𝟨 | 𝖢𝗈𝗎𝗉𝖾𝗓-𝗅𝖾𝗎𝗋 𝗅𝖾𝗌 𝖻𝗈𝗎𝗋𝗌𝖾𝗌.
⚠️Warning
Mention de violence physique et verbale.
🎶Suggestion : My Ordinary Life - The Living Tombstone
Jayden
Le but d'une vie. Difficile de le définir pour beaucoup de personnes mais pas moi. Je l'avais su dès que je l'avais vue avec sa petite robe à fleur et son sac à dos. Un rayon de soleil venu éclairer le puits de mon existence.
"Je veux la protéger".
J'avais six ans et venais à peine de la rencontrer. Mais je voulais prendre soin d'elle, manger, dormir, passer mes journées à ses côtés.
"C'est elle, je le sais".
J'avais neuf ans et elle venait de me faire une promesse. C'était décidé, je vivrais pour elle.
Et puis tout s'effondra du jour au lendemain. Notre vie, notre avenir... sa mémoire. Les médecins avaient été clairs là-dessus. Si elle finissait par retrouver ses souvenirs, son cerveau ne le supporterait pas et effacerait tout de nouveau.
Je devais à tout prix empêcher ça d'arriver une autre fois, elle avait le droit de se rappeler de la Famille, de ce qu'elle avait vécu avec nous. De toute façon, je ne pourrais pas me relever si elle m'oubliait encore.
J'en avais plus que marre de souffrir à cause d'elle, parce que ouais c'était de sa faute, de sa putain, putain de faute !
Peut-être qu'elle m'avait fait tomber amoureux d'elle exprès ? Pour me torturer ? Elle voulait sûrement me voir mort alors pourquoi je ne la tuai pas ?
Mais je l'aime, je peux pas faire ça.
Elle était mon châtiment, mais mon châtiment pour quoi ? Pour avoir trahi mon frère ? Ou parce que j'étais une mauvaise personne ?
Je suis une bonne personne.
Je suis une bonne personne.
Je suis une bonne personne.
C'était quoi le but de ma vie maintenant ? Lui courir après pour l'éternité comme Sisyphe après son rocher ?
Et puis elle me narguerait en disant "Attrape-moi Jayden, fais-moi tomber amoureuse de toi" mais je ne pourrais jamais JAMAIS réussir parce que le rocher retomberait toujours en bas de la montagne et elle, perdrait la mémoire encore encore encore encore encore MAIS POURQUOI ÇA NE S'ARRÊTAIT PAS BORDEL !
Elle me rend fou, je suis taré, taré par sa faute.
Mes médocs. Il me faut mes médocs.
Je devrais aller m'entraîner, ça me calmerait. Je l'imaginerais face à moi, avec sa tresse haute, ses nouveaux vêtements et son odeur de cerise.
Elle serait vraiment mignonne, sexy, parfaite comme je l'aimais.
Et alors je la frapperais, frapperais, frapperais jusqu'à ce que ma crosse se brise.
Putain Jay tu recommences. Prends tes médocs. Vite.
Je ne pouvais pas lui faire de mal, elle était si jolie et elle m'avait aimé j'en étais sûr. Je la protégerais du monde extérieur et personne ne pourrait lui faire de mal.
Mais sauras-tu la protéger de toi-même ?
Je l'avais blessée à son arrivée à la villa et je m'en voulais tellement, pourquoi pourquoi pourquoi et là je l'avais droguée puis attachée dans le garage ?
Non, j'avais peur, peur qu'elle vienne pour me tuer, me dire que mon existence ne servait plus rien. Mais elle était gentille elle n'aurait jamais fait ça.
- Hé oh Jay, ça va ?
Lindsay ma sauveuse entra dans ma chambre avec un sac en plastique entre les doigts.
- Merde, t'as refait une crise ? demanda-t-elle inquiète. Tiens, regarde, je t'ai pris tes psychorégulateurs à la pharmacie. Ça va aller, d'accord ?
J'acquiesçai sans aucune conviction. Oui ça allait, ça finissait toujours par passer mais pourtant ça revenait dès qu'elle n'était plus là.
- Je vais m'entraîner, informai-je Lindsay en me levant de mon lit. Je reviendrai demain matin et on s'organisera pour l'Euphoria.
J'étais sur le point de sortir quand elle m'interpella.
- Tu sais... J'étais là aussi Jay, murmura-t-elle l'air triste. Je te promets qu'on a pas fait tout ça pour rien.
- Ouais... J'espère... Parce que je l'ai fait pour elle.
Elizabeth
Malgré son grand âge, Charles avait une vraie âme d'enfant. Il collectionnait les petites figurines, les fèves et avait même une étagère complète de boules à neiges.
Il ne sortait presque jamais du Majestic Rose, sauf pour les courses et s'aérer quelques fois l'esprit. Le matin, vers huit heures, on le trouvait assis derrière son comptoir, sirotant son thé, un livre à la main.
Contrairement à notre arrivée, il portait constamment un costume de première main qui valait à coup sûr plus de mille dollars, ce qui renforçait la double identité du Majestic Rose.
Après le repas, il nous faisait la conversation, nous parlait de sa vie. Sa mère était une domestique qui travaillait à l'hôtel.
Son père, lui, avait trouvé refuge dans les bandes dessinées. A travers les crayons, il retraçait les récits bibliques pour que ceux-ci soient accessibles aux plus jeunes. Apparemment, il en avait vendu plusieurs milliers d'exemplaires.
Charles ne nous posait aucune question sur la raison de notre venue à Philadelphie, ni ce que nous faisions toute la journée. Il se mêlait de ses affaires et se tenait à disposition au moindre problème.
Cet après-midi là, je l'avais rejoint à son comptoir pour boire un thé avec lui. Il en connaissait un rayon sur la littérature alors je lui fis part de mes dernières lectures.
Au Palace, il y avait une pièce réservée à la bibliothèque alors j'avais pu lire un tas d'ouvrages. Charles les connaissait pour la plupart et m'en proposa de nouveaux.
- Lui, c'était le poète préféré de ma mère, me confia-t-il en me donnant un recueil de Robert Frost. Sa vie a été très chaotique et ce sont ses nombreux deuils qui ont inspiré ses poèmes.
- Il me semble que j'en ai déjà lu quelques-uns, répondis-je en le feuilletant.
Je savais pertinemment que je n'aurais jamais le temps de le lire avec tout ce que nous avions à faire. Le lendemain soir était réservé à l'Euphoria et nous devions définir le rôle de chacun d'entre nous. La lecture passerait donc au dernier plan.
- Elizabeth !
Zia arriva haletante dans le hall.
- On a un problème, soupira-t-elle à bout de souffle.
Je m'excusai auprès de Charles et suivis Zia à travers le passage secret qui menait au luxueux salon. Todi, Matthis et Kelyan nous attendaient assis sur le canapé de velours rouge, Volver à leurs pieds.
- Alors ? Que se passe-t-il ? demandai-je inquiète.
- Lis ça, dit Kelyan en me lançant un journal.
DAILY WITNESS
Nous avons le plaisir de vous annoncer que Le Daily Witness pourrait bien entrer en Bourse d'ici peu afin de répandre le journal dans tout le pays et d'avoir accès à l'international. Grâce à Ronald Winfield, de nombreux investisseurs se sont proposés ces derniers mois, nous orientant vers un marché florissant.
- Dites-moi que je rêve ! m'écriai-je hors de moi. Ils veulent vendre leurs journaux dans tous les Etats-Unis ? Quelle bonne nouvelle, tout le pays va pouvoir détester les Hell's Angels ! Et le rival de Moreno aux prochaines élections leur fait la promo ? J'espère que c'est une blague !
- Ca me semble logique vu que c'est le Daily qui finance la campagne électorale de Winfield, affirma Zia en s'affalant dans un fauteuil
- Ce type est un dictateur, déclara Matthis. S' il est élu, il éradiquera tous ceux qui ne rentrent pas dans ses rangs.
- En particulier les Hell's Angels, compléta Todi.
- Donc pour résumer, énonçai-je à bout de nerfs. Si on n'arrête pas le Daily, Winfield sera élu, ce sera le chaos dans tout l'État, on mettra ça sur le dos des Hell's Angels, le Club disparaîtra et les Angels finiront en prison si on ne les aura pas déjà massacrés.
- Et évidemment, il n'y aura plus de Brigade, termina Kelyan en caressant la fourrure soyeuse de Volver. Il y a même des chances qu'ils enquêtent sur les actions de Moreno et si par malheur ils apprennent notre existence, ils viendront nous chercher un par un pour nous mettre hors d'état de nuire.
- N'oubliez pas qu'il y a une autre menace, intervint Zia. Rappelez-vous, les Hell's sont accusés d'avoir agressé une dame devant le Clubhouse et selon moi, c'est pas l'œuvre de Winfield ou du Daily.
- Pourquoi tu penses ça ? lui demanda Todi.
- Parce que ça ressemble plus à un règlement de compte qu'autre chose, expliqua-t-elle. Le Daily relaie de fausses informations, mais il n'en crée pas. Ceux qui ont fait ça ont clairement un objectif différent.
- Alors que fait-on ? m'impatientai-je en tapant nerveusement du pied.
- On s'en tient à notre objectif initial, innocenter Palmer, répondit Kelyan. On verra avec les Angels pour la suite.
Génial, rien n'allait dans notre sens et nous avions encore moins de temps que nous en avions déjà. En plus de tout ça, j'allais devoir supporter Jayden et ses blagues obscènes encore un bout de temps. Même si intérieurement, ça me faisait rire.
Zia monta à la chambre, puis Kelyan et Matthis lui emboîtèrent le pas, me laissant au salon avec Todi. Celui-ci me souriait à pleines dents et me fit signe de m'installer à côté de lui.
- On est mal hein, dit-il en passant ses bras derrière sa tête.
- C'est clair, soupirai-je. Et ça risque de nous tomber dessus à tout moment.
Il se tourna vers moi et me regarda droit dans les yeux.
- Oui, ça s'appelle la vie. Personne ne peut la prévoir et c'est pareil pour tout. N'angoisse pas là-dessus.
Aucune idée de ce qu'il venait de me dire, pourquoi son œil droit ne bougeait pas ? Était-il au courant qu'il était bloqué ? Parce que c'était horriblement stressant.
Todi le compris très vite à la vue de mon expression choquée.
- C'est un œil de verre, m'expliqua-t-il. J'ai perdu mon œil quand j'étais petit, un taré a fait exploser une vitre et je me suis pris plusieurs débris.
- Oh... Je suis désolée, murmurai-je un peu honteuse.
- T'en fais pas, je sais que ça fait bizarre au début.
Je n'avais jamais remarqué son œil de verre, preuve que je le regardais rarement malgré son physique plutôt avantageux.
Avec Jayden c'était différent, j'étais constamment attiré par ses iris glaciaux qui me réchauffaient le cœur. Depuis que je le connaissais, mes rêves étaient devenus bleus comme s'il ne fallait pas que je me sépare.
A chaque fois que je voulais passer à autre chose, mon inconscient me rattrapait et me criait de retourner dans ses bras. Si seulement je pouvais m'abandonner à lui quelques minutes, oublier ce qu'il m'avait fait.
Je voulais qu'il m'embrasse comme lors de cette nuit-là sur le toit du building, qu'il me prenne dans ses bras en me chuchotant à quel point j'étais parfaite pour lui, qu'il embrasse ma cicatrice encore et encore.
C'était dingue. il avait tué ma mère et je ne pouvais m'empêcher de l'aimer. J'aurais beau me convaincre que ça n'était pas le cas, ça ne servait à rien.
J'aimais Jayden et je ne pouvais rien y faire, si ce n'était attendre que ça passe. Fallait avouer qu'il était super sexy avec ses cheveux un peu plus courts qu'avant.
Comme quoi, nous avions tous les deux besoin de reprendre à zéro.
***
C'était la troisième fois - et j'espérais la dernière - que je venais à l'Euphoria. Les étages rose, rouge et violet étaient certes très esthétiques mais je ne souhaitais pas spécialement me faire embarquer dans un trafic d'êtres humains.
A cela s'ajoutait le fait que personne ne pourrait jamais me retrouver puisque tout ce qu'il se passait à l'Euphoria restait à l'Euphoria.
C'était la principale raison pour laquelle les journaux n'avaient jamais parlé du jour où Jayden avait tué deux hommes devant moi au milieu de la piste de danse. Disons que c'était à la fois une bonne et une mauvaise chose.
Les Angels nous attendaient près de l'entrée réservée au personnel. Il devait être aux alentours de minuit alors je ne pouvais qu'apercevoir leurs silhouettes sombres très légèrement éclairées par les néons extérieurs.
Pour ne pas attirer l'attention, j'avais décidé que tous les membres du Cristal Squad devraient être habillés en tenue de soirée, ce qui signifiaient robes moulantes et paillettées pour Zia et moi.
Je n'étais pas vraiment à l'aise mais j'avais plus important à faire que de m'attarder sur le peu de tissu que je portais.
Arrivée près de lui, Jayden me détailla avec un regard provoquant. Des frissons m'envahirent lorsqu'il posa ses yeux sur mon décolleté. Il semblait extrêmement fatigué et j'aperçus quelques blessures sur ses mains.
- Je valide à 100% les nouveaux uniformes d'espionnage du Crystal Squad, siffla-t-il d'un ton ironique. En même temps, faut bien compenser l'intelligence par autre chose.
- Tu insinues que je suis stupide, c'est ça ? le défiai-je en retenant ma colère.
- Interprète ça comme tu veux, tes pensées ne m'intéressent pas, lâcha-t-il avec arrogance.
- En fait tu as tout à fait raison. J'ai été stupide mais alors complètement stupide ! hurlai-je presque en ouvrant les bras. J'ai été stupide de tomber amoureuse de toi. Mais maintenant devine quoi ? Je ne suis plus stupide.
- Calmez-vous, intervint Lindsay. Il faut qu'on y aille.
Je respirai un bon coup afin de calmer la montée d'adrénaline qui me submergeait. Plus vite nous finissions la mission, plus vite je serai débarrassée de Jayden.
Le plan était le suivant : le Crystal Squad entrerait à l'intérieur du Nightclub. En effet, nous étions de parfaits inconnus et je doutais que le barman ne se souvienne de moi.
Todi proposa de s'occuper de Ray afin de le retenir dans son bureau. Je ne pouvais pas lui faire confiance même s'il avait assuré qu'il n'était pas impliqué dans cette histoire de bras coupé.
Quant aux Hell's Angels, ceux-ci s'occuperaient de toutes les portes de sortie afin d'intercepter les coupables s'ils tentaient de s'enfuir.
- Evans ?
Palmer se tenait devant moi, se grattant nerveusement l'arrière du crâne.
- Euh, tu sais, je... Enfin-
- Je suis désolée, le coupai-je. Je sais que je n'aurais pas dû partir sans rien dire, tout est ma faute...
- Non, en fait je voulais te remercier, avoua-t-il timidement. T'es revenu à Philadelphie juste pour moi et... Je comprends que tu sois partie, j'aurais fait pareil.
- C'est vrai ?
- Parole d'alcoolo, dit-il en souriant. Personne ne t'en veux, sauf le Chef évidemment.
- Il veut me tuer, je le sais, répondis-je en haussant les épaules.
- Ah t'es au courant ? Tant mieux parce qu'on savait pas comment te le dire.
Il se tourna et fit signe à Greene et Owens de venir. Ce dernier avait les cheveux beaucoup plus longs que dans mes souvenirs alors ils cachaient presque ses yeux. Comme Josh.
Owens se racla la gorge et rabattit quelques mèches en arrière.
- C'est moi qui ait dit à Jayden où tu te trouvais, me confia-t-il. Je ne voulais pas...
- Oublions ça, tu veux ? suggérai-je en faisant un pas vers lui.
- Sûre ?
- Plus que sûre.
Contre toute attente, il se jeta vers moi et me prit dans ses bras. En général, Owens n'était pas tactile du tout, il était trop timide et introverti pour ça.
C'était la première fois qu'il me faisait un câlin comme celui-ci et je ne pus empêcher les larmes perler au bord de mes yeux.
- Alors on redevient comme avant, OK ? s'enquit Greene tout excité.
- Yes !
On se tapa mutuellement dans les mains puis ce fut le moment de se séparer. Je retrouvai Zia qui m'attendait sagement devant l'entrée, quoiqu'elle était sur le point de s'énerver pour mon retard.
- Je m'excuse, soupirai-je avant même qu'elle ouvre la bouche.
Elle me prit par la main sans un mot et m'attira à travers le couloir principal que j'avais déjà emprunté avec Lindsay. Je remarquai plusieurs affiches érotiques qui n'y étaient pas avant ainsi que des néons supplémentaires.
- Où est-ce qu'on ira une fois à l'intérieur ? me demanda-t-elle soucieuse.
Je n'avais jamais vu Zia stressée auparavant, autant dire que c'était une première.
- Il faudra rester près du bar, sursurrai-je en manquant de me faire bousculer par des clients . En général, les gens se retrouvent là lorsqu'ils ont un rendez-vous pour affaires. L'étage rouge attire trop l'attention puisqu'il est connu pour abriter les trafics.
Nous entrâmes enfin dans le NightClub, et la musique vint directement nous assourdir. J'entraînai Zia dans les escaliers, lui demandant de bien me suivre.
Le bar était de l'autre côté de la piste de danse, il fallait donc passer à travers la foule de danseurs alcoolisés.
J'aperçus Kelyan et Matthis appuyés au garde-corps de l'étage violet, supervisant tout le rez-de-chaussée. Leur rôle était d'intervenir s'il arrivait quelque chose à Zia et moi.
Lorsque nous fûmes assez proches du bar, nous prîmes des chaises et grimpâmes dessus afin de soulager nos pieds des talons. A cet endroit, nous pouvions guetter les nouvelles arrivées.
- Tiens, fit Zia en me tendant un verre. On va se faire remarquer si on ne boit pas.
Je fixai le fond du verre, me remémorant l'état dans lequel j'avais fini la première fois que j'étais venue à l'Euphoria.
Grâce à moi, Jayden avait tué deux hommes ce soir-là, de quoi ajouter un peu d'ambiance à la fête. Mon téléphone vibra et un message de Todi s'afficha.
- Ray n'est pas là, informai-je Zia. Apparemment il serait à New York.
- Ça élimine un suspect, déclara-t-elle en avalant son verre d'une traite.
- Pourtant ça m'inquiète encore plus.
J'envoyai un message à Kelyan pour lui demander si tout se passait bien et que lui et Matthis n'avaient rien trouvé d'anormal. Tous les feux étaient verts, nous indiquant qu'il fallait passer à l'action.
Au même moment, le barman passa le relais à un autre homme avant de prendre son téléphone et de s'installer sur un haut tabouret.
- Je plains son collègue qui doit tout faire juste parce que ce mec veut se reposer, maugréa Zia.
- Il n'a qu'à se servir un verre tant qu'il y est.
Ma moquerie devint réalité une seconde plus tard. En effet, le barman sortit une bouteille de Whisky ainsi que trois verres. Dans l'un d'eux il versa de l'alcool qu'il but rapidement.
- Trois verres ? Il a des amis fantômes ou quoi ? râla Zia qui ne cessait de taper du pied contre sa chaise.
La réponse à la question arriva par la porte principale, descendit lentement les escaliers. Je n'en revenais pas, qu'est-ce que ces deux abrutis foutaient ici ?
- Cache-toi, soufflai-je à Zia avant de me baisser derrière quelques danseurs.
Les deux hommes se dirigèrent vers le bar et saluèrent le barman qui leur tendit les deux verres vides.
Je regardais l'heure sur mon téléphone. Elle correspondait à celle du ticket de caisse et confirmait mes pensées. Tous les trois étaient de mèche : le barman, Le Sergent Colman et Noah Barry.
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NDA TRÈS IMPORTANTE
J'ai décidé de vous faire ce message pour expliquer le point de vue de Jayden. Pour faire simple, il est atteint d'un trouble dit "maniaque". Normalement, ce trouble est l'une des deux phases de la bipolarité, l'autre phase étant la dépression.
Evidemment, ces phases sont plus ou moins intenses en fonction des personnes et ne s'expriment pas de la même manière.
Bien entendu, le cas de Jayden est un cas extrême. En ce qui le concerne, la phase dépressive est écrasée par la phase maniaque. On parle donc de trouble maniaque.
Chez lui, cela s'exprime par des pulsions violentes, meurtrières, sexuelles, une panique et de l'agitation. Encore une fois, les symptômes sont très différents en fonction des personnes.
Dans cette histoire, je n'ai pas l'intention de romantiser ce trouble ou bien ceux d'Elizabeth comme les TCA ou les TOC. Je parle évidemment en connaissances de cause et le but est de montrer que même en partant du plus bas, on peut remonter la pente et s'en sortir.
Ces troubles (TCA , TOC, dépression, bipolarité) sont bien plus répandus qu'on ne le croit et sont difficiles à vivre pour l'entourage et la personnes atteinte.
Si comme moi vous en faites partie, ne doutez pas de vous, ce n'est pas votre faute et vous allez vous en sortir peu importe le temps que ça prendra. Oui c'est difficile, ça fait un mal de chien et parfois on a qu'une envie, celle d'abandonner.
Mais croyez-moi, tous les efforts que vous ferez ne seront pas vains, vous allez réussir. Ca peut prendre des mois, même des années mais ne lâchez rien, je vous promets qu'un jour vous réussirez.
Vous pourrez trouver de l'aide auprès de psychiatres, psychologues et pour certains cas, l'hôpital (bien que ça fasse un peu peur au début) pourra vous aider.
Sachez que ce n'est absolument pas une honte, vous êtes des personnes incroyables et je crois en vous. Vous êtes forts.
Voilà pour ce petit message, n'hésitez pas à venir en DM si vous avez besoin de parler, je serai là !
Kiss les loustiques !
Lily💜
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