Chapitre 1

À l'image du commencement de cette histoire, de mon histoire ; j'aimerais te parler de là où tout débute réellement... J'aimerais te parler du premier véritable chapitre de ma vie...

De plus en plus souvent au fil des années vécues, je me rends compte à quel point j'aimerais revenir au temps où mon seul souci était de savoir comment j'allais colorier mon dessin... Ou de verser une larme et me mettre à crier parce que je refuse que ma soeur me prenne mon jouet préféré...

Je sais maintenant, en ayant quitté cette courte phase de mon existence, que c'est en là que se réside toute la force de l'enfance...

Dans la pureté de l'innocence, dans l'océan immense de l'inconscience.

Car l'enfant marche joyeux, sans songer au chemin qui l'attend. Il a des rêves, il est empli d'espoir car il n'a pas encore connu la déception et l'accablement. Il trouve son paradis dans l'instant présent. Il ne demande pas le bonheur... Il l'est.

Notre enfance... c'est la part la plus vraie, la plus profonde de nous même. Elle ne demande qu'à être protégée et heureuse.

C'est pourquoi il n'y a rien de plus précieux que de la vivre de la meilleure manière qu'il soit. Et surtout que notre entourage nous aide à la préserver, à la rendre la plus douce et agréable possible.

Parce que sinon... les conséquences peuvent être bien plus désastreuses qu'on peut le croire. Toutes les choses que l'on apprend étant encore jeune ne font pas seulement partie de notre mémoire... Elles forment des parties de notre âme. Cette âme qui occupera notre corps meurtri durant le restant de nos jours.

C'est bien le premier aperçu, la première vision que l'on a de cette vie. C'est l'aube même de tout un enchaînement de moments dont sera faite notre réalité.

Lorsque l'on respire difficilement pour la toute première fois... Ou lorsque l'on s'efforce de prononcer nos premières paroles qui seront notre première façon de communiquer avec un monde que l'on découvrira sourd à nos appels au secours...

Et puis... Il vient ce jour.

J'aimerais te parler oui... De ce fameux jour où tout s'arrête sans que tu n'y sois préparé...

Et... C'est comme si la souffrance venait te frapper de plein fouet, sans crier gare et qu'elle venait te réveiller de ton sommeil d'enfant en te disant : "L'illusion est finie... Regarde, c'est ça la vraie vie.

La vraie vie à partir de maintenant ce sera des trahisons, des rêves brisés par milliers de même que ton coeur, ce sera des personnes en qui tu plaçais toute ta confiance et ton amour et qui finiront par te maltraiter, te décevoir, te laisser tomber, te faire pleurer toutes les larmes de ton corps jusqu'à ce que l'impression qu'on t'ait transpercé violemment te vienne à l'esprit. La vraie vie, ce ne sera surtout plus que douleur alors que tu ne pensais même pas qu'il pouvait exister un mal aussi puissant quand tu vivais encore dans le monde tout rose qui se déroulait dans ta petite tête...

Mais toutes mes excuses. J'ai oublié de me présenter avant tout : Bienvenue dans la vie réelle. Je m'appelle Souffrance, ta plus fidèle amie et je t'accompagnerais partout où tu iras désormais. Je ne te quitterais jamais. Si il y a bien quelqu'un en qui tu peux avoir confiance, c'est moi... Et si y a bien une promesse à laquelle tu dois croire, c'est celle ci..."

Effectivement... Elle ne m'a malheureusement pas menti ce jour là.

Après tout... J'ai toujours pensée que la maladie avait ce côté diabolique qui la rend omniprésente.

Car à partir de ce moment là, ce moment où elle vient tout nous prendre de façon inattendue, notre monde entier s'en retrouve transformé. Et désormais il ne tourne plus qu'autour d'elle...

Et puis... tu as un choix à faire ( même si je dirais qu'on ne l'a jamais vraiment à partir du moment où tu es malade pour la vie). Mais sache le, si tu le veux, quelque part, tu peux... la rendre inexistante. Enfin... Inexistante uniquement dans ta tête mais physiquement, j'ai le malheur de te dire qu'elle serait bel et bien toujours là, que tu le veuilles ou non.

Oui, je sais... ça reviendrait à nier une chose inévitable, semblable à la mort. Mais je te dirais que... C'est certainement la solution la plus simple. Et celle que j'ai le plus longtemps expérimentée, par manque de courage et par le simple fait que je refusais d'accepter une situation qui s'imposait à moi sans que je n'ai eu mon mot à dire. Encore plus une situation qui impliquait le fait que j'allais souffrir. Et sans avoir un quelconque pouvoir sur son apparition ou sa disparition...

La vérité, c'est que je me suis retrouvée coincée... absolument tétanisée. Et cette peur m'a obligée à me dire : "Après tout tu n'as qu'à faire comme si elle n'était pas là, même si tu la sentiras prendre possession de ton bien être aussi longtemps que ta vie durera...". Sauf que je me suis trompée. La vérité, l'incontestable vérité, c'est que tu ne peux pas faire comme si elle n'était pas là... C'est absolument impossible... Puisque finalement elle est sans cesse là pour te rappeler qu'elle existe... En toi. Que tu ne dois jamais manquer de la considérer.

La maladie, en fait, est une enfant capricieuse. Qui demande toute l'attention du monde. Qui ne veut pas te laisser vivre tranquillement et joyeusement sans faire manifestation de sa diabolique grandeur. Dans les moments de bonheur, quant tu sembles ignorer son existence, quant tu sembles l'oublier, le temps de profiter de ces quelques instants colorés de joie, elle apparaît et elle finit par tout gâcher en venant te rappeler sa présence, déçue à l'idée que tu ai pu la mettre de côté ne serait ce qu'un court instant...

Elle ne s'excusera pas d'exister lorsque toi tu le feras. En pensant que c'est toi le problème alors que la véritable coupable ce n'est personne d'autres qu'elle...

Mais quant est ce que tu accepteras ce problème ?! Ce fameux problème qui te suivra tout du long et dont tu n'auras jamais la solution ?!

Je regrette mais je ne le sais pas. Oui, je ne le sais pas plus que toi. Je n'ai pas cette réponse, je suis désolée. Je suis désolée car je voudrais tout comme toi faire ce deuil là après tout ce temps. Le deuil de mon ancien corps, de toute cette énergie qui m'a quitté. Je voudrais redoubler d'efforts afin de l'accepter un peu plus pleinement. Mais je n'y arrive pas. Je ne veux pas quitter celle que j'aurais été et toutes les choses que j'aurais pu accomplir si toi, Malédiction, tu ne m'avais pas touché.

Si tu n'avais pas été morte... Moi du passé apaisé, Moi du futur imaginé.

Et puis... Apparemment, on dit qu'il y a plusieurs étapes quant on fait le deuil de quelqu'un... Même de soi même.

Il semblerait alors que je sois restée à l'étape du déni sans parvenir à celle de l'acceptation. Oui, comme tu as pu le remarquer, il me reste du chemin à parcourir.

Mais... Ne m'en veux pas. N'est ce pas la plus difficile de toutes, dit-on ?

Et ne me demande pas quant est ce que ce sera, je te répondrais seulement que j'espère que ça se produira un jour... Peu importe lequel. Le plus tôt possible, tu l'entends bien.

Dis toi que la force pour moi, c'est de pouvoir regarder la douleur en face, lui sourire et continuer malgré ses coups à tenir debout. Et c'est ce que je m'efforce à accomplir. Car je veux être forte. C'est comme ça que je choisis de vivre avec. C'est de mon sourire dont je veux qu'on se souvienne... Et pour cela je lutte contre elle. Au lieu de sympathiser avec elle en la prenant sous mon aile. Chose que je suis absolument incapable de faire. Pour le moment, en tout cas.

Dis toi que ça fais déjà 10 ans que ça dure, tu sais... Ou pour ainsi dire toujours. Puisque je ne me souviens même plus d'avoir eu une vie précédente à celle ci, tellement le mal, son mal, semble avoir englouti le bien et ses compairs, mes heureux souvenirs de l'âge tendre de ma naissance.

Je suis coincé en effet. Dans ma réalité douloureusement incontrôlable... Et pour encore longtemps, semble t-il.

Je ne sais pas quant est ce que je m'en sortirais.

Il me faut du temps... je suppose.

Mais ça arrivera.

Tu la verras.

Cette lettre qui racontera avec beaucoup de recul le récit de ma plus grande souffrance jusqu'à maintenant.

Au moment où je ne me contenterais plus de vivre cette douleur seule et de la subir, je te la partagerais alors, je te la raconterais encore jusqu'à ce que tu t'en lasses, jusqu'à ce que tu en éprouves des remords.

Et très bientôt... Je te montrerais alors... Cette fameuse lueur d'espoir parmi le désespoir dont je parle si peu ici et qui est pourtant quelque part dissimulé... Dans mon histoire. Même si j'ai eu moi même beaucoup de mal à la voir au départ...

"Parce que c'est l'amour. C'est tout. Tout ce que tu penses vrai ou faux dans l'amour c'est des conneries."

"Mais je vois pas en quoi tu es pitoyable... C'est pas quelqu'un de courageux. C'est pas quelqu'un qui... parle. C'est pas quelqu'un de gentil..."

"J'aime beaucoup, tu as une belle plume je trouve."

"C'est bizarre mais je n'imaginais rien. J'attendais ce que toi t'allais me dire sur ton état."

"Bats toi pour ta vie et celle des autres"

"Si tu m'as fais du bien. Et tu m'en fais ! "

"Wow. Tu écris vraiment bien"

"Tu vas y arriver tkt"

"Dis moi tout. J'ai toute la récré devant moi"

"Tu ne fais pas de mal à tout le monde."

"Être égoïste c'est faire passer ses plaisirs avant... les besoins des autres. Or si ton besoin c'est de ne pas me voir alors tu prends juste soin de toi."

"Mais en fait tu te prends trop la tête. Réfléchis moins et agis. Je suis pas devin. Je lis pas le futur. Alors fonce et tu verras."

"Ça m'a fait du bien de te parler. Et non pour les lettres j'aime la lecture."

"Tu dois pas te faire de mal"

"Mais moi je me débarrasse juste des gens qui sont un frein à mon épanouissement. Et toi tu l'es pas."

"Tu n'es pas pitoyable ! Arrêtes avec ça. "

"Je viens de lire ce que tu as écris."

"Non tu me fais pas de mal. Mais je trouve ça dommage la façon dont tu te définis."

"Donc crois pas que tu es nulle, bonne à rien, pathétique ou je ne sais quelle autre insulte ou mot dégradant tu penses être..."

"T'as pas à te faire payer tes erreurs."

"Non tu n'as pas à te faire souffrir c'est tout"

"Tu te tires des balles dans le pied. Ce n'est pas en te tirant dessus que tu vas le faire."

"Toi tu continues à te faire la guerre sans chercher la paix."

"T'as rien à regretter. C'est très beau j'aime beaucoup."

"T'es trop dure avec toi dans tes écrits. C'est dommage. J'ai bien aimé sinon."

"Déjà joyeux anniversaire."

"Osé quoi ? Demander à ta soeur de l'aide car elle est pas loin de toi elle ? "

"C'est pas grave no stress. Ça peut tarder tkt. Prends le temps qu'il te faut. Le problème de l'audio c'est que c'est pas aussi fort que l'écrit."

"Oui je le pense."

"Mais si c'est vrai. T'es drôle."

"Peut être mais tu es quand même importante."

"Désolé pour toi."

"Explique moi"

"Tu me connais pas depuis longtemps. Et tu sais pas tout de moi. Alors tu peux pas juger. De plus ton jugement n'est pas neutre."

"Il n'y a de profil universel en amour. Il n'y a pas non plus de mauvais profil."

"Je suis désolé de pas être le gars que tu pensais que j'étais."

"Non te retiens pas de parler. Il y a assez de gens qui vont t'empêcher de parler tout au long de ta vie. Avec moi il n'y a pas ça. Alors parle librement."

"Tu m'énerves à fuir comme ça. Reviens je vais pas te manger. Et sinon le problème c'est que cette dépendance est dangereuse."

"Mais non. Arrête."

"Je croyais qu'un autre t'avais déjà aimé."

"Non à toi."

"Tu vas le faire."

"Je suis neutre mais ça laisse pas indifférent. Je m'efforce de garder une neutralité dans mes propos."

"Tu dois pas tout garder pour toi que ce soit avec moi ou un autre."

"Et même toi, la vie est faite pour être vécu."

"C'est moi qui est un emploi du temps chargé désolé"

"Comme disait un moine chinois. Ce n'est pas toujours le chemin de la facilité le chemin le meilleur."

"Autre chose. Quelque chose qui te déprime pas."

"Tu dois te battre. Pour ta vie et celle des autres."

"Mais c'est pas ta faute merde."

"Si tu disparais maintenant elle s'en remettra pas."

"Mais c'est pas toi qui a décidé de la maladie."

"C'est intéressant de voir comment tu l'as vécu."

"Rappelle toi ce que je t'ai dit. La raison c'est le remède. Tu as une chance de te soigner et soigner les autres."

"Et oui une leçon de vie."

"Essaye de sociabiliser. Tu t'en sortiras grâce à des potes."

"Mais tkt je ne m'approcherais plus de toi."

"Et tu sais que sortir avec moi c'est ruiner sa réputation ? "

"Ça sera peut être pas autant la merde toute ta vie."

"Respire, pense à quelque chose de bien, de beau, de cool que tu vas bientôt revoir ou faire."

"Je veux bien la suite de l'histoire."

"L'amour c'est le concept philosophique le plus compliqué."...

Tant de mots que tu m'as adressé, tant de phrases que tu as prononcé. Et à l'aube même de tout cela, mon coeur ne s'en était alors pas encore énivré... 

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