CHAPITRE 4.



Le lendemain matin, Lena se présenta au personnel de Domingo Fashion. Tout le monde au magazine avait appris la nouvelle de sa nomination au poste de rédactrice en chef, mais elle tenait quand même à le faire savoir de vive voix. Toute l’équipe lui prêta une attention particulière tandis qu’elle tenait son discours. Elle avait surtout été claire sur le fait que la discipline et le professionnalisme seraient de mise. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était de suivre les traces de l’ancienne patronne en terme de production. Pourquoi ne ferait-elle pas mieux ? Elle y tenait absolument et devait faire ses preuves. Quand elle eut terminé, elle demanda à chacun de regagner son poste respectif.

Denzel la suivit pour lui faire part de son programme de la journée alors qu’elle rejoignait son bureau.

— Alors… À douze heures pile, vous aurez une conférence de presse comme vous me l’avez demandé ! À quinze heures quinze, l’agente de Glow Up passera pour une éventuelle signature de contrat et je crois que ce sera tout pour aujourd’hui, conclut-il en rangeant sa tablette.

— Glow Up ? s’étonna la rédactrice en chef, s’arrêtant pour faire face à son assistant. Signature de contrat ? De quoi parlez-vous ?

— Comme vous me l’avez suggéré… J’ai fait une mise au point de tous les projets en cours de madame Constantia, paix à son âme, murmura-t-il en faisant un rapide signe de la croix, et ce contrat en faisait partie. Je sais que je devais vous consulter avant de confirmer le rendez-vous, mais vous êtes partie tôt dans la journée et la prochaine sortie du magazine approche ; nous avons besoin de gagner en temps…

Denzel était certain d’avoir commis une bêtise qui lui coûterait très cher. Il n’osait plus fixer le regard incendiaire de sa cheffe.

— Je vous jure que ça ne se reproduira plus, se confondit-il en excuse lorsque la main manucurée de sa boss atteignit son épaule.

— Vous avez très bien fait de confirmer le rendez-vous.

— Ça alors, vous ne m’en voulez pas ? demanda-t-il, surpris.

— Si, un petit peu… ! Et que cela ne se répète plus jamais, avertit-elle en captant son regard avant de reprendre sa marche qui faisait claquer ses talons aiguilles sur les carreaux du hall.

— Plus jamais, marmonna Denzel en levant discrètement les yeux au plafond.

— Un certain monsieur Cabral passera me voir à dix heures, avertit Lena sans s’arrêter, merci de le conduire directement à mon bureau.

— Compris, mademoiselle !

— Lena… Appelle-moi Lena. Aussi, on peut se tutoyer, signala-t-elle en se retournant nonchalamment.

— À tout à l’heure… balbutia-t-il en même temps que sa cheffe longeait le couloir en direction de son bureau, Lena !

Lena gardait un semblant de tranquillité, mais sa découverte d’hier l’avait tellement bouleversée qu’elle n’osa en faire part à personne. Elle devait s’assurer de la relation qu’avaient entretenue Constantia et Elisabeth ces dernières années. Elle ne cessait de se poser des questions auxquelles elle ne détenait aucune réponse. La seule personne qui aurait pu l’éclairer était sa défunte grand-mère. Ou alors sa mère qu’elle n’avait plus revue depuis près de seize ans. Si Constantia ne voulait aucun contact entre Elisabeth et sa petite-fille, c’est qu’elle devait avoir de bonnes raisons. Lena avait foi en sa mamie, elle n’aurait rien fait qui pouvait lui nuire. Mais ces mots venant de sa mère, qu’elle avait lus la veille, installèrent en elle un climat d’incertitude. Et si Constantia et Armando avaient tenu Élisabeth à l’écart de sa fille pendant toutes ces années ? Lena soupira et se leva de son siège pour mettre en marche la machine à café. Son reflet dans la glace lui rappela combien elle avait eu de la peine à coller les paupières la veille. Son téléphone vibra et elle vit un appel vidéo de sa bien-aimée. Elle décrocha et le visage radieux de Jade se montra à l’écran.

— Hey toi, tu vas bien ?

— Ouais, je tiens le coup, répondit Lena en portant une tasse fumante à la bouche. Et toi, ça va ?

— Je vais bien. Désolée de t’appeler à cette heure, mais comme je n’ai pas pu te joindre hier dans la soirée… je me suis dit que… Tu es sûre que tu vas bien ?

Jade remarqua vite la sale tête qu’avait son amoureuse.

— Est-ce que tu as pleuré ? Et ne me dis pas le contraire parce que tes yeux te trahissent là !

— Qu’est-ce que tu racontes ? pouffa Lena en se frottant le nez. Je n’ai rien ! C’est juste mon père qui me sort un peu par les narines. Je te jure, il abuse.

Lena inventa ce mensonge pour détourner la conversation, mais Jade n’était pas dupe et elle connaissait très bien sa compagne pour ne pas gober sa supercherie. Elle savait que quelque chose n’allait pas, la voix et le regard de Lena parlaient d’eux-mêmes.

— Vous vous êtes encore disputés, c’est ça ? demanda Jade, insistante.

— Ouais, c’est ça ! On se dispute tout le temps pour un rien. On n’est jamais du même avis, mais bon…

— J’espère que ce n’est pas grave. Allez, je vais te laisser ! Prends bien soin de toi.

— Je t’aime Jade.

La jeune Anglaise coupa l’appel et Lena soupira de soulagement. Elle ne voulait pas causer du souci à sa dulcinée, mais elle ignorait qu’elle lui faisait beaucoup de mal en lui cachant des choses.

Quelques heures plus tard, des coups contre la porte se firent entendre et Lena autorisa à entrer. C’était Cabral. Le jeune homme avait énormément changé depuis le départ de Lena à Londres. Grand et musclé, c’était le genre de spécimen qui pouvait faire tomber n’importe quelle femme ! Mais pas toutes… Lena l’invita à s’assoir après lui avoir fait la bise sur la joue.

— Comme tu as changé, lui fit remarquer Lena avec un sourire bienveillant.

— Et toi, toujours aussi belle femme !

— Merci… Tu prends un café ? proposa-t-elle en pointant du doigt la cafetière.

— Non merci, c’est gentil ! Alors, comment puis-je te venir en aide ?

Voilà la question qui attira l’attention de Lena et la fit s’assoir droite dans son fauteuil.

— Je n’ai pas qu’un seul problème, mais deux !

Lena fouilla son sac à main d’où elle sortit deux cartes qu’elle tendit au détective.

— La première se nomme Lukeny Frost. Je veux tout savoir d’elle en commençant par le nom de sa première poupée, plaisanta la styliste, sans oublier celui de son premier petit ami. Je dis bien tout ! Quant à la deuxième, pas besoin de plus de commentaire. Je veux que tu m’aides à retrouver ma mère.

— Attends, l’interrompit Cabral avec une main en l’air. Qui est cette Lukeny Frost ?

— La nouvelle conquête de mon père et je soupçonne qu’elle nous cache quelque chose. Écoute, tu me connais, et je ne serai pas tranquille à Londres tant que j’aurai des doutes sur les intentions de cette femme. Mon père n’a jamais connu d’autres femmes après ma mère, alors je me demande bien ce qui l’a motivé à refaire sa vie avec cette jeune femme. Je devrais plutôt dire ce qui motive Lukeny à vouloir être avec mon père, balbutia-t-elle en esquissant une moue.

— Tu crois que ton père a affaire à une croqueuse de diamants ?

— On va même dire que je n’ai plus de doute là-dessus. C’est la moindre des choses comme récompense pour une vingtenaire qui se tape un vieux crouton, bref… mon père irait jusqu’à lui confier l’entreprise familiale et moi je n’ai aucune confiance en cette femme.

— Ton intention serait donc de découvrir un truc louche sur elle pour l’évincer de la vie de ton père ?

— Rectificatif, pour l’évincer de Domingo Fashion ! Mon père peut bien la garder, ça ne me gêne pas. Après, si elle n’a rien à cacher, c’est tant mieux !

— Et madame Elisabeth ? Je croyais que vous étiez restées en contact tout ce temps.

— Malheureusement non ! C’est une très longue histoire. Je ne sais plus trop quoi penser de tout ça. J’étais encore gamine quand tout est arrivé, mais je me rappelle surtout que ma mère voulait ma garde après le divorce. Mais tout s’est passé si vite, et étrangement, elle a renoncé à moi en faveur de mon père, avant de disparaitre de la nature. Hier à la maison, je suis tombée sur un coffre contenant des lettres que ma mère avait envoyées à grand-mère. Il y en avait plus d’une centaine et tout prouve qu’elles sont restées en contact durant toutes ces années. Ce qui est bizarre c’est que grand-mère ne m’en ait jamais touché un mot.

— Je vois…

— Dans l’une des lettres, ma mère remerciait grand-mère pour tout l’argent qu’elle lui avait envoyé, mais elle disait aussi vouloir tout arrêter. Ce qui signifie que ma grand-mère achetait son silence ou quelque chose dans le genre. Je ne sais pas, je suis perdue là.

Lena soupira bruyamment avant de reprendre une autre tasse de café.

— Ok, calme-toi ! As-tu une idée de l’endroit où pourrait être ta mère en ce moment ?

—Aucune idée ! La dernière fois elle était en Namibie, je ne sais plus… un truc comme ça !

— On devrait commencer par la localiser ! Pour ça je peux contacter une personne là-bas et les choses iront très vite. Allez, je crois que je vais partir, poursuivit Cabral en glissant dans la poche de son blouson les deux photos qui lui avaient été remises. Je te rappelle dès j’ai des nouvelles.

Lena serra la main de son ami avant de le raccompagner jusqu’à la porte. Elle se sentit soulagée d’un poids. Elle savait que Cabral réussirait dans sa mission et considérait que c’était une affaire classée. Elle désirait connaitre la vérité plus que tout, mais elle avait autant crainte de ce qu’elle pourrait découvrir au sujet de sa mère.

Denzel fit signe à la styliste qu’il était temps de se préparer pour la conférence de presse. Lena se rendit dans le studio du magazine où l’attendait le maquilleur qui sublima son visage. Elle fut satisfaite du rendu et ne manqua pas de remercier Lorenzo pour son travail bien abouti.

— Tu devrais t’attendre à certaines questions un peu plus personnelles de la part de la journaliste, entama Denzel. Et…

— Et je te rappelle que ce n’est pas une première avec les médias, l’interrompit-elle en clignant des yeux. Tu devrais me détendre plutôt que d’en rajouter une couche.

— Tu es magnifique Lena, la complimenta-t-il. On ferait un best-seller avec ton visage en première de couverture.

— Merci, mais j’espère que c’est une blague !

— Non, je n’ai jamais été aussi sérieux, mais bon… c’est toi qui vois ! Ruby, s’exclama-t-il en voyant débarquer la journaliste en compagnie de son équipe. Approchez donc !

— Toujours aussi charmant, le flatta la journaliste. Mademoiselle Lena, prête pour l’interview ?

Lena hocha simplement la tête en marquant un magnifique sourire sur son visage. Ruby commença par présenter brièvement les intérêts de Domingo Fashion qui se voulaient culturels. Le magazine s’était fixé pour objectif de faire découvrir la mode angolaise un peu partout dans le monde et Constantia n’avait pas manqué à sa mission. Après que la rédactrice en chef dévoile les différents projets qu’elle avait pour son magazine, quelques questions en ligne parvinrent à la journaliste.

— Alors, nous avons ici une question d’un téléspectateur qui nous suit depuis la Tanzanie. Sa préoccupation est de savoir si vous serez à la hauteur d’un poste aussi important que celui de rédactrice en chef. Il convient de signaler par ailleurs que c’est une première pour vous et encore plus dans un pays comme l’Angola où la mode en pleine émergence, prend plusieurs facettes.

— Pour commencer, cela fait plus de cinq ans que je travaille dans cet environnement. Mon rêve en tant que styliste a toujours été de me surpasser, et pourquoi pas me retrouver à la tête d’un magazine de mode !? Pour revenir à la question, je n’ai certes pas l’expérience qu’avait madame Constantia, paix à son âme, mais je sais qu’avec beaucoup de sérieux et de professionnalisme nous ferons aussi bien et pourquoi pas mieux ?

— Faire mieux, tel est l’objectif fixé par mademoiselle Lena Domingo, nouvelle rédactrice en chef de Domingo Fashion. Nous passons rapidement à la prochaine et probablement dernière question qui nous parvient d’une téléspectatrice de la Côte d’Ivoire. Quelle a été votre motivation à accepter ce nouveau poste et qu’en sera-t-il de votre collaboration en tant que styliste chez LOR ?

— Hier, j’ai présenté ma lettre de démission au patron de LOR, répondit Lena, sereine. Et ce qui m’a motivée à accepter le poste de numéro un chez Domingo Fashion, c’est avant tout ma passion pour la mode africaine en plein essor, mais aussi pour tenir une promesse que je me suis faite à moi-même il y a longtemps. Il était prévisible que, tôt ou tard, je prenne les rênes du magazine car j’ai été préparée et formée pour ça.

— Nous voici donc arrivés au terme de ce point de presse. Nous tenons particulièrement à remercier mademoiselle Lena Domingo pour le temps qu’elle nous a accordé. Merci à vous qui nous avez suivis avec intérêt et à bientôt pour une nouvelle édition de Fashion Mood.

Une fois les caméras arrêtées, Ruby serra la main de son intervenante du jour et lui fit une bise sur la joue. C’était pour elle un privilège de collaborer avec la nouvelle rédactrice en chef de Domingo Fashion et elle ne manqua pas de le lui dire.

— Tu as été plus que parfaite, la complimenta Denzel en lui faisant un clin d’œil. J’admire ton sang-froid. Si j’étais toi, je pèterais un plomb au milieu de toute cette provocation.

— Merci, mais c’est aussi ça être un leader… Être sujet à des réflexions et des jugements, mais les gens oublient vite que nous aussi sommes des humains. Enfin, je peux rentrer chez moi tranquille !

— Euh… bredouilla l’assistant avec une mine tirée. Je crois qu’il te reste le plus important à faire.

— Quoi encore ? maugréa Lena en se retournant avec les bras croisés sur la poitrine.

— Ton rendez-vous avec l’agente de Glow-machin, je n’ai plus son nom en tête…

— Puisque tu insistes, tu devras t’arranger pour qu’elle soit là à quinze heures pile. Après j’annule, prévint-elle son assistant avant de regagner son bureau.

Lena se servit une tasse de café lorsqu’on frappa à sa porte. Avec son nouveau poste, elle savait qu’il lui serait plus difficile de passer un quart d’heure sans qu’on ait à demander sa signature pour une quelconque approbation. C’était elle qui détenait désormais le mot final. Elle soupira avant de répondre :

— Entrez !

Lukeny passa la porte et tendit à Lena des documents à signer.

— C’est la liste de quelques produits de beauté à commander pour le prochain défilé qui se prépare.

Lena attrapa les papiers qu’elle inspecta dans le moindre détail lorsque la rédactrice de mode poursuivit :

— As-tu pensé à sélectionner des mannequins pour l’occasion ? Je trouve que Remy serait parfait pour faire la couverture. Il est beau et séduisant et son regard ne pourrait qu’attirer l’attention.

— Pourquoi pas Adriana ? répliqua Lena le regard plongé sur le papier. Elle est aussi belle que lui, elle possède un regard aussi charmant que captif. Elle est grande avec beaucoup de grâce.

— Parce que c’est…

Lukeny ne trouva pas les mots, elle n’avait pas de raison pour justifier son choix et sa préférence pour Remy.

— Tout simplement parce que c’est une femme ! Voilà ta raison et je t’arrête tout de suite parce qu’à partir de maintenant les choses vont changer dans ce magazine. Tout mannequin devra mériter sa place et sa gloire. On ne fait plus de cadeau.

— Madame Constantia préférait toujours un catalogue avec des hommes en première de couverture ; la virilité, c’est tout ce qu’elle recherchait, rien à voir avec du favoritisme.

— Malheureusement elle n’est plus là et je n’ai aucune intention de faire les mêmes erreurs qu’elle.

— Des erreurs qui nous ont permis de vendre des milliers d’exemplaires dans le monde.

— On n’a pas seulement besoin de masculinité pour ça, se justifia Lena en haussant les épaules. Parfois un peu de douceur et de délicatesse valent cent fois mieux que tous ces torses mis à découvert.

Lena signa le dernier papier et remit l’ensemble des documents à la rédactrice de mode qui resta sans paroles.

— Tu désires autre chose ? lui demanda-t-elle.

— Non, ce sera tout pour aujourd’hui.

— N’oublie pas de fermer la porte en sortant.

Cette fois Lukeny respecta les ordres de sa cheffe. Lena avait complètement raison de ne pas vouloir d’homme en première de couverture. À quoi cela servirait-il si les trois quarts des produits présentés dans le magazine appartenaient à la gent féminine ?

Plongée dans la paperasse, la réceptionniste vint l’avertir de l’arrivée de l’agente de Glow Up. Lena jeta un coup d’œil sur sa montre et réalisa qu’elle avait dix minutes d’avance. Elle demanda à la réceptionniste de la faire venir. Surprise, elle réalisa que ce n’était personne d’inconnu.

— Hey, j’ignorais qu’on se reverrait de sitôt ! s’exclama-t-elle en se levant pour accueillir son invitée à qui elle fit la bise après avoir échangé une poignée de main.

— Et moi donc ? Je ne m’attendais pas à te rencontrer dans ce bureau. Tu t’es finalement décidée à rester au pays ?

— Évidemment, je n’ai pas eu le choix ! Tu as donc devant toi la nouvelle rédactrice en chef de Domingo Fashion, Lena Domingo.

— Lulu Machado, agente de Glow Up.

Lena invita son ancienne camarade de classe à prendre place. Elle prit aussitôt une attitude professionnelle et Lulu ne manqua pas de lui avouer le plaisir que ça avait été pour elle de décrocher un rendez-vous avec feue madame Constantia. Lorsque la nouvelle de son décès lui était parvenue quelques jours avant leur rencontre, elle avait été désespérée de voir tous ses efforts réduits à néant car rien ne lui assurait que son remplaçant voudrait collaborer avec elle. Puis, comme par chance, elle avait reçu un appel de l’assistant de madame Constantia qui lui annonçait que le rendez-vous était maintenu par la nouvelle rédactrice en chef.

— Évidemment ! commença Lena, nous sommes actuellement à la recherche des nouvelles figures pour présenter notre prochaine collection. J’ai rapidement parcouru votre catalogue et je suis certaine que nous y trouverons notre petit bonheur.

— C’est parfait… N’hésite surtout pas à nous contacter pour t’orienter dans tes choix.

— Absolument !

— Je vais donc te faire parvenir, par ton assistant, un exemplaire du contrat et tu jugeras de la suite !

— Ça me va, faisons comme ça !

— Allez, je crois que je vais te laisser. On se dit à bientôt ?

— À très vite.

Lulu sortit de son sac à main une carte de visite qu’elle tendit à sa collègue.

— J’espère te revoir un de ces jours Lena, pas dans le cadre des affaires. Ça te dirait de discuter autour d’un café ?

— Pourquoi pas ? répondit-elle en attrapant la carte. Tant que ce n’est pas pour parler mode, je dis oui !

Les deux femmes sourirent et Lulu s’en alla par la même occasion. Lena fixa longtemps la carte et soupira en repensant aux beaux vieux souvenirs du lycée. Elle se souvint des regards en coulisse que lui jetait la fille timide qu’était Lulu et secoua la tête en glissant la carte dans son porte-monnaie.





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