Des débris partout. Il n'y avait que ça. Non. Ça ne pouvait pas être vrai. C'était un mauvais rêve. J'allais me réveillé et me rendre compte que c'était juste mon imagination. Tenter de marcher entre les débris. Tenter de sortir des débris pour survivre. L'instinct de survie, c'était tout ce qu'il me restait à ce moment là. 

Tout était arrivé si vite. 

Non c'était impossible. 

Pas ça. 

Pas à nous. 

Je le cherchais du regard. Je ne le trouvais nulle part. Il ne pouvait pas avoir disparu comme ça d'un coup. Je venais de le retrouver. On ne pouvait pas se perdre à nouveau. Je savais que c'était quelque chose d'irréel. Au fond, je savais qu'il était en vie. 

Quelque part. 

Il n'était loin. 

Il fallait continuer à chercher. 

J'était blessée de partout. 

Des égratignures et du sang. Je n'étais plus que ça maintenant.

Je fouillai dans les débris de le revoir. Je demandais aux ambulanciers de m'aider. Ils ne répondaient pas. Ils m'ignoraient. Ce n'était pas normal. Puis, je le vis dans une couverture, dans l'ambulance. Il était en vie, je le savais. Il avait les mêmes blessures que moi. Mais il était en vie.

Puis, j'entendis les mots qui me fendirent le cœur. 

"Vous êtes sûre qu'elle est morte" 

Non, je n'étais pas morte. Je suis en face de toi, grand nigaud.  J'agitai les bras pour lui montrer ma présence mais il ne réagissait pas. Je continuai dans l'espoir qu'il me remarque. Rien n'y fait. L'ambulancier lui montra un corps. Il se mit à pleurer. Il fallait vraiment quelque chose qui le bouleversait au plus profond de lui pour en venir à cette réaction. Je regardai le corps pour comprendre l'ampleur de sa réaction. 

C'était mon corps. 

Il prit mon pouls et il affirma entre deux sanglots "Elle est morte. Ce n'est pas juste, elle ne le méritait pas".