9ème chapitre

⋆ note de début de chapitre pour la compréhension générale de ceux qui ne lisent pas toutes mes histoires ou pas dans l'ordre d'écriture : dans ma fic rends l'amour, lewis envoie max dans le mur (en mode silverstone) sauf qu'il se retrouve blessé et en fauteuil roulant pendant plusieurs mois. ⋆


— Pourquoi t'es vraiment là Lewis ? Parce que je doute que ce soit pour parler de mes designs de casques et de ma passion pour Robin.

L'intégralité des muscles de Lewis s'étaient tendus alors que la phrase claquait, prononcée dans un anglais à l'accent néerlandais à peine présent, mais l'exaspération bien là. Les prunelles bleutées de celui pressant son félin contre lui oscillaient entre agacement et curiosité. Il s'en détourne quelques secondes, observant le poster du super-héros qui devait donc être ce fameux Robin, même s'il n'avait aucune idée des raisons qui faisaient que Max pouvait l'apprécier. 

Alors qu'il entend un soupir s'élever à côté de lui, il se rappelle qu'il ignorait pratiquement tout sur le double champion du monde, si ce n'était son amour pour RedBull, la formule un et Daniel. Tout le reste paraissait être bien enfoui sous des couches et des couches qu'il n'avait clairement pas réussi à enlever contrairement à l'australien du paddock. Mais il n'avait jamais réellement essayé et peut-être qu'en cet instant, alors qu'il était aux yeux du second pilote de l'écurie au taureau ailé le seul à pouvoir répondre à une partie de ses questions, le britannique regrettait beaucoup.

— Bon, je vais faire un thé, ça va peut-être te détendre.

Le chat se retrouve déposé à côté de ses jambes alors que son cadet se lève en direction de sa cuisine. La boule de poils de s'attarde pas à côté de lui, suivant les pas du néerlandais et glissant entre ses jambes manquant à plusieurs reprises de le faire tomber. Il entend l'eau être tirée et la bouilloire siffler de l'autre côté. Pendant ce temps, il observe une nouvelle fois les designs de casques. Ses doigts les effleurent alors qu'il se demande quand les deux pilotes ont prévu de les porter. Alors qu'il est bien souvent prompt à parler de ce genre de situation avec Sebastian, il se demande s'il faut ou non qu'il le fasse pour qu'ils se préparent à soutenir leurs cadets. Il finit par se sortir cette idée de la tête, se rappelant que c'était typiquement le genre de choses que le blond détestait.

Le bruit d'une théière et deux tasses se posant sur la table basse devant lui le sort de ses pensées. Il observe le liquide coloré bien rapidement versé dans les deux tasses recouvertes de dessins de super-héros mais ne fait cette fois-ci pas le moindre commentaire sur celles-ci.

— Du coup t'as eu le temps de réfléchir ?

Les prunelles claires sont posées sur lui et il peut y lire l'immense curiosité qui s'y trouve alors que le pilote RedBull s'enfonce dans les coussins de son canapé. Avec ses mains entourant la tasse chaude et son chat sautant sur lui pour s'installer sur ses jambes, son rival parait bien moins impressionnant que quelques minutes plus tôt. Il porte la boisson à ses lèvres avant d'avoir un petit son approbateur quant au goût choisi par le plus jeune. La boisson chaude semble avoir l'effet désiré car elle le détend légèrement.

— C'est Daniel qui m'a dit que tu pourrais peut-être m'aider.

Les sourcils s'arquent en réponse, mais Lewis n'est pas étonné. Il a compris dès le départ que l'australien n'avait pas mis son petit-ami dans la confidence et avait décidé de le laisser se débrouiller avec ses peurs et le néerlandais qu'il redoutait un peu.

— Mon Danny ?

Il hoche doucement la tête en réponse essayant de cacher son sourire amusé à cette réaction. Il se racle légèrement la gorge, enfouissant ses craintes au plus profond de lui alors qu'il espère ne pas faire remonter un sujet douloureux pour celui dont les yeux si bleus ne le quittent plus.

— Oui, il m'a dit que tu pourrais peut-être comprendre ce que je vis en ce moment sur la piste.

— Moi ?

Un léger sourire étire ses lèvres alors que le néerlandais semble un peu perdu.

— Oui, il m'a dit que toi aussi tu avais peur de conduire parfois depuis...

Il note exactement le moment où Max percute. Il peut voir son corps qui se tend soudainement, ses doigts se crispant sur la tasse colorée, son visage se fermant brutalement et son regard partant dans le vide. Et puis il est le témoin impuissant de la tempête qui s'installe dans les yeux clairs quand le plus jeune semble sortir de sa transe. Les prunelles se fixent violemment sur lui et il peut y lire toute la colère et la douleur accumulées, celles qu'il n'a jamais laissé échapper à son encontre.

— Ça t'amuse ? C'est quoi, un test pour tenter de me faire vaciller ? C'est dégueulasse ce que t'es en train de faire. C'est pas parce que t'es plus foutu de conduire une bagnole et que ton coéquipier te met la misère course après course que t'es obligé de t'en prendre à moi.

Il est soufflé par les mots prononcés. Ils sont pourtant ceux auxquels il s'attendait un peu. Ceux qu'il redoutait en venant ici. Il baisse les yeux sur sa propre tasse ornée d'un spider-man, ne sachant pas quoi répondre. Il ne voit pas les prunelles s'emplissant de larmes en face de lui. Ce n'est que lorsque la voix cassée reprend qu'il comprend que Max est en train de pleurer.

— En plus prétendre que c'est Dan qui t'envoie. Tu cherches quoi ? Tu crois que t'as pas déjà fait suffisamment de dégâts ?

Il se lève subitement alors qu'une larme se met à rouler le long de la joue du blond. Il dépose la tasse sur la table et s'éloigne de Max.

— Je... J'aurais pas dû venir...

Il le savait du départ dans le fond, que c'était une mauvaise idée d'aller le voir lui parmi tous les pilotes. Mais il ne s'attendait pas vraiment à ça. Il comprenait pourtant pourquoi c'était à lui que Daniel avait pensé en premier. Parce que bien caché sous ses bravades, derrière ses sourires et ses victoires, il y avait ce contre quoi il semblait continuer de se battre.

— Je suis désolé.

Il fuit l'appartement, se précipitant vers la porte, alors qu'il s'en veut d'avoir troublé la quiétude et la chaleur du lieu. Pourtant, la poignée s'ouvre avant qu'il ne puisse poser la main dessus.

— Chaton, je suis rentré !

La porte s'ouvre et il se fige devant Daniel au sourire resplendissant. La culpabilité imprègne ses traits alors que le regard qui se porte sur lui est étonné.

— Lewis ?

Il le bouscule presque pour quitter les lieux. Mais avant qu'il n'ait pu franchir la porte une main se porte à son poignet, le retenant. Ses yeux sombres tombent sur la peau claire recouverte de tatouages qui l'empêche de s'échapper.

— Je voulais pas... C'était pas une bonne idée du tout...

Il tente de s'échapper, partir avant que le brun comprenne qu'il a fait pleurer son petit-ami sans le vouloir. Parce qu'il ne voit pas comment Daniel pourrait ne pas lui en vouloir pour cela. Il protégeait toujours bien trop férocement le blond qui n'avait pourtant pas le moindre besoin du monde de lui. Pourtant, les doigts se referment un peu plus fort, le faisant légèrement grimacer.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Danny... ?

Les yeux de Lewis restent fixés sur le sol, ne s'en détachant pas, évitant le regard marron normalement si doux et pétillant de l'australien. Il ne veut pas y lire la déception alors qu'il l'avait lui-même invité ici alors que le fait que la voix du néerlandais est légèrement cassée ne passe pas inaperçu.

— Maxy ?

Lewis profite du moment où son attention se dirige vers le second pilote RedBull pour filer. Il arrache sa main des griffes du brun qui n'a le temps de rien faire et se précipite dans le couloir pour que l'australien ne puisse pas le capter. Il ne doute de toute façon pas que l'esprit tout entier de Daniel doit déjà être focalisé sur son compagnon qui ne va pas bien. Le britannique dévale les escaliers avant de s'engouffrer dans sa voiture de sport. 

Ce n'est qu'une fois assis dans celle-ci qu'il prend le temps de vraiment respirer et d'essayer de calmer ses pensées tourbillonnant autant que la pluie chassée par le vent venant s'écraser sur son pare-brise. Son cœur se serre alors qu'il revoit le néerlandais se recroquevillant dans le canapé autour de son chat, la douleur et la crainte soudaines dans ses prunelles bleutées normalement si pétillantes.

La culpabilité s'abat sur lui. Parce que c'était de sa faute s'il était désormais ainsi. Il s'en veut aussi de ne pas avoir compris. De ne pas avoir vu. D'être passé à côté de ce qui semblait planer dans l'esprit abimé de son cadet à cause de leurs voitures entrant jadis en collision. Alors qu'il envoie un sms d'excuse au brun, une légère déception l'étreint. Parce que bien caché derrière ses mots bien placés, il avait été témoin que le blond était certainement celui qui avait les réponses à ses questions. 

Il était juste désormais persuadé que jamais il ne les lui partagerait, parce qu'après plusieurs mois de rééducation et un nouveau titre de champion l'envoyant quelques semaines plus tôt au firmament, il ne lui avait clairement pas pardonné les événements qui auraient pu faire basculer sa vie quelques années plus tôt. Et à voir l'impact que cela avait encore sur le plus jeune, il n'était pas sûr qu'il lui en voulait de ne pas avoir envie de lui en parler. 

de retour et oui ! désolée pour les délais, j'essayerai de pas vous faire attendre 6 mois avant le prochain. j'ai eu bcp bcp de mal à me décider sur comment mener le début de l'histoire d'où l'attente. j'ai fait un choix, que j'assume pour l'instant, et si c'est plus le cas plus tard, on verra ça en relecture, mais au moins ça va me permettre d'avancer dans l'intrigue pour les prochains chapitres. 

ce chap était tellement pas censé se passer comme ça, mais mes persos en ont fait qu'à leur tête et ensuite j'ai pas réussi à redresser la barre pour aller vers l'idée initiale haha.

et hésitez surtout pas à au moins faire signe de vie parce que le silence sur cette fic (pourtant lue) est assourdissant 🙄

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