Suis je bien dans mon salon ?
Oui, je suis définitivement dans mon salon.

Mikio est juste devant moi.
Elle a retiré son haut et me présente actuellement son dos et une assez bonne vue de la dentelle rouge de son sous-vêtement

   - Tu m'aides à retirer mon soutien s'il te plaît ?

C'est gênant.....très gênant même.

Je ne sais pas trop comment j'en suis arrivé là, mais avant de me traiter de quoi que ce soit, laissez moi m'expliquer.
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Contexte : Quelques heures avant le drame.

Alors..........

  Contrairement à ce que je pensais, depuis le petit cirque de Mikio, rien d'anormal ne m'est arrivé. Je suppose que l'on peux dire que  le reste de la semaine s'est incroyablement bien passé; je n'ai pas eu de nouvelles alertes de la part de mes récepteurs...ils semblent comme être "parti en vacances".

     Aussi,
Personne n'est venu me questionner sur ma relation avec elle, pourtant je sais que les étudiants ici adorent tout ce qui est potin/ragot. Même les cours de dessin se sont étrangement bien passés, le prof ne m'a pas attaqué depuis ce jour là  que ce soit pendant ses cours....ou en dehors.

     J'ai tout simplement la paix que je mérite......et c'est très bizarre.

    C'est déjà le week-end et rien ne s'est encore produit.

    Je sais, c'est très étrange n'est ce pas ?
Que moi qui me plaint toujours à propos de ma poisse, finit par la réclamer quand elle s'absente.

Ce doit être une variante du syndrome de Stockholm peut être....

     Blague à part, je suis très inquiet.
Pour tout vous dire, même si rien de malheureux n'est censé m'arriver, je suis "dans la norme des choses" censé avoir ne serait ce que de légers picotements.

    Au moins une fois par jour.

  Là, ça va en faire 3 que je ne me suis pas massé la nuque.

    Je sais pas si vous captez le truc ? Mais c'est ça en fait, recevoir des picotements fait partie d'une routine ; Et se retrouver expulsé d'une routine sans intervention personnelle, consentante et volontaire ne présage jamais rien de bon...SORTIR d'une routine tout court ne présage rien de bon.

   Mis à part cela, j'ai aussi réfléchi un peu à tout ce qui m'est tombé dessus depuis bientôt trois semaines. Parceque quand j'y pense bien, d'un autre côté, je sors donc bel et bien avec Mikio depuis trois semaines: chose officialisée par la demoiselle à la fin de la semaine dernière -et cette histoire de semaine commence sérieusement à me fatiguer-.

  Ce que je retiens donc c'est : trois semaines et rien du côté sentimental.

Ne nous égarons pas.

    Je ne parle absolument pas de choses prohibées par la religion chrétienne et interdites avant une union solennelle prêchée par un homme d'église -un mariage entre autre- , mais bel et bien des codes de la vie sociétale.
   Je sais très bien que ce n'est qu'une comédie et que je dois faire semblant, mais pour convaincre les gens de notre (plutôt sa) supercherie, il faudrait déjà que des gens pensent à cette éventualité.

    Et si j'ai bien compris quelque chose avec tous les films à l'eau de rose de ma grande sœur, c'est que, un couple, ça agit selon des codes -quand ce n'est pas un couple de psychopathes bien-sûr-
   Et donc, le premier code à respecter c'est celui du "on fait tout ensemble".

   Un cliché plutôt répandu, mais très efficace pour reconnaître un couple.

    En gros, on doit voir les deux membres (ou plus, ça dépend des préférences) au même endroit, au même moment, à faire la même chose, et surtout bien coltinés l'un à l'autre.
   Bref, faire croire aux gens que les coupleurs (c'est plus court) passent la majeure partie de leur temps ensemble.
Sauf que du temps...Mikio ne semble pas m'en accorder.

   À vrai dire, je n'ai même pas son numéro de portable pour ne serait ce que espérer la joindre et feindre le petit ami chiant qui veut toujours savoir ce que fait sa douce; qu'elle dorme ou qu'elle soit aux...mouais je m'égare. De toute façon ce n'est pas comme si......

   - Tu peux pas jouer au lieu de rester à réfléchir sur rien ?

  - Gueule pas, je t'entends très bien tu sais ?

  - Ça fait un bon quart d'heure que je t'appelle, on a pas la même définition de l'ouïe apparemment.

  - Autant que ça ? Oops.

   - Le but premier d'un jeu vidéo, c'est s'abrutir, mais tu le fais très bien tout seul aussi.

   - Heeee. C'est pas gentil ça.

   - Ben pourquoi t'es si calme alors ? C'est quoi ? Ma maison n'est plus à ton goût ? T'aimes plus les jeux vidéos ? Tu te sens fatigué ? Tu veux un soda ?

    - Arrête ça ! Si tu veux tout savoir je pense à Mikio.

     - Ça tombe bien, je n'avais rien d'autre à te proposer...je n'allais d'ailleurs rien te donner chacal.

   Mehhhhhhh.

   C'est qu'il est insolent aujourd'hui lui; bon pas plus que d'habitude, mais je pensais qu'il réagirait différemment...un tout petit peu quand même. J'ai quand même lancé dans le plus grand des calmes que je pensais à ma "petite amie" en plein milieu de notre soirée jeu vidéo. D'ailleurs, je ne pensais pas que je le dirai aussi calmement... c'est sorti naturellement, comme ça.....

Ok !
Ça fait peur.

   - Tu n'as pas l'air plus étonné que ça.

   - Je devrais ? Au contraire j'en suis même plutôt fier, t'es devenu comme tous ces mecs qui pensent tout le temps à leurs copines, tu n'es pas une cause perdue finalement. Pense juste à ne pas oublier tes vrais amis, d'accord ?

  JE VAIS L'ÉTRIPER.
NON MAIS !
ALLÔ QUOI !

    Je sais que Marc est un personnage atypique, qui a souvent tendance à lâcher de grosses phrases sans gérer le reste...mais là, il m'a foudroyé.

Un Hiroshima plein dans mon âme. (désolé).

  Faut que je pense à changer d'amis moi.

   - À quoi tu pensais alors ? me demande t-il alors.

  
   - Hein ? Ah ouais. Tu sais officiellement Mikio est ma première petite amie, ce genre de situation je sais pas trop comment les gérer et je doute que les films à l'eau de rose puissent me donner de vrais conseils.

   - Ohlala qu'il est mignon. me chambre Marc. Écoute, tu es son petit copain, les initiatives tu les prends.... ça fait quoi ? 3 semaines vous êtes ensemble nan ? Invite la à sortir, une petite balade pour se libérer du stress des cours, facile n'est ce pas ?

    - Dis comme ça, ça semble effectivement très easy. Mais je ne suis pas un aussi beau parleur que toi...et puis tu sais quoi....

    - Orhhhhh ferme là ! Prends ton téléphone et texte la. Sûr qu'elle attend ton message depuis belle lurette.

    Comme je disais, ça a l'air facile... Et ça l'aurait été si je savais comment la joindre. Sauf que...je ne sais pas comment la joindre ; je n'ai pas son numéro de téléphone après tout...du moins pas que je sache.

Alors comment faire ?

     J'ai bien enregistré le numéro qui m'avait contacté ce jour là mais je doute que ce soit le sien; l'antagoniste ne garde jamais le même numéro...il n'en a jamais en fait.

Et c'est toujours lui qui contacte le héros.

      Mais, je ne suis pas un héros et Mikio n'est pas méchante...je crois; ça vaut le coup d'essayer et si ça foire...et bien ce sera tant pis pour moi.

   Je m'empare donc de mon téléphone, et cherche directement le numéro de la dernière fois dans mes contacts. C'est très simple, je l'ai enregistré comme "le méchant" parceque j'avais vraiment beaucoup trop paniqué ce jour là.

   Je m'étais promis de ne jamais essayer d'écrire à ce numéro, mais aujourd'hui, je n'ai apparemment pas le choix. J'ai les doigts qui tremblent jusqu'au phalange, j'ai déjà écrit le message mais appuyer sur le bouton d'envoi me fait terriblement flipper.

Et si je tombais réellement sur un gangster cette fois, où pire, un de ses parents....

Et puis merde !

Salut.

Bonjour Isaac, tu m'auras fait attendre ton message tu sais ?

Heu Mikio, c'est vraiment toi ?

Qui d'autre veux tu que ce soit ? C'est bien avec ce numéro que je t'ai écrit n'est ce pas ?

...oui, c'est vrai. Désolé.

Voyons, ne t'excuse pas. C'est de ma faute de ne pas t'en avoir informé plutôt.

Ok.
Alors,
Définitivement,
Faut que je me le mette dans l'esprit.

Je ne suis pas dans un film.

Ni dans un livre à deux balles écrit par un auteur débile actuellement couché sur son lit.

Je vis une vie simple avec des gens simples.

Et Mikio n'est pas MÉCHANTE.
Juste un peu trop mignonne et étrange.

Dis moi, tu es libre aujourd'hui ?

Heu....oui. Pourquoi ?

Je nous ai inscrit à une activité extra-universitaire. Tu peux me joindre à cette adresse ?

<<Vous avez reçu une pièce jointe>>

    Heu oui d'accord, sans problème. Mais c'est qu'elle activité ?

Tu verras toi même. À dans une heure alors ?

Très bien, à dans une heure.

Bisous.

    Wow!
C'était... sympa.
Rapide, et amical.
C'est ça l'effet de texter une fille ?(autre que les membres de la famille).
C'est pas déplaisant en soi...et le petit "bisous" à la fin...rohlala.

Cette demoiselle est décidément beaucoup trop mignonne.

   - Alors ? Elle dit quoi ?

    - Elle m'a pris de court et nous a inscrit à une activité extra-universitaire. Regarde, voici l'adresse.

      Je tends mon téléphone à Marc, qui zieute attentivement l'adresse avant de partir dans un fou rire démentiel.

    Je n'ai pas trop compris il a agit comme ça, mais il m'a juste souhaité bonne chance en me disant que j'en aurai besoin.

Bah!

    Je suis sûr qu'il voulait juste me faire paniquer un peu. Ça lui ressemble bien au boug.

   Bon c'est pas tout ça j'ai un rendez vous qui m'attend moi.

C'est comme ça que tout a commencé. À ce moment, j'étais loin de me douter de la tournure des évènements...et encore moins que mes capteurs qui m'avaient fait faux bond jusque là, allait bientôt m'apprendre un nouveau de leur secret.