Chapitre 25
Pendant deux jours, les amis de Scyllia et sa famille apprirent à mieux se connaître. Peu rancunier quant à la porte défoncée et à son plaquage, Archibald avait offert une visite guidée de la ville à toute la classe. Scyllia craignait que ce que lui avait fait Maximilien allait installer des tensions entre lui et le reste de ses amis, mais cette peur se révéla, au final, infondée. Grâce à ses explications claires, ils avaient réussi à faire la part des choses et à ne pas lui en vouloir. Ainsi, avec son caractère sympathique, son cousin s'était plutôt bien intégré au groupe.
Pendant la visite, chaque futur dieu en avait profité pour faire un tour par le temple qui correspondait à leur prétention. L'adolescente resta un long moment dans celui dédié à Sina pour remercier comme il se devait ceux à qui elle devait la vie. Sa présence était déjà pour eux un grand honneur, mais qu'elle s'intéresse ainsi à leur travail les comblèrent de joie.
Au terme de son passage, ils s'excusèrent de ne pas pouvoir la soigner totalement, ce à quoi elle répondit qu'ils avaient déjà fait bien plus qu'elle n'aurait pu elle-même. De plus, le fragment étant à présent en sa possession, sa situation actuelle ne la dérangeait pas.
Les visites de Ronan et de Camille à leur temple furent bien plus protocolaires. Contrairement aux prêtres de Sina, les adeptes des dieux de la bravoure et de la guerre n'arrivaient pas à considérer les successeurs comme des adolescents, mais comme des supérieurs. Tous s'agenouillaient devant eux et la plupart n'osaient même pas relever la tête pour les regarder dans les yeux.
Seul un fidèle avait eu le cran de provoquer Ronan en duel contre l'avis des autres qui s'indignaient d'une telle demande. Il fallut au demi-dieu tous ses dons de diplomate pour les calmer et leur signifier qu'il était heureux de relever ce défi. Au final, Ronan avait pu faire la démonstration de sa puissance contre cet adversaire coriace et avait fini par l'emporter sur une petite ouverture dans la défense qu'il avait su exploiter.
La visite se finit par l'académie où ils purent récupérer les affaires de Scyllia et d'Alphonse qu'ils avaient laissés derrière eux avant leur fuite, puis rentrèrent au manoir.
Au matin du deuxième jour, tous se réveillèrent à l'aube et préparèrent leurs affaires qu'ils placèrent dans les trois calèches qu'ils allaient utiliser pour retourner chez eux. L'une d'elles fut spécialement aménagée pour que les à-coups de la route ne dérangent pas Scyllia.
Une fois tout installé, la famille Eliar et les amis de la prétendante montèrent dans les calèches qui quittèrent le manoir, puis la ville.
Pendant le voyage de retour, Scyllia en apprit plus sur les villes du royaume d'Atora qu'elle avait traversées à l'allée. À chaque fois qu'elle passait par l'une d'elles, les souvenirs de son arrivée avec Alphonse surgissaient. Jamais, à cet instant, elle ne s'était dit que sa quête allait se dérouler ainsi et qu'elle frôlerait d'aussi près la mort.
En un peu plus d'une semaine, les diligences dépassèrent la frontière et continuèrent sur le royaume de Tremiss qu'ils arpentèrent pendant près de deux semaines supplémentaires avant d'enfin arriver à la capitale. Bien qu'ils aient passé les portes de la ville en milieu de matinée, l'affluence dans les rues ne leur permit d'atteindre l'académie qu'en début d'après-midi.
Le groupe décida de sortir des calèches à quelques rues de l'entrée pour ne pas encombrer avec des voitures vides. Pendant le voyage, l'état de Scyllia s'était assez amélioré pour qu'elle puisse se tenir debout et marcher à une allure peu soutenue. Au moment où le mage qui avait voulu l'empêcher d'entrer lorsqu'elle était venue pour la première fois vit le groupe arriver, il se précipita à l'intérieur et laissa l'arche sans surveillance.
— Ça arrive souvent que le gardien s'enfuie en courant comme ça ? demanda Archibald.
— Seulement quand il me voit arriver, plaisanta la prétendante.
Tous rirent de cette blague et entrèrent dans l'académie. Cependant, à peine Scyllia avait-elle posée un pied dans la cour qu'une voix aiguë l'appela. Margaux courut vers elle et sauta pour l'enlacer, ignorant totalement sa blessure. L'adolescente tint tout de même sur ses jambes et ignora la douleur pour se focaliser sur son amie qui allait visiblement beaucoup mieux.
— Scyllia, tu vas bien, se réjouit-elle.
— Je vais bien. Et je vois que tu vas mieux aussi... Petite sœur, lui sourit-elle.
Surprise par ce surnom, Margaux la regarda droit dans les yeux, puis, lorsqu'elle comprit, lui offrit un large sourire avant de l'enlacer de plus belle.
— J'espère qu'ils ont tous été gentils avec toi.
— Oui, cet endroit est merveilleux et le directeur me demande toujours si j'ai besoin de quelque...
Avant de finir sa phrase, Margaux remarqua la présence du grand inquisiteur. Apeurée, elle se réfugia derrière Scyllia et se fit la plus petite possible. L'adolescente allait pour lui expliquer la situation, mais son oncle s'avança et lui fit signe qu'il voulait le faire lui-même.
— Bonjour Margaux, commença-t-il. Je suis conscient que je t'ai fait souffrir et je le regrette du fond du cœur. Depuis deux ans, je n'étais plus moi-même et Scyllia m'a remis dans le droit chemin. J'ai commis tant d'atrocités et maltraité tant de gens, à commencer par les élèves de l'académie et ma propre famille. Je ne te demande pas de me pardonner, mais sache que jamais je n'aurais fait ça dans mon état normal. Tu n'as plus rien à craindre de moi et j'espère pouvoir te le prouver aussi vite que possible.
En quête d'une aide quelconque, Margaux se tourna vers Scyllia qui lui sourit pour signifier que tout était arrangé.
— Je... Je vous pardonne, répondit-elle timidement.
— Aussi, si tu veux réintégrer l'académie d'Eronne, les portes te seront grandes ouvertes.
— Il n'en est pas question ! tonna une voix qui raisonna dans toute la cour. Vous n'aurez ni Margaux, ni Scyllia ! Elles sont à moi !
Cette voix et le rire dément qui s'ensuivit ne permettaient aucun doute sur la personne qui venait de parler. Debout sur le rebord d'une fenêtre au deuxième étage, Enzo regardait le groupe en arborant une posture imposante et fière. Soudain, il sauta de son perchoir et se réceptionna sans encombre au sol. Du moins, c'était sans doute ce qu'il comptait faire. Au moment où son pied toucha terre, celui-ci se déroba sous lui et il se tordit la cheville avant de s'affaler, face contre terre.
— Je vous avais bien dit que ça n'était pas une bonne idée de prendre exemple sur lui, chuchota lise au grand inquisiteur.
Margaux, encore peu habituée au caractère imprévisible de cette personne, courut vers lui pour lui demander s'il n'était pas blessé et l'aider à se relever. Le directeur accepta son aide et prit légèrement appui sur elle pour tenir debout.
— Vous voyez, elle a fait son choix ! annonça-t-il triomphalement.
— Votre directeur a bu une mauvaise potion ? demanda Maximilien, inquiet.
— Non, répondit Ronan. Je crois qu'il a juste été bercé trop près du mur lorsqu'il était petit... Et que le mur était très solide.
Pendant que tous observaient les pitreries d'Enzo, Elisabeth apparut à son tour. Son visage rouge et ses traits durs présageaient qu'ils allaient tous passer un sale quart d'heure.
— Pas une nouvelle en quatre semaines ! hurla-t-elle. Pas une personne qui a eu la présence d'esprit d'au moins prévenir quelqu'un de votre départ ! Pas un seul pour me répondre lorsque je vous appelais par télépathie ! Vous vous rendez compte du sang d'encre que je me suis faite ? Ne croyez pas que vous allez vous en tirer comme ça !
— Exactement les enfants, renchérit le directeur. Ce que vous avez fait n'est vraiment pas bien !
— Mais directeur, vous étiez au courant, se défendit Zoé. C'est même vous qui nous avez téléportés à la frontière pour nous faire gagner du temps.
— Enzo !
Soit le directeur guérissait très vite, soit sa blessure n'était que de la comédie car, dès qu'il entendit son nom avec cette intonation précise, l'archimage prit ses jambes à son cou et s'enfuit à travers l'académie.
— C'était censé rester un secret, dit Zack à l'intention de la furie. Il va vraiment falloir que tu apprennes à ne pas révéler ce genre de chose.
— Mais je sais garder un secret ! s'offusqua-t-elle. Par exemple, je n'ai jamais dit à quiconque que Sin était un demi-dragon noir, que Scyllia avait la source des dragons en elle, qu'il existait dans la for...
— Stop ! paniqua Sin. Mais ça va pas ?!
Se rendant compte qu'elle se trouvait en présence de personnes qui ignoraient tout ceci, la pyromancienne mit ses deux mains sur sa bouche, comme si ce geste allait leur faire oublier ce qu'elle venait de dire.
— Je ne répéterai pas ce que je viens d'entendre, affirma le grand-père, mais si vous voulez vous assurer que le secret soit gardé, nous nous plierons volontiers à un sort d'amnésie.
Étonnée, la duchesse ne remarqua qu'à cet instant ces personnes étrangères à l'académie.
— Qui êtes-vous ? lança-t-elle sèchement.
— Je me prénomme Arthur Eliar. Ma petite fille m'a parlé de vous et m'a dit que vous étiez une amie proche de mon fils.
— Le père de Liam ? Que faites-vous ici ?
— Ma famille et moi-même avons raccompagné vos élèves jusqu'ici et nous sommes venus pour diverses raisons. La mienne est de rencontrer ceux qui ont connu mon fils et d'en apprendre un peu plus sur la vie qu'il a eu ici. Quant aux autres, je vous laisse vous-même vous présenter.
À tour de rôle, les membres de la famille s'avancèrent et donnèrent leur prénom et la raison de leur présence. Archibald expliqua qu'il était venu pour en apprendre plus sur leur manière d'enseigner, Rebecca dit qu'elle venait pour se renseigner sur ce royaume et Maximilien ne trouva pas de raisons autres que rester avec sa cousine et ses amis.
À la fin des présentations, le visage de la duchesse n'avait pas changé d'expression. Elle fixait le grand inquisiteur d'un regard noir et Scyllia pensait savoir pourquoi.
— Dame Elisabeth, intervint-elle avant qu'un bain de sang n'ait lieu. Les fragments d'orbe ont un puissant pouvoir corrupteur. Jamais il ne serait allé jusqu'à risquer la vie d'un élève, c'est quelqu'un de bien. J'ai eu l'occasion de voir une des personnes les plus gentilles que j'ai rencontrée être transformée en quelqu'un de mauvais à son contact. S'il vous plaît, ne lui en voulez pas pour ce qu'il a failli faire subir à Margaux, il est déjà assez difficile pour lui de vivre avec cela sur la conscience.
La prétendante avait réussi à trouver les mots justes pour calmer sa tutrice qui reprit une expression neutre.
— Nous verrons plus tard quelle sera votre punition, conclut-elle en revenant sur ses élèves. Bref, vous n'auriez pas croisé l'instructeur William sur la route par hasard ?
— Vous devriez peut-être demander au professeur Torn de le retrouver et aux autres instructeurs d'aller le chercher, sourit Scyllia.
— Ding dang dong ! Elisabeth ? appela le directeur d'une voix hasardeuse. Si je reviens maintenant je ramène ma pierre tombale ou ce sera pour une prochaine fois ?... Ding dang dong.
— Le jour où je te tuerai, je te ferais creuser ta propre tombe avant. Ça m'évitera de me salir les mains.
— J'en conclus que c'est oublié, sourit Enzo en apparaissant à côté d'elle. Vous êtes trop bonne ma chère.
— J'ai changé d'avis, grogna-t-elle.
— Mais non enfin. Tout comme pour notre très cher roi adoré, ma présence te manquerait.
— C'est vrai, j'aime beaucoup les cris que tu fais quand je te tape dessus. Ils sont uniques et j'aurai du mal à trouver quelqu'un qui t'égale sur ça.
— Ils sont toujours comme ça ? s'inquiéta Rebecca.
— Non, la rassura Alex. Quelques fois, ils se tapent vraiment dessus.
— Mais c'est pas juste, bouda Zoé. On s'est tous fait gronder, sauf Scyllia.
— Scyllia ! tonna une voix grave depuis la porte du bâtiment principal.
Sur les marches de l'académie, Alphonse regardait la prétendante d'un œil sévère, les bras croisés. Il n'avait apparemment pas apprécié d'avoir été téléporté alors qu'il venait apporter son aide.
— Alphonse, je... J'étais obligée, tenta de se défendre Scyllia alors qu'il approchait. Ils n'auraient pas compris si Margaux avait été téléportée seule.
— Et ?
— Et puis, il est bien plus facile de s'échapper seul qu'avec quelqu'un.
— Et ?
— Et je ne pouvais pas risquer que vous soyez blessé.
— Et ?
— Et... Et je suis désolée, finit-elle en baissant la tête. Sur le coup, je voulais absolument protéger Margaux et je n'ai pas pensé à vous demander votre avis.
— Je suis content de voir que tu vas bien, dit-il en la serrant dans ses bras. D'après ce que j'ai compris, tu as accompli beaucoup de choses et tu as réussi ta mission, je suis fier de toi.
— Vous voyez ! s'exclama la furie. Même quand elle doit se faire gronder ça se finit en câlin ! Scyllia, comment tu fais ?
— Demande à Brumi, répondit Camille. À chaque fois qu'il fait une bêtise, tu finis toujours par le caresser au lieu de le punir.
— Oui mais Brumi c'est pas pareil ! rétorqua-t-elle en se baissant vers son familier pour le cajoler. Hein mon Brubru, toi tu fais jamais de bêtises, tu es tout sage. C'est qui le petit Brumare à sa maman ? Heinn ? Mais oui, c'est toi !
La boule de poil ronronnait de plaisir en se roulant par terre alors que sa maîtresse le caressait de ses deux mains. Il n'était pas difficile de déterminer qui avait toujours le dernier mot entre ces deux-là.
— Revenons à un sujet un peu plus sérieux, annonça Enzo, le ton de la plaisanterie ayant disparu de sa voix.
L'archimage tapa le sol de son bâton et les environs changèrent instantanément. Les bâtiments, le mur d'enceinte et la cour avaient cédé leur place à des murs de bibliothèque, un bureau et un sol en parquet. Personne n'avait été oublié dans la téléportation, même Margaux se trouvait avec eux.
— As-tu le fragment ? demanda-t-il.
— Oui, il est là, affirma-t-elle en tapotant l'épée qui pendait à sa taille.
— Bien. Sors-le s'il te plaît.
Inquiet, l'oncle de Scyllia se positionna entre sa nièce et le directeur et le regarda droit dans les yeux.
— Je ne veux pas m'en emparer, le rassura-t-il. Mais nous avons passé deux mois à créer un coffre pour accueillir les fragments et il est trop petit pour y faire entrer une épée entière à l'intérieur. Il faut donc l'extirper.
— Un coffre ? Vous voulez réunir des objets aussi puissants dans un simple coffre ?
— Non, pas un simple coffre, répondit la duchesse en sortant une boite métallique de derrière le bureau. Nous avons fait en sorte qu'il soit inviolable autant physiquement que magiquement. Seule Scyllia détient la clé et elle seule pourra l'ouvrir une fois le dernier rituel achevé.
La prétendante s'approcha de la boite et l'observa de plus près. La surface était parfaitement lisse et on ne voyait même pas la jointure entre le couvercle et le contenant. Seule une petite aspérité ovale se trouvait à l'endroit ou une serrure était habituellement installée.
L'adolescente y plaça son doigt et remarqua que ce trou était exactement de la même taille que son pendentif. Dubitative, elle le sortit et l'inséra dedans. Un déclic se fit alors entendre et le couvercle se leva pour leur faire découvrir un intérieur vide.
— Comme je l'ai dit, il manque encore un rituel. Nous pouvons l'accomplir à présent qu'elle est ouverte.
Enzo et Elisabeth se placèrent de chaque côté du coffre et commencèrent à incanter en cœur et à un débit impressionnant une formule complexe. Des filaments d'énergies partirent alors de leurs mains et dessinèrent peu à peu, au-dessus de la boite, une rune tout aussi compliquée que l'incantation elle-même. Lorsqu'elle fut terminée, les deux archimages se tournèrent vers leur élève.
— À présent, il faut que tu fasses tomber une goutte de ton sang à l'intérieur. Ainsi, tu seras la seule à pouvoir l'ouvrir.
Devant la boite, Scyllia invoqua l'une de ses dagues et s'entailla légèrement un doigt pour y faire perler quelques gouttes écarlate. Elle tendit ensuite son bras au-dessus du récipient et attendit que l'une d'elle tombe.
Dès que son sang toucha le métal, la rune se mit à luire bien plus fort et rétrécit jusqu'à faire la taille du coffre. Ce dernier se referma soudain dessus et enferma la lumière à l'intérieur.
— Rouvre-le, l'invita Elisabeth.
Scyllia obéit et inséra de nouveau son pendentif dans le trou. Comme avant, le couvercle se souleva sans problème. Enzo referma alors la boite et tendit sa main vers la prétendante qui devina ce qu'il voulait faire. L'adolescente lui remit son pendentif et le regarda essayer d'ouvrir le coffre avec. Ce dernier resta cependant fermé malgré toutes ses tentatives.
— Bien. C'était le dernier test et il l'a passé avec succès. Tu peux à présent y mettre le fragment d'orbe, annonça Enzo.
La prétendante dégaina l'épée, la posa sur le bureau et utilisa sa dague pour y extirper la gemme. La personne qui l'avait sertie avait fait du très bon travail, mais à force d'insister, elle réussit à la déloger puis à l'enfermer dans le coffre pour qu'elle ne fasse plus de mal à qui que se soit.
L'opération terminée, Scyllia rangea l'arme dans son fourreau et la rendit à son propriétaire initial. Même si elle avait perdue tout son pouvoir, elle restait le symbole de son titre. De plus, une épée ne lui était d'aucune utilité avec celles que Shed pouvait lui offrir.
— Maintenant que cette histoire est réglée, que diriez-vous de célébrer ça autour d'un banquet, proposa Enzo.
— A cette heure ? s'étonna Rebecca.
— Non, mais il faudra bien laisser un peu de temps aux serviteurs de ma duchesse favorite pour tout préparer.
— Parce qu'en plus tu comptes le faire chez moi ?
— Bien sûr ! Les employés de l'académie ne comprendraient pas pourquoi j'en organise un et chez moi c'est trop petit ! Aller... S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît !
— Bon... D'accord, souffla-t-elle.
— Parfait ! s'exclama-t-il en tapant dans ses mains.
Au moment où le clappement de mains retentit, l'environnement changea de nouveau et passa du bureau du directeur à la façade du manoir d'Elisabeth.
— Je te laisse prévenir tout le monde, moi je vais faire un tour dans ton jardin ! dit-il en s'éloignant.
— J'y crois pas, il a même posé une marque chez moi.
Scyllia n'y avait pas pensé, mais il était vrai qu'une téléportation aussi rapide et facile à lancer nécessitait de marquer un endroit d'une rune bien spécifique. Connaissant Enzo, celle du manoir devait être très bien cachée et cela n'allait pas être facile pour Elisabeth de la trouver.
La duchesse souffla longuement, puis invita tout le monde à entrer. Ainsi, les enfants passèrent le reste de la journée à s'amuser entre eux et laissèrent les adultes discuter. Même le roi et sa femme les rejoignirent en fin d'après-midi. Au soir, tous se réunirent pour le banquet et célébrèrent le retour de Scyllia et la réussite de sa mission. Si elle avait apprécié retrouver ses amis au manoir Eliar, Scyllia était au comble du bonheur à cet instant. Elle ne se souciait de rien et était, cette fois-ci, en présence de tous ceux auxquels elle tenait.
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Et voici qui conclu le tome 3 de Scyllia! Encore une fois, j'espère que vous aurez aimé suivre ses aventures. Vos commentaires me font toujours autant plaisir et voir tant de personnes s'intéresser à cet univers me pousse réellement à continuer.
Comme pour les deux tomes précédents, n'hésitez pas à me faire part de ce que vous avez aimé ou non dans cette histoire. Tout compliment fait du bien, mais toute critique est bonne à prendre aussi =D.
Pour vendredi prochain... A l'heure ou je publie ce chapitre, je n'ai pas encore fini d'écrire le tome 4, mais je pense être assez avancé dans l'histoire pour me permettre de commencer à le publier sans interruption entre les deux. Nous nous retrouverons donc dans les commentaires pour ceux qui veulent, dimanche pour ceux qui suivent le violon de cristal... Et surtout vendredi pour la suite de cette histoire dans "Scyllia tome 4: l'assassin" !!
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