8ème chapitre

pour vous remettre dans le bain parce qu'il risque d'y avoir une surprise prochainement :) 

Le britannique est devant la porte d'entrée du néerlandais alors qu'il est de retour sur Monaco pour quelques jours avant un départ en direction du dernier grand-prix de la saison. Il hésite quelques secondes avant de se décider à appuyer sur la sonnette. C'est la première fois qu'il se rend chez lui et les doutes l'assaillent. Il se demande comment il va être reçu. Le double champion du monde n'est pas une personne dont il se considère particulièrement proche. Leur différence d'âge fait qu'ils n'ont jamais eu énormément de sujets de discussions à l'arrivée du plus jeune en formule un et la situation est restée la même bien que les années passent. Leur rivalité et leur absence de gros intérêts communs autre que conduire des voitures n'a pas non plus aidé.

Le plus âgé fait malgré tout confiance à Daniel quant au fait que Max sera capable de répondre à ses interrogations et surtout ne lui claquera pas la porte au nez. Si ce n'est pas le cas, nul doute qu'il ira se plaindre à l'australien du comportement de son petit-ami. Pourtant, Lewis ne voit pas pourquoi cela se déroulerait ainsi. Leur relation s'est apaisée et le pilote Red Bull ne dit jamais rien quand il s'amuse à l'embêter ou le mettre mal à l'aise sur le paddock, se contentant de marmonner et rougir.

Il finit par appuyer sur la sonnette. Après avoir attendu une minute, il retente. Daniel lui a pourtant confirmé par sms qu'il était chez lui pour toute la soirée lorsqu'il lui a refourni l'adresse par sms plus tôt dans la journée. Il enfonce une seconde fois son index, puis bientôt une troisième et quatrième. Peut-être qu'il allait devoir faire demi-tour ou que le blond avait regardé par le judas et s'était dit qu'il n'avait pas envie de le voir à cette heure-ci de la journée. Mais il n'était pas si tard que ça même si la soirée était entamée.

Suite à la cinquième tentative – peut-être que s'il l'embêtait suffisamment il finirait par ouvrir, mais avec des conséquences certainement désastreuses sur la future discussion – le multiple champion du monde discerne des bruits de l'autre côté de la porte.

— J'arrive, j'arrive.

Bientôt, le cliquetis d'un verrou se fait entendre et la porte s'entrouvre brusquement alors que la voix résonne dans l'appartement.

— Dis-moi que t'as pas encore perdu tes clés, je viens de te refaire un double.

Voyant qu'elle restera entrouverte, Lewis pousse doucement la porte colorée. Devant lui, se tient un Max de dos, torse nu, vêtu d'un short de sport porté particulièrement bas, un téléphone plaqué à l'oreille qui reprend sa discussion alors qu'il est de retour dans son salon sans avoir jeté le moindre coup d'œil à la personne se trouvant de l'autre côté de la porte. Lorsqu'il comprend qu'il ne lui proposera pas de rentrer, l'anglais se racle fortement la gorge en ouvrant entièrement la porte, attirant l'attention du propriétaire des lieux.

— Oh. Lewis...

La voix est faible quand elle s'élève alors qu'il est face à la porte au milieu de son salon. Immédiatement, les bras viennent entourer son torse qui se retrouve caché alors que les joues et une grande partie de son organisme virent au rouge pivoine. Les prunelles bleues se fixent dans les plus sombres et la remarque moqueuse de l'ainé meurt sur ses lèvres alors que le néerlandais parait particulièrement gêné.

— Liv, je te rappelle. Mais c'est censé être ok pour cette semaine-là.

Un petit signe de tête lui est adressé, lui indiquant de rentrer alors qu'une réponse est faite de l'autre côté du téléphone.

— Oui bisous, on se tient au courant. Bisous aussi à Mick.

Le portable est éloigné de l'oreille avant d'être jeté sur la table du salon. Les joues rougissent encore un peu plus alors que les iris claires se réintéressent à lui.

— Désolé, je croyais que c'était Dan qui avait pas ses clés.

Les prunelles azur errent sur de nombreux endroits de la pièce avant de se fixer quelque part et le corps de l'hôte s'y dirige alors tout en lui adressant un léger geste de la main.

— Rentre, rentre.

Lewis met alors les pieds dans un endroit bien plus chaleureux que ce qu'il aurait imaginé. Alors qu'il semble bien incapable de s'habiller avec goût, le néerlandais parait en avoir pour l'aménagement intérieur d'un domicile. Si l'ainé s'attendait à tomber sur une pièce aux murs aussi immaculés que les T-shirts servant de marque de fabrique au blond, c'est raté !

Deux des murs sont peints dans un bleu marine, le parquet est réconfortant, les chaises entourant la table en bois sont de différentes couleurs et formes ajoutant des tâches de couleur dans le lieu, sur le canapé où le pilote devait être installé quelques minutes plus tôt, divers coussins se mélangent donnant envie d'y plonger. Dans un coin, il note la présence d'une grande bibliothèque remplie et partout sur les murs, des cadres entourent photos ou affiches.

Devant lui, l'actuel champion du monde traverse la pièce avant de se figer subitement. Quand il se retourne vers le britannique, il peut voir ses yeux bleus dans lesquelles luit une légère panique alors qu'ils font des allers-retours entre lui et sa table.

— Ferme les yeux.

Il arque les sourcils alors que le blond est dos à lui et semble rassembler des feuilles sur son meuble.

— Max ?

Il se fait fusiller du regard quand le pilote RedBull s'aperçoit que ses paupières ne recouvrent pas ses pupilles. De l'énervement teinté de crainte traine dans son regard.

— Retourne-toi.

— Quoi ? T'es sûr que ça va Max ?

— Retourne-toi j'ai dit !

L'exaspération dans la voix est telle que Lewis le fait sans comprendre ce qu'il se passe. Pourquoi lui avait-il dit de rentrer si c'était pour se comporter d'une telle façon par la suite ? Est-ce que le néerlandais allait bien ? Est-ce que c'était un test qu'il faisait passer à tous ses invités ? Derrière lui, il peut l'entendre s'affairer alors que ses pas glissant sur le parquet résonnent. Un soupir lui échappe tandis que ses prunelles observent le mur blanc lui faisant face en cet endroit du salon.

Sur celui-ci une grande mappemonde est affichée. Des petites épingles sont plantées dans les villes et pays déjà visités. Tout autour des photos de Max en compagnie d'amis y sont reliées avec des petits fils colorés. En quelques photos de paysages et de moments d'amitié partagés, le britannique a l'impression d'en apprendre plus sur le néerlandais qu'après des années à le côtoyer sur le paddock.

Il reconnait d'autres pilotes, certains d'entre eux présents de façon récurrente. Il n'est pas étonné d'y voir bien trop souvent Daniel. Il l'est un peu plus d'y voir Mick et Charles bien trop régulièrement. Une brune qu'il reconnait pour avoir fait des conférences en sa compagnie y partage l'espace avec l'australien. Il ne peut s'empêcher de sourire en voyant un Max soulevant une coupe du haut d'un fauteuil roulant, un Charles boudant à côté de lui tandis qu'il parait se moquer du monégasque. S'il avait entendu parler de cette course réalisée au Mexique, il n'y était pas présent ne se sentant pas très légitime d'y participer. Lui et la brune sont ensuite en photo les têtes casquées sur un télésiège à la neige et Lewis hausse un sourcil, étonné qu'il ait le droit de skier. Un petit rire lui échappe devant celle du blond étalé entre Daniel et Charles, la tête sur la cuisse du premier et les pieds sur celles du second, les prunelles captivées par son petit-ami lui souriant alors que les yeux sont fortement levés au ciel de l'autre côté du canapé par un monégasque à l'air blasé.

— C'était à Los Angeles l'an dernier, pendant nos vacances. Pierre avait pris la photo.

La voix résonne à côté de lui et il s'aperçoit que celui chez qui il se trouve est arrivé à son niveau.

— C'est bon tu peux revenir.

Il arque un sourcil d'un air interrogatif mais le blond aux yeux clairs n'ajoute rien. Il se contente d'enfiler un sweat coloré qu'il a récupéré au passage. Lewis ne met pas longtemps à le reconnaitre pour l'avoir déjà vu porté par son véritable propriétaire.

— Si t'avais peur que je mate, t'inquiète je ne suis pas du tout intéressé.

— Oui ben ça on l'avait plutôt remarqué à la collection de mannequins que tu ramènes sur le paddock et avec qui tu quittes les soirées.

Le cœur du brun tombe au plus profond de sa poitrine à l'entente des mots et le rire s'élevant à la suite de cette remarque ne fait rien pour le dérider. La remarque dite sur le ton de la blague lui fait l'effet d'une immense gifle. Le néerlandais ne semble pourtant pas se rendre compte des sentiments tempêtueux claquant dans son esprit. Il reste donc silencieux alors qu'il le suit, n'ayant pas forcément envie de creuser ce que son hôte pense réellement de lui. Il ressent malgré tout un peu de tristesse, car il est une chose d'être jugé par des inconnus et une autre par des personnes qu'il côtoie. Mais il n'est pas étonné que Max juge et ne comprenne pas. S'il devait avoir une conversation sur sa vie intime avec quelqu'un du paddock, ce serait avec n'importe qui d'autre que lui. Il ne voyait pas comment il pourrait le comprendre après n'avoir eu d'yeux que pour l'australien du circuit pendant des années et des années quand Daniel ne semblait même pas répondre à l'intérêt porté.

Il le regarde se laisser tomber dans son canapé en lui indiquant de l'y suivre. Un son résonne alors et Lewis sent un mouvement à côté de lui. Les yeux clairs du pilote RedBull s'assombrissent alors fortement et alors qu'ils semblaient avoir la couleur un ciel apaisé quelques secondes plus tôt, ils deviennent subitement orageux alors qu'il ne saisit pas ce qu'il se passe.

— Qu'est-ce que... ?

— Bouge, décale-toi d'Ouragan !

Les bras le poussent rapidement, l'envoyant presque par terre. Puis il se précipitent vers la montagne de coussins dont le néerlandais extrait une boule noire qu'il vient serrer contre lui et recouvre de baisers et de câlins. La bête l'observe avec le plus grand dédain et il a l'impression d'y lire le même dans le regard de son propriétaire pendant une seconde. C'était le même qu'il avait pu porter sur lui alors que leur rivalité était à son apogée. L'énervement présent sur son visage disparait rapidement alors qu'il concentre toute son attention sur l'animal qu'il tient de façon protectrice contre lui.

— Désolé, je l'avais pas vu.

— Ben regarde !

— En même temps, il était caché sous les coussins comment tu veux que je sache qu'il était là.

— Sa tête dépassait, sa queue aussi d'ailleurs. Et il a quand même le droit non ? C'est sa maison à ce que je sache !

Le britannique ne réplique rien, n'ayant pas envie de se disputer avec lui, même s'il trouve le comportement de son interlocuteur plus que ridicule, parce que ce qui dépassait était tout au plus un bout d'oreille impossible à deviner au milieu de tout le reste. Mais à voir le petit félin tenter de lui lécher le visage alors qu'il le repousse en riant avant de se blottir contre lui, il se dit que lui n'aurait certainement pas été mieux si l'inverse s'était déroulé et que Max avait fait du mal à Roscoe sans qu'il ne le fasse exprès.

Il baisse légèrement les yeux, qui s'attardent sur des dessins présents sur la table basse devant lui. Il y reconnait bien rapidement des designs de casque. Le bout de ses doigts écarte une feuille pour voir celui présent en dessous. L'étonnement s'installe quelques secondes alors qu'il ignorait que le double champion du monde créait lui-même ses designs comme lui-même pouvait le faire. Il ne l'imaginait pas particulièrement créatif mais alors qu'il fait glisser les feuilles tandis que le second pilote le laisse faire, il les trouve très beau avec leurs divers tons bleus.

— Ils sont très beaux.

— C'est vrai ?

Il hoche légèrement la tête profitant de la situation pour repousser la conversation tant redoutée. S'il craignait quelques temps plus tôt la réaction de son directeur d'écurie et redoutait celle de la presse et des autres membres de l'écurie, il appréhendait particulièrement de parler avec son cadet. Son honnêteté était quelque chose qu'il n'était pas sûr de supporter. Il savait que contrairement à d'autres Max ne prendrait pas de gants et c'était peut-être ce qui lui faisait un peu peur.

Alors repousser la conversation en parlant de casques qui semblaient destinés au néerlandais et peut-être à son compagnon était à ses yeux une bonne idée. Parce qu'il y avait deux choses dont le plus jeune ne pouvait se lasser de parler – se lasser tout court d'ailleurs – : la formule un et Daniel Ricciardo. Ou inversement. Lewis ne savait pas quel sujet il préférait.

— Oui. C'est pour quand ?

— Je sais pas encore.

Il note la légère grimace d'appréhension qui s'installe une seconde sur les traits et il la comprend. Les couleurs présentes sur les casques résonnaient différemment et Lewis comprenait tout à fait ce que cela signifierait pour le jeune pilote de le porter. Il lui adresse un sourire rassurant. Il ne voyait pas comment cela pourrait mal se passer pour le jeune pilote tant il était bien entouré, que cela soit par Daniel, son directeur d'écurie, RedBull comme les autres pilotes. Personne ne pourrait s'attaquer au prodige. Il observe encore quelques secondes en détails les dessins griffonnés, s'attardant particulièrement sur le R à l'arrière du casque. Une lettre qu'il l'a déjà vu porter à plusieurs reprises, celle inscrite en gros sur le super-héros placardé en grand sur un de ses pans de mur.

— C'est quoi le R ?

Le visage se fronce à côté de lui alors que les doigts du néerlandais s'enfouissent dans le pelage nuit du félin en train de ronronner sur les genoux de son cadet. Les prunelles claires sont froides quand elles se plantent dans les siennes et Lewis déglutit, attendant la sentence qui va certainement tomber.

— Pourquoi t'es vraiment là Lewis ? Parce que je doute que ce soit pour parler de mes designs de casques et de ma passion pour Robin.

Et dire qu'il avait naïvement cru qu'il pourrait tourner autour du pot quand c'était tout ce que Max détestait.

ce fut plus que chaotique sur la finalisation parce que j'arrive pas à trouver où le couper ! 

pour les rois & reines du premier degré à la lecture des histoires puisque je sais qu'il y en a ^^, oui je sais que max est triple-champion, mais je lui ai collé le cul dans un fauteuil roulant suite à un crash une bonne partie de la saison 2023 dans rends l'amour donc... voilà !

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