Chapitre 23: Espace Inpersonnel.

Perplexe : se dit d'une personne qui est dans une grande incertitude, dans une irrésolution pénible sur ce qu’il doit faire ou penser.

Pour faire simple,
Je suis perdu... complètement du-per.

   Ça ne change pas de d'habitude vous me direz ; mais moi, je vous dirai que ça n'a pas changé depuis que Mikio fait partie de mon quotidien.

Désolé de devoir tout ramener à elle, mais je n'y peux rien.

    Cette fille occupait déjà ka moindre seconde de mon temps, mais maintenant, voilà que je dois aussi partager mon espace avec elle. Vous semblez perdus.

C'est tout à fait normal, ça fait un moment que l'on ne s'est pas vu.

Pour résumer :

    Mikio a décidé, de manière unilatérale, de venir s'installer chez moi. Pour, je cite << s'assurer que je me concentrais sur mon mémoire >> Action louable vous me direz, et je suis bien d'accord.

Sauf que :

Je n'ai pas de mémoire à rédiger....Du moins, j'ai déjà fini.

Comment ça se fait ?

   Hé bien, il s'avère que par le plus grand des "hasard", mon superviseur n'était autre que mon professeur de dessin..... Oui, le mec super détestable qui adore me rabaisser devant ses étudiantes était mon superviseur.

   Et comment dire : vu que je sais très bien qu'il se serait débrouillé pour que la rédaction de mon document soit ralentie au point où je serai sanctionné par l'école, je m'y suis mis six mois à l'avance...

Dès le début de l'année en fait.


    Donc maintenant, je suis totalement libre de tout engagement vis-à -vis de l'école. Mais ça, Mikio ne le sait pas.
Enfin, qu'elle le sache ou pas, ça m'importe peu. Puisqu'au final, ça confirme ce que je savais déjà :

Mikio me surveille.

    Le vrai problème ici, c'est de savoir pourquoi se donne-t-elle la peine de venir me contrôler en personne ?

Est-ce que ça fait partie de son plan ?

Marc avait-il réellement trouvé quelque chose la concernant ?

Je ne sais pas, je ne m'attendais pas à ce nouveau rebondissement de toute façon. C'était déjà assez difficile de la comprendre tout court, mais si en plus elle pose des actions tout aussi incompréhensibles, j'ai très peur pour mon cerveau.

Donc oui, je suis perplexe.

Complètement du-per.

   - Isaac, où est-ce que je range mes chaussettes ? me demande-t-elle, me faisant sortir de mes réflexions.

 
   - Où tu veux, la pièce t'appartient.

   - Si tu avais accepté que je m'installe dans ta chambre, j'aurais mis mes affaires au même endroit que les tiennes et on n'en serait pas là.

   - Comment tu arrives à me sortir des choses pareilles aussi facilement ?

   - De quoi tu parles ? --commence-t-elle-- Je suis avec mon petit ami, par quoi devrais-je être gênée ? conclut-elle en m'adressant un sourire malicieux.

  Ce qui bizarrement ne m'a fait aucun effet.

C'est étrange.

   Le moi d'il y'a un mois aurait agi de manière totalement disproportionnée et serait parti dans une longue tirade, où il expliquerait le pourquoi du comment c'était inapproprié pour elle de dire des choses pareilles....mais là, rien. Rien du tout.
   Je ne sais pas si c'est la fatigue, ou quoi que ce soit d'autre, mais ce qui est certain, c'est qu'elle a compris que sa "blague" n'a eu aucun effet sur moi.
Elle pousse un long soupir avant de s'affaisser sur le lit qu'elle venait de faire.

    Elle posa ses iris violacés sur moi dans un mélange d'expressions que je ne saurais décrire convenablement. J'étais persuadé de lire de la culpabilité dans ses yeux, alors que tout le reste de son visage renvoyait une image joviale et souriante.

   - Tu es resté dans le cadre de la porte tout le long. Tu es en colère contre moi?

Hum ?

   - D'où tu sors ça toi ?

   - Hé bien...je me disais que tu m'en voudrais d'être venu m'installer chez toi sans t'avoir consulté avant. Je sais que tu tiens beaucoup à ton espace personnel et je suis désolée. Ne m'en veux pas s'il te plaît.

Mais....

MAIS !!!

  PAS DU TOUT !

   C'est vrai que je ne comprends pas sa manœuvre, mais je ne suis pas fâché. Ça ne me dérange même pas...enfin le fait qu'elle peut sûrement surgir dans ma chambre à tout moment me gène un peu, mais sa présence ne me dérange pas, bien au contraire !

Arhg, je suis gêné maintenant.

   - Ce doit être la fatigue. Je t'ai dit que je n'avais pas encore récupéré du voyage. Alors...heu, je vais te laisser t'installer, je serai dans ma chambre si jamais. lui dis-je après avoir fait volte-face pour qu'elle ne puisse pas voir ma gêne.

   Et je suis parti...avant même qu'elle ne puisse répondre. C'est très mauvais ça: cette fille ne me laisse aucun espace :

Dans mon appartement...et même dans ma tête.

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