Chapitre 9
Mes pas résonnaient tandis que je continuais de m'enfoncer dans ce jardin.
- Alors vous êtes autorisé à venir ici aussi, hm.
Je regardai sur ma gauche et aperçu un homme inconnu en train de venir vers moi.
- Et vous êtes ?
- Appelez-moi Spectre.
Je gardai mes distances avec lui tandis qu'il me contourna.
- D'accord... Avez-vous vu un gars assez grand qui portait un pantalon gris foncé, une chemise blanche et une cravate noire. Il a aussi les cheveux argentés et les yeux bleu-gris.
- Non. Attendez, si en fait. Il est un peu plus loin.
Je le regardai, intrigué par le fait qu'il ait soudainement changé de réponse.
- Vous le regretterez si vous me mentez.
- Je n'ai aucune raison de le faire. Je vais vous emmener à lui. Par-ailleurs, plus nous allons avancer plus l'art de cette pièce est beau.
Je restai derrière, le suivant puis vis une silhouette se profiler au loin.
- Cet enfant est venu pour vous.
Je fus gêné par cette appellation tandis qu'il se décala sur le côté.
- On dirait bien que tu n'as pas tenu longtemps, n'est-ce pas ?
Je croisai mes bras tandis qu'il s'approcha de moi.
- J'ai entendu quelque chose d'assez troublant et je tiens à la vie.
- Qu'est-ce que tu racontes ?
Je lui racontai tout puis attendis sa réaction.
- Alors tu préférerais t'enfuir et laisser tous ces pauvres gens mourir ?
- Quand tu dis ça, j'ai l'impression d'être le méchant.
- Yusaku, nous ne pouvons pas partir. Nous allons les aider au contraire.
Je levai les yeux au ciel et montrai clairement que je n'étais pas en accord avec sa décision.
- Parfait. Tu restes ici mais je rentre à la maison.
- Bon courage pour les trois heures de route alors.
Je grognai puis tournai les talons. Il était hors de question que je joue au héros. Ils étaient probablement tous destinés à mourir d'une façon ou d'une autre.
- Yusaku, tu vas vraiment partir ?
- Oui. Tu ne peux pas m'en vouloir.
- - -
Je soupirai longuement, restant aux côtés de Ryoken alors que nous essayons de récolter secrètement des informations.
- Qui est ce jeune homme avec vous ? demanda soudainement l'homme avec qui il parlait.
- Oh, il est...
Je lui lançai un regard noir, l'avertissant.
- C'est mon petit-ami.
Je le regardai les yeux écarquillés avant de le pincer hors de la vue de l'homme.
- Oh, je ne savais pas que vous deux entretenez ce genre de relation. Je vous souhaite tout le bonheur du monde.
Ils parlèrent un peu plus longtemps avant que l'homme ne s'éloigne enfin. Je profitai de ce moment pour lui donner un rapide coup de pied dans le tibia.
- Qu'est-ce que c'est que ces conneries ? Et s'il dit aux autres que nous avons ce genre de relation ?
- Et ? Il vaut mieux que nous donnons l'air d'être amant comme ça les autres ne se poseront pas de questions si nous nous déplaçons ensemble et partons seuls.
Je ne pouvais pas nier qu'il marquait un point.
- Peu importe.
Il m'attira plus près puis se pencha en avant.
- Que- !
- Chut. Ils sont en train de nous regarder.
Il toucha ma joue, me faisant frissonner de dégoût.
- C'est trop...
- Tu peux te détendre. Ils ne regardent plus désormais.
Je m'éloignai vivement et laissai un peu de distance entre nous.
- Viens, laissons parler les autres.
- Promet-moi que nous n'aurons plus jamais à être aussi proche.
- Je vais essayer d'éviter.
Comme il l'avait dit, nous n'eûmes plus besoin d'être aussi proche que tout à l'heure. Nous semblions avoir eu quelques informations utiles dans tous les bavardages ennuyeux que nous dûmes essuyer. Nous nous mîmes finalement sur le côté et observâmes les invités de la soirée.
- Alors, rien du tout ?
- Passe-moi ton portable.
- Pourquoi le mien ?
Je le foudroyai du regard tout en lui tendant ma main. Il me le donna à contrecœur et je me mis aussitôt au travail.
- Cette personne est l'expéditeur de l'invitation.
Je clignai des yeux, intrigué, puis tira sur sa manche.
- Nous ne l'avons pas déjà rencontré ?
- Si, tu as bien raison.
Nous hochâmes la tête puis nous retournâmes au jardin d'un accord commun.
Après s'être perdu quelques fois, nous étions revenus devant la porte menant au jardin secret.
- Est-ce que tu penses qu'il est encore là-dedans ?
- Ne perdons pas de temps.
Il prit la tête et rentra sans moi.
- Hé !
Je m'empressai de le suivre. Nous empruntâmes le chemin qui était le seul passage possible jusqu'à arriver dans une plus grande pièce. Je le rattrapai une fois dans la grande salle puis soupirai. Il était là.
- Monsieur.
- Vous deux encore. L'art vous manquait ?
Ryoken l'approcha tandis que je restai en retrait. Je n'étais pas vraiment doué dans ce genre de chose donc je pensais qu'il valait mieux le laisser s'en occuper.
- Avez-vous été menacé vers vingt et une heures vingt au téléphone ?
Je vis un bref éclair de surprise traverser son visage avant qu'il ne récupère son sourire habituel.
- Oui. Oui je l'ai été.
Nous l'avions regardé avec inquiétude.
- C'est la même chose chaque année, continua-t-il.
- Alors pourquoi n'avez-vous rien fait à propos de cela ?
- Je l'aurais fait si je l'aurai pu mais je n'avais pas le temps.
Je me rapprochai, désormais curieux sur ce qui pouvait l'occuper autant. Je jetai un œil à Ryoken qui hocha la tête. Pouvait-il savoir ce que je pensais ? Penser cela me donna un étrange sentiment.
- Qu'est-ce qui vous occupe tant ?
- Il est préférable de ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre.
- Parfait, donc vous dites que cela se passe tous les ans, n'est-ce pas ?
Je sentis deux paires d'yeux sur moi.
- Oui.
- Qu'est-ce qu'elle vous veut ?
- La propriété complète.
Je clignai doucement des yeux tant c'était contradictoire. Ce qui ne collait pas c'était pourquoi menaçait-elle de détruire l'endroit si elle le voulait ?
- Il n'y rien d'autre ?
- Yusaku...
Je sentis le coude de Ryoken dans mes côtes, m'indiquant que j'allais trop loin.
- Perspicace.
- Voyez-vous, j'essaie juste de faire en sorte que nous réglons ça au plus vite pour que je puisse rentrer chez moi et me débarrasser de lui.
Spectre nous regarda tous les deux tandis que je foudroyai Ryoken du regard.
- Le courant passe mal entre vous ?
- Parfaitement !
- Pas du tout.
Je regardai Ryoken qui fixait Spectre.
- Très bien, j'ai acheté cet endroit à ses parents qui en étaient le véritable propriétaire. Elle prétend qu'elle en a été injustement privée et veut le récupérer. J'ai entendu que ses parents ne la portaient pas trop dans leur cœur puisqu'elle demandait toujours de l'argent. Je ne peux pas les blâmer qu'ils ne lui aient pas laisser cette demeure.
Je soupirai de soulagement. Ce n'était rien de bien scandaleux en fin de compte.
- Alors, seriez-vous disposer à vous débarrasser d'elle pour moi ?
J'ouvris ma bouche pour décliner l'offre seulement Ryoken mit sa main dessus.
- Nous allons le faire.
Je dégageai sa main et grondai :
- Pourquoi acceptes-tu de t'occuper du problème de quelqu'un ? Je ne suis pas un chien !
- Yusaku, est-ce que tu voudrais voir les autres blessés si elle met sa menace réellement à exécution ?
Je secouai lentement la tête n'étant pas complètement sans-cœur.
- Alors fais-le au moins pour eux.
Je n'étais pas effrayé par l'idée du tout mais je ne pouvais pas complètement fermer les yeux.
- D'accord.
- Merci !
Il m'enlaça soudainement, me surprenant.
- L-lâche-moi...
- N-O-N.
Ce qui me déplut fut le fait que je ne fus pas dégoûté par cela.
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Histoire originale de Driwed
Bonjour bonjour donc voici un beau chapitre posté sous une horrible chaleur et j'espère qu'il vous plaira puisque j'avoue avoir peiné un peu sur la traduction de certains passages ^^ la suite sera là après-demain et je vous promets que ça va être sympathique comme tout ;)
Bisous bisous
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