𝟪 | 𝖫𝖾 𝖬𝖺𝗃𝖾𝗌𝗍𝗂𝖼 𝖱𝗈𝗌𝖾.
🎶Suggestion : Starboy - The Weeknd
Elizabeth
- Tais-toi Matt, elle est censée se reposer !
- Je t'ai rien demandé Kel je te signale !
- Les gars, je vous ai dit de chuchoter !
J'ouvris difficilement les yeux. La lumière du soleil d'août m'aveugla alors je les refermai instantanément.
Mon esprit embrumé tenta de reconstituer tous les éléments afin de comprendre ce qui m'était arrivé. J'étais allée à l'Euphoria, m'étais disputée une énième fois avec Jayden et...
Noah Barry. Je devais prévenir les autres.
- Kel, elle se réveille !
- Pas besoin de gueuler, on allait finir par le remarquer.
Lorsque ma vision se fit moins floue, je reconnus le visage joyeux de Matthis perché à quelques centimètres du mien. Si mon corps n'avait ne serait-ce qu'une once d'énergie, j'aurais probablement sursauté.
- Pousse-toi un peu Matt, elle doit reprendre des forces, le réprimanda Kelyan en l'attrapant par la manche.
- J'ai apporté de la soupe, annonça une voix éraillée en ouvrant la porte de la chambre.
- Charles atten-
- Ouaf !
Je sentis un poids m'écraser soudainement le ventre et je gémis de douleur. Volver comprit qu'il m'avait fait mal et descendit du lit.
Il prit quand même la peine de me lécher la joue alors je caressai sa fourrure soyeuse pour le rassurer.
- Comment te sens-tu ? me demanda le vieillard.
Je hochai la tête. J'avais extrêmement mal au crâne et la nausée me serrait les entrailles. Cela étant, j'aurais pu mourir si Noah n'était pas aussi débile alors oui, j'allais plutôt bien.
Charles déposa le bol de soupe sur la table de chevet et m'adressa un sourire bienveillant.
- Tu devrais dormir encore un peu, me dit-il. Rejoins-nous quand tu te sentiras mieux.
Je voulus leur demander où se trouvait Todi et s'il allait bien mais je ne parvenais pas à ouvrir la bouche.
- Tes paupières sont lourdes, plaisanta Matthis en faisant des gestes bizarres avec ses mains juste devant mes yeux. Tu vas t'endormir.
- Lâche-lui la grappe, fit Zia agacée.
- Qu'est-ce que t'as encore la blondasse ? railla-t-il. C'est parce que tu t'es encore pris un râteau que t'es relou comme ça ? C'est pas de ma faute si t'es chiante !
- Répète un peu pour voir ?!
- T'es chiante et tu te prendras des râteaux jusqu'à la fin de ta vie !
- Je vais te massacrer sale petite merde ! hurla Zia en se préparant à le frapper.
Matthis explosa de rire et s'enfuit en courant, poursuivi par la jeune blonde rouge de colère.
- Ils sont irrécupérables, souffla Kelyan avec un sourire en coin. Ça ira pour toi, Beth ?
J'acquiesçai. Mon activité dans les prochaines heures consisterait à manger, dormir, manger et dormir, rien de bien compliqué.
Kelyan sortit de la chambre, Charles sur ses pas, me laissant seule avec Volver. Le husky couinait près de moi alors je l'invitai à s'allonger sur le lit.
Je continuais de caresser sa tête, cela fonctionnait comme un calmant. Au bout de plusieurs minutes, je finis par me rendormir.
Il faisait chaud ce jour-là, ils avaient annoncé aux infos que nous allions entrer en épisode de canicule. Je pris une douche froide rapide histoire de me réveiller complètement.
Cela ne faisait que deux heures que j'étais debout et que j'avais retrouvé ma voix. En tout, j'avais passé trois jours allongée dans cette chambre qui n'était pas celle que je partageais d'habitude avec Zia.
Je rejoignis mes amis au grand salon qui m'attendaient sagement affalés sur les canapés rouges.
- Alors ? s'impatienta Matthis. C'est quoi ce truc important que tu devais nous dire ?
Avant de lui répondre, je lançai un regard inquiet à Todi qui paraissait extrêmement fatigué. Celui-ci avait posé un cache par-dessus son œil droit; il avait sûrement retiré son œil de verre. J'étais tout de même rassurée qu'il n'ait rien de grave.
- Noah Barry fait bande à part, déclarai-je fermement. Je l'ai compris juste avant qu'il ne... Enfin, le Daily Witness n'a rien à voir avec ça.
- Je vois toujours pas pourquoi il a fait ça, marmonna Matthis, les coudes sur les genoux.
- Josh nous a appelé tout à l'heure, il a dit que Jayden avait interrogé le barman Thomas et le Sergent Colman, m'informa Kelyan. Voilà ce qu'on sait. Noah Barry a contacté Colman pour planquer le bras au Rusty Rye et arrêter Palmer en échange d'une somme d'argent. Mais il fallait qu'ils mettent en place leur plan et qu'il réalisent la transaction sans attirer l'attention. Par chance, Noah est ami avec Thomas, le barman de l'Euphoria. Il l'a payé pour servir de couverture lors de ses rendez-vous avec Colman au NightClub. Pour ce qui est du ticket de caisse qui n'en est en fait pas un, Colman l'a mis dans le sac où se trouvait le bras par mégarde. On peut donc dire qu'on a affaire à un groupe d'imbéciles de première classe.
- Les deux otages ont dit qu'ils ne savaient pas à qui appartenait le bras, compléta Zia. Ce qui signifie que Noah Barry est directement en contact avec George Evans.
Entendre de nouveau le nom de mon père me glaça le sang. Je l'avais effacé de mes pensées et si il y avait bien une chose que j'espérais oublier, c'était lui.
- Pas forcément, dit Todi en se redressant. Il est possible que Noah ait décidé de bosser pour un type qu'il ne connaît pas, comme George lui-même ou l'un de ses larbins. Dans ce cas, Noah ne sait peut-être pas non plus à qui appartient ce bras et donc nos chances de gagner le procès de Palmer sont minimes.
- Ça n'a pas de sens ! m'exclamai-je le cerveau en bouillie. Je sens qu'il y a un lien entre tous ces événements qui se sont produits, on a forcément oublié quelque chose !
- Tu devrais demander à Clark, suggéra Matthis. Il en sait sûrement plus que nous.
Jayden.
J'avais appris par Kelyan que c'était lui qui m'avait sorti de l'Euphoria, que c'était lui qui avait appelé le docteur Belloni et qui était resté à mon chevet pour me soigner le premier jour.
Je m'en voulais de lui avoir balancé ces horribles paroles à la figure. Je savais au fond de moi que c'était faux. Il était si blessé à cet instant, ses yeux s'étaient remplis de douleur.
Il voulait mon bien même si son égo surdimensionné l'empêchait de l'avouer. Mon bonheur était tout ce qu'il souhaitait.
Mais dans ce cas-là, pourquoi avait-il tué ma mère ? C'était ridicule, il n'avait même pas de mobile. J'avais sans cesse ruminé cette question pendant ma période au sein de la Brigade.
Je n'avais donc pas d'autre choix que de me résoudre à la seule réponse possible : il ne l'avait pas tuée.
- J'irai le voir ce soir, annonçai-je avant de faire demi-tour direction ma chambre.
Je traversais les couloirs dorés du Majestic Rose lorsque quelque chose attira mon attention. A la villa, j'avais appris qu'il ne valait mieux pas s'infiltrer dans une pièce dont la porte était entrouverte.
Cela m'avait apporté bien des ennuis. Il s'avéra pourtant que je n'apprenais que très peu de mes leçons.
Je faufilai ma tête dans l'entrebâillement pour vérifier que la pièce était bien vide. Une fois à l'intérieur, j'allumai la lumière et écarquillai les yeux face au magnifique spectacle qui s'offrait à moi.
Je me trouvais dans une grande salle d'un style rappelant la Renaissance en Europe. Sur les murs beiges étaient disposées des dizaines de photographies encadrées par des moulures dorées.
Je fis le tour de la pièce, le regard concentré sur chaque détail que je croisais. Des blousons en cuir, des motos vintage, des hommes de différents âges, tout cela faisait référence à un seul et même Club que je ne connaissais pas.
Sur le mur de gauche, l'ambiance était différente. On y trouvait un couple lors de son mariage ou encore un groupe d'amis souriant à pleine dents.
Quelque chose cependant suscita mon étonnement. Sur l'image qui se trouvait à l'intérieur du cadre le plus imposant, je reconnus Moreno, plus jeune, posant avec deux autres hommes.
- C'est un endroit magnifique n'est-ce pas ? fit une voix près de la porte, me provoquant un sursaut.
Charles avança vers moi, les bras croisés derrière le dos.
- Nicolas était ami avec les propriétaires du Majestic Rose, me confia-t-il. Il a donc eu le droit à sa place dans cette pièce.
- Qui sont les deux hommes à côté de lui ? questionnai-je pleine de curiosité.
- Au milieu c'est William Clark, indiqua Charles en le montrant du doigt. Et à gauche, Zed Silva.
- William Clark ? Vous voulez dire que...
- Le Majestic Rose a été la demeure des Clark pendant longtemps jusqu'à ce qu'ils s'installent à New York, m'expliqua le vieil homme. Ils ont eu des jumeaux et l'un d'eux est revenu s'installer à Philadelphie il y a cinq ans. Je n'ai jamais eu de nouvelles de l'autre.
Cela signifiait que je me trouvais actuellement dans l'ancienne maison de Jayden. Mais alors pourquoi avait-il acheté une villa s'il possédait déjà le Majestic Rose ?
- Qu'est-il devenu ? demandai-je captivée par les yeux bleus du père de Jayden.
- Monsieur Clark est décédé il y a plusieurs années déjà, murmura Charles avec un air triste.
- Et sa femme ?
- Oh, Madame Clark a disparu... alors qu'elle était enceinte de son troisième enfant.
Je sentis ma gorge se serrer. Ray et Jayden avaient perdu leurs deux parents ainsi que leur futur petit frère ou petite sœur. Je n'arrivais pas à croire qu'il avait vécu une horreur pareille et pourtant, moi aussi j'avais perdu ma famille.
Des événements aussi traumatisants laissaient de profondes séquelles derrière eux et cela expliquait en grande partie le tempérament psychopathique des jumeaux.
Jayden n'avait jamais évoqué sa famille avec moi, si ce n'était son frère pour me mettre en garde contre lui.
Je me souvenais de Moreno avoir mentionné le nom de William Clark lors de sa cérémonie d'inauguration pour Moreno Industries.
J'avais aussi remarqué qu'il portait un bracelet avec ses initiales, et que celui-ci était du même métal que le médaillon de Jayden sur lequel étaient inscrites les lettres C.W. pour Clark William.
Jayden l'avait constamment autour de son cou et je compris que cela lui permettait de rester près de son père malgré le fait qu'il ne soit plus de ce monde.
J'aimerais un jour faire graver un bijoux avec mes initiales, comme ma mère l'avait fait avec ses boucles d'oreilles.
Ainsi, lorsque j'aurais des enfants, je pourrais le leur transmettre pour qu'ils m'aient toujours avec eux.
- Je dois vous laisser, dis-je à Charles en sentant les larmes me monter aux yeux. J'ai une chose importante à régler.
Jayden
Pas de nouvelle de Liz depuis trois jours, ça commençait à être long. Si dans vingt-quatre je n'avais toujours rien, j'irais moi-même chercher les infos au Majestic même si je n'avais vraiment pas envie de remettre les pieds là-bas.
- Chef, où est-ce que je mets les comptes du mois dernier ? me demanda Emerson en désignant une pile de feuilles, haute comme un immeuble.
- Donne-les à Griffin, il s'en occupera.
Je terminai ma tasse de chocolat d'une traite, posai ma tasse sur l'îlot et regagnai mon bureau.
Je devrais peut-être passer au Rusty, je n'avais pas osé y remettre les pieds depuis l'incident qui concernait Palmer.
Ses avocats bossaient jours et nuits dans l'espoir de lui trouver une sortie de secours mais nous nous trouvions dans un parfait labyrinthe.
Pour ne pas arranger les choses, les aveux de mes deux otages ne nous aideraient en rien. Premièrement parce que nous n'avions pas de preuve matérielle et deuxièmement, parce que la prise d'otage et la torture étaient loin d'être des pratiques légales.
Autrement dit, leur parole ne valait rien.
Et grâce aux dernières annonces du Daily Witness, une partie de la population nous fuyait comme la peste.
Evidemment, si on vous disait que les personnes censées vous protéger, avaient agressé une femme devant leur propre Quartier Général, vous vous sentiriez tout de suite moins en sécurité en leur présence.
Nous ne pouvions donc pas nous aventurer à l'extérieur comme bon nous semblait et il fallait l'avouer, heureusement que le Crystal Squad était là pour agir en anonyme.
Pour résumer, c'était la merde.
Je contournai mon bureau et attrapai une bouteille de whisky posée sur l'une des étagères murales. Je devrais pas boire, le mélange alcool-médoc était pas trop conseillé et Doc me buterait si il l'apprenait.
Je me rendis compte que je n'avais pas apporté de glaçon; tant pis, je me brûlerais l'œsophage, j'étais plus à ça près.
Je me rassis sur mon fauteuil et tentai de me concentrer sur les dizaines de papier éparpillés devant moi. Je n'avais pas du tout la motivation pour m'y mettre et le whisky n'arrangerait rien. J
e devrais vraiment prendre des glaçons, c'était encore plus dégueu que ce que je pensais.
Quel con je fais.
Je me dirigeai vers la porte, posai ma main sur la poignée et contre toute attente, celle-ci se baissa toute seule et le battant s'ouvrit.
Mon sang ne fit qu'un tour lorsque je l'aperçus juste devant moi, ses longs cheveux châtains dévalant en cascade sur ses épaules.
Je déglutis difficilement. Ses yeux et ses joues étaient rouges comme si elle venait de pleurer. Je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle se jeta précipitamment dans mes bras.
J'hésitai quelques secondes avant de la serrer à mon tour contre moi. Je me sentais tellement bien quand elle était là, comme si j'étais à l'écart de tout danger.
Je me sentais invincible. J'étais invincible.
Je passai ses jambes autour de ma taille et la portai jusqu'à ma chambre. Je l'assis doucement sur le lit et m'accroupis devant elle en espérant voir son visage.
- Liz, soufflai-je en dégageant quelques mèches de son visage.
Elle renifla tout en essuyant ses yeux remplis de larmes. Lui était-il arrivé quelque chose de grave ? Quelqu'un lui avait-il fait du mal ?
- P-Pourquoi t-tu ne m'as jamais rien dit ? balbutia-t-elle d'un ton accusateur. Pour ta famille ?
Ma famille ? Mais de quoi parlait-elle ?
- Liz, respire et explique-moi calmement ce qu'il se passe, murmurai-je en prenant son visage en coupe entre mes mains.
- Tu ne m'as jamais parlé de ce qui était arrivé à ta famille, sanglota-t-elle. Ton père et... tout ça...
J'espérais qu'elle n'était pas venue jusqu'ici par pitié parce que je ne voulais pas de sa pitié. Rien que de penser à cette éventualité me fit monter les nerfs.
- Écoute, c'était il y a très longtemps et aujourd'hui je n'y pense même plus, tentai-je de la rassurer.
- C'est faux, tu portes encore son médaillon ! explosa-t-elle finalement.
Touché. Elle n'allait pas abandonner si facilement, je devais lui donner une réponse.
- Tu ne me fais pas assez confiance, c'est ça ?
- Liz ça n'a rien à avoir... soupirai-je en m'asseyant près d'elle. C'est juste... Qu'il y a certains sujets que je n'aime pas vraiment aborder.
Elle maintint son regard brillant appuyé contre le mien. Elle en voulait plus et ne lâcherait pas l'affaire avant d'avoir été rassasiée.
Je finis donc par céder et me levai du lit. Je ne savais plus où je l'avais posée, en général elle était près du radiateur.
Ah, la voilà.
Je pris le petit vase en verre et l'apportai à Liz.
- Cette rose appartenait à une famille, les Silva, commençai-je les yeux rivés sur la fleur blanche. Elle a la particularité de ne jamais faner si on fait attention à bien l'arroser tous les jours avant chaque coucher du soleil. Il en existe une autre comme elle, une rose noire qui est dans ma famille depuis trois générations. On les appelle les Roses Éternelles. La légende raconte que si la rose vient à faner, celui qui la possède sombrera vers un destin funeste. Les Silva et mes parents étaient très proches, tellement proches qu'ils ont fait un pacte. Ils ont échangé leurs roses. Cela signifiait que chacune de nos deux familles avait le destin de l'autre entre ses mains.
- Une rose noire... chuchota-t-elle prise dans ses propres pensées. Comme le tatouage que tu as dans le cou ?
- Comme le tatouage que j'ai dans le cou, répétai-je en souriant.
- Et le Majestic Rose, ça a un rapport avec cette histoire ? s'enquit-elle. Charles m'a parlé d'un certain Zed Silva, il était présent sur une photo dans...
- L'Éternité, complétai-je alors qu'elle cherchait ses mots. C'est comme ça qu'on appelle cette pièce avec tous ces cadres et ces photos. Et oui, mes parents ont nommé ce manoir le Majestic Rose en l'honneur des Silva.
- Et que sont-ils devenus ?
- Les Silva ?
Elle hocha vivement la tête.
- Ils sont morts, répondis-je en détournant le regard. C'est pour ça que j'ai récupéré la rose noire que mes parents leur avaient donnée.
Elle me lança un regard signifiant "je suis désolée" mais pour la millième fois, je ne voulais pas de sa putain de pitié.
Jay, calme-toi bordel.
- Je te la donne.
- Comment ?! s'exclama-t-elle avec de gros yeux.
- Cette rose blanche, je te la donne, dis-je en la lui tendant.
- Mais je-
- Arrose-la du mieux que tu peux et elle te protégera.
Liz cherchait ses mots pour me remercier mais elle n'en avait pas besoin. Je lui faisais assez confiance pour lui donner mon coeur alors ce n'était pas une rose qui allait m'inquiéter.
Elle se blottit contre moi et m'embrassa sur la joue. Mon cœur battait si fort que j'étais persuadé qu'elle aussi l'entendait.
J'aurais voulu qu'elle ne quitte jamais mes bras, que tout redevienne comme avant et qu'on soit heureux, tous les deux.
Mais je ne peux pas être avec elle.
Je l'éloignerais de moi, quand je serai prêt. Après ça, elle serait enfin en sécurité.
- Qu'est-ce que c'est ? dit-elle en désignant le renard en peluche perché sur ma commode.
- Un vieux doudou que j'ai depuis que je suis petit.
- Tu n'arrives pas à dormir sans ton petit doudou ? Comme c'est mignon, se moqua-t-elle avec un sourire en coin.
- Arrête tes bêtises, répliquai-je en lui pinçant la joue.
- Tant pis, je prendrais son rôle pour cette nuit, murmura-t-elle dans le creux de mon cou.
Tais-toi Liz, ne me dis pas des choses comme ça. Comment je vais faire sinon pour t'éloigner de moi ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top