*8*

Sidney se réfugie dans la salle des machines à l'arrière de la scène. Elle pleure choquée de ce qu'il vient de se dérouler à l'instant. Un bruit retentit. On entend des pas qui s'approchent. On distingue la silhouette de Derek.

- Salut. Sidney se tourne et sèche ses larmes. L'escorte personnelle de madame est avancée. Sur un ton humoristique.

- Derek t'es là depuis quand ? Dit-elle sèchement.

- J'arrive à l'instant. Qu'est-ce qu'il y a ?T'as pas l'air bien ?

- Où est passée Mickey ?

- Il avait un exposé à rendre. Mais je suis là moi pourquoi qu'est-ce qu'il se passe ?

- Non s'il te plaît. En reculant. Laisse-moi tranquille, j'ai besoin d'être un peu seule d'accord. 

- Faire le vide autour de toi n'est pas une solution. 

-Si. Si je crois au contraire. J'ai envie de prendre du recul. En ayant la voix tremblante et les yeux humides.

- J'ai mon mot à dire dans tout ça ?

- Nan. 

- Je suppose que je me dois d'être compréhensif. Avec la gorge nouée.

- Oui.

- Comme tu voudras. En sortant.

***************

Gale, Dewey, Joël et Randy sont dans le parc en train de discuter de l'affaire sur un banc en bois sous un arbre. Un beau soleil rayonne. Gale vêtue d'un t-shirt blanc et d'un pantalon noir allume une cigarette. 

- Admettons que le meurtrier reproduise Woodsboro...elle se fait couper par un appel:

- Oui ?

- J'ai Bob en ligne.

- Tu lui dit que je rappelle. En raccrochant.

- S'il reprend le même schéma pourquoi s'attaquer à Sidney ? Elle n'a pas était tué à Woodsboro. Répond Dewey.

- C'est pas faute d'avoir essayer. Ajoute Randy. L'assassin veut terminer ce qu'il a commencé. 

- Mais elle est sous protection non ? 

- Ouai. 

Le téléphone de Gale sonne: 

- Ouai quoi ? 

- Bob revient à la charge. 

- Je le rappellerais quand je pourrais. En raccrochant.

- Depuis quand elle s'est mise à fumer ? Demande Dewey à Randy en la voyant avec une cigarette.

- Depuis qu'on la vue à poil sur le net.

- C'était juste ma tête avec le corps d'une pin-up. Bon vous avez oublié une chose, à Woodsboro il y a eu plus de victime avant l'hécatombe finale. Tatum, mon cameraman...

- Oh la ça suffit je n'écouterais pas plus longtemps vos histoires de cameraman trucidé. Je vous préviens je suis à deux doigts de prendre mes clics et mes clacs et de tirer ma révérence. Je vais allez me prendre un bon café, des œufs brouillés, peut-être de doses de krachs entre de verres de lait, une tarte aux pommes, appelez-moi quand vous serez décidés à parler un peu moins des morts et un peu plus des vivants okay. Annonce Joël.

- Il a l'air un peu stressé.

- Ouai. Laisse-le ne t'occupe pas de lui. Si le meurtrier reproduis un schéma on doit deviner qui est le prochain sur la liste. 

- Les probabilités sont les mêmes que pour nous quatre. Ont étaient tous aux premières loges à Woodsboro, ça peut-être n'importe lequel d'entre-nous.

- Et alors ! Qu'est-ce que tu proposes superman ! Tu veux attendre sagement ici qu'il te coupe en rondelle.

- Et qu'est-ce que tu veux que j'en sache supernana. D'un air débile.

Le téléphone se remet à sonner. Randy agacé l'attrape: 

- Lâchez-la deux secondes. 

- J'espère que je ne vous dérange pas trop? Dit la voix du tueur. Vous avez l'air très absorbé tous les trois. As-tu idée de ce que l'on ressent quand la lame s'enfonce tendrement dans la chair avant de buter sur l'os ?

Randy lève la tête et place sa main sur le téléphone: 

- C'est lui qui appelle. 

- Lui qui ? 

- Le tueur. Il nous observe. 

Gale et Dewey tourne leurs têtes pour chercher dans le parc. Ils se mettent à se lever tous les trois en même temps.

- Retient-le le plus possible au téléphone. Ajoute Dewey.

- J'veux bien mais qu'est-ce que je lui dis ? 

- J'en sais rien ce que tu veux, occupe-le c'est tout. Ramène-toi Gale.

- Heu...allo...dites-moi...quel est votre film d'horreur préféré ? 

- Vous ne me trouverez jamais.

- C'est pas grave laissez-les s'amuser ça mange pas de pain. Et alors heu... qu'est-ce que vous me racontez de beau ? Tout en regardant autour de lui.

- Quel est ton film d'horreur préféré ?

- "Showgirl". Le summum de l'épouvante. Il commence à s'avancer vers une femme qui téléphone, sur une couverture de pique-niqueEt le votre ? 

Il s'excuse après avoir remarqué que ce n'était pas le tueur.

- Attendez laissez-moi deviner, "Le cercle des étudiants disparus", "Massacre à la scie sauteuse", "Cauchemar à la fac", "Panique au dortoir", "Examen Sanglant" ? Est-ce que je brûle ? 

- Plus que tu n'y crois.

Randy se fait bousculer par un gars qui joue au rugby. Il a failli chuter.

- Tu manques de réflexe p'tite tête. Aurait-tu envie de mourir ?

- C'est tout ce que vous avez en stocks ? je veux pas dire mais Billy et Stew avaient quand même plus d'imagination. 

Pendant ce temps Gale et Dewey examinent tout le parc et se jette sur toutes les personnes au téléphone. Mais en vain. 

- Okay, il est forcément caché dans le parc ! Ça l'amuse de nous faire courir. 

- Suspect de race blanche à neuf heures. Chuchote Dewey après avoir vu un homme debout au loin au téléphone.

- Ma montre ou la tienne ?

- La tienne. Prend-le à revers, en voyant qu'il s'éloigne.

- Pourquoi tu perds ton temps ici Randy ? Tu ne seras jamais en haut de l'affiche. 

- FERME-LA SALE CON ! 

- Malgré tout le mal que tu peux te donner, tu ne seras jamais le héro et tu ne te feras jamais l'héroïne ! 

Il intercepte un passant au téléphone qui passe devant le vanne de Joël cependant ce n'est toujours pas le psychopathe. Il s'excuse.

- Il y a erreur sur la personne tu es mort !

- Non sans rire et si on parlait un peu de votre cas monsieur je manque d'inspiration hein ! 

Gale et Dewey au même moment arrive sur l'homme au téléphone mais ce n'est toujours pas le bon.

- Où est la création dans tout ça hein ! Pourquoi copier bêtement deux étudiants  dégénérés du bulbe. Stew était une chiffe mole qui n'avait rien dans le froc quant à Billy Loomis, à parlons-en de Billy ! Dans le genre grosse fiente, faut être réaliste, c'était qu'une pédale refoulée ! Le fiston à sa maman qui a jamais coupé le cordon, vous voulez devenir une figure de légende il va falloir passer la barre beaucoup plus haut, faire aussi fort qu'un..! 

Soudain le tueur l'attrape et l'embarque dans le vanne de Joël dans lequel il s'était dissimulé. Un groupe de jeune passe à côté du vanne mais ils ne remarquent rien et n'entendent rien puisqu'ils se baladent avec une énorme radio sur l'épaule qui couvre les cris. Randy et le tueur se bagarrent à l'intérieur du vanne, il fissure une des vitres. Mais malheureusement le tueur sort sa lame et poignarde à quatre reprises le jeune homme avant de s'enfuir par la porte côté conducteur. Du sang coule du vanne. 

- Où est Randy ? Demande Dewey.

- Je ne le vois pas. En le cherchant partout du regard. Anw...

Ils courent dans le parc en criant son nom. Il tombe sur Joël avec une boite de donuts à la main:

- À quoi vous jouez ? Oh merde mais qui m'a pété ma vitre !!

Gale et Dewey se dirigent vers le vanne en courant. Dewey ouvre la porte arrière coulissante ce qui laisse découvrir le corps mutilé de Randy avec du sang sur toutes les parois intérieures. Gale pousse un très grand hurlement. Elle se met ensuite à pleurer, Dewey l'écarte de la scène d'horreur. Tandis que Joël lui fait un malaise et chute sur le béton.

*******************

Pendant ce temps dans la bibliothèque de la faculté. Beaucoup d'étudiants sont présents. Ils lisent ou bien travaillent sur des ordinateurs. Sidney fait partie de cela toujours surveillée des deux agents de police.  Elle est assise à côté d'un autre étudiant.

- Eh, est-ce que ça s'est bloqué ? Demande Sidney à une fille à propos de son PC.

- Quelqu'un t'envoie un message c'est tout. Appuie sur ALT + M.  

- Oui mais je ne suis pas connectée. 

- Ça ne peut venir que de la bibliothèque, tous les appareils sont reliés entre-eux.

Elle jette un coup d'œil autour d'elle.

Elle ouvre le message : Tu vas mourir ce soir. 

Elle se lève d'un coup faisant tomber sa chaise. Les agents se précipitent vers elle. 

-Il est là dans cette salle. 

Un nouveau message s'affiche: La police ne peut rien pour toi. 

L'agent lui dit de s'éloigner des ordinateurs pensant que cela doit être une blague de mauvais goût. Il l'emmène dans un coin et lui dit de ne pas bouger lorsqu'il s'éloigne pour vérifier tous les ordinateurs de la salle.

- Oui. 

- Sid. 

Elle sursaute de peur. 

- Sidney est-ce que ça va ? 

- Cotton.

- Je peux te voir une petite seconde ? 

- Pas maintenant, c'est à dire que là tu tombes mal. 

- Je t'en pris Sidney, tu m'as envoyé en prison, tu as pris un an de ma vie, tu peux bien m'accorder deux minutes. En la faisant se déplacer derrière un mur. 

- Je sais je m'en veux, chaque jour qui passe je le regrette, je ne sais pas comment m'excuser.

- Ne soit pas désolé chérie, j'ai trouvé la solution à tous nos problèmes.

- Quoi ? Excuse-moi de quoi tu parles. 

- Avant toute chose oublie Gale Weathers, cette fille à tout faux, elle se rend pas compte de la force médiatique qu'on représente à nous deux. Elle passe à côté de l'essentiel, son bouquin en est la preuve nan ? Alors parlons de choses sérieuses, tu ne devineras jamais qui ma appelé, tiens-toi bien, Diane Sawyer. Incroyable hein ? Moi aussi sur le coup j'ai était scié. Mais attend le plus fou c'est qu'elle nous veut tous les deux dans son direct, elle est prête à nous consacré une heure ! 

- Quoi ?

- On passerait en prime-time, tu te rends compte, toi, moi et Diane Sawyer.

- Oh non Cotton, je regrette. En commençant à partir

- Il la bloque contre le mur. Attends. Si c'est une question de fric fais-moi confiance on ne sera pas perdant. $10 000 chacun rien que pour la prestation. 

- Cotton écoute. 

- Je sais, je sais tu n'aimes pas la presse. J'en suis conscient et je comprend tu as tes raisons mais on ne parle pas... Sidney, il s'agit de Diane Sawyer. C'est la grande classe. Une seule émission avec elle et on sera propulsé sur le devant de la scène.

- Tu ne crois pas qu'entre le bouquin et le film qui vient de sortir, on a suffisament parlé de notre histoire. Je serai assez d'avis qu'il faut tourner la page donc je ne vois pas l'intérêt d'épiloguer sur le sujet. En tentant de partir mais encore une fois empêchée par Cotton.

- Pourquoi ? Je ne suis pas de cet avis, je ne sais pas, peut-être qu'après tout je mérite d'avoir mon heure de gloire. Faut quand même pas oublier que tu as traîné mon nom dans la boue. Tu m'as fait passé pour un psychopathe aux yeux de tous. Il descend les marches en obligeant du coup à la jeune femme de reculer. Et tout ce que je demande c'est juste une putain d'interview avec Diane Sawyer ! Peut-être  l'occasion de donner ma version des faits. Maintenant dit moi franchement que cette requête te parais déplacé. Tu trouves que j'exagère ?! Vas-y, dis le ! 

- Ce n'est pas ça. Je regrette Cotton mais c'est non. 

- Hum...tu regrettes. Tu parles, raconte ça à d'autre Sidney pas à moi. Elle s'enfuit mais il lui attrape le bras mais elle réussit à s'extirper et rejoint la salle. Tu as peur de perdre ton auréole ?  Tu veux rester L'ADORABLE ET LA MALHEUREUSE SIDNEY PRESCOTT ? LA VICTIME PRÉFÉRÉE DU GRAND PUBLIQUE ! 

Les policiers se jettent sur lui.

- Sidney dit leur ! Je ne suis pas Billy Loomis ! Elle l'a déjà tué il est mort ! 

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