*2*
C'est le matin à la faculté de Windsor, le ciel est nuageux et les oiseaux chantent. Le téléphone sonne, Sidney habillée d'une brassière de nuit grise tend le bras vers le téléphone fixe blanc et décroche:
- Allo ?
- Sidney ?
- Oui, en baillant.
- Quel est ton film d'horreur préféré ?
- À qui ai-je l'honneur ? Ajoute-elle agacée.
- À ton avis ?
Elle se penche et attrape le combiné pour lire le numéro.
- Cory Gillis : 513-555-0176
- Oh merde fait chier !
- Pour ton info personnelle Cory, les blagues au téléphone sont passibles de poursuite en vertu de l'article 657 du code pénal.
Il raccroche.
- J'espère que le film t'as plu, en raccrochant à son tour.
- On est bonne pour rechanger de numéro ? Demande son amie Hallie, en sortant de la douche avec son peignoir bleue claire et sa serviette tenant ses cheveux.
C'est une fille de couleur noir, brune, toujours très soignée de ce qu'elle porte. C'est la colocataire de chambre de Sidney.
- Nan ils se fatigueront avant nous, "Stab" démarre ce week-end, attendons de voir ce que cela donne. Ajoute Sidney en se levant de son lit.
- Okay. Elle prend la télécommande et allume la télévision de la chambre.
Sidney reconnaît tout de suite la voix, CETTE voix. Elle cesse ce qu'elle était en train de faire et tourne la tête. C'est Cotton qui se fait interviewer sur le fait qu'il a était innocenté.
"Comment réagissent les gens depuis que votre innocence a était prouvé ? Plutôt bien en règle générale. Maintenant certains préfèrent garder leurs distances, ce que j'ai du mal à comprendre moi qui ai toujours étais d'un contexte facile. Vous avez était accusé à tort pour être blanchit par la suite? Oui quoi de plus naturel en somme, c'est le genre qui arrive à tout le monde. Il est certains qu'entre le livre de Gale Weather et le film qui vient de sortir, Cotton Weary est définitivement réhabilité. C'est à souhaiter. Mais je soutiens que Gale a était très positivement géniale avec moi."
-Eh ! Fait Hallie en donnant un coup de serviette. Bouge tes fesses tu es en retard ! Et n'oublie pas que ce soir tu es invitée à la réunion des Lambda Delta Zeta !
-J'sais pas, je suis pas sûre de pouvoir y aller. Annonce Sidney pas très motivée.
-Quoi ?! Oh non pas question, tu ne me fais pas un coup pareil, tu me l'avais promis.
-J'ai dis que je ferais de mon possible. En sortant dans le couloir.
- On te demande pas de t'inscrire au club, c'est juste une soirée sympas. On va boire de la bière et papoter entre filles. En la suivant.
- Hallie tu sais très bien de ce que je pense des sectes d'étudiantes ! En s'arrêtant en plein milieu du couloir.
- C'est une fraternité. Réplique Hallie.
- C'est la même chose.
- Écoute Sid fait un effort, décompresse un peu les jours qui viennent. Tu es en train de te replier dans ta coquille et ça va finir par te jouer un sale tour.
-Je vais bien.
- "Je vais bien". Je n'ai qu'à te regarder pour m'en convaincre. La joie de vivre se lit sur ton visage. Explique t-elle ironiquement.
Une fille s'avance vers elles: "Vous devriez jeter un œil aux infos". Puis elle part.
Hallie retourne dans la chambre et se place devant l'écran toujours allumé:
"Les deux étudiants en question ont été assassiné hier soir au cours de l'avant première du film "Stab". La police pour le moment n'a rien communiqué, aucunes informations sur l'identité des victimes mais une conférence de presse est prévue cette après-midi. Les deux jeunes gens Maureen Evans et Phil Stevens était l'un comme l'autre étudiants à l'université de Windsor..."
- Où est Randy ? Demande Sidney.
- Il a un cours d'histoire en cinéma ce matin.
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Une fois habillée et préparée, Sidney traverse les couloirs du bâtiment avec son sac sur l'épaule. Elle sort lorsque des journalistes armés de micros et de caméras s'avancent vers elle en criant son nom.
- Fichez-moi la paix, en descendant les escaliers. Adressez-vous à la police.
***********************
Pendant ce temps en cours de cinéma.
- Selon vous ce qu'il vient de se produire au cinéma est-il imputable ou non au film projeté hier soir ? Pose comme question le professeur aux élèves.
-Ce serait un raisonnement un peu simpliste je trouve ça primaire de mettre la violence sur le dos du cinéma. Répond une petite blonde.
-Faut sortir le dimanche, tu regardes jamais les infos. Intervient un premier élève.
-Et ouai il faut suivre, l'assassin portait un masque exactement comme dans le film qui est donc directement responsable. Intervient un second élève.
-Mais non je regrette, le cinéma n'influence pas nos actes. Continue la blonde du nom de Cici.
-C'est le schéma classique de la vie imitant l'art imitant la vie. Ajoute Mickey.
- C'est pas un sujet de devoir, moi j'étais en cours de biologie avec cette fille, on est en pleine réalité. Réagit une élève.
- T'as raison, entièrement raison, en montrant l'élève qui vient de parler, laisse-moi te dire deux mots sur la réalité Mickey, ce truc là je l'ai vécu aussi okay, la vie est la vie, elle n'imite rien. Ajoute Randy.
-Tu permets Randy, il faut voir les choses comme elles sont, l'assassin s'est manifestement inspiré des deux tueurs en série immortalisés par ce film.
-Vous croyez que quelqu'un aurait la prétention d'élaborer une suite d'un fait divers? Questionne le prof.
-"Stab 2" aucun intérêt, les suites sont toujours foirées.
-C'est là que tu te gourres !
- Je vous en pris un peu de sérieux, par définition la suite n'est qu'un sous-produit.
- Parti pris erroné, bien des suites ont surpassé l'oeuvre originale.
- Ah ouai.
- Cite m'en une. Demande Sisi en se tournant vers Mickey.
- "Alien 2" cent fois meilleur que le premier, répond un élève.
- Question de goût, à chacun ses références. Ajoute la blonde.
-On est d'accord Ridley Scott a refusé les deux. Donne-moi une autre ? Intervient Randy.
- Je suis désolé "Alien le retour" est un classique okay ? "Ne l'approche pas sale pute" Pouah, en imitant le geste.
- Si je peux me permettre c'était "Ne la touche pas sale pute". Autant être précis jusqu'au bout. Continu Randy ce qui fait rire la classe ainsi que le prof. Une autre ?
- "Terminator 2", réagit Mickey.
- Toi tu bandes dès que l'on parle de Cameron ! Lance Cici.
-Il faut reconnaître que le premier "Terminator" est un must.
- Oh que oui ! " Sarah Connor ?" "Oui" Pouah ! Imite Randy en faisant le bruit d'un fusil.
- Oh s'ayez j'en ai un bon ! Annonce Mickey. Et là tout le monde sera d'accord. "Le Parrain 2" ?
- Alors là bravo, une exception oscarisée en plus.
- Très bien jeunes gens nous en resterons là pour aujourd'hui. La suite des suites au prochaine épisode.
Les élèves commencent à quitter la salle. Sidney vient d'arriver devant la porte. Randy se lève mais avant qu'il n'atteigne la porte, une élève lui pose une question : "Dit donc monsieur je sais tout, comment tu le verrai le second volet ?".
- Je laisserai le cinglé se faire l'héroïne. Puis il sort rejoindre Sidney et sortent du bâtiment.
- Ils étaient plus de trois cent dans la salle et personne n'a réagit ! Commence Sidney scandalisée. Tout le monde a pensé que c'était un coup publicitaire .
- Ce qui ma foi aurait été assez bien vu.
- Ça recommence Randy.
- Mais non, nos cinémas ne sont plus fiables, les gens se font dépouillés, estropiés, massacrés. Le multiplex est devenu un véritable coupe-gorge, on le sait.
- Ouai ça t'arrange comme explication !
- Et tu ferais bien de t'en contenter aussi. Ça n'a rien à voir avec nous.
- Mais tu plaisantes ! Un cinglé avec un masque a étripé deux personnes dans un cinéma où on jouait notre propre histoire.
- Coïncidence. Ajoute Randy.
- Enfin tu sais ce qui s'est passé à Woodsboro, tu y étais, tu ne peux pas le nier. Dit-elle calmement en s'arrêtant tous les deux.
- Justement si, je ne veux pas y retourner. Restons en là et reprenons nos petites existences presque tranquilles. Un gars s'avance vers eux. Salut Derek comment tu vas ?
- Salut ! Eh tu étais ou je t'ai cherché partout ? En embrassant Sidney. Les autres m'ont dit que tu n'étais pas allez en cours. En avançant.
- Ouai. J'ai séché je ne voulais pas affronter les regards compatissants.
- Heu...je peux faire quelque chose ?
- Eh bien tu n'as pas une idée géniale pour nous ramener à nos petites existences presque tranquilles ? En jetant un coup d'œil à Randy qui est juste derrière.
- Faut voir j'ai peut-être un truc qui pourrait t'aider à retrouver le sourire. En lui prenant la main.
- Ah ouai ?
- On peut s'avoir ce que c'est ? Questionne Randy.
Derek s'arrête et embrasse Sidney sous le regard gêné de Randy.
- Ça me plaît assez. Ajoute Sidney en marchant.
- Prenez-vous une piaule. Lâche Randy.
Pendant ce temps, Gale qui est légèrement changée par rapport à il y a deux ans, est en pleine discussion téléphonique.
- Il faut être dingue pour retirer le film de l'affiche. Avec tout ce battage publicitaire les salles vont faire le plein ce week-end. On est parti pour battre des records au box-office.
- En attendant n'oublie pas qu'il me faut cet interview.
- C'est comme si tu l'avais. En raccrochant avec un grand sourire aux lèvres.
Un homme de couleur noir avec une caméra à la main interpelle la journaliste:
- Bonjour je m'appelle Joël, je suis votre nouveau cameraman. En tendant une poignée de main qu'elle ne prend pas la peine de serrer.
- Tu as de l'expérience ?
- Hein..heu oui oui j'ai fait un reportage sur la dernière finale de bingo...
- Génial on va rigoler, sur un ton ironique.
- ...et j'ai failli avoir une récompense pour ça.
- Okay Joël, voilà comment ça fonctionne : Je monte au créneau, tu suis, tu traînes pas en route, tu n'en perds pas une miette et on sera copain. Tu vas faire tes premiers pas dans la cour des grands.
- D'accord je vous couvre n'importe où, n'importe quand. Il n'y a pas de lézard, c'est vrai c'est facile vous montez au créneau et je vous emboîte le pas.
- S'il vous plaît mademoiselle Weathers, pourriez-vous m'accorder une minute ? Demande une femme avec une coupe à la garçonne de couleur auburn et un tailleur couleur crème composé d'un jupe.
- Nan.
- Au moins une seconde, je sais que je ne suis pas la première à vous le dire mais il se trouve que j'admire beaucoup beaucoup votre travail, je viens de terminer votre livre, je l'ai carrément lu d'une trève, c'est instructif, très bien réalisé, nan nan je le dit franchement j'ai vraiment apprécié.
- C'est gentil à vous. En souriant.
- Je vous en prie.
- Merci. En continuant son chemin toujours suivie par cette femme et filmée par Joël.
- Moi même je suis écrivain, je rédige des papiers pour le journal local, le "poste télégraphe". Je me présente Debbie Salt. Elles se serrent la main. J'ai assisté à votre séminaire à Chicago, j'étais assise au premier rang, c'est moi qui vous bombardez de question.
- C'est vrai ? Ah oui je me souviens maintenant. Avec un visage serré et impatient.
- Ah merci...oh je suis impatiente de voir le film. Oh à ce propos, vous devez être dans vos petits souliers. Gale met sa main sur la caméra de Joël pour qu'il arrête de filmer. Je veux dire avec toute cette violence et tout ce qui s'est passé hier soir...Vous pourriez nous communiquer vos sentiments à ce sujet ? En levant son micro.
- Sans commentaire. En partant les mains dans le dos.
- Mademoiselle Weathers ce serait pour moi un immense honneur d'avoir ne serait-ce que quelques mots de vous dans mon article. En suivant la journaliste.
- Gale s'arrête. Prenez bonne note.
- Oh merci
- Vos flatteries sont grosses comme une maison et sans effet. Fin de citation. En s'éloignant vers un pupitre où se tient les forces de l'ordre, suivie par plusieurs journalistes.
"Votre attention s'il vous plaît. Messieurs dames bonjour, je suis le shérif Hartley."
- Shérif Hartley ! Bonjour Gale Weathers, auteure de "Meurtres à Woodsboro". Croyez-vous que l'assassin frappera à nouveau ?
- Rien ne permet d'affirmer que nous ayons affaire à un tueur en série. J'aimerai vous lire un communiqué.
- En claquant des doigts pour que Joël la filme. Nous voudrions savoir quelles mesures vous comptez prendre ?
- Eh bien pour le moment nous pensons qu'il s'agit là d'un acte isolé et nous avons déjà pris toutes les mesures qu'ils s'imposent.
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