𝟥 | 𝖢𝗋𝗒𝗌𝗍𝖺𝗅 𝖲𝗊𝗎𝖺𝖽.

𝕄𝕠𝕠𝕕 : 𝕒𝕜𝕖 𝔹𝕪 𝕋𝕙𝕖 𝕆𝕔𝕖𝕒𝕟 - 𝔻ℕℂ𝔼



ೃ⁀➷ La politique ne constituait en aucun cas mon domaine de prédilection. Et même si je ne m'y intéressais pas vraiment, je n'avais pas d'autre choix que de m'y mettre.

En effet, tout était question de politique. Si les Hell's Angels étaient à présent en danger, c'était parce que la presse avait décidé de s'en prendre à eux ; en particulier le Daily Witness.

Ce journal était tenu par la famille Barry dont le fils Noah était l'ex petit ami de Lindsay. Les Barry vouaient une haine inconsidérable aux Hell's Angels parce que leur blog représentait une menace sur le marché de la presse.

Jusque là, rien de nouveau.

Mais il suffisait de lire la dernière parution du Daily Witness pour constater que cette petite guerre allait bien trop loin.





DAILY WITNESS

"Les Hell's Angels suspectés d'agression"

Quoi de plus étonnant que d'apprendre que le plus gros gang de Pennsylvanie est responsable de l'agression d'une femme devant leur Clubhouse à Manhattan ! Et ce sont ces mêmes personnes qui sont censées assurer la sécurité de la population ? C'est un comble ! Le procès de Monsieur Palmer n'a pas l'air de les ralentir dans leurs méfaits.





Heureusement, personne n'était au courant que le Club était affilié à Nicolas, sinon ce serait la fin pour le Gouverneur. Le journal n'approuvait absolument pas ses idées et toutes les occasions étaient bonnes pour l'empêcher d'être réélu.

— Quand a lieu le procès, Beth ? me demanda Kelyan les yeux rivés sur l'ordinateur.

— Dans trois semaines normalement. Mais tu connais la justice, ils n'arrêtent pas de repousser.

Nous étions tous les cinq regroupés dans le bureau de Kelyan. Celui-ci étant le plus fidèle allié du Gouverneur, il avait le droit à un bureau rien qu'à lui dans l'aile Est du Palace.

Zia avait fini par accepter - pour une raison inconnue - de nous apporter son aide. Elle s'occupait de passer au peigne fin tous les derniers exemplaires du Daily Witness à la recherche d'informations potentiellement utiles.

Matthis étant un professionnel de l'informatique, il s'était chargé des statistiques du journal concernant les rentrées d'argent dans l'espoir de trouver une faille. Mais pour cela, il lui fallait pirater le système informatique, les données n'étant pas directement accessibles.

— Il va falloir qu'on aille sur place vérifier nous-même si cette histoire d'agression est vraie, suggéra Todi en feuilletant un manuel de Droit sur le sol. Avant le procès si possible.

— Oh c'est que t'es vraiment intelligent la serpillère, t'aurais pas d'autres super idées comme celle-là ? railla Matthis en levant les yeux au ciel.

— Fermez-la, j'ai trouvé un truc, nous informa Zia en attachant sa tignasse dorée. Regardez.

Elle pointa une petite rubrique située en bas de la page qu'elle tenait entre ses doigts vernis. Elle avait étalé tous les journaux sur le sol, si bien qu'on ne le voyait même plus. Mon coeur rata un battement lorsque je lus le premier paragraphe.

Impossible.

Impossible.

Impossible.





LA DAILY NEW

Le corps démembré de l'ancien détective George Evans a été retrouvé dans une forêt non loin de son domicile à Allentown. Cela constituera la plus accablante des preuves lors du procès de Andrew Palmer.





Quelles bêtises racontait encore ce foutu journal ? Le corps de mon père retrouvé ? C'était n'importe quoi, mon père était malheureusement bien vivant. D'où venait cette information complètement stupide ? Et pourquoi le Daily Witness la relayait ?

C'était une question idiote. Évidemment que le Daily allait la relayer, c'était le moyen de faire tomber les Hells.

— Il y a de quoi devenir fou avec toute cette désinformation, marmonna Matthis.

— C'est pour ça qu'on doit rétablir la vérité, déclarai-je en me relevant. On part à Philadelphie dans deux jours, il faut qu'on se dépêche.

Il y avait bien une personne qui pouvait nous aider à coincer le Daily Witness. Mais à l'heure actuelle, elle n'était plus mon amie.





De retour dans l'aile Sud, je récupérai Volver au réfectoire qui piochait dans les assiettes des autres membres de la Brigade et l'emmenai avec moi dans les dortoirs avant qu'il ne fasse d'autres bêtises.

J'avais laissé mes quatre compagnons d'escouade continuer leurs recherches parce que je commençais à me sentir mal. J'avais l'impression qu'on avait cogné ma tête plusieurs fois contre un mur, et que s'en était suivi d'une rafale de coups de poings dans le ventre.

La nausée s'accentuait au fil des minutes alors je m'allongeais rapidement dans mon lit avant de ne recracher mes entrailles. Le husky couinait à côté de moi et monta sur le matelas, non sans m'écraser le ventre.

C'était la première fois depuis des mois que je n'avais pas ressenti ce genre de mal-être. Avais-je attrapé une maladie ? Mais à ce moment-là, d'autres personnes seraient malades elles aussi.

Mes vêtements me semblaient inconfortables et ne faisaient qu'augmenter la douleur logée dans mon abdomen. Je me forçais à me mettre debout afin de rejoindre les toilettes. Volver souhaita m'accompagner mais je préférai qu'il reste dans ma chambre.

Et une fois à l'intérieur de la cabine, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis mes sous-vêtements complètement tachés. On aurait dit qu'un meurtre avait eu lieu à l'intérieur et pourtant, j'eus envie de pousser un cri de joie.

C'était peut-être insignifiant pour n'importe qu'elle femme, mais j'avais enfin retrouvé mes règles. Elles avaient disparu il y avait presque un an à cause du fait que je m'alimentais de plus en plus mal à l'époque.

Mais aujourd'hui, j'avais comme qui dirait, repris du poil de la bête. Je me sentais désormais comme une femme normale même si cela me causait des maux que j'aurais bien voulu éviter, mais on ne pouvait pas tout avoir.

Le seul réel inconvénient était que je n'avais aucune protection dans mes affaires ; à vrai dire, je n'avais pas prévu qu'elles se pointent de sitôt.

Je devais me résoudre à prendre mon mal en patience et demander à ma meilleure ennemie si elle possédait de quoi m'aider.

Je revins alors vers l'aile Est et pour mon plus grand bonheur, croisai Zia qui sortait du bureau de Kelyan, une pile de journaux entre les bras.

— Tiens, tiens, Elizabeth Evans, tu ressembles encore plus à une mendiante que d'habitude. Il t'arrive quelque chose ? Ah non, je m'en fiche en fait.

— J'ai besoin que tu m'aides.

— Et moi j'ai une tête à faire amie-amie avec toi ? railla-t-elle avec un sourire narquois. Reprends-toi, je n'aide personne de ta catégorie.

— Zia, fais preuve d'un peu de solidarité féminine pour une fois et dis-moi si tu as des protections avant que mes vêtements deviennent aussi rouges que le mobilier du Palace !

La colère m'était montée aux joues. Je me rendis compte que j'avais crié bien trop fort et que toute la Brigade m'avait sûrement entendue, mais peu importe. Je ne demandais pas la Lune non plus, Zia pouvait faire un effort.

— Ça va, pas besoin de t'exciter, fallait le dire plus tôt, maugréa-t-elle en me faisant signe de la suivre.

La jeune blonde eut la bonne volonté de m'en donner plusieurs pour que je tienne les jours à venir. De toute façon, j'irais en acheter moi-même entre-temps.

Cependant, j'espérais que cela s'arrêterait avant mon retour à Philadelphie même si c'était pratiquement impossible.



Le lendemain matin, Kelyan vint me tirer de mes couvertures en me secouant sauvagement les épaules. Autant dire que ce fut un réveil plutôt efficace.

C'était notre dernière journée au Palace, nos derniers entraînements et surtout notre dernière pêche aux infos avant de mettre un pied dans l'inconnu.

J'arrivai à la salle d'entraînement vers neuf heures, laquelle était déjà utilisée par Zia, Matthis et Todi.

— Maintenant que le Crystal Squad est au complet, on va pouvoir commencer, lança Kelyan que je n'avais pas remarqué derrière le ring. Beth et Zia, à vous de jouer.

— Prête pour une nouvelle défaite cuisante Elizabeth Evans ? me défia la blonde en s'attachant les cheveux.

— J'ai hâte de te réduire en bouillie et de te donner à bouffer à Volver, répliquai-je sèchement avec un sourire narquois. A moins que je garde tes restes dans un petit bocal sur ma table de nuit pour me rappeler à quel point je suis meilleure que toi.

— Evans mais que t'arrive-t-il ! s'exclama Matthis en feignant la surprise. T'es-tu faite posséder par le démon Kelyan ?!

Todi se retenait de rire à côté de mon mentor aux cheveux bleus qui menaçait de nous frapper tous les quatre. Après tout, ça n'était pas le moment de monter un cirque, il y avait plus important à faire.

Zia et moi prîmes place sur le ring, sans aucune protection. Nos poings et nos pieds constituaient nos seules armes et nos seuls boucliers.

Ce fut Zia qui envoya son premier coup de jambe afin d'atteindre mon visage. Je l'évitai de justesse en raflant le plancher.

J'en profitai pour lui assaillir un uppercut dans les côtes, ce qui l'a fit gémir de douleur. Elle se redressa dans une nouvelle position de combat et se précipita dans ma direction.

Je pouvais l'esquiver mais il y avait toutefois beaucoup de chances qu'elle m'atteigne. Ma seule issue était de combiner les techniques d'attaque et de défense que j'avais acquis durant ces deux derniers mois.

Alors j'encaissai son action et profitai d'une ouverture pour lui balancer mon genou droit dans le ventre. Zia s'écroula sur le plancher en jurant, ce qui fit rire Matthis et Todi.

— Un point pour Beth ! annonça Kelyan.

Nous continuâmes les combats jusqu'à ce que nous soyons tous complètement épuisés. Alors à la fin de la journée, les scores tombèrent. Zia et moi étions à égalité.

Je n'avais pas de quoi me réjouir mais c'était toujours mieux qu'une défaite. Je pouvais dormir sur mes deux oreilles même si je n'avais pas un bocal avec les restes de la jeune blonde sur ma table de nuit.




Le grand jour était enfin arrivé. Nous étions proche de la mi-juillet alors le soleil tapait fort contre nos peaux. Le trajet s'avérerait plutôt fatiguant étant donné que j'allais voyager à moto et que je devrais porter un casque et un blouson pour me protéger.

La chaleur n'était définitivement pas mon alliée et pour ne pas arranger les choses, j'avais encore des crampes à l'abdomen.

J'appréhendais tout de même ce moment, j'étais à deux heures de retrouver les Hell's Angels. Deux heures avant de faire de nouveau face à Jayden.

Qu'allais-je lui dire ? Comment réagirait-il à ma présence ? Et les autres Frères, m'en voulaient-ils d'être partie, de les avoir abandonnés ?

N'y pense pas.

Dans le pire des cas, tu t'enfuiras comme tu sais si bien le faire.

Pas question, je dois les affronter.

Je me dirigeais vers l'immense garage dans lequel étaient entreposés tous les véhicules appartenant aux membres de la Brigade. La plupart avaient déjà disparu puisque certaines escouades avaient quitté le Palace dans la matinée.

Je m'avançai dans la pénombre entre les voitures blindées et les vieux scooters avant d'apercevoir cette carrosserie noire ornée d'une tête de femme aux cheveux de serpent peinte en blanc. Cette carrosserie que je ne connaissais que trop bien.

— Ça fait un bail, Medusa. T'aurais pu te laver quand même, t'es pleine de poussière.

Je poussai ma moto jusqu'à l'extérieur du garage avant de l'allonger dans l'herbe sèche et de lui passer un coup d'eau.

Je n'étais pas montée dessus depuis mon arrivée à Scranton, elle me rappelait sans cesse le Club et tout ce que j'avais vécu avec eux.

En revanche, il était l'heure de la récupérer et l'avoir de nouveau entre les mains me fit un bien fou. C'était peut-être idiot à dire, mais elle m'avait manquée.

— Je n'ai plus qu'à prier pour qu'il te reste un peu d'énergie, je suis sûre que tu as hâte de te défouler, murmurai-je en frottant la carrosserie de Medusa avec une éponge.

— Je n'avais encore jamais entendu quelqu'un parler à son véhicule mais pourquoi pas, après tout je ne juge pas, ricana une voix dans mon dos.

— Kelyan, je suis vraiment contente de te voir mais je serais encore plus heureuse si tu me laissais seule avec mon véhicule, on est en pleine conversation.

Le jeune homme m'envoya un coup de poing dans le bras avec un petit sourire en coin.

Il n'eut pas à attendre plus d'une seconde avant ma réaction; mon pied vint frapper violemment sa cuisse, près de son entrejambe, ce qui lui coupa le souffle l'espace d'un instant.

— Bordel, Beth ! T'as failli me rendre stérile !

— Heureusement, j'ai pas envie de te voir donner naissance à des schtroumfs. Au fait, pourquoi tu ne t'es pas teint les sourcils en bleu aussi ?

— Pas le temps de te l'expliquer, on part dans quinze minutes, le hamster, fit Kelyan en rebroussant chemin.

— Le quoi ?!

— Oui, t'as pris des joues depuis que t'es arrivée ici. En fait, après réflexion, tu te trouves plutôt entre l'écureuil et le hamster.

Je soupirai en secouant la tête puis retournai à mon occupation.

Il ne se passait pas un jour sans que Kelyan ou Matthis ne se fichent de moi mais cela avait de quoi me faire rire. De toute manière, je savais que si je prenais mal leurs petites moqueries, ils les auraient cessées.

Une fois le nettoyage terminé, j'avançai Medusa jusqu'au grand portail en métal gris à l'entrée de la propriété avant de revenir aux dortoirs pour prendre mes affaires.

Je n'en revenais toujours pas, j'allais rentrer à Philadelphie. J'étais impatiente d'y être et aussi anxieuse. Et si tout allait de travers ?

Je refermais mon gros sac, pliais mes draps et les rangeais dans la vieille armoire que j'avais préalablement vidée. Je passai ma tête sous le lit pour vérifier que je n'avais rien oublié mais il restait curieusement un carton.

Je le tirai vers moi afin de l'ouvrir. A l'intérieur je trouvais tout ce dont j'avais voulu me débarrasser pour ne plus penser à ma vie d'avant. Au Club, à mes parents.

J'attrapai une photo que j'avais glissé à l'intérieur de mon journal intime. Dessus, mon père, ma mère et moi, le sourire jusqu'aux oreilles.

Revoir cette image m'emplit d'une rage fulgurante et je déchirai le côté de la photo où se trouvait mon père, ou plutôt, le type qui me servait de père. Parce qu'à mes yeux, il ne l'était plus.

Ainsi, je récupérai le bracelet rouge et blanc que Petit Gil avait tressé lui-même pour mon anniversaire. Je le passai autour de mon poignet avec un sourire nostalgique. Je fixais à mon doigt la bague que Garcia m'avait donnée, quelques heures avant qu'il ne perde la vie.

Le dernier élément qui se trouvait au fond du carton me fit l'effet d'une bombe. Le blouson des Hell's Angels que j'avais reçu lors de mon Baptême. Ce blouson que j'avais tant eu envie d'obtenir et que je ne porterais probablement plus jamais.

Mon regard se porta sur ma main gauche, là où une longue cicatrice traversait ma paume. Le symbole de mon allégeance à la Famille.

D'ailleurs, j'étais toujours en possession de la lame - celle de Josh - que j'avais utilisée pour me couper la main et qui avait aussi servi à planter George, mon ordure de paternel.

Je balançai le blouson dans mon sac et refermai la fermeture éclair. Tous mes préparatifs étaient prêts.

Ou presque. Il manquait un petit détail.

Je m'avançai vers le petit miroir situé au-dessus mon lit et observai mon visage marqué par la fatigue. Puis, je pris l'élastique et tirai mes cheveux en arrière afin de les attacher en hauteur. Je tressai cette queue de cheval que je nouai en bas par un autre petit élastique.

Avec cette coiffure, mon cou était totalement dégagé, tout le monde pouvait le voir.

Et j'en étais fière. J'étais fière de ma cicatrice, celle que je m'étais tuée à cacher durant des années. Je ne la couvrirai plus jamais.

Jamais.

Je sortis de l'aile Sud du Palace et regagnai le portail en fer, là où les autres membres du Crystal Squad m'attendaient à côté d'une voiture et d'une moto qui n'était pas la mienne.

— Zia, Matt et moi prenons la voiture. Todi t'accompagnera en moto, m'informa Kelyan.

L'intéressé m'adressa un petit sourire que je lui rendis.

— Je ne monterai pas dans un véhicule rempli de prolétaires, lâcha Zia en croisant les bras.

— N'utilise pas des mots que tu maîtrises pas la blondasse et dépêche toi de mettre ton cul à l'intérieur, la rembarra Matthis en la poussant vers la voiture de sport.

— Alors il est totalement hors de question que j'aille à l'arrière !

Les jours que nous passerions à Philadelphie risqueraient d'être très longs si ces deux-là ne se calmaient pas. Cependant, leur dispute s'arrêta rapidement puisque Nicolas fit son apparition.

Le Gouverneur avait encore changé de costume et avait cette fois opté pour un ensemble bleu canard. Je ne savais pas ce qu'il lui prenait ces derniers temps à porter des tenues tape-à-l'œil alors qu'il était plutôt du genre sobre.

— On dirait que vous alliez partir sans me dire au revoir, dit-il avec un faux air maussade.

— Tu ne veux pas un bisou tant qu'on y est ?

— Ça me ferait vraiment plaisir de ta part, Kelyan.

Le Gouverneur s'approcha de moi les yeux remplis d'espoir. J'espérais qu'il ne comptait pas trop sur moi non plus car je n'avais pas encore assez d'expérience.

— Merci pour tout, murmurai-je en m'inclinant poliment.

Contre toute attente, je sentis des bras forts m'entourer les épaules d'un mouvement réconfortant. Je ne m'attendais pas à ce que Nicolas me fasse une accolade et encore moins à ce qu'elle dure plus de quelques secondes.

Je finis par lui rendre son geste avant de me détacher de lui.

— Contactez-moi au moindre problème. Kelyan, je t'ai laissé l'adresse de l'hôtel où vous résiderez.

— On se reverra avant les élections, je suppose, fit Todi en serrant la main du Gouverneur.

— Bonne chance, les jeunes, nous salua-t-il.

J'enfilai mon casque sur ma tête, rabattis la visière et démarrai le moteur. Medusa ronfla dans un bruit sourd, signe qu'elle n'attendait que de rouler.

Todi monta sur la sienne tandis que Kelyan prit le volant de la voiture. Matthis monta à l'arrière mais au moment de rabattre sa portière, il sursauta en poussant un cri.

— Volver, pars de là ! s'énerva-t-il contre le husky.

Il agita les bras en l'air dans l'espoir de le faire fuir mais le chien ne l'écoutait pas.

— Vous feriez mieux de l'embarquer avec vous sinon vous ne partirez jamais, nous suggéra Nicolas avec un air moqueur.

Matthis poussa un soupir et invita Volver à entrer à l'intérieur du véhicule.

— Allons protéger Philadelphie, déclara Kelyan en mettant le contact.

— Et si on foire ? questionnai-je inquiète.

— On est le Crystal Squad Beth, ne l'oublie pas. Le Gouverneur de Pennsylvanie nous a donnés son entière confiance alors je ne vois pas pourquoi on échouerait.

Mes quatre acolytes étaient de bons éléments, moi, je risquais de les ralentir. Pourtant, je devais faire abstraction de cela, comme je l'avais appris au cours de mes entraînements. Il ne servait à rien de m'apitoyer sur mon sort sinon je n'évoluerais jamais.

— Merci le vioc ! cria Matthis à Nicolas en ouvrant sa fenêtre.

Puis la voiture passa le portail en fer dans un nuage de poussière. Todi m'adressa un signe de la tête et nous partîmes derrière eux, après un dernier regard pour le Gouverneur, le Palace et tout ce que nous y laissions.



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COUCOU LA FAMILLE !

ENFIN LE RETOUR A PHILADELPHIE ! Nous allons revoir notre blondinet aigri, en surdose de glucose et un peu taré sur les bords.

Bien bien bien, j'espère que vous avez aimé ce chapitre ! N'hésitez pas à commenter votre avis haha.

Et je voulais vous remercier d'être de plus en plus nombreux à lire cette histoire, ça me fait chaud au cœur.

Je vous retrouve très bientôt pour la suite.

Gros bisous les loustiques !

Instagram & TikTok : @lilygreybooks

ℒ𝒾𝓁𝓎 ♡

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