𝟣𝟧 | 𝖱𝗎𝗂𝗇𝖾𝗌 𝖾𝗍 𝗋𝖺𝗇𝖼𝗈𝖾𝗎𝗋.

🎶Suggestion : There Will Be Blood - Sum 41


Je ne distinguais plus mes amis dans la fumée et la poussière. Jayden nous ordonna de nous replier afin de les rejoindre et nous battre au sol, à leurs côtés.

Petit Gil ramassa le sac de munitions tandis que Palmer vérifiait qu'on n'avait laissé aucune trace. Volver sur mes pas, j'approchai de l'échelle pour descendre.

Cette fois, je me sentais capable de l'escalader seule. Je me penchai en avant pour estimer la hauteur quand un violent coup s'abattit sur ma mâchoire.


🦋🦋🦋


Le noir, les cris, le sang. Le sol s'effondrait autour de moi, où était-ce simplement dans ma tête ?

Relève-toi Eli, bats-toi.

Je suivis les paroles de cette voix, la vision brouillée et les sens ébullition. La silhouette de l'homme se dessina peu à peu, mais je n'avais plus de forces. Pourtant je devais le tuer. Nous avions été repérés.

- Liz, recule-toi.

Jayden se tenait à mes côtés, le canon de son arme dirigé contre l'homme qui venait de me frapper. Derrière moi, Petit Gil et Palmer ne bougeaient plus.

Le temps s'était simplement arrêté et ne reprendrait son cours seulement au son d'un coup de feu.

- Le Chef des Hell's Angels ! s'exclama notre adversaire avec un large sourire. On ne t'attendait plus !

D'autres hommes aux blousons argentés parvinrent au toit, afin de prêter main-forte à leur compagnon. Nous étions à sept contre quatre, c'était perdu d'avance.

En revanche, hors de question que je me laisse abattre. Tout n'était qu'une question de rapidité, il me suffisait de tirer le plus vite possible sur le plus d'hommes en même temps parce que ce n'était pas en restant statique que nous allions gagner.

Alors je chargeai mon flingue à l'insue de nos ennemis, attendant le moment opportun.

- Dégagez ou je vous bute, menaça Jayden d'un ton las.

- C'est moi ou le gosse nous donne des ordres ? s'esclaffa un quarantenaire à la queue de cheval.

Tout le groupe se tordit dans un fou rire incontrôlable.

Pendant ce temps, j'aperçus Jayden tirer quelque chose de la poche de son sweat, puis il s'assit par terre et posa son arme juste devant lui. Je me tournai vers Petit Gil et Palmer qui semblaient aussi effarés que moi.

Jayden porta quelque chose à sa bouche qu'il mâcha lentement, le regard dirigé vers nos assaillants.

C'était... Des bonbons.

Putain, Jay, c'est pas le moment ! Qu'est-ce qui te prend ?!

- Eh regardez les gars ! Il fout quoi le gamin par terre ? T'abandonnes déjà p'tite merde ? railla le quarantenaire.

Jayden le fixa droit dans les yeux mais ne s'arrêta pas de manger pour autant.

- Répond quand je te cause ! s'énerva l'homme en approchant de lui à grands pas.

Il attrapa le col de son sweat noir, prêt à en découdre.

- J'te conseille de faire tout ce que j'te dis fils de pute, grinça-t-il. Parce que sinon je bute ta meuf et tes deux potes c'est clair ?

Jayden cligna des yeux trois fois, piocha à nouveau un bonbon qu'il fourra dans sa bouche... Avant de le recracher en plein dans la figure du quarantenaire.

Je réprimai un gloussement face à cette situation; c'était le moment opportun et je ne pouvais pas laisser passer cette occasion.

En un rien de temps, je bondis sur mes pieds et tirai en direction des six hommes qui étaient restés à l'arrière de la scène. Je réussis à avoir l'un deux entre les deux yeux, provoquant des éclats de cervelle sur le sol.

Dégueu.

Ses congénères dégainèrent à leur tour. Heureusement, Palmer et Petit Gil réagirent rapidement et tirèrent les premiers. Je n'avais aucune idée de ce que Jayden faisait pendant ce temps-là mais j'avais confiance en lui.

- Evans, tu gères ! me cria Palmer alors que je venais de me faire ma troisième victime.

Je lui rendis mon plus grand sourire alors que l'adrénaline prenait possession de moi. Rien n'était plus satisfaisant que de rendre la pareille à ceux qui nous voulaient du mal.

Qu'ils meurent donc, ça n'allait pas me faire pleurer. A qui manqueraient-ils de toute façon ? Des ordures pareilles n'avaient pas de famille pour agir ainsi. Et puis leur présence sur Terre n'était pas nécessaire non plus.

Putain, qu'est-ce que je raconte ?

- Attention, derrière toi ! m'alerta Petit Gil.

Je me précipitai derrière l'une des quatre cheminées présentes sur le toit afin de me mettre à couvert. En effet, d'autres renforts arrivaient par le haut de l'échelle, tirant dans tous les sens sans attendre les ordres de qui que ce soit.

Désormais, je devais trouver un moyen de leur tirer dessus sans leur donner ma position.

C'est alors que j'aperçus une pierre assez grosse à quelques pas de moi. Lentement, je me déplaçai vers elle, le bras tendu pour l'attraper, tous mes sens en alerte.

Je réussis à la saisir sans difficulté puis me jetai de nouveau derrière ma cachette. Mon arme n'ayant pas de silencieux, je devais étouffer le bruit avec autre chose. Je jetai un œil à mes vêtements mais je n'avais rien qui pouvait servir.

Contrairement à Jayden, je ne me baladais pas en sweat ni en veste en plein été. Tant pis, je n'avais pas le temps de plus réfléchir.

Je retirai alors mon t-shirt à la hâte, laissant seulement mon soutien-gorge noir pour cacher ma poitrine. Ce n'était pas idéal mais ça pouvait le faire.

J'enfilais mon t-shirt sur le canon de mon flingue, en priant pour que mon idée fonctionne. De toute manière, les Archanges étaient de mon côté, non ?

Une fois prête, je m'armai de la pierre, bien plus lourde que ce que je pensais. Ce coup ne marcherait qu'une seule fois, je n'avais donc pas le droit à l'erreur.

L'un des blousons argentés s'avança vers une cheminée qu'il inspecta tout en se protégeant d'une potentielle attaque surprise ; il devait être à ma recherche. Cependant, il était si préoccupé que cela me laissa une ouverture.

Je penchai vers le côté droit de ma cheminée en pierres rouges, levai le bras assez haut dans les airs puis lançai la pierre avec la plus de force possible en direction de l'autre cheminée, celle que mon ennemi examinait.

En une demi-seconde, je me jetai de l'autre côté, et tirait sur la gauche, visant le papillon dessiné sur le blouson argenté.

Comme prévu, l'impact de la pierre retentit sur la droite, couvrant le bruit de mon tir venant de la gauche; ainsi, impossible de savoir où je me trouvais.

Enfin, c'était ce que je croyais.

- Très ingénieux, ricana une voix dans mon dos. Surtout venant d'une salope en p'tite culotte.

Je serrai les poings, me retenant de lui déboîter la mâchoire.

Ce n'était pas la peine que je me retourne, je pouvais facilement imaginer la tronche d'un abruti dans son genre : des dents grises respectant des distances de sécurité entre elles, un teint rougeâtre, une haleine empestant la cigarette et l'alcool, le tout couronné par des cheveux gras et des vêtements puant la sueur.

En revanche, je n'eus pas d'autre choix que de lui faire face lorsqu'il me menaça en pointant son canon sur ma tempe.

Update, j'avais totalement eu raison sur son compte, il correspondait parfaitement à ma description mentale.

- Toi, je vais te garder pour moi, murmura-t-il à mon oreille. Autant que tu me serves à quelque chose, hein ?

Tu vois Eli, c'est pour ça qu'on ne se bat pas en sous-vêtements.

Il me saisait par le bras tandis que je me débattais. Malheureusement, mon corps était beaucoup trop faible par rapport au sien et je trouvais ça tellement injuste.

Ce type avait au maximum trois neurones à l'intérieur de sa boîte crânienne et il allait gagner.

- Lâche-la !

Petit Gil lui barrait la route, prêt à lui coller une balle dans les bijoux de famille. Pourtant, je savais qu'il n'allait pas tirer, parce que les chances de me toucher étaient trop élevées.

Et ça, mon assaillant le comprit tout de suite. Il leva son arme sur Petit Gil, me poussant à réagir instantanément.

Je me débattis de toutes mes forces contre lui, l'obligeant à dévier la trajectoire de son tir, qui, au lieu de terminer sa course au milieu du front de mon ami, s'arrêta net à l'intérieur de sa jambe. Petit Gil poussa un cri de douleur et s'effondra sur le sol.

- Gil !

Je parvins à donner un coup de coude dans les parties intimes du tireur et me précipitai vers mon ami qui gémissait au sol dans une flaque de sang.

Heureusement, j'avais toujours mon arme sur moi, avec mon t-shirt enroulé dessus. Celui-ci était troué à cause de mon tir mais il pouvait encore servir de garrot.

Je le passai autour de la jambe de Petit Gil qui contracta la mâchoire au moment où je serrai le nœud le plus fort possible.

- Vous ne croyez quand même pas vous en tirer comme ça ? grogna encore cette affreuse voix.

Une fois de plus, il nous menaçait d'une balle dans la nuque et une fois de plus, il était en position de force.

Tout à coup, un aboiement me fit tourner la tête et j'aperçus Volver se jeter sur l'homme, ses crocs acérés sans plantant dans son mollet, le mordant jusqu'à lui arracher la peau. C'était si inattendu que j'en oubliais presque mon ami blessé.

Cependant, grâce au husky, je pus facilement mettre un terme à la vie de ce connard au blouson argenté.

Le silence nous envahit brusquement, plongeant tout le quartier dans un arrêt temporel. Je me rendis compte que j'étais à bout de souffle et que je tremblais comme si un séisme parcourait chacun de mes muscles.

- Putain Evans, souffla Petit Gil en me prenant la main. T'as vraiment été... incroyable.

Moi-même je n'en revenais pas. J'avais littéralement tué cinq personnes en l'espace de quelques dizaines de minutes pour sauver mes amis. Enfin, Gil avait tout de même été blessé en voulant me protéger.

- Tu peux te lever ? lui demandai-je en lui présentant mon épaule.

- Laisse, je m'en occupe, m'assura Palmer en accourant vers nous. Tout le monde a fini, on peut repartir.

- Sérieusement ? On les a tous butés ?

- Non, les derniers se sont enfuis, soupira-t-il.


Pour mon plus grand soulagement, personne de notre côté n'avait perdu la vie. Je ne savais pas comment c'était possible étant donné notre infériorité numérique, sans compter que Todi était toujours porté disparu.

Lorsque je rejoignis le bas du bâtiment, Zia m'informa qu'il était parti régler une chose importante suite à un appel téléphonique.

- Tu devrais te couvrir, on est littéralement entourée d'hommes, ajouta-t-elle.

- Moi, ça me dérange pas, se moqua Matthis. D'ailleurs, Zia, tu voudrais pas essayer ? Juste pour voir ce que ça donne, allez !

- Ferme-la un peu, imbécile, s'énerva-t-elle en lui donnant une tape derrière la tête.

Dans le chaos des événements, j'avais presque oublié que je me trouvais encore en soutien-gorge. Néanmoins, personne ne regardait dans ma direction pour une raison inconnue.

- Où est-ce qu'on va maintenant ? demandai-je à Zia. Les Hell's Angels n'ont plus de QG et il faut soigner Gil.

- Aucune idée, dit-elle les bras ballants. Jayden nous a simplement donné l'ordre de suivre Lindsay.

En effet, cette dernière se trouvait en tête de file aux côtés d'Emerson, suivie par le Trio de Choc qui ne semblait pas du tout affecté par ce qu'il venait de se produire. Josh, Kelyan et Volver se trouvaient derrière eux et puis il y avait Zia, Matthis et moi.

Au fait, où est Gil ? Et Jayden ?

Je m'excusai auprès de Matthis et Zia bien trop occupés par leur querelle pour remarquer que je ne les suivais plus.

Je courus environ trois cent mètres avant d'apercevoir trois silhouettes orangées sous le soleil matinal. Petit Gil se trouvait au milieu de deux hommes qui le soutenaient par les épaules.

- Alvarez ! Miller ! leur criai-je de loin en agitant les bras.

- Evans ! lança Alvarez lorsque je fus assez proche d'eux. J'aimerais bien te faire une petite accolade mais comme tu peux le voir, ça va être compliqué.

- Tu peux arrêter de me porter deux minutes, tu sais, lui suggéra Petit Gil.

- Hors de question mon garçon, le réprimanda Alvarez avec un regard sévère.

D'ailleurs, ce dernier n'avait pas vraiment changé. Il picolait toujours autant, son énorme nez n'était pas non plus rentré dans le droit chemin et qu'est-ce que c'était stressant.

- Content de te voir, marmonna Miller qui possédait deux fois plus de piercings qu'auparavant.

- Ce n'est pas la peine de mentir, le charriai-je avec un sourire.

- Si tu veux une vérité, sache que t'es sapée exactement comme la meuf sur mon t-shirt.

Il était vrai que le style vestimentaire de Miller consistait en une casquette de baseball grise et un haut sur lequel on pouvait trouver toutes sortes de femmes nues.

Ce jour-là, il avait opté pour une brunette à lunettes, aux formes avantageuses. En bref, un design pas très féministe.

- Par hasard, vous ne sauriez pas où est votre Chef ? questionnai-je un peu nerveuse.

- Apparemment il est resté là-bas, fit Alvarez en m'indiquant du menton ce qu'il restait du QG.

Seule une gigantesque fumée noire s'échappait du lieu de notre bataille. Il ne restait plus rien, juste des ruines couvertes de suie. Aucun objet n'avait pu être sauvé à temps car nous étions tous arrivés trop tard.

Personne ne se douterait que, quelques heures auparavant, se trouvait la maison des Hell's Angels, leur maison.

Ce n'était pas seulement une construction en briques rouges, mais un lieu où se rassemblaient de nombreux souvenirs, des rires, des pleurs, de la joie, de la tristesse. Pour certains d'entre eux, le QG représentait leur chez-eux, comme Petit Gil.

Désormais, tout cela était parti en une fumée, emportant avec elle une part de chacun d'entre nous dans le ciel. Si le QG avait une âme, peut-être rejoindrait-il Garcia dans les étoiles.

Suite aux dires d'Alvarez, je m'avançai parmi les décombres brûlants qui noircissaient mes semelles. Malgré la chaleur environnante, je sentis un frisson me parcourir la colonne vertébrale.

Je n'avais connu cet endroit que quelques jours et pourtant, le voir réduit à néant me brisait le cœur.

Je donnai des coups de pied dans les pierres qui gênaient mon passage, bien que j'aurais largement pu leur passer par-dessus. Mais j'étais si en colère contre ces types aux papillons de nuit, ces lâches qui avaient fini par s'enfuir.

J'avais certes tué certains d'entre eux, mais ça n'avait pas été suffisant.

Soudain, mon pied trébucha sur quelque chose caché entre les décombres. Je me penchai en jurant entre mes dents, à la recherche de ce truc qui avait souhaité me faire tomber.

Un métal doré dépassait les cailloux alentour. Je tirai dessus, jusqu'à ce bout de métal se révéla être un cadre photo. Je soufflai sur la verre afin de retirer la poussière, laissant apparaître le visage de trois individus aux cheveux d'un roux flamboyant.

Au milieu, je reconnus aisément Petit Gil qui souriait à pleines dents. Derrière lui, un homme et une femme l'observaint, une lueur de fierté au fond de leurs yeux.

Ses parents.

Je décidai d'emporter ce cadre avec moi, c'était un souvenir que je pouvais sauver pour remercier Gil de m'avoir défendue.

Après plusieurs minutes passées à détailler la photo, je repris mes recherches. En fait, je ne savais même plus pourquoi j'étais venue là.

Peut-être que je voulais trouver un petit quelque chose, n'importe quoi, même si c'était l'un des vieux caleçons de Palmer. Mais je voulais absolument consoler mes amis.

Alors j'inspectai chaque recoin, je soulevai le plus de pierres possible jusqu'à m'en écorcher les doigts. Au bout d'un moment, je finis par désespérer.

Je relevai la tête et mon regard se planta sur cet homme camouflé sous un sweat noir, assis dans les ruines. Je repris mon souffle et m'approchai prudemment de lui malgré le crissement de la roche sous chacun de mes pas.

Puis je m'assis près de lui, un peu en retrait afin de ne pas trop envahir son espace personnel.

- Va rejoindre les autres, dit-il sans même se retourner.

- Jayden...

- Fais ce que je te dis, Liz.

- Tu es blessé ?

- Ça ne te regarde pas, grinça-t-il.

Je poussai un profond soupir et ramenai mes genoux contre ma poitrine.

- Alors quoi ? Tu comptes rester là, tout seul et blessé en attendant que d'autres tarés viennent pour te tuer ?

- Tais-toi...

- Non, Jayden, je ne me tairai pas, rétorquai-je révoltée. C'est donc vraiment ça ton plan ? Rester crever ici ? Je te pensais pas capable d'abandonner si facilement.

- Reste à ta place Liz, trancha-t-il sèchement. C'est pas à toi de me dire ça.

Rester à ma place ? Il se fichait de moi, je n'avais donc plus aucune importance pour lui ?

Et pourquoi est-ce que ça m'affectait autant ?

- Je resterai ici, murmurai-je les lèvres tremblantes.

- Dégage, m'ordonna-t-il d'un ton autoritaire.

- Pas si tu ne viens pas avec moi, répliquai-je déterminée.

Il fit volte face et m'adressa le regard le plus meurtrier que je n'avais jamais vu.

- Putain mais pourquoi t'agis comme si je comptais pour toi ! s'écria-t-il les iris brûlant de rage. Que je vive ou que je crève, je vois pas ce que ça peut te foutre ! Dégage maintenant !

J'étais tétanisée, incapable de bouger face à la douleur qui innondait ses yeux bleus. Il ne pouvait pas savoir, je ne le lui avais jamais dit. J'avais gardé ma fierté alors que j'aurais dû la mettre de côté depuis longtemps.

- Jayden, soufflai-je en laissant les larmes dévaler mes joues. T'es l'homme le plus insupportable que je connaisse, tu m'as fait souffrir de toutes les manières possibles, et j'ai peur rien que d'être seule en ta présence. Tu m'as clairement apporté plus de problèmes que de solutions, tu m'as rejetée après m'avoir embrassée, tu m'as menti pendant des mois ! C'est pour ça que j'essaye de te détester, j'essaye de toutes mes forces de te haïr, de vouloir ta mort, de te faire du mal comme tu l'as fait avec moi. Mais tu sais quoi ? J'y arrive pas ! Tu ne sais pas à quel point je rêve de te détester mais c'est impossible et je sais que c'est complètement fou, moi-même j'y comprends rien mais aussi insensé que ça puisse paraître, je tiens à toi !

Ma poitrine se soulevait difficilement, comme si j'avais sorti tout ce que j'avais sur le cœur sans respirer. Mes paroles étaient lourdes mais je me sentais si légère tout à coup.

Jayden, lui, était resté bouche bée. Je ne pouvais dire s'il cherchait ses mots ou bien s'il n'avait rien à répondre.

Au lieu de quoi, il me tendit simplement sa main, le regard figé sur le sol. Pas besoin de mots, j'avais compris. Je liai mes doigts aux siens et il m'attira contre lui, me serrant le plus fort possible dans ses bras.

Ma tête vint se coller à son torse, me provoquant une décharge électrique le long de ma colonne vertébrale. J'appréciai chaque seconde, bien au chaud contre lui, en sécurité.

J'étais prête à oublier tout ce qu'il s'était passé pour que ce moment dure toute l'éternité.

Au bout d'un moment, Jayden passa un doigt sous mon menton afin de me faire lever la tête.

- Et toi, tu n'es pas blessée ? chuchota-t-il en remplaçant une mèche derrière mon oreille.

Je plongeai mes yeux au fond des siens, le sourire aux lèvres.

- Tant mieux, souffla-t-il en posant son front contre le mien.

Je fermai les yeux, appréciant son contact brûlant sur ma peau. Son toucher était si addictif, j'avais fini par être en manque de lui ces derniers temps.

- Par contre, tu veux bien m'expliquer ce...

Jayden désigna mon soutien-gorge, les sourcils froncés.

- C'est une longue histoire, répondis-je amusée.

Face à ma réponse, il leva les yeux au ciel puis retira agilement son sweat.

- Mets ça.

- Je n'ai pas à suivre tes ordres, rétorquai-je d'un ton insolent.

- Ah non ? dit-il en effleurant légèrement la dentelle de mon sous-vêtement.

Des picotements se logèrent près de ma poitrine, obligeant mon cœur à accélérer ses battements.

- Si tu l'enfiles pas tout de suite, j'arrache le peu de tissu qui me sépare de tes seins, c'est clair ?

J'ouvris la bouche, gênée par ses mots crus.

- Je pourrai porter plainte tu sais ?

- Mais tu ne le feras pas, murmura-t-il avec un sourire en coin.

- Et pourquoi pas ? dis-je en levant un sourcil

Il se pencha à mon oreille et mordilla doucement mon lobe, tandis que sa main caressait délicatement la peau nue de mon ventre.

Ma respiration se fit plus lourde lorsqu'il souffla :

- Parce qu'au fond de toi, t'as très, très envie que je te débarrasse de cette petite dentelle.

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Salut les coquinous !

Bah alors JAYDEN QU'EST CE QU'IL TE PREND ?!
En vrai, ce que j'aime chez ce personnage c'est justement sa facilité à passer d'un mood a un autre sans transition. À tout moment il se tape une barre et la seconde d'après c'est toi qu'il tape.

La c'est pareil, j'étais en mode « oh un moment trop mims » et il a forcément fallu que son côté obsédé prenne le dessus (très étonnant tiens)

Bref, je peux d'ores et deja vous dire qu'Elizabeth ne va pas jouer les innocentes très longtemps hein pcq bon, on connait la suite logique des choses, je vais pas vous faire un dessin.

A la limite consultez votre prof de svt c'est tout ce que je peux vous dire.

J'ai trop hâte de vous faire découvrir la suite, je trépigne d'impatience carrément 😁

Gros bisous les loustiques ! 😘

Lily 💜

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