Chapitre 20
Amoureux. J'étais amoureux de Ryoken. Je secouai désespérément la tête puis soupirai, angoissé. Qu'est-ce que j'allais faire ? Devrais-je l'aimer ? Il avait commencé par me harceler au début. J'avais pleins de raisons de le détester, pourtant mon cœur trouvait plus de raisons de l'aimer, et pas dans le sens d'un ami. Je me frappai la tête dans mon oreiller puis grognai. Il n'y avait pas de retour en arrière possible puisque mes sentiments s'étaient déjà développés.
Mon téléphone sonna et j'hésitai à le prendre.
- Yu ! Qu'est-ce que tu préfères le plus, cookies au m&m's ou macarons ?
C'était un choix impossible à faire.
- Les deux. Je ne peux pas juste en choisir un.
- Je vois. Désolé de te déranger si tôt. Amuse-toi bien à l'école~
Je fixai mon téléphone puisque son appel était complètement banal. Pourquoi est-ce qu'il ne me l'avais pas demandé hier ou n'importe quand avant ?
- - -
- Je ne peux pas croire que la cérémonie approche.
Je regardai Aoi qui jouait à un jeu de puzzle sur son téléphone.
- Moi non plus. J'ai l'impression d'être à peine aller en cours.
Takeru ria puis je me rappelai de notre première année.
- Et tu te rappelles quand Takeru s'était enfui, poursuivi par des abeilles ?
Nous entrâmes dans un fou rire à ce souvenir tandis que Takeru grogna.
- Ce n'est rien comparé à comment ton frère t'avait cramé les cheveux.
Des larmes commencèrent à se former dans mes yeux.
- Maintenant que j'y pense, Yusaku n'a jamais eu de mauvais jours...
- Ouais, tu as raison...
Ils me regardèrent tout les deux comme si je n'étais pas normal.
- C'est comme ça que les choses ont fini par être.
Ils froncèrent les sourcils puisqu'ils n'avaient rien de drôle à dire sur moi.
- Tu te rappelles de la fois où Aoi a été arrosée par une voiture et qu'elle a pourchassé le conducteur ?
- Oh mon Dieu !
Nous éclatâmes de rire en se souvenant d'une Aoi trempée de la tête aux pieds.
- Et de la fois où Takeru pensait que son portefeuille avait été volé alors qu'il était juste tombé dans un trou dans son manteau ?
Il était arrivé et avait à peu près accusé tout le monde l'école puis avait dû s'excuser auprès du directeur ensuite.
- Replonger de temps en temps dans ses souvenirs est amusant.
Je hochai la tête étant donné que nous avions une bonne mémoire. Je commençai espérer si je pourrais faire quelque chose de durable avec Ryoken. Un sourire s'inscrit sur mon visage plus je pensais à cela.
- Oh oh ? Est-ce que Yusaku est en train de penser à quelque chose de coquin ?
Je fronçai les sourcils puis lançai un regard noir à Aoi.
- Coupable, je vois.
- Comme si je voulais que tu t'imagines quelque chose comme ça.
Je ne pus m'empêcher de remarquer que Takeru avait arrêté de faire des commentaires. Je me tournai et vis qu'il lisait. Aoi me tapa et secoua la tête.
- - -
En sortant je remarquai qu'une foule s'était formé devant le portail du lycée.
- J'ai une impression de déjà-vu.
Je m'accrochai fermement à mon bureau pour éviter d'être entraîné en bas.
- Viens ! Tu n'es pas curieux ?
- Non.
- Takeru.
- S'il dit non, c'est non.
Aoi soupira puis me lâcha.
- Je vais y aller tout seule alors. Ne vous vexez si vous ratez quelque chose d'intéressant. Je pense que ça ne vous fera pas de mal d'y jeter un œil.
- Je viens.
- Bonne décision.
Nous nous approchâmes de la foule et je remarquai qu'il y avait essentiellement des filles.
- Qu'est-ce qui se passe... ?
Soudainement, un visage familier apparu de l'autre côté.
- Yu !
Il se précipita vers moi puis m'étreint avant de me faire tourner. Je sentis tous les regards sur moi.
- Ryoken...
- Oh, c'est vrai. Tu n'aimes pas attirer l'attention...
- Hé ! Foutez-le-camp ! Il n'est manifestement pas là pour vous !
Je regardai Aoi disperser la foule.
- Je vais prendre congé. Je dirais à Takeru que tu es parti avant nous.
Elle s'éloigna en courant, non sans me faire au préalable un clin d'œil.
- Pourquoi es-tu ici... ?
- Pour te voir. Et te donner ceci.
Il me tendit un sac avec un sourire. Il y avait quelques livres dedans et...
- Des cookies et des macarons... ?
- Comme tu n'arrivais pas à choisir, j'ai acheté un peu de chaque.
Je le regardai sans voix tandis que je sentis mon visage chauffé. Mon corps bougea de lui-même et je l'enlaçai.
- Yu ?
- Merci...
Je le serrai plus fort. Je ne voulais pas le laisser partir.
- De rien, mais tu m'écrases un peu.
- Oh.
Je le relâcha puis le senti repousser mes bras.
- Tu avais juste à desserrer ta prise.
Il repris aussitôt la même position et cacha son visage dans mes cheveux.
- Je serais diplômé le mois prochain..., murmurai-je.
- Et donc ?
Il me lâcha, m'incitant à faire de même.
- Allons marcher et parler.
- Nous avons juste à aller chez moi.
- Est-ce qu'un jeune homme qui vit seul devrait inviter quelqu'un ?
- Tais-toi.
Je sentis quelque chose d'humide tomber sur mon nez puis sur ma tête. Le ciel s'était couvert et il pleuvait maintenant.
- Il n'était pourtant pas prévu de pleuvoir ce soir.
- La météo n'est jamais fiable.
Je ne pouvais pas contredire cela.
Je me précipitai dans ma chambre pour me débarrasser de mes vêtements trempés.
- Tu peux utiliser la salle de bain. Je vais t'emmener des vêtements de mon père puisque les miens seront probablement trop petits. Prends une douche chaude le temps que tu y es.
Je n'attendis pas de réponse puisque j'allai déjà dans la chambre de mes parents.
Je frappai à la porte et attendis une réponse. Il ne m'avait probablement pas entendu à cause de l'eau. Je pris mon courage à deux mains et ouvris lentement la porte. Je poussai un soupir de soulagement en voyant que le rideau était tiré. Je posai les vêtements et une serviette sur le bord de l'évier avant de sortir aussi silencieusement que je pouvais. Je me dirigeai dans ma chambre puis m'assis à mon ordinateur. Je me demandais ce qui se serait passé si le rideau n'aurait pas été tiré.
- - -
- Donc tu étais en train de me parler de ton diplôme.
- C'est vrai ! Je voulais savoir si tu voudrais venir...
Je savais qu'il était occupé mais je ne pus m'empêcher de demander. Je voulais qu'il soit là pour ce grand moment.
- Bien sûr.
Mon regard s'illumina devant sa réponse positive.
- Ça commence à neuf heures, alors sois là à temps.
- Qu'en est-il de tes parents... ?
Je demeurai silencieux, ne sachant pas que répondre.
- Ah, ne t'inquiète pas. Je serai là.
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Histoire originale de Driwed
Bonjour voici ce beau chapitre de bonne heure et si vous savez comment ça me fait drôle de le poster et de ne savoir qu'il n'y en a plus qu'un après. Je suis toute émoustillée x) En tout cas j'espère que comme d'habitude il vous aura plu ^^
Bisous bisous
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