Pouvoir survivre
Je reprends doucement mon souffle et me recule tout près de la porte de sortie. Je vais devoir attendre une heure ici, avec ce monstre ? Cela reviendrait au même si je me tirais une balle dans la tête ! Ma particularité à survivre pourrais m'aider, bien sûr, mais je n'ai jamais compris comment elle fonctionnait... C'est trop complexe.
Je m'assieds contre la porte en acier et ne quitte pas le SCP des yeux. Lui non plus, il ne me lâche pas. Cela dure longtemps, c'est une sorte de bataille de regards. Mais il ne semble pas se fatiguer, ni rien, alors que moi, mon angoisse grandit au fur et à mesure. La douleur s'atténue légèrement dans mon ventre, et j'ai faim et froid. Au bout d'un moment, j'ai l'impression que cela fait plus d'une heure que je suis ici. Ce n'est pas normal...
Si je reste ici trop longtemps, je vais mourir, c'est certain. Or, ce n'est pas dans mes projets, de finir dans le ventre d'une créature reptilienne légèrement humanoïde. Une seule solution s'impose à moi... Je dois sympathiser.
Mais comment faire ? Cette chose est quasiment incompréhensible, que ce soit moralement ou physiquement. D'après ses blessures, il aurait subit plusieurs sortes d'expériences visant à le détruire. Si ça a échoué, c'est qu'il est indestructible... Pour le moral, ce n'est pas un humain donc je ne comprendrais pas forcément sa façon de penser. Il semble détester les humains. Pas de chance pour moi, j'en suis une.
Mais alors, que dois-je faire ?
Déjà, il ne m'a pas sauté dessus depuis tout à l'heure, alors qu'il aurait pu me dévorer... J'ai peut être une petite chance de survie ? Et puis, au pire des cas, je me débrouillerais... Non. Je dois tenter de sortir d'ici. Cela fait maintenant, assurément, de longues heures que nous nous fixons tous les deux sans rien faire. Il m'analyse. J'en fais autant. Qu'est-ce qui le pousse à me laisser en vie pour le moment ?
Je tressaille à l'entente d'un haut-parleur :
-SCP 3668, vous êtes priée de sortir du confinement de SCP 682 immédiatement, sous peine d'exposition à un gaz cryogénique.
La porte s'ouvre doucement, automatiquement, et je vois des portes secondaires dans le fond, avec six gardes qui s'approchent de moi. Je me lève doucement mais, soudainement, le SCP bondit près de moi et dévore sur le champs deux des gardes. les autres se mettent à tirer en rafale contre la peau du SCP, mais les balles ne font que rebondir sur la surface. Les portes se ferment d'un seul coup et un lumière rouge clignote dans la cellule de confinement. Le plafond comment alors à envoyer un gaz blanc qui, au contacte de ma peau, me gèle. Je pousse un cri intérieur, consciente que je vais vraiment mourir cette fois-ci, en finissant comme surgelé. Je m'accroupis au sol, et SCP 682 vient se mettre au dessus de moi. Sa peau semble changer et devient chaude. Anormalement chaude. Il me protège du gaz cryogénique, et au bout de cinq minutes, les gaz sont épuisés. Le SCP émet un grognement rauque et se recule de moi pour poser ses yeux sur mon corps recroquevillé. Toujours vivante. Il retourne s'asseoir là où il était, à me fixer, et la lumière rouge continue de clignoter faiblement, avant que SCP 682 ne la brise vulgairement. J'entends le grésillement du haut-parleur, annonçant que quelqu'un s'apprête à parler de nouveau, et le lézard géant se précipite comme un éclair vers la vitre incassable, la brise dans un fracas horrible. Sa patte, qui a traversée la vitre, maintient la tête fissurée d'un scientifique à blouse blanche contre un panneau de contrôle, il est... mort.
Il revient encore une fois à sa position initiale, tandis que la fondation entière émet un signal d'alerte de déconfinement. Malgré mes muscles tendus et le bruit stressant qui revient encore et encore, je parviens à dire :
-Pourquoi tu as fais ça ?
Il plisse les yeux.
-Ils veulent te tuer, sinon... ils ne t'auraient pas envoyée ici.
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