𝟣𝟤 | 𝖬𝗈𝗋𝖾𝗇𝗈.
🎵 Ylɑng Ylɑng - FKJ
❝𝐄𝐦𝐩𝐭𝐲 𝐥𝐲𝐫𝐢𝐜𝐬❞
☆
ೃ⁀➷ — 𝒬ue se passe-t-il ?! demandai-je à bout de souffle.
Jayden ne me répondit pas et continua sa course effrénée à travers les couloirs de l'étage. Mon avant-bras commençait à me faire mal sous son emprise. Je ne pouvais me dégager tant il était fort.
— Jayden !
Il s'arrêta net, la respiration saccadée. Il semblait ne même plus savoir pour quelle raison il courait.
— Tais-toi, tu veux ? T'es pas en sécurité ici.
— Alors pourquoi vous m'avez emmenée ?
— Je n'y croyais pas, je...
Il me lâcha le bras et passa une main nerveuse dans ses cheveux.
— Laisse tomber, c'est pas important.
Je déglutis. Normalement, il devrait me crier dessus, me flanquer une arme sur la tempe ou simplement m'éviter. Au lieu de ça, le voilà devant moi, pantelant, cherchant à fuir quelque chose que je ne parvenais pas à définir. Il sortit son briquet doré ainsi qu'un cigarillo et se dirigea vers une porte un peu plus loin. Je le suivis, malgré la boule au ventre qui me tiraillait depuis le trajet jusqu'à Scranton.
— Tu vas rester là, dit-il en ouvrant celle-ci. Je vais chercher Lindsay, t'as pas intérêt à sortir.
Mes membres se mirent à trembler. Rester enfermée, mon quotidien pendant des années. Pourtant, à cet instant, cela me terrifiait. Et si quelqu'un de malintentionné arrivait à entrer ? Et si un incendie se déclarait et que je ne pouvais pas sortir ?
— Je viens avec vous ! protestai-je en refusant d'entrer. Pourquoi je devrais me cacher ?
— C'est pas le moment de poser des questions. On verra ça plus tard alors rentre là-dedans je te dis.
Pourquoi ne pouvait-il pas simplement m'expliquer ce qu'il se passait ? Pourquoi devrais-je rester à l'abri des regards ? Et surtout en quoi ma cicatrice était-elle un problème ? Il m'obligeait à venir à une réception pour ensuite m'enfermer toute la soirée, ça n'avait pas sens !
— Je reviens dans cinq minutes.
Il me poussa à l'intérieur et verrouilla la porte derrière moi. Désormais seule, je cherchais une issue autour de moi, en vain. Pas de tic et de tac à compter. De motifs à mémoriser. D'étoiles à admirer. Seulement ma respiration pour me contrôler. Les meubles tanguaient autour de moi, je n'aurais pas dû boire autant d'alcool. Sur une table, une lampe éclairait d'une lumière orangée une bibliothèque en bois. En constatant l'état des livres qu'elle abritait, je pouvais dire qu'elle venait d'une époque lointaine.
Des livres. Voilà un moyen de m'échapper. J'en choisis un au hasard et le feuilletais en tentant de lire les mots brouillés par la boisson. William Cullen Bryant, un poète que j'avais étudié avec ma mère.
— Bryant t'intéresse à ce que je vois.
Je sursautai au son de cette voix. Un homme se tenait debout juste à côté de moi et afficha un sourire lorsque mon regard à la fois surpris et embrumé croisa le sien. Il avait environ une quarantaine d'années, très grand, bien bâti, des épaules larges et ses cheveux bruns parsemés de gris tentaient de cacher quelques rides sur son front. Je détestais ses cheveux de deux couleurs différentes.
Il portait un costume bleu marine parfaitement repassé qui épousait harmonieusement les courbes de son corps. Une cravate de même couleur ornait le col de sa chemise et je fus heureuse de constater que celle-ci était boutonnée jusqu'en haut. L'homme avait adopté une posture nonchalante et s'appuyait sur la bibliothèque en bois, attendant probablement une certaine réaction de ma part. Pourtant, je restais figée, la bouche entrouverte. Il tenait une clef entre ses doigts, ce qui expliquait son entrée dans la pièce.
Au bout de plusieurs secondes, mon cerveau reprit le contrôle et je m'avançai vers la bibliothèque pour reposer le livre. Nul besoin de m'attirer d'autres problèmes. Je fis comme si de rien n'était et adressai un sourire forcé en direction de l'homme au costume bleu marine.
Lorsque l'air gonfla mes poumons, je me rendis compte que je n'en avais plus depuis que l'homme était entré dans la pièce. Il s'approcha de moi et reprit le livre que je venais de reposer. Il me le tendit avant de réajuster un bracelet autour de son poignet, sur lequel étaient inscrites les initiales M.N. Il me fit penser - au médaillon de Jayden - à un bijou antique.
— Garde-le, me dit-il toujours souriant. Je ne peux pas t'en vouloir de t'intéresser à ce genre de littérature. Tu aimes un poème en particulier ?
Mon cœur me poignardait le thorax.
Boum. Boum. Deux battements, et quatre mots sortirent de ma bouche.
— Thanatopsis est mon favori, dis-je en caressant la couverture.
Ma main tremblante me trahit. Malgré son ton léger, sa présence pesait dans l'atmosphère.
— Je m'attendais plutôt à ce que tu apprécies le genre romantique.
— J'aime beaucoup les autres, c'est juste que celui-ci laisse une sensation particulière. Il rend la mort plus facile à accepter.
— Parce qu'elle ne l'est pas ?
Je me retournai vers lui, interloquée. Je me retins de lui crier que cette question était ridicule. Dans une autre vie, dans un autre corps, je l'aurais frappé de rage. Il se moquait de moi, c'était évident.
— Vois-tu, il y a différentes façons d'exprimer les choses et cela change complètement notre façon de les percevoir, dit-il en marchant lentement à travers la pièce.
Je ne voyais pas vraiment où il voulait en venir. Il sentait que j'étais nerveuse et tentait de me détendre grâce à sa démarche insouciante. Cet homme semblait en savoir beaucoup alors je me résolus de l'écouter. De toute façon, Jayden ne devrait plus en avoir pour très longtemps.
— On a donné le nom de « mort » à ce qui vient après la vie, comme si c'était quelque chose de concret, un état particulier dans lequel on se trouve une fois qu'on a rendu l'âme. Mais, selon moi, la mort n'existe pas. Il y a bien une fin à la vie, personne ne peut émettre le contraire. Cependant, on peut voir la vie comme un livre. Lorsque l'on finit une histoire, celle-ci n'est pas morte pour autant. Elle continue de vivre d'une manière différente.
— Vous croyez que c'est ce que Bryant a voulu nous dire ? demandai-je étonnamment captivée par ses paroles.
— Non, je ne pense pas. Il a une autre perception de la mort, celle du repos éternel qu'on retrouve dans beaucoup d'ouvrages. Mais il rapporte ça à la nature, comme si nous nous confondions avec elle. La mort n'est pas quelque chose de terrible à mon sens, mais aujourd'hui, c'est ce que l'Homme redoute le plus.
Un long silence s'ensuivit. On entendait seulement le bruit de nos respirations, perdus chacun dans nos pensées. Nous n'avions définitivement pas la même vision des choses. Il n'avait pas dû vivre beaucoup de deuils pour prononcer des mots pareils.
J'avais déjà songé plusieurs fois à la mort. Ce que cela ferait de tuer quelqu'un. Ce que cela ferait de me tuer moi-même. Mais ma perception avait changé le jour où ma mère avait été tuée.
— L'Homme craint ce qu'il ne peut pas contrôler. Je me suis déjà demandé pourquoi est-ce que l'on redoute la mort, est-ce l'inconnu ? L'Enfer ? Ou tout simplement, qu'il n'y ait plus rien et qu'on se retrouve seul pour l'éternité ? J'ai envie de croire que c'est quelque chose de beau et agréable mais...
La confusion s'installa au milieu de ma réflexion et les images de ma mère gisant sur le sol du notre salon refirent surface.
Trop de sang. Je dois respirer – mais il y a du sang.
— ...je ne vois pas comment ça peut l'être, sanglotai-je presque essoufflée. Les personnes qui ont souffert en mourant peuvent-elles être en paix ?
Elles ne l'étaient pas. C'était bien ça, la vérité.
Soudain, la porte s'ouvrit violemment et Jayden fit irruption dans la pièce, apparemment très en colère. Je fus - soulagée - surprise de le voir arriver.
— Je t'avais dit de ne laisser entrer personne ! Pourquoi tu pleures ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?! s'énerva-t-il en se tournant vers l'homme en costume bleu marine et aux cheveux parsemés de gris.
— Calme-toi, mon grand, on ne faisait que discuter bouquin. D'ailleurs tu voulais me présenter quelqu'un je crois ?
— Et bien visiblement c'est fait, soupira Jayden en me désignant. Moreno, voici Elizabeth Evans.
— Oh et bien, enchanté Elizabeth. C'est vrai que je ne me suis pas présenté, j'espère que tu sauras me pardonner, fit-il avec un clin d'œil. Nicolas Moreno, Gouverneur de cet État de Pennsylvanie. Vraiment ravi de faire ta connaissance.
Mon cœur rata un battement. Le Gouverneur, c'était lui. Il me tendit sa main et j'hésitai un moment avant de la lui serrer. Je me félicitais de ne lui avoir ni crié dessus, ni frappé.
— Moi aussi, répondis-je en souriant poliment.
— Comment connais-tu mon petit Jayden ? C'est la première fois qu'il me présente une fille, s'esclaffa-t-il en donnant une petite tape sur l'épaule du concerné.
— Dis pas n'importe quoi, on peut discuter sérieusement ? Lindsay ne va pas tarder.
Jayden le tutoyait comme un ami de longue date et il était terrifiant de constater qu'il était proche d'un homme aussi puissant que le Gouverneur. En revanche, je me sentais un peu plus détendue maintenant que Nicolas savait qui j'étais.
Un instant plus tard, Lindsay entra en grondant, les cheveux décoiffés et tout essoufflée. Son expression changea instantanément à la vue de Nicolas.
— J'espère ne pas avoir raté grand-chose, dit-elle tout à coup d'un air enjoué. Désolée pour le retard, j'avais des affaires à régler.
— Ah oui, du genre bécoter ton petit ami, le fils des Barry ? pouffa Nicolas en s'appuyant de nouveau contre la bibliothèque. Ah la jeunesse, que j'aimerais y revenir !
Lindsay ? Un petit ami ? J'espérais que Josh n'était pas au courant ou bien il lui ferait un sermon pendant une demi-heure, répétant encore et encore les phrases habituelles du genre « Arrête de te taper ces vieux mecs et concentre-toi sur le Club ! Tu vaux mieux que ça ! ».
— Tu n'aurais pas pu te taire ?! s'écria celle-ci visiblement excédée avant de se laisser tomber contre le mur dans un soupir d'exaspération.
— Moreno, ce qu'on a à te dire est très important, alors essaye de de garder ton sérieux deux minutes s'il te plaît, s'impatienta Jayden en redirigeant l'attention sur lui.
Nicolas acquiesça et ne dit plus un mot.
— Tu te souviens de George Evans, le type qui avait causé pas mal de problèmes il y a deux ans ? Et bien sa femme s'est fait tuer la semaine dernière et lui a disparu au même moment. J'ai récupéré leur fille comme tu peux le constater.
— George n'avait-il pas un fils ? questionna le Gouverneur.
Comment ça ? Quels problèmes mon père avait-il causés ?
— C'est vraiment ça qui te dérange ? s'indigna Jayden en plaquant ses mains sur sa nuque. On s'en fiche de savoir ça, on a besoin de ton aide. On pense que les Rebels sont responsables de la disparition de George parce que je l'avais envoyé chez eux en tant qu'espion. Problème, on n'a pas assez de moyens pour riposter, donc s'il te plaît, aide-nous.
— Les Rebels ?
— Mais oui, rappelle-toi il y a deux ans, la moitié d'entre eux a été massacré, on nous a accusé et Orlando m'a envoyé une lettre disant qu'il se vengerait avec un Châtiment, sauf qu'on ne savait pas à l'époque en quoi consistait ce foutu Châtiment et là on est au pied du mur et on doit retrouver George Evans, bon sang Moreno fais un effort parce que je ne me répéterai pas !
Jayden avait tout expliqué en faisant de grands gestes et sans respirer une seule fois. Il était maintenant en colère et à bout de souffle.
— A vrai dire, je ne suis pas en mesure de faire grand-chose. Je peux peut-être vous envoyer quelques éléments de mon projet et vous mettre en contact avec d'autres fournisseurs mais vous avez déjà Fitch.
Jayden lança un coup d'œil à Lindsay toujours assise contre le mur pour avoir sa confirmation et celle-ci hocha la tête.
— Ça suffira, on se débrouillera avec ça. Merci beaucoup Moreno, tu nous sauves sûrement la mise.
— Il n'y a pas de quoi mon grand, je ferais n'importe quoi pour le fils de William, assura Nicolas en posant une main amicale sur l'épaule du jeune blond.
Le père de Jayden s'appelait donc William et je comprenais maintenant les inscriptions sur le médaillon de Jayden. C.W. pour Clark William. Quant au bracelet du Gouverneur, M.N. étaient pour Moreno Nicolas. Le père de Jayden et le Gouverneur étaient si amis qu'ils avaient faits graver des bijoux en commun ? C'en était déconcertant.
Jayden le remercia - d'un sourire - d'une grimace.
— On y va Lindsay, de toute façon, Monsieur doit bientôt faire son entrée, fit-il en se tournant vers Nicolas.
Celui-ci le salua en retour et s'approcha de moi en me tendant la main.
— Ce fut un plaisir de faire ta connaissance, Elizabeth. J'espère que nous pourrons continuer cette discussion une autre fois.
— Oui, je l'espère aussi, lui répondis-je en lui serrant de nouveau.
Le Gouverneur ne m'impressionnait plus autant maintenant que je l'avais vu plaisanter avec Jayden et Lindsay. Il semblait être un homme un peu à part, sur une autre planète peut-être.
Nous sortîmes de la pièce et traversâmes les différents couloirs du premier étage que j'avais parcouru avec Jayden jusqu'à arriver au garde-corps depuis lequel on avait une vue du dessus. Le grand hall du Palace s'étendait devant nous et nous pouvions observer les invités trépigner d'impatience en attendant l'arrivée de Nicolas.
Josh et le Trio de Choc nous rejoignirent complètement essoufflés. Je ne savais depuis combien de temps nous nous étions absentés mais au vu de leur tête, cela devait sûrement faire plus d'une demi-heure.
— Vous étiez où ? demanda Josh en se penchant en avant, les mains sur les genoux, complètement épuisé. On vous a cherché partout. Oh Lindsay, je vois que tu les as trouvés aussi. T'as fini ce que t'avais à faire ?
— T'inquiète Griffin, assura Jayden, elle est juste allée...
— Ça concernait sa prochaine mission, le coupai-je sèchement. N'est-ce pas ? répondis-je en lui lançant un regard noir.
Jamais je n'aurais pensé un jour parler sur ce ton au Chef des Hell's Angels mais j'avais été obligée de le faire pour sauver la peau de Lindsay. Cependant, j'espérais des explications en retour concernant son petit ami « le fils des Barry » comme l'avait appelé Nicolas. Jayden ne réagit pas à mon manque de tact mais Lindsay quant à elle, était devenue blême ; il fallait dire qu'elle y avait échappé de justesse. Derrière elle, Palmer et Greene pouffaient de rire et je compris qu'ils étaient au courant de la situation. Owens avait plaqué chacune de ses mains sur leurs bouches pour empêcher le moindre mot d'en sortir.
Tout à coup, des cris se firent entendre depuis le hall et les invités agitèrent leurs coupes de champagne au-dessus de leur tête. Je me retournai et aperçus Nicolas qui faisait fièrement son entrée. Il passa derrière nous et nous salua avant de descendre l'immense escalier pour retrouver ses convives.
Lorsqu'il arriva en bas, il se servit un verre de vin et le leva avec prestance.
— Je vous remercie toutes et tous d'être venus ce soir. C'est pour moi un grand honneur de vous présenter ce projet sur lequel je travaille depuis plus de dix ans. M-Industries est officiellement lancée !
Tout le monde applaudit et je fis de même. Je ne savais pas que cette réception était en fait une cérémonie d'ouverture pour la nouvelle entreprise du Gouverneur.
— M-Industries n'est qu'une façade, commenta Josh tout bas. Cette pseudo-entreprise sert seulement à couvrir la Bri- ... Enfin des affaires illégales.
— Ses magouilles sont loin d'être des nouveautés, lança Palmer en se servant un nouveau verre de Whisky. Je me demande quand même ce qu'il peut bien faire.
J'entendis Jayden pousser un soupir signalant son ennui alors la conversation s'arrêta là. Cela ne m'étonnait pas vraiment que le Gouverneur soit impliqué dans des choses pas très nettes. Il parait que c'est courant chez les hommes politiques.
— On y va, on ne va pas rester ici éternellement, déclara Jayden. On a eu ce qu'on voulait.
C'était ma première soirée, ma première fête. Je voulais en profiter le plus possible même si l'alcool commençait à me monter à la tête après le verre que Palmer venait de me tendre. Alors je ne sortirais pas d'ici tant que je ne me serais pas vraiment amusée.
— Je reste ici, déclarai-je.
— Pardon ?
Jayden s'avança vers moi avec un sourire moqueur collé à la figure. On aurait dit que je lui avais fait la blague du siècle.
— Tu as très bien entendu, lui répondis-je en tentant de garder le plus possible mon sang froid.
C'était la première fois que je lui tenais autant tête. Palmer, lui, était au bord des larmes, ne pouvant pas arrêter son fou rire.
Ses yeux bleus me transpercèrent et j'éprouvai des difficultés à respirer. Je n'aurais pas dû. J'aurais dû retirer ce que j'avais dit. Je devrais m'excuser.
Mon cœur.
Mon regard se posa sur ses avant-bras qui menaçaient de m'attraper. Les étoiles. Elles étaient toujours là, elles n'avaient pas bougé et ne partiraient jamais. Elles me protégeraient de lui à présent, j'en étais certaine.
— C'est qu'elle a du cran la petite !
— Ça y est, t'as déjà arrêté de vouvoyer le Chef ?
Josh, je me passerai bien de tes commentaires pour cette fois.
— Je croyais pourtant avoir été très clair, fit Jayden en affichant une expression hautaine. C'est moi, qui décide.
— Tu ne peux pas me forcer à venir avec toi.
Mon corps s'exprimait tout seul, je ne parvenais pas à contrôler les mots qui sortaient de ma bouche. Peut-être parce que je les avais retenus trop longtemps. Alors je continuais de fixer les étoiles sur sa peau pour me rassurer, pour me contrôler. Je n'allais pas mourir.
Tu vas mourir.
Tout irait bien.
Il inclina la tête, laissant apparaître sa rose noire tatouée sur son cou et le coin de ses lèvres s'étira. Il se fichait ouvertement de moi alors je me mis à le regarder droit dans les yeux. Je ne devais pas lâcher, pas maintenant. De toute façon, les mots avaient été prononcés et les lettres balancées à sa figure. Je ne pouvais plus revenir en arrière.
Tout était bleu autour de moi. J'avais l'impression de me noyer dans un océan électrique et qu'on me tirait vers le fond.
Puis, en une fraction de seconde, mon corps fut brusquement saisi et ma tête se retrouva en bas. Mon cœur s'emballa sous la frayeur mais il se calma rapidement à la vue de mes amis qui éclataient de rire.
J'étais actuellement sur l'épaule gauche de Jayden, ma tête se trouvant face au bas de son dos et mes jambes contre son torse. Je n'avais jamais connu aussi humiliant. Cependant, cela restait le seul contact indolore que j'avais eu avec Jayden depuis que je l'avais rencontré. Il y avait donc une certaine marge de progression.
— Redescends-moi ! Tout de suite !
— Cesse un peu de brailler Gamine, tu vas nous faire remarquer, s'énerva Jayden.
Il était vraiment - beau - détestable.
— Ça t'apprendra à ne pas respecter le Chef, chuchota Josh à mon oreille.
— Jayden ! Je te déteste ! m'écriai-je en lui donnant des coups dans le dos.
— Fais attention Gamine, je vais commencer à croire que tu m'apprécies, railla-t-il pour faire marrer la camaraderie.
— C'est parti, on rentre à la maison ! s'exclama Lindsay comme si je ne l'appelais pas à l'aide depuis plusieurs secondes. Eli, repose-toi bien parce que les jours qui arrivent ne vont pas être de tout repos !
Elle avait raison. Je devais me préparer. L'affrontement approchait, et je devais me tenir prête.
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꧁•❅──────✧ℕ𝔻𝔸✧──────❅•꧂
Hello mes carottes !
J'espère que vous avez passé une bonne rentrée (pour ceux qui lisent ça plus tard et bah j'espère tout simplement que vous allez bien).
Je vous ai concocté de nouveaux chapitres qui sortiront 3 fois par semaine.
— Lily, fais quelque chose, je ne peux plus supporter Jayden.
Je suis désolée ma puce, mais c'est pas mon problème.
✮
Jay qui porte Eli be like :
Quand à vous mes chers lecteurs, je vous dis à très vite !
Bisous les loustiques !
ℒ𝒾𝓁𝓎 ♡
Instagram et Twitter : @lilygreybooks
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