J'étais naïve et toi,
un petit gars arrogant et menteur.
Tu venais me parler pour me mentir.
Mon visage plein d'espoir devait te faire marrer.
J'étais cette fille qui dès qu'on lui faisait une crasse, elle le disait à sa famille.
Certes tu en a pris pour m'avoir fait du mal.
C'était une raison pour m'en vouloir ?
Tu étais ce "Bad Boy du village".
Tu faisais mille et une bêtises.
Tu te faisais engueulé par un conseiller municipal qui était mon grand-père et tu te vengeais sur moi.
Tu m'en as fais bavé.
C'est vrai depuis toute petite, j'ai appris à soigner une image.
Tu croyais comme tout le monde en primaire me voir comme j'étais réellement.
Mais tu ne savais rien.
Tu ignorais tout comme tout le monde.

Tu t'amusais de me voir souffrir.
Ça a du t'amuser de me pousser sur ce bus.
Tu allais enfin pouvoir te débarrasser de ma présence insupportable.
C'est tout ce que tu attendais.
Quelle déception j'ai fait !
Je ne me suis pas écrasé contre ce bus comme tu le voulais.
J'ai réussi à me stopper à deux-trois millimètres avant de me prendre le bus.
Les gens ne m'aimaient pas forcément.
Je n'étais pas cette fille populaire.
Mais je n'essayait pas de me rendre intéressante.
Pas comme toi.
Tu es pathétique !
Tu l'as toujours été !

Ma joie a été de voir ma mère te foutre la honte devant tout le monde en te hurlant dessus.
Tu faisais tellement le malin.
Tu sais maintenant ce que ça fait de connaître l'humiliation.
C'était une petite partie de ma partie vengeresse.
Je me suis faite une promesse.
Si tu reviens.
Si je te revois.
Tu vas souffrir et connaître l'humiliation.
C'est pas pour rien que je rêve que je te donne la mort.

À ce moment-là, je te dirai « Fais de beaux rêves ! Rejoins le monde où tu as voulu m'emmener ! L'humanité à besoin de ta disparition !»