Après plusieurs heures de vol, nous arrivons enfin sur le sol américain. Nous allons chercher nos valises et nous quittons l'aéroport. Nous montons dans un taxi et Mackenna m'explique que nous serons accueillis par sa tante car c'est celle qui a la plus grande maison. Le taxi s'arrête devant une maison qui est... énorme. Je n'ai jamais vu de maison aussi grande. Je descends du taxi, récupère ma valise et suis le père de Mackenna. Il fait très chaud ici. Je ne sais même pas dans quel état, dans quelle ville nous sommes.
-On est où?
-A Los Angeles Ashton, me répond Sébastien en souriant. Tu es à Los Angeles.
-Pourquoi tu ne m'as pas dit que vous habitiez à ici? Je demande, surpris, à Mackenna. Los Angeles... C'est énorme.
-Rentrons, votre tante doit nous attendre.
Nous rentrons dans le jardin et marchons jusqu'à la porte d'entrée. Sébastien sonne et une femme aux longs cheveux bruns vient nous ouvrir. Elle prend Sébastien dans ses bras ainsi que les jumeaux et me sourit.
-Toi, tu dois être Ashton. Elle me prend rapidement dans ses bras. Je suis Caroline, tu peux m'appeler Caro, je suis contente de te voir ici. Entrez, déposez vos valises dans vos chambres comme d'habitude. Ashton, suis les. Ta chambre est en face de celle de Mackenna.
Je la remercie et suis Mackenna. Elle monte au premier étage puis reprend un autre escalier. Il y a donc trois niveaux dans cette maison. C'est énorme.
-Voilà ta chambre, me sourit-elle. J'espère que ça ira. La salle est au bout du couloir.
-Merci.
-Tu me rejoins quand tu as fini? Je vais te faire visiter le quartier sauf si tu as envie de te reposer à cause du décalage horaire.
-Ok, je lui souris.
Je rentre dans la chambre qui m'est attribuée. Je jette ma valise sur le lit et ouvre le dressing. Je crois que je n'ai pas pris assez d'affaires pour le remplir... Je commence à défaire ma valise peu à peu et un quart d'heure plus tard, ma valise est vide. Je change mon haut pour un tee-shirt plus léger avant de partir. Je sors de ma chambre et vais taper à la porte de celle de Mackenna. Elle vient m'ouvrir toute souriante. Elle a changé de tenue et a opté pour une robe qui lui va très bien.
-Tu... ça te va très... très bien.
Elle rigole.
-Merci. Alors, on y va?
-Ouais, bien sûr.
Nous descendons au salon où se trouve la tante et le père de Mackenna. Elle se dirige vers la porte d'entrée de la maison et son père l'interrompt.
-Où allez-vous comme ça?
-Je vais faire visiter la ville à Ashton, lui répond Mackenna.
-Et tu as demandé à qui?
-Euh..., elle rigole nerveusement.
-Soyez rentrés pour le déjeuner, nous sourit Sébastien.
Il est dix heures, alors nous avons deux bonnes heures pour faire ce que nous voulons. Mackenna me prend la main et me tire vers l'extérieur. J'hésite à retirer ma main de la sienne mais je vois qu'elle resserre sa main autour de la mienne. Elle me sourit et me dit:
-On ira à Hollywood, Disney et plein d'autres trucs avec mon père plus tard, là pour l'instant je peux juste t'emmener au centre ville faire un tour.
Elle tire un peu plus et accélère la cadence.
-Alleeeez.
Elle ralentit quant on arrive dans un quartier un peu moins urbain. C'est fleuri, il y a plein d'arbres et un parc, skate-parc... Elle prend le bras, où elle tenait ma main, et le place autour de ses épaules tout en gardant ma main dans la sienne.
-Tu veux qu'on reste là? Je venais tout le temps ici quand j'étais petite.
Je hoche la tête et elle va s'asseoir sur un banc. Je la suis. On reste dans le silence un bon moment avant que Mackenna me demande si elle peut me poser une question. Je lui réponds, oui, avec un peu d'hésitation.
-Elle est comment Anna?
Je la regarde surpris.
-Quoi? Qu'est-ce que ça peut te faire? Dis-je un peu agressif.
Je me rends compte juste après que le ton que j'ai employé a vexé Mackenna. Qu'est-ce que je dois faire?
«Bon, je dois encore t'aider!!» crie Anna dans ma tête. «Excuse toi, dis lui que tu es désolé, que tu ne voulais pas.»
-Dé...Désolé, je ne voulais pas.
«Je trouve ça assez chou que tu aies réagi comme ça.»
Mackenna lève enfin la tête et me sourit un peu.
-C'est rien... Je comprends.
-J'ai...
«Juste du mal à parler d'elle.»
-J'ai juste du mal à parler d'elle.
-Tu me parleras d'elle quand tu seras près? Demande-t-elle, pleine d'espoirs.
Je ne sais pas. Est-ce que je lui parlerai d'Anna?
«Bien sûr que non» ricane Anna. «Mais tu vas lui dire que oui, peut-être... Un jour, tu le feras.»
-Ouais... Ouais... Peut-être.
Elle me sourit encore une fois et, à ma plus grande surprise, me prend dans ses bras. Je... Je suis censé mettre mes bras autour d'elle?
«Mais oui banane! Tu es censé le faire mais tu ne le feras pas, n'est-ce pas? Tu sais ce qui va t'arriver si TU es trop proche d'elle.»
Ouais, bah ce n'est pas de ma faute si elle se rapproche de moi.
«Bien sûr que si, c'est de ta faute. Tu veux blesser Michael en lui montrant que tu n'as pas besoin de lui, alors tu te rapproches de quelqu'un d'autre. Et ce quelqu'un est Mackenna.»
Mackenna se détache de moi. Elle se lève, me prend les mains et me soulève du banc.
-Bougeons un peu, deux heures c'est peu pour en profiter avant les grandes visites qui s'annoncent dès cet après-midi, s'exclame Mackenna. Il est quelle heure d'ailleurs?
Je sors mon portable de ma poche et regarde l'heure. Déjà?
-Il est bientôt midi..., lui dis-je.
-Déjà? Que le temps passe vite. Nous devrions rentrer. Le temps de faire la route, on sera peut-être à l'heure pour le déjeuner.

+

Nous sommes, bien évidemment, arrivés en retard au déjeuner. Sébastien nous a disputés tous les deux et nous a prévenus que si ça se reproduisait, nous serions punis de sorties. Après le déjeuner plutôt agité, Sébastien décide de rester à la maison pour récupérer et s'adapter au décalage horaire. Cabe n'a pas broncher. Il a d'ailleurs foncé mettre un maillot de bain et plonger dans la piscine. Je ne comprends pas Cabe. Du jour au lendemain, il a arrêté de me parler sans même s'expliquer une seule fois.
«Tu n'as pas compris. C'est parce qu'il est proche de Michael. Il préfère Michael à toi et il risque de te le faire savoir un jour.»
Ouais, j'avais compris. Merci. Je vais dans ma chambre et m'y enferme. Je m'allonge sur mon lit, prenant toute la place disponible, et observe le plafond. Je me demande si j'ai bien fait d'accepter l'invitation de Mackenna. Je ne suis plus aussi sûr que ce soit une bonne idée.
«Il fallait m'écouter.» dit-elle en s'apprêtant à sauter. «Tu ne m'écoutes jamais.»
Je me décale pour ne pas me faire écraser.
«Si tu étais resté en Australie, dans ta petite maison, et bien nous aurions pu passer nos journées ensemble. Rien que nous deux pendant que Mackenna était ici.»
Je lui réponds en murmurant:
-Qu'est-ce que ça change? Tu arrives à être avec moi, peu importe où je me trouve.
Elle s'allonge sur le côté et me regarde en souriant.
«C'est vrai. Et c'est parce que tu ne prends plus tes cachets. Tu les prends, je disparais. C'est simple... Vu qu'on est dans ta chambre, on pourrait... faire quelque chose de beaucoup cool au lieu de parler... Tu vois?»
-Non, je ne crois pas. Je rigole.
La porte s'ouvre d'un seul coup sur Mackenna en maillot de bain. Anna, rouge de colère, disparaît aussitôt. Mackenna me regarde d'abord bizarrement avant de me demander:
-Ça va? J'ai cru t'entendre parler.
-Euh... Oui, ouais ça va.
-Tu veux venir te baigner?
Je hausse les épaules. Je n'ai pas trop envie... Il faudrait que je retire mon écharpe.
-Allez! Va te changer dans la salle de bain, je t'attends là.
-Je... Je ne sais pas, je n'ai pas envie.
Je l'entends souffler alors qu'elle s'assoit à côté de moi. Sa main s'approche de mon écharpe et lorsqu'elle la touche, je m'éloigne loin d'elle.
-N'y touche même pas!!
-Ashton...
-Va-t-en!! Laisse moi tranquille!!
-Écoute moi!
Elle s'approche de moi et saisit mes mains.
-On n'est pas en Australie, tu le sais ça? Tu es à Los Angeles, à des milliers de kilomètres de chez nous. Personne ne te connaît ici. Personne ne sait qui tu es, ce que tu as. Personne n'est au courant de rien. Puis nous sommes à la maison. Ma tante ne dira rien, ne te jugera pas. Lorsque nous sortirons, je comprendrai que tu veuilles le garder mais ici, tu n'en as pas besoin. J'imagine bien que ce n'est pas facile d'avoir... de garder cette cicatrice, qui est assez imposante, toute ta vie mais tu peux t'en servir pour te prouver à toi-même que tu es très fort, bien plus fort que tout le monde ne le croit. Allez Ashton, tu prends tes médicaments, tu te comportes bien alors il n'y a pas de raison pour que ça n'aille pas.
Elle marque une pause et me regarde dans les yeux.
-Je ne veux pas t'obliger... Je ne veux pas t'obliger à faire quoi que ce soit mais il faut que tu vives un petit peu. Surtout... Lorsque tu es loin de chez toi.
Elle me sourit encore une fois.
-Fais ce que tu veux mais si tu as envie de me rejoindre, tu sais où me trouver.
Elle sort de ma chambre et ferme la porte.
«Encore, encore et encore elle.» se plaint Anna. «Tu comptes y aller ou pas?»
-Je ne sais pas. Elle n'a pas tort non plus...
« Bah va alors. VA TE BAIGNER. VA LA CHAUFFER. PRENDS TES MEDOCS TANT QU'ON Y EST. OUBLIE MOI. DEGAGE ALORS ET NE VIENS PLUS ME REVOIR. JE T'AI PREVENU AVANT DE PARTIR. TU SAIS CE QU'IL T'ATTEND D'ICI QUELQUES JOURS. A TES RISQUES ET PERILS.»
Elle continue de crier alors que je cours m'enfermer dans la salle de bain.
«Écoute Ashton. Je t'aime plus que n'importe qui et je ne veux que ton bien, tu comprends ça?»
Je soupire et hoche la tête.
«Mais cette fille... n'est pas assez bonne pour toi. Elle est mauvaise. Elle rejette que des mauvaises ondes. Je n'ai pas envie que tu souffres.»
-Juste pendant ces vacances, s'il te plaît. Après, je l'oublierai. S'il te plaît.
Elle soupire et apparaît devant moi.
«Je sais pas... Juste ces deux semaines?»
-Oui, juste deux semaines. Laisse-moi seul, laisse-moi m'amuser. S'il te plaît. Elle tourne sur elle-même avant de ma répondre.
«Mais... pour cela... pour que je te laisse seul deux semaines: il faut que tu prennes tous tes médicaments. Je... Je peux pas te laisser faire ça.»
-Mais pourquoi?
«Parce que tu vas recommencer à les prendre. Jour après jour, et tu vas continuer à les prendre... Et...Et je vais disparaître!!»
-Anna laisse moi faire ça!! S'il te plaît.
«Je ne peux pas! Je ne peux pas prendre ce risque...Tu me l'as déjà fait celle-là. Je ne te laisserai pas le faire deux fois...»
-Fais-moi confiance, dis-je en sortant mes pilules. Laisse-moi les prendre sinon je ne pourrai pas être à cent pour cent sérieux dans ce que tu veux que je fasse.
Elle me regarde dans les yeux et bouge sa tête de gauche à droite.
-FAIS MOI CONFIANCE!! FAIS MOI UN PEU CONFIANCE. JE T'AI PROMIS QUE J'ALLAIS FAIRE CE QUE TU VOULAIS EN ECHANGE JE TE DEMANDE QUE CA. ANNA.
«OK. D'ACCORD. AVALE LES, CES MEDICAMENTS.»

------

Bonzoir tout le monde! :p
Comment avez-vous trouvé ce chapitre? Peut-être un peu déçu de la fin ou au contraire?
Dites moi en commentaire, vos avis comptent! :)

Continuez de voter sur les chapitres ;)
Quand Schizophrène sera fini d'être posté, une nouvelle fiction "Singer Killer " va être posté et un ""roman pour adolescents"" aussi. J'espère que ces deux histoires vont plairont :)

Xx - Marion <3