Chapitre 4
Plusieurs mois étaient passés et son harcèlement devint de moins en moins insistant. Naturellement, j'étais bien reconnaissant envers la chose qui le gardait à distance.
- Yusaku.
Je sursautai et manquai presque de tomber de ma chaise.
- Tu es encore dans la lune. Qu'est-ce qui t'arrive ? Serait-ce la maladie de l'Amour ?
- Plutôt mourir que de tomber amoureux.
Takeru se glissa vers moi.
- Ce n'est pas si mal pourtant.
- Comme si je voulais que mon cœur pompe littéralement mon sang à toute allure pour un autre humain. Ridicule. Tomber amoureux est une perte de temps. Rien de bon n'aboutit avec ça.
Je le sentis tapoter mon dos comme si je venais de sortir d'une mauvaise phase.
- Quelqu'un t'a fait du mal auparavant ?
- Non.
Ne pouvait-il pas voir que j'étais juste un étudiant studieux en dernière année de lycée ?
- Je vais faire de ceci ma mission. T'éloigner de la technologie et commencer à te faire rencontrer d'autres gens.
- S'il te plaît, ne fait pas ça.
- Trop tard. Aoi sait tout.
Je l'aurai étranglé si nous n'étions pas en public.
- Tu nous remercieras. Ce sera juste une petite fête. Dix personnes maxi.
- Tu devras me traîner hors de ma chambre.
- Ne me tentes pas Yusaku. Je le ferais.
Je détestais quand je savais qu'il le ferait. Je voulais juste qu'on me laisse seul avec mon cercle d'amis actuel. Ça m'allait très bien.
L'école fut finie et je fus rejoint aussitôt par Aoi et Takeru.
- L'idiot et l'idiote.
- Je suis blessée.
- Parfait.
Elle me fit une pichenette sur le bras puis marcha un peu plus devant.
- Yusaku...
Je haussai les épaules puisque j'étais habitué à ce genre de réaction.
- Alors, la fête. C'est chez Aoi demain à quinze heures. Je viens te chercher à quatorze heures trente.
- Att- !
Il couru devant pour rattraper Aoi. Ils avaient cessé de prendre mes sentiments en considération dernièrement et me donnaient à peine une chance d'exprimer mon mal-être. Je n'avais pas besoin d'interagir socialement autant qu'eux.
- - -
Je finis mon en-cas pendant que je conclus la nouvelle mise à jour de mon site. C'était apaisant de ne pas avoir mon portable harcelé par Ryoken, mais c'était aussi un peu étrange. Etait-il en train d'abandonner ? Il semblait pourtant plus déterminé que ça. Je sursautai lorsque ma sonnerie hurla. C'était lui. Avec réticence je répondis mais remarquai qu'il ne disait rien.
- Allô ?
Silence. Je m'apprêtai à raccrocher quand j'entendis des voix.
- Tu as récupéré ton argent ?
- Non. Il est plus têtu que jamais. C'est un peu amusant de le tourmenter.
Je les mis sur haut-parleur et augmentai le volume. Cela pourrait être intéressant.
- Sinon, en as-tu fini avec les partiels ? Je pars demain.
- Toujours pareil. Tu rentres à la maison ?
- La cuisine de ma mère me manque définitivement. Et toi ?
- Ouais. Ma famille me manque un peu.
- Tu ne vis pas loin pourtant ? J'ai commencé à prévoir des choses pour les vacances d'hiver.
Alors il était actuellement un étudiant à l'université. Ça n'allait pas me faire changer d'avis de l'appeler un stupide adulte ennuyeux. Je soupirai discrètement puis mis fin à l'appel. Cela m'allait puisque ça voulait dire qu'il ne m'embêterait plus du tout. Tout ce que je devais faire était survivre à la fête de demain.
- - -
Je me réveillai et ébouriffai mes cheveux en même temps que je baillai. J'étais resté éveillé une bonne partie de la nuit, créant des moyens plus faciles pour ne pas me faire remarquer. J'allai vérifier une fois de plus puis je soupirai. Je sautai ensuite hors de mon lit. Il était quatorze heures trente. Je n'étais pas du genre à dormir mais j'étais resté debout assez tard la nuit dernière. Je sautai rapidement sous la douche puis me hâtai pour m'habiller. La dernière chose dont j'avais besoin était que Takeru n'arrive alors que je n'étais pas prêt.
Je pris mes clefs pile lorsque l'on sonna à ma porte. J'étais prêt à temps. Je courus à la porte et essayai de ne pas avoir l'impression que je ne m'étais réveillé il n'y a que quelques minutes.
- Prêt ?
- Bien sûr. Je suis prêt à aller à une fête pour laquelle je n'ai pas eu mon mot à dire.
Il fronça les sourcils et je haussai les épaules. Je faisais ma part des choses.
- Alors, tu ne veux pas y aller ?
- Waouh ! Félicitations à toi de me le demander à la dernière minute.
- Yusaku... J'essaie juste de te faire découvrir de nouvelles choses.
Je soupirai et sortis de mon appartement avant de verrouiller la porte.
- Allons-y.
- - -
Il y avait dix autres personnes comme il me l'avait dit en plus de nous et Aoi. La plupart d'entre eux semblait plus vieux que nous.
- Alors tu es venu après tout ?
- J'ai été surpris aussi.
Je repérai la nourriture sur une table et me dirigeai aussitôt là-bas. Je remplis mon assiette puis me trouvai un coin plutôt calme. Je regardai les gens se mêler entre eux. Je me rabattis sur mon portable puis j'aperçus des jambes se placer en face de moi.
Je levai les yeux puis fronçai les sourcils. Son sourire s'effaça également.
- Gamin ?
- Stupide adulte ?
- Arrête d'appeler les autres par d'autres noms.
- Tu as commencé.
- L'habitude.
Je mis une autre chips dans ma bouche en attendant qu'il parle.
- Alors, pourquoi es-tu là ?
Je roulai des yeux puis pointai une chips sur lui.
- Pourquoi serais-je ici autrement ? Penses-tu je serais venu de mon plein gré ?
- Peut-être.
Je me penchai et remarquai que quelques personnes nous regardaient.
- Ce sont tes amis ?
- Des connaissances. Ce sont les amis de mes amis.
Je hochai la tête en retournant sur mon téléphone.Je le chassai rapidement de mon esprit mais il prit mon portable et me le mit hors de portée.
- Rends-le-moi !
- Ce son ne te serait pas familier, n'est-ce pas ?
Je devins rouge de colère mais aussi de honte. Il s'arrêta vite, le tenant encore plus haut.
- Tu le veux ?
- Évidemment.
- Va faire un câlin à tout le monde.
- Tu n'as pas le droit.
- Prouve-le-moi.
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Histoire originale de @Driwed
Bonjour voici donc le quatrième chapitre et bah j'espère toujours que cette histoire avec cette traduction vous plaît, je donne vraiment mon maximum là-dedans ^^'
Bisous bisous
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