𝖤́𝗉𝗂𝗅𝗈𝗀𝗎𝖾.

🎵 Wherever I Go - OneRepublic






𝚄𝚗 𝚖𝚘𝚒𝚜 𝚙𝚕𝚞𝚜 𝚝𝚊𝚛𝚍, 𝚍𝚎́𝚋𝚞𝚝 𝚓𝚞𝚒𝚕𝚕𝚎𝚝,

𝚂𝚌𝚛𝚊𝚗𝚝𝚘𝚗.



ೃ⁀➷ 𝒥e m'étais toujours demandée ce que cela faisait d'enfoncer une lame dans la chair humaine. Jamais je n'aurais pensé le faire un jour. Et ça ne m'avait rien fait. Aucun plaisir, aucun dégoût. En fait, la mort de Garcia ne laissait aucune place dans mon esprit pour penser à autre chose alors presque chaque nuit, je devais me lever pour vomir mes tripes. En plus de tout ça, la culpabilité me rongeait de l'intérieur, alors que ma haine ne faisait que me renforcer.

Comme d'habitude depuis que j'étais arrivée ici, je rejoignis Kelyan pour mon entraînement quotidien, à sept heures ce matin. Celui-ci m'attendait de pied ferme devant la salle et me jeta des gants de boxe à la figure.

— Dépêche-toi d'enfiler ça, Beth.

Il avait décidé de m'appeler Beth pour un raison qui m'échappait complètement, et surtout, il savait que je détestais ce surnom.

Kelyan devait bien avoir vingt-cinq ans, même s'il paraissait plus jeune. Son corps était tout juste parfait, la courbe de ses muscles, de son cou, ainsi que sa mâchoire symétrique lui donnaient un charme fou. Et il était grand, très grand, si grand que le regarder dans les yeux me donnait le vertige. Mais le plus étonnant chez lui, c'étaient ses yeux d'un bleu azur accordé à la couleur de ses cheveux. J'aimais beaucoup ses yeux.

  Parce qu'ils me rappelaient les siens.

— Pourquoi est-ce qu'on n'a jamais essayé l'escrime ?

— Tu comptes te battre un jour avec une épée ?

— Non, tu as raison.

— Alors réfléchis à deux fois avant de poser une question, Beth.

Kelyan était un mentor génial, certes, mais très irritable. Au fond, je savais qu'il m'aimait bien même si l'on ne se connaissait que depuis un mois. Il passa une main dans ses mèches bleutées avant de mettre à son tour les gants de boxe.

— On fait comme la dernière fois. Si je vois que t'as pas progressé, tu seras de corvée toute la semaine prochaine, j'ai été clair ?

— Tu n'oserais pas ! lançai-je en envoyant mon poing en avant.

Kelyan m'arrêta sans la moindre hésitation puis tenta de viser mes côtes. Je le contrais avec difficulté mais je m'avouais loin d'être vaincue. Aujourd'hui, je devais prouver que j'avais gagné en force.

Il continuait de me frapper sans relâche, tandis que je protégeais mon visage avec mes gants. C'était alors que j'aperçus une ouverture sur son flanc droit. J'attendis qu'il charge son prochain coup avant de bondir et de lui décrocher mon poing en plein ventre. Il recula en grimaçant de douleur puis afficha un rictus satisfait.

— T'es sacrément entêtée aujourd'hui, rit-il en essuyant la sueur sur son front. A partir de maintenant, tous les coups sont permis.

— Rien ne pouvait me faire plus plaisir, répliquai-je avec un sourire mauvais.

C'était mon moment préféré de l'entraînement. Lorsque je savais qu'il n'y avait aucune limite et que je pouvais très bien le tuer. Je n'en étais pas encore capable à l'heure actuelle, mais cela ne saurait tarder.

Ce fut le premier à se lancer dans cet affrontement. Je lui répondis par une série de coups en essayant d'atteindre son visage. Malheureusement pour moi, j'étais trop concentré sur lui et je ne me protégeais plus. Alors Kelyan frappa sa jambe contre mon genou et m'envoya valser contre le sol.

— Debout, Beth, tu n'es pas censée rester plus d'une seconde par terre !

Je me relevais difficilement avant de faire face de nouveau à mon adversaire. Cette fois, j'allais l'attaquer en premier.

— Le patron veut vous voir !

La voix de Zia résonna à travers la salle d'entraînement et nous coupa au milieu de notre combat.

Kelyan lui jeta un regard noir avant de lever les yeux au ciel. Il détestait Zia autant que moi, peut-être même plus. La jeune blonde s'en alla puis claqua la porte.

— Il s'est levé tôt aujourd'hui, il est à peine sept heures et demie et il nous convoque déjà, me fit remarquer Kelyan.

— On devrait faire vite avant qu'on ne le mette de mauvaise humeur.

Nous sortîmes précipitamment du bâtiment et traversâmes l'immense cour de la propriété. Cet endroit était un vrai palace.

            C'était au moins deux fois plus grand que chez lui.

Nous gravîmes les gigantesques escaliers et je manquai de glisser sur les tapis rouges qui les couvraient. Arrivés au deuxième étage, Kelyan toqua à la porte du bureau.

— C'est ouvert !

Nous entrâmes dans la pièce et je sentis que mes mains commençaient à trembler. A chaque fois que je venais ici, je redoutais le pire.

            J'avais peur qu'on m'annonce qu'il savait où j'étais.

— Ma petite Elizabeth, c'est une sacrée tête que tu nous fais là. Kelyan, tu la laisses se reposer au moins ?

— Bien entendu, répondit le concerné.

Quel menteur celui-là.

— Tant mieux, parce qu'à partir de maintenant, tu n'auras plus aucun répit, fit-il en se tournant à nouveau vers moi

Je regardais notre soi-disant patron qui affichait un air grave. Cela me raidit en un instant car j'avais l'habitude de le voir plaisanter.

— Je t'ai accueillie ici pour te protéger, mais comme tu t'en doutes, il allait bien finir par s'en rendre compte.

Je le savais. Je m'en doutais. Il devait me chercher partout depuis un mois. Évidemment qu'il allait me trouver.

— Es-tu sûre de vouloir continuer ?

Je hochai la tête, déterminée plus que jamais.

— Bien, j'espère en tout cas que tu te plais ici.

— Je ne pouvais pas rêver mieux, si ce n'est que tu aurais pu éviter de me coller celui-là sur le dos, grognai-je en désignant Kelyan du menton.

— Je suis content de l'entendre, s'esclaffa notre pseudo-patron.

— Merci pour tout, Moreno. Sincèrement.

— Tu ne m'appelleras donc plus jamais Nicolas ? me répondit le quarantenaire en mimant une moue.

— Pas si tu continues à te prendre pour notre patron, répliquai-je en croisant les bras.

— Ne fais pas cette tête, je te considère plus comme ma fille qu'une vulgaire employée, me dit-il avec un sourire sincère. Bon, vous pouvez y aller tous les deux. Et Kelyan, intensifie son entraînement.

Celui-ci hocha la tête et nous prîmes la direction de la sortie.

Il y avait un mois, le soir où je m'étais retrouvé face à mon père, j'avais pris la décision difficile de quitter la ville. Je ne voulais plus les revoir. Je ne voulais plus le voir.

Et une idée m'avait traversé l'esprit. Moreno. Il m'avait clairement fait comprendre, à travers ses nombreuses lettres, que sa porte serait toujours ouverte. Alors j'étais arrivée chez lui, un peu avant six heures du matin, et il m'avait accueillie à bras ouverts. Je lui avais ensuite tout expliqué. A quel point mes amis m'avaient trahie, comment Garcia était mort à cause de moi et surtout, comment j'avais poignardé mon père. Celui-ci était toujours vivant, pour mon plus grand malheur.

J'avais aussi fait part à Nicolas de mon besoin de devenir quelqu'un d'autre. Je voulais être en mesure de me battre pour venger Garcia, innocenter Palmer et surtout, tuer George. Je devais devenir forte. Nicolas m'avait alors proposé de subir un entraînement intensif, afin de réaliser mes objectifs.

Et mon but principal était de retrouver mes souvenirs. Pour cela, je devrais forcément me confronter à Lindsay, à Josh. Aux Hells Angels. A lui.

Après tout, ils connaissaient mieux ma vie que moi-même je ne la connaissais. Et c'en était rageant.

Pour éviter d'attirer l'attention, Moreno m'avait fait signer un faux contrat d'employé de service, puis il m'avait confiée à Kelyan, son bras droit. Il lui accordait une confiance absolue. Depuis ce jour-là, je m'entraînais plus dur chaque jour afin de développer ma force physique, mais aussi cette force mentale dont m'avait parlé Elio.

Grâce à cela, plus personne n'aurait besoin de me protéger. Au contraire, je serais en mesure de protéger les autres, moi-même.

Je n'avais jamais été aussi déterminée jusqu'à présent. La vengeance, la rage, la colère, la tristesse... On les considérait comme des émotions négatives. Et pourtant, c'était grâce à elles que je me sentais aussi vivante.

— Allons déjeuner maintenant, si on y va plus tard on risque de croiser Zia, me conseilla Kelyan, ce qui me sortit de mes pensées. Nous reprendrons l'entraînement après.

— Je me demande quand tout ça sera fini, me murmurai-je à moi-même.

Kelyan s'arrêta devant la porte de la cuisine et tourna la tête vers moi.

— Et pourtant, ça n'est que le début, Beth. Tout vient à peine de commencer.


A suivre...






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Holà mes marbrés au chocolat !

C'est la fin, la vraie fin finale de ce premier tome. Et je suis super heureuse d'en être arrivée là, vous ne savez pas à quel point !

Merci de m'avoir suivie jusqu'ici, je vous en suis infiniment reconnaissante. Vos votes, vos commentaires, vos encouragements à travers les réseaux sociaux, c'est tout cela qui m'a permis d'avancer et de continuer à écrire.

Je ne vous remercierai jamais assez pour cela.

SCARLIGHT a subit une écriture assez tumultueuse finalement, parce que je débordais d'imagination ( ce qui s'est sûrement vu à travers l'histoire). A la base, tout devait tenir en un seul tome, mais il s'est avéré que ça ne serait pas suffisant.

Il y aura donc un deuxième tome qui arrivera très prochainement !


Mais tout d'abord, je vais m'attaquer à la réécriture (en réalité j'ai déjà commencé hehe) et il y a du boulot !

En effet, j'ai constaté que certains personnages n'étaient pas assez développés et je vais sûrement fusionner certaines scènes. Alors si vous souhaitez lire la version réécrite du premier tome avant le deuxième, libre à vous ! (je vous le conseille d'ailleurs hihi).

Brefouille, encore merci, merci, MERCI pour tout !

Thank you for everything and I hope you'll be back in a few time to support the Hell's Angels !

Je vous aime fort !

Gros bisous les loustics !

Instagram & TikTok : @lilygreybooks

Lily ♡

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