Quand mon regard a croisé le sien, j'ai eu un coup au cœur. Le genre de ceux qu'on n'oublie pas. Il m'a paralysé la raison et animé le cœur. Alors que je pensais que ce ne serait qu'une passade, que ça n'aurait aucune importance, il s'est révélé que c'était bien plus que ça. Il était bien plus que ça.

Artiste talentueux et énigmatique, quelle personne aurait été assez sotte pour refuser cette opportunité ? Pas moi. Je l'ai suivi et je l'ai laissé m'éveiller, me sculpter, mais plus je m'approchais de lui, plus j'ai perçu ses failles, ses secrets.

Je lui avais promis que quoi qu'il arriverait, je resterais près de lui. « Tu es vivifiant, peu importe ce que tu peux me faire, je préfère me sentir vivante près de toi que morte n'importe où ailleurs. ».

Je ressentais chacun de mes mots, chacune de mes promesses, mais il y a eu cette vérité, celle de trop, celle qui a tout englouti, emportant tout sur son passage, la confiance et l'amour.

La douleur fut à son apogée, aussi violente que ce coup au cœur. Il m'a rendue vivante, peut-être trop et j'ai pris le risque de mourir, encore et encore.

Pourtant, si c'était à refaire, je ne changerais rien... pas une seule de nos disputes, pas un seul de nos baisers. Je ne musellerais pas mon amour ni ma jalousie, je ne ravalerais aucun de mes mots, ni les bons ni les mauvais. Je l'aimerais de la même façon avec passion et hargne. Je lui vendrais à nouveau mon âme et je le laisserais la détruire. Encore.