Cloches
Les cloches sonnent. Il y avait très longtemps que je n'en avais pas entendu certainement vingt ans. Elles étaient devenues des fantômes. Elles avaient arrêté de sonner parce que le village était devenue pratiquement mort. Mais quelques personnes étaient restées et le faisaient revivre comme ils le pouvaient. Les couleurs avaient disparus il y a vingt ans. Elle renaissent petit à petit. Elles réapparaissent depuis peu. On avait cru qu'elles ne reviendront jamais et que nous finirions dans un monde en noir et blanc. Mais elles sont revenues et je suis plus triste que jamais. Jamais je n'avais connu une aussi grande tristesse. La chose que j'attendais le plus avait en même temps entraîné un événement horrible. Comment cela avait pû arriver ? J'en avais vu des choses mais alors celle-là était tellement irréelle. Elle n'aurait pas dû se produire en tout cas pas tout de suite.
Je vivais dans un manoir. Un grand manoir qui avait vu sur tout ce village. Je regardais ce village avec mépris. Il ne m'avait pas apporté tant de joie. J'étais restée juste pour lui. Il y tenait tellement. Le voir si heureux me suffisait. Il savait ce que je ressentais par rapport à ce village. Il savait que je préférais mon manoir aux habitants. Il me disait que ça irait que tout se passerait bien et je n'ai pas douté de ses paroles une seule seconde.
Les habitants étaient faux à un point qu'ils m'écoeuraient. J'avais essayé de m'intégrer. Je n'aurais même pas dû. Ma naïveté de l'époque était ridicule, pathétique. Maintenant les voir si gentillement hyppocrites envers moi me donnait la gerbe. Vous osez faire les gentils avec moi. Je détestais ce petit jeu. Vous l'aviez toujours fait mais je ne m'y suis jamais habituée et je ne l'apprécirais jamais. Je savais tout ce qui se disait sur ma famille, mon couple et moi. J'avais beau vivre dans un manoir éloigné de vous, je savais quand même ce qui se passait. On avait beau me rassurer, me dire que cela changerait, qu'on finirait par m'apprécier à ma juste valeur et que je finirai par trouver ma place. Je voulais croire à ces belles paroles. Je t'assure je voulais y croire. J'essayais de me persuader que ça allait fonctionner, que tout se passerait comme on l'avait voulu, qu'on aurait notre vie de rêve. On aurait pu l'avoir mais certainement pas ici.
Mais il y avait eu cette attaque animale. Et il était mort à cause de cette attaque. On savait lui et moi ce que cela signifiait. Les gens de ce village savaient qu'on cachait un secret mais ils ne savaient pas que les attaques animales étaient liées à notre secret. En effet, nous faisions partis des loups-garous. Ce n'était pas qu'un mythe. Je le pensais aussi au début mais c'était bien réel. Maintenant je devais faire face à de nouveaux soucis. Il fallait que j'arrête de me cacher. Cela faisait trois mois que je me cachais. Maintenant, il fallait prendre mes responsabilités. Je le devais. Je n'avais pas le cœur à l'ouvrage mais il allait venir petit à petit. Lorsque la prochaine cloche sonnera ce sera l'heure d'amener le changement. Il sera dur à amener mais il faut le faire. Elle vient de sonner. Maintenant, toutes les règles du jeu allaient changer. Je laissai couler une dernière larme et je sortis de mon manoir pour prendre ce qui m'appartenais.
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