérer ! À part une certaine satisfaction, tout ce que ça m'a apporté est de devoir supporter les leçons d'un cul béni, merci du cadeau !

- Arrête ! Tu sais bien que tu me fais mal à la tête lorsque tu cries !

Surpris par la réaction soudaine de Scyllia, l'homme recula dans le fauteuil et écarquilla les yeux d'étonnement.

- Tien, tu lui as fait peur, remarqua Shed.

- Je suis désolé, s'excusa-t-elle. Des fois, je me demande qui de nous deux est l'enfant.

- Hé ! Je suis bien plus âgé que ce vieux qui a failli avoir une attaque.

- Mais pas plus sage.

L'archevêque regardait la prétendante avec de grands yeux étonnés. Avec seulement la moitié de la conversation, il ne devait absolument rien comprendre à cet échange. En voyant ceci, la fillette revint sur lui et attendit sagement qu'il reprenne la parole.

- Je ne peux qu'imaginer le fardeau que tu portes en tant que geôlière de ce démon, commença-t-il.

- Allons, je ne suis pas si difficile à vivre, se défendit l'intéressé d'une voix faussement outrée. En plus, la prison en question est vraiment pas mal, j'ai connu pire.

- Le fait que tu te pauses la question sur sa maturité par rapport à la tienne est due à ce que tu as enduré. Ses épreuves t'ont fait grandir malgré toi. Cependant, il ne faut pas oublier que tu n'as que dix ans et que cette maturité n'est pas complète. Il est normal, lorsqu'on se sent coincé, de se rattacher à la première solution que l'on te propose. Mais il faut toujours prendre le temps de peser le pour et le contre, de visualiser les conséquences de cette solution. N'oublie jamais que les démons sont tous pareils. Perfides et maléfiques.

Scyllia allait le contredire en parlant d'Elazar, Meracus et de tous les êtres démoniaques qui peuplaient le sanctuaire. Elle se retint cependant lorsqu'elle se rappela que la ville de Senca était un secret.

La dernière chose que voulait la prétendante était d'être l'instigatrice d'un massacre d'innocents au nom du bien.

- Excuse-moi d'interrompre le cours de tes pensées très cher hôte, mais Elazar et Meracus n'ont commencés à changer qu'à ton contact. Avant ça, ils étaient semblables aux dires de l'archevêque. D'ailleurs, je ne peux qu'être d'accord avec ses propos. Les démons sont tous des cons.

- Et toi ? questionna Scyllia.

- Moi ? s'étonna l'homme.

- Pardon. Peut-être que je devrai faire apparaître Shed pour que vous compreniez la discussion et que vous ayez un aperçu de son caractère.

- Ça ne sera pas nécessaire. Je n'ai rien à dire à un démon et ne veux rien entendre de sa part.

- Tant mieux ! Comme ça, on est deux. Aller, barrons-nous.

- Pour en revenir à ce qui t'a amené ici, reprit l'archevêque, je pense que tu aurais pu trouver une solution pacifique. En tant que prétendante à l'incarnation de la vie, tu dois agir comme tel.

Là était le problème. Scyllia ne voulait pas que son titre dicte ses choix de vie. Elle était déjà d'une nature pacifique et s'en voulait encore de ne pas avoir trouvé la bonne solution, mais il n'était pas question qu'elle s'interdise quelque chose qui lui paraissait juste sous prétexte qu'elle était la prétendante à la vie.

Les paroles du prêtre qui avait dispersé la foule lui revinrent soudain en mémoire et contredirent ce que l'archevêque venait de prononcer. Elle restait avant tout une enfant comme les autres.

- Je suis la plus merveilleuse exception qui confirme la règle, annonça Shed.

Étonnée, Scyllia fonça les sourcils, en quête d'une quelconque cohérence dans les propos du démon.

- J'ai dit que les démons étaient tous cons et tu m'as demandé ce qu'il en était de moi, sauf qu'entre l'autre qui n'arrête pas de parler et toi qui suis le fil de tes pensées, je n'arrive pas à en placer une !

- Eh bien si c'est pour dire des choses comme ça, pas besoin de parler, chuchota-t-elle.

- Parce que tu le penses déjà ? demanda-t-il, la voix pleine d'espoir.

- Non, parce que tu es comme tous les autres, rétorqua la prétendante.

- Ça fais mal ce que tu viens de dire, chouina-t-il dans un simulacre exagéré à l'extrême de cœur brisé. Je n'arrête pas de te complimenter, de te dire que tu es le meilleur hôte qui soit et toi, tu me rabaisses constamment et me traites comme un chien !

- Arrête, souffla-t-elle. Tu n'es pas crédible une seconde.

- Même pas un peu ?

- Non.

- Tant pis, j'aurai essayé.

Scyllia reporta une nouvelle fois son attention sur l'archevêque et vit qu'il attendait, les bras croisés, qu'elle ait fini sa discussion avec Shed.

- Désolé, s'excusa la prétendante. Même s'il peut lire mes pensées, je ne peux pas m'empêcher de lui répondre à haute voix.

- En un sens, je comprends. Même si nous pouvons effectuer nos prières en silence, certains le font tout de même en chuchotant. Ainsi, ils s'assurent que leurs prières ne soient pas dénaturé par des pensées parasites. Mais concluons plutôt le sujet de notre discussion. Je suis rassuré que tu aies tiré par toi-même de tels enseignements de ces événements. Je vais à présent demander à ce que l'on te conduise au père Grégoire, il te donnera plus d'information sur ton futur rôle. Tu verras, si tu aimes bien Enzo, il devrait te plaire.

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